Célestin Gobe-la-lune
Exquises esquisses, délicieuse histoire que ce Célestin Gobe-la-lune, farce romantique qui se joue à la veille d’une révolution. Riez de bon cœur avec Célestin, un Tartuffe aux allures de Fanfan la Tulipe. Une merveille de poésie et de drôlerie.
Ecole Emile Cohl Les prix lecteurs BDTheque 2007 Terres de Légendes
Abandonné à la naissance, Célestin, gueux et doux rêveur, est persuadé d’être issu d’une haute lignée. Il entend bien retrouver son rang. Pour cela, un seul moyen : épouser une digne héritière. Après de multiples aventures sans lendemain avec les meilleurs partis du Royaume – et lassé de n’être traité qu’en amant et jamais en mari potentiel –, il jette son dévolu sur Pimprinule, la fille du Roi…
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Date de parution | 20 Juin 2007 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Envie d'une série légère et divertissante sertie de jolis dessins accessibles et de sourires coupables ? Bienvenue alors dans les tribulations de Célestin Gobe-la-lune, gentil illuminé du XVIIIème siècle promu à un noble avenir dans un futur qu'il souhaite proche mais bien plus occupé à trousser toute jolie bourgeoise et ravir enfin un titre digne de son rang et à fuir toutes les autres responsabilités de son rang actuel. Car oui, Célestin n'est qu'un gueux oisif régulièrement poursuivi par des maris cocus ou des frères voulant laver l'honneur de leur famille bafouée par les tentatives lubriques de ce vil coquin. Lupano nous sert sur un plateau une histoire pétrie de qualité dont la principale est de nous faire passer un très joli moment entremêlé de sourires et de bonne humeur. En portant son dévolu sur une princesse pimbêche, Célestin va se retrouver bien malgré lui au milieu de complots divers, de philtres magiques et pourquoi pas même d'une révolution civile ? On a souvent comparé à tort ou à raison cette aventure à celles de Garulfo ou des mousquetaires de Alain Ayroles. Si le cadre et les quelques vers détournés peuvent prêter à confusion, l'histoire se rapproche davantage d'un Fanfan la Tulipe ou des Fourberies de Scapin dont on y conserve le rythme parfait d'une vaudeville. Yannick Corboz dont on a critiqué souvent l'encrage ou même le dessin doit être réhabilité pour un dessin expressif et parfaitement découpé. Le travail s'améliore même sur le second tome mais il serait injuste de ne pas parler des décors travaillés avec de majestueuses cités détaillées ni de la jolie colorisation rappelant l'aquarelle. Le tour de force vient également de Lupano qui arrive à conclure rapidement une histoire en deux tomes par un tour de force historique et plutôt malin. Que de plaisir à lire les aventures de Célestin, un des rares héro franco-belges se promenant la plupart du temps défroqué. Mais même cela trouvera son explication. Incontournable.
Célestin Gobe-la-lune est une bd charmante, poétique et entraînante qui surprend au premier abord par un graphisme peu attrayant dans le premier tome. Le trait y est gras et les couleurs un peu "sales", tout l'attrait réside finalement dans les visages qui eux, sont excellents. Quant au deuxième tome, il change du tout au tout, le trait est bien plus fin, les détails foisonnent, les couleurs explosent et les visages gagnent encore en expressivité, et que dire de la gestuelle des personnages, vive et pleine d'entrain ; un festin visuel. Célestin est un être passionné, délicat, rêveur, poète… ah ! Célestin… charmeur fou et coureur de jupons ; rien ne l'arrête, ni sa condition modeste ni son fond de culotte râpé. Pour atteindre son rêve de grandeur et être enfin reconnu comme appartenant à la noblesse, dont il croit être issu, il ne reculera devant rien ni personne. L'histoire se densifie dans le second opus, où trahisons et complots font leur apparition pour notre plus grand bonheur. Malheureusement on ne peut en dire plus sans faire de révélations malencontreuses… alors à vous de découvrir cette superbe série que nous offrent Lupano et Corboz.
