Commando Torquemada
Le commando Torquemada est composé de Frère Malachie, empoisonneur amateur d'hallucinogènes, Feargal Me Gowan, dandy british friand de calembours et d'explosifs et de la très, très, très sexy Soeur Sarah Terwagne.
Magazine Fluide Glacial Spiritualité et religion Vatican
Ensemble, ils mettent leurs talents au service de l'ambition papale du Cardinal Albuferque, qui dirige la Sainte Inquisition d'une main perverse, dans des aventures complètement barges, à l'humour totalement irrespectueux, souvent acide et toujours débile au bon sens du terme !
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Date de parution | 31 Mai 2007 |
Statut histoire | Une histoire par tome (tome 3 uniquement dispo en intégrale) 3 tomes parus |
Les avis
Une série humoristique avec de l'humour noir et cynique comme je l'aime. Les auteurs se foutent donc de la religion catholique quoiqu'ils ont aussi d'autres cibles (par exemple, dans le tome 3 il y a un musulman qui, évidemment, fait des trucs avec sa chèvre). Les personnages sont hauts en couleurs et les dialogues sont bons. Le style ressemble à du Yann, un scénariste que j'aime bien globalement. J'ai toutefois eu un peu de difficulté à trouver les albums captivants à lire. Il y a des bons moments, mais les intrigues ne sont pas très passionnantes et parfois même un peu poussives. J'ai l'impression que les auteurs ont surtout mis leur attention sur le coté humoristique, et du coup le côté aventure de la série est moyen parce que les intrigues sont juste des prétextes pour des gros délires. On est loin d'un série comme ''Les Innommables'' qui, dans ses meilleurs albums, était capable de mélanger l'humour méchant et des intrigues captivantes. Et puis il faut dire aussi qu'après un moment l'humour commence à tourner un peu en rond à cause des personnages récurrents qui finissent par avoir des réactions prévisibles. Heureusement, le tome 3 prend aussi pour cible un groupe d’hérétique débile (donc il y a un peu de changement par rapport aux 100 000 gags contre l’Église catholique) et que la fin est bien trouvée. Dommage que cet album soit uniquement disponible en intégrale, je n'aime pas trop ce genre d'arnaque. Alors si vous vous intéressez à cette série, privilégiez l'intégrale.
Ca, c'est de la bd d'humour comme je l'aime : absurde, gags gros comme une maison, un peu irrévérencieux, et personnages hauts en couleur. Les trois protagonistes de cette bd, qui font partie du fameux commanda Torquemada de la Sainte Inquisition, sont très réussis. Soeur Sarah, qui fait office de chef, est le cerveau du groupe. Elle tente souvent de réfréner ses deux coéquipiers un peu plus directs qu'elle. Pourtant, elle est du genre à torturer des types en les pendant par les pieds dans l'eau, à coucher avec une bonne soeur chanteuse et à voler des pénis de statues du clergé. C'est vous dire le niveau des deux autres. Mc Gowan sort son flingue à chaque fois qu'il entend un chant religieux (embêtant pour un catholique) et Frère Malachie passe son temps à empoisonner tout ce qui lui passe sous la main et est fasciné par tout type de drogues et de plantes cheloues. Les autres personnages sont bien réussis également. Ils sont tous hyper caricaturaux et faux jetons. Je pense notamment au pape et à Albuferque, qu'on retrouve dans tous les albums, mais aussi aux personnages secondaires de chaque récit, comme Soeur Dominique ou le prêtre africain du tome 1. Bref, à la lecture de "Commando Torquemada", on se marre. Les personnages sont cools, les dialogues incisifs et drôles, l'humour est débile et mordant. Le seul défaut, à mon sens, ce sont les histoires. Elles ne m'ont pas totalement convaincues, c'est presque un peu trop. En fait, chaque planche me fait marrer grâce à tout ce que je viens de dire, mais l'ensemble est moins convaincant, et parait un peu tiré par les cheveux. En particulier, l'histoire du vélo dans le tome 1 et de Jésus et Judas dans le tome 3 ne m'ont pas convaincu plus que ça. Mais j'ai quand même apprécié ces albums, parce que c'est vraiment drôle. Entre Malachie qui intoxique la moitié d'un couvent, la mission de "recoller les sexes des statues", Mc Gowan et Malachie qui testent des produits sur des passants en leur tirant dessus, ou encore Sarah qui embrasse le mec le plus moche qu'elle croise avant de lui coller une baffe, et qui est assez excessive dans son rapport à la religion, il y a vraiment trop de trucs qui m'ont fait marrer, et j'ai réellement apprécié cette lecture. Un petit coup de coeur pour Feargal, sorte de badass dandy à lunettes noires qui ne rêve que de sortir son flingue. J'ai aussi bien aimé le dessin. Dommage que les visages soient un peu changeants selon les cases, mais j'aime bien ce style, avec ces visages un peu carrés, anguleux. Les expressions sont bien rendues, et l'ensemble est fluide et agréable à l'oeil pour une bd d'humour.
