Motus

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Histoires courtes et sans texte en noir et blanc


Auteurs canadiens BD muette Les petits éditeurs indépendants OuBaPo

"Motus" ce sont des histoires courtes, drôles et sanglantes. Difficiles à résumer, mais une préface présente sur le bouquin peut donner le ton :"Il ne faut jamais donner à boire à un noyé" Tristan bernard. Ce sont des histoires courtes et distinctes, mais avec un fil conducteur. C'est une bd puzzle, où le but est de nous balader en nous questionnant tout du long, en nous posant les bonnes et mauvaises questions... A chaque planche il manque une case et pourtant la planche et l'histoire se tient... Mais quand en fin d'album nous découvrons les cases manquantes, le scénario devient complètement autre et encore plus drôle ou plus dramatique. L'humour est noir, très noir, mais très drôle aussi, sauf si l'on y est hermétique. Je considère l'auteur comme mécanicien orfèvre et non pas scénariste dessinateur. Une bd pour le plaisir de l'intellect ainsi que pour les yeux même si l'intêret n'est pas graphique.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Motus © Mécanique Générale 2002
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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18/06/2007 | varanda
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L'avatar du posteur Noirdésir

Leif Tande est souvent un adepte des histoires à contraintes, dans la lignée de l’Oubapo, et cet album, qui reprend huit histoires, pour la plupart prépubliées en revue, ne déroge pas à cette règle. C’est en particulier le cas des trois histoires reprenant les mêmes personnages de jeunes violents et quelque peu psychopathes, histoires où chaque page comporte une case manquante, un épilogue regroupant ces « manques », que le lecteur est censé couper et coller au bon endroit – ce qui donne une lecture à la fois nouvelle et plus « gore ». Il faut dire que l’ensemble des histoires baignent dans un humour noir (celles du chapeau, qui entraine la mort de tous ceux qui le touchent ou tentent de l’attraper en sont de bons exemples). Le trait gras et un dessin en Noir et Blanc accentuent l’impression de noirceur de cet album, par ailleurs vite lu, car totalement muet (certains dessins dans des phylactères faisant office de paroles ou commentant les événements), ce que confirme le titre ! A noter que la septième histoire (« Karmasutra ») – celle que j’ai le moins aimée d’ailleurs, sans qu’il y ait de rapport avec cela – comporte des scènes assez explicites ! Un petit album amusant et à redécouvrir. Note réelle 3,5/5.

19/09/2016 (modifier)
Par varanda
Note: 4/5

Une bd certainement difficile à se procurer en France, mais pour ceux qui y arriveront, je leur promets un sacré petit voyage au pays de l'absurde, de la méchanceté et de la poésie ! Le manque de texte est un argument de plus pour le "lire". Graphiquement, je parlerais de l'underground américain (graphisme particulier pour thème particulier, après tout, le Québec n'est pas loin des Etats-Unis). Pour ma part je trouve qu'il se marie parfaitement à l'univers drôle et glauque. Le noir et blanc avec des effets charbonneux accentue l'humour noir de la bd.

18/06/2007 (modifier)