Ce premier album des aventures de Célestin le bien nommé, puisque le lien avec sa marraine la lune est vite établi, est une plaisante fable romantique oscillant à maintes reprises vers la farce comique. Le mélange entre ces genres fournit action, poésie, romantisme et situations cocasses et emmêle gaiement les différents niveaux sociaux nous menant de la taverne populaire aux lits des comtesses et autres marquises. Nul n'est meilleur que l'autre et cet état de fait est bénéfique à cette histoire. Le verbe alerte et vif du héros donne un rythme enlevé au scénario. L'action jamais ne se tarit, joliment contrebalancée par l'apport de la poésie issue de Jean-Marc Bernard, ou encore Chenedollé ou Charles Keller. Si le fond comme la forme rappellent par moment, les grands classiques de Molière, l'auteur lui-même avoue s'être inspiré de Ronsard, Théophile Gautier, Musset ou même Brassens... L'ambiance m'a charmé, la joie de vivre de ce héros rêveur et galant contraste avec le quotidien et nous emmène joyeusement sur d'autres doux nuages. Les personnages ont du caractère tel que le demande une farce afin de nous satisfaire. Les noms de maints protagonistes ajoutent encore à cette ambiance et à cette comédie : Célestin, le Gobe-La-Lune ; Pimprinule, la princesse ; Momo 1er , le roi ; Acariatine, la chaperonne... Le dessin et les couleurs sont de Yannick Corboz dont j'avais déjà très fortement apprécié le dessin sur Voies off. Mais il a incontestablement progressé avec un style plus rond et des couleurs vraiment belles. Certains décors apparaissent floutés, moins précis afin de faire ressortir l'avant-plan, des jeux de couleurs vraiment sympathiques. Il remet ça avec son style personnel proche de l'esquisse, du brouillon sur lequel on jetterait directement les couleurs. Cela donne des traits de contours souvent légèrement trop épais, avec de fines hachures qui contribuent à donner le volume aux êtres et aux choses. Le trait ici et le style s'approche des albums tels que Garulfo avec beaucoup plus de précision cependant mais avec des personnages semi réalistes. Les poses et le mouvement sont merveilleusement rendus avec comme tout dans cet album une pointe d'excès bienfaisante. Les couleurs sont belles et tranchées. Bref, j'adore son travail et son style personnel et sortant indéniablement des sentiers battus. A découvrir au clair de lune...
Un premier tome qui sent la série "culte". Une bédé réjouissante, pas prise de tête, bourrée de finesse... que demander de plus ! Ah, oui, un joli dessin et de jolies couleurs en plus. Certes, on ne peut nier qu'il flotte un petit parfum de De Cape et de Crocs dans les aventures de Célestin, mais c'est justement le parfum que j'adore. Une excellente découverte, en espérant juste que le second tome soit à la hauteur du premier.
A peine lauréat du prix du meilleur premier album des lycéens picards 2007 grâce à Voies off, Yannick Corboz s’associe avec Wilfrid Lupano (auteur de Alim le tanneur) au scénario pour concevoir une bd pleine de fraîcheur : « Célestin gobe-la lune » ! L’histoire se déroule apparemment au XVIème, XVIIème ou XVIIIème siècle (à vous de choisir !), elle met en scène un jeune citadin au nom de Célestin. Ce dernier est un orphelin doux rêveur et libertin, il est convaincu d’être l’héritier d’une noble filiation. Ainsi, pour retrouver rapidement le rang qu’il aspire, il se mettra tous ses moyens en oeuvre pour séduire une riche demoiselle… et comme par hasard, il trouve sa cible de choix en la personne de Pimprinule : la charmante fille du roi… Plusieurs points forts ressortent de cette bd : Premièrement, bien que le scénario soit classique, les dialogues empreints de poésie et les situations dans lesquelles va se retrouver Célestin sont vraiment hilarants ! L’histoire est très vivante, aucun temps mort n’est à déplorer, j’ai lu cette bd d’un trait avec grand plaisir. Deuxièmement, les personnages sont la plupart très attachants. Célestin m’est apparu comme un antihéros un peu niais qui déborde d’affections qu’on a envie à tout prix de le protéger ! D’ailleurs, le scénariste a eu l’intelligence d’insérer pertinemment dans son histoire le passé de celui-ci. Les personnages secondaires ne sont pas en reste : Pimprinule est l’archétype de la princesse hautaine et capricieuse qui semble se désintéresser complètement de la gente masculine, l’ami de Célestin semble être son complément idéal car ils sont de caractères pratiquement différents. Troisièmement, des intrigues supplémentaires apparaissent dans la bd qui rendent la lecture intéressante (je préfère ne rien dévoiler…). Et enfin, j’aime énormément le style de Yannick Corboz, il représente en grande partie que j’apprécie dans le dessin : un trait légèrement gras, des décors fouillis, un coup de patte relâché mais pas trop, une mise en couleurs en parfaite adéquation avec le récit avec des tons chauds et agréables à l’œil. Le découpage m’est apparu excellent et le choix des cadrages participe beaucoup à la grande vivacité de ce récit. Bon, vous l’aurez compris, j’ai grandement apprécié « Célestin gode-la-lune ». Cette série semble être bien partie pour être un classique de la bd franco-belge. Le prochain tome devrait clore ce premier cycle : je l’attends impatiemment !