J’avais acheté à sa sortie l’intégrale, et n’ai donc pas eu à souffrir du manque de considération de Fluide Glacial pour ses lecteurs/acheteurs. En effet, cette intégrale, outre un petit inédit en introduction, reprend les deux albums parus séparément, mais aussi un troisième album inédit (ce qui fait un joli bras d’honneur aux acheteurs des deux premiers : le même éditeur avait fait la même chose avec Colt Bingers l'insoumis !). Bon, cette précision énervée faite. Arrivons à la série elle-même. Et je dois dire que je l’ai trouvée bien marrante, et très recommandable, pour tous les lecteurs adeptes d’humour un peu décalé, un peu noir (vaguement trash) – et en tout cas pas cathos extrémistes ! En effet, le commando en question est composé d’une bombasse cherchant comme le Christ à souffrir pour sa foi (elle se flagelle, embrasse les lépreux, etc.), d’un tueur irlandais citant les répliques de ses films cultes, et d’une sorte de gnome moinillon adepte de potions, drogues et autres poisons. Très typés et atypiques, ces trois-là sont chargés des basses œuvres du Vatican, et sont le bras armés d’Albuferque, conseiller du pape (et qui se verrait bien à sa place). Le pape lui-même est bien déjanté, et en tout cas loin, très loin de l’image que veut donner de lui l’Eglise. Le ton (et le dessin) est parfois proche de Larcenet, jouant sur la parodie, l’humour potache teinté de noir, et les bons mots. Les missions qui sont confiées au commando Torquemada sont déjà bien barrées, mais ils ont en plus une façon bien à eux de les mener à bien – à mal devrais-je dire ! – pour le bonheur de nos zygomatiques. Les deux premiers albums (le deuxième est clairement mon préféré) sont vraiment bien fichus et drôles. J’ai trouvé le troisième un peu en deçà – même si quelques passages sont quand même assez poilants. Note réelle 3,5/5.
J’ai beaucoup apprécié la lecture des deux premiers opus. Le troisième ? Je n’ai pas eu l’occasion de le lire puisque sorti directement sous forme d’intégrale. Le haut clergé en prend pour son grade avec ce commando, type inquisition réincarnée, qui reprend du service pour assurer la basse besogne de l’église. Le trait est un habile mélange de classicisme et de modernité. C’est typé ligne claire mais avec certaines libertés prises, notamment au niveau du cadrage et de la souplesse du trait. La structure du récit peut en dérouter plus d’un car le sujet est plus un prétexte à développer un univers qui permet aux personnages de développer leurs personnalités. Ceux qui aiment les albums de Yann devraient apprécier. Mention particulière pour le tome 2 qui se focalise sur une Sœur Sourire survoltée. Une série à conseiller sans réserve à Miranda, par exemple, si elle ne l’a pas encore lue … ;)
Comme de bien souvent je redécouvre les péchés de jeunesse de certains auteurs à rebours. Et il s’agit bien de péchés de jeunesse dont on peut parler lorsqu’on évoque la première et plus connue des œuvres des auteurs de la récente série Snuff qui m’avait emballé par la qualité de ses dessins, sa colorisation originale et ses répliques à double sens. Le parti pris ici est plutôt original avec cette équipe similaire aux 12 salopards que l’on réunit ici au service de missions secrètes pour le Vatican. Douze étant un chiffre trop parfait pour cette équipe de bras cassés, on ramène le commando à trois personnages, trois divinités vouées pour le plus grand bien du Seigneur et dont l’odeur de sainteté n’est plus à prouver :) Jugez plutôt, à ma gauche il y a Frère Lamachie qui est le plus dangereux des empoisonneurs à base de drogues diverses malgré son apparence rondouillarde et inoffensive. Feargal est le dandy anglais soucieux de son apparence et entré dans les ordres afin de pouvoir dégommer de l’infidèle en toute impunité. Quant à Sœur Sarah, aaah Sœur Sarah ! Elle aurait pu user de ses charmes vénéneux dans bien d’autres domaines licencieux mais a fait vœu de chasteté pour mettre ses talents de visionnaire sadomasochiste au service de son éminence l’Anaconda qui va réhabiliter ce drôle de trio à des fins ecclésiastiques et personnelles ;) Qu’il s’agisse d’une Sainte Lance, d’éliminer une nonne chanteuse et cocaïnomane ou de détruire un évangile compromettant , les aventures sont à la fois exotiques ou décalées mais toujours plutôt réjouissantes. Il faut dire que le passage de ces trois là laisse des traces pour leur environnement et notre mémoire car on est tour à tour choqué ou amusé mais diverti ! Peut on rire de tout ? C’est gentiment trash, irrévencieux et blasphématoire mais en aucun cas dangereux pour notre santé même si toucher à la religion catholique voire à toute religion me laisse supposer que cela ne plait pas à tout le monde au vu du récent « incident » des locaux de Charlie Hebdo… Pour le reste peu de mauvaises surprises, la touche si atypique de Lemmens me rappelle la ligne claire d’un Yves Chaland en plus souple et la palette de couleurs donne majestueusement vie à tout ce beau petit monde avec une palette presque bichromique à tendance jaune, brune et rouge plutôt expressive. En gros je me suis régalé de ces savoureux jeux de mots autour de chansons de Claude François, d’un culte pour la petite reine et autres « fondements » de la religion. Une mention spéciale pour le personnage de Jipé, minuscule petit pape dont les colères n’ont d’égal que l’ambition d’élever l’Eglise au niveau d’un Clearstream :) Il est même dommage que la série s’achève ainsi car il y a moult possibilités de poursuivre un tel délire mais les auteurs gardent leur cartouches pour Snuff et n’ont pas encore l’intention de tirer à blanc ;) Seul petit bémol, le troisième et dernier tome n’est disponible que dans l’édition intégrale privant les malheureux acquéreurs des deux premiers tomes d’une conclusion digne de ce nom sans repasser pour autant au tiroir caisse. Fluide Glacial joue donc au Tartuffe puisque cet éditeur a depuis lors réitéré cet « exploit » avec Scott Bingers :( Pas cool pour les fidèles de Sœur Sarah….
Commando Torquemada ou Spoon & White au service du Vatican … Un dessin humoristique caricatural et sympathique soutient les aventures absurdes d’une gaffeuse mais efficace équipe d’agents au service de sa sainteté. La série vaut principalement par son ton irrévérencieux et ses dialogues par moment déjantés. Les intrigues utilisent l’actualité (le second tome exploite le filon « sœur Sourire ») pour nous proposer des aventures riches en rebondissements mais sans réelles surprises. Une certaine monotonie s’installe au fil de ces planches, tant les personnages sont enfermés dans leurs rôles. L’humour y est toujours semblable et l’absence de véritable intrigue dénue les tomes d’un quelconque suspense. J’aurais également apprécié plus de références et de clins d’œil, mais ces deux albums m’ont quand même fait passer un agréable petit moment de lecture sans prétention. Pas mal, sans plus …
Dubitatif je suis !... Une sorte d'OVNI dans la production actuelle... Une histoire irrévérencieuse, parfois folle, qui "pète" dans tous les sens, aux nombreuses références et ou la papauté -en général- en prend pour son grade. Ca aurait pu être délirant... ça aurait pu... Seulement voilà : narration et graphisme ne s'accordent pas. Attention, je n'écris pas que le dessin est mauvais, que du contraire, MAIS : Lemmens y va d'un trait semi-réaliste dont la texture graphique me fait penser à du Pratt (Corto Maltese). Et bien que le ton général soit une sorte de gros pétard, ce dernier "n'éclate pas" dans le style dessiné. J'ai donc lu : une histoire assez désordonnée, dont la trame mériterait quand même une meilleure organisation. J'ai donc vu : un beau graphisme, une belle mise en page, une palette de couleurs "d'ambiances". Le tout : ben... un postulat qui pouvait se décliner en pleine folie, une histoire hachée, et une fin (?)... de non-recevoir. Conclusion : beaucoup d'espoir dans un premier tome quand même décevant. Dubitatif je reste...
Plusieurs choses m'ont vraiment plu dans cette BD. D'abord le dessin qui est tout à fait dans mon genre