Connaissant le scénariste grâce à l'excellente série Alim le tanneur, je partais avec un à priori positif. Je dois dire que dès le début j'ai été très emballé. J'ai presque eu les mêmes sensations de plaisir que lorsque j'ai découvert Le désespoir du singe d'Alfred. Un ton à mi-chemin entre la poésie et la parodie. Drôle et sensible à la fois. Une rareté dans la bande dessinée. Le personnage, bien que modèle d'opportunisme est terriblement attachant. De plus le côté rêveur de Célestin Gobe la lune comparé à celui de son ami le révolutionnaire apporte une touche d'originalité supplémentaire au scénario. Ah les histoires d'amour...Cette bd a vraiment le mérite de nous emporter dans une grande aventure romantique, légère et j'ose espérer que la suite apportera son lot de tendresse pour les lecteurs avides d'émotions fortes que nous sommes. Un bémol toutefois pour le dessin qui se révèle assez inégal; certaines planches sont très réussies alors que d'autres sont trop approximatives. Mais l'ensemble est très bon et prouve qu'en matière de drague, nous, hommes du 21ème siècle, avons fort à faire par rapport à nos aïeuls.
Oui. Pour moi également c’est un très gros coup de cœur ! Et quelle que soit la qualité de la suite (que j’attends déjà avec énormément d’impatience) ma note ne baissera pas. A mon goût, ce tome justifie largement à lui seul les quatre étoiles pour la série (à moins, vraiment, que ne se succèdent 10 tomes "pourris". Mais j'en doute) Ah, quel pied ! Tellement emballé que je l’ai lu une seconde fois dans la foulée. Un humour subtil et décalé, des dialogues irrésistibles, un peu de poésie mais pas trop, des personnages attachants, et du rythme, beaucoup de rythme. Il s’en dégage une ambiance particulièrement jubilatoire, sorte de sympathique métissage des atmosphères de films comme « Mon oncle Benjamin » et « Princess Bride » avec l’excellentissime «De cape et de Crocs ». Un tout bougrement agréable porté par un dessin très vivant et très plaisant. J’ai vraiment ri de bon cœur à beaucoup de répliques ou de situations. Un album remarquable qui me laisse jovial et détendu pour la journée. Si vous n’en avez qu’un à acheter ce mois-ci, aucune hésitation, c’est celui-là ! Petit amuse-gueule : « J’épouserai tantôt la belle Pimprinule et à n’en pas douter, deviendrai bientôt roi. Me faisant tout de go en or les testicules, j’irai le cœur léger me vautrer dans la soie ! » :)
Il y a des séries qui sentent bon dès leur premier tome. Célestin Gobe-la-lune appartient à cet race des tomes 1 qui emballent dès les premières pages. Quelques planches et le ton est donné : amusant et survolté, vitaminé et poétique, léger et parodique. Le caractère complètement allumé du personnage principal est tout à fait réjouissant. Les dialogues sont écrits avec une plume soucieuse de ses effets et le dessin n’est pas en reste, dynamique et soigné, il souffre (allez, je vais faire toute de même un petite critique) parfois d’un encrage un peu trop dur et de couleurs trop sombres. Mais je chipote. L’album du jour, de la semaine ! Du mois ! La série du siècle ! Me voilà, comme Célestin, à vous faire gober les idées les plus folles !
Bonjour, pour ma première critique, j'ai choisi une BD que j'ai lue hier, "Célestin Gobe-la-lune" ! J'ai vraiment bien aimé ce 1er tome plein de fraîcheur, de fantaisie avec de vrais dialogues et un comique de situation que ne pourrait renier un Scapin ou un autre personnage de Molière. Les portes claquent, les courses sont haletantes, les discours aussi coquins que poétiques. Ce premier tome nous plonge dans un ville qui pourrait être Paris ou Londres ou toute autre capitale du 17/18éme siècles et nous présente Celestin, anti héros à souhait, feignant, sans le sou, mais très très coureur de jupon. Mais pas n'importe lesquels, que ceux portés par des jeunes filles de la noblesse ! S'en suit une succession de gags et situations amusantes mais en restant toujours très poétique. Messieurs pour draguer prenez-en de la graine et apprenez par coeur les poèmes de notre ami. Ces demoiselles se pâmeront à votre écoute, mais comme lui attention au père ou frère qui surveillent toujours les jeunes filles de la famille.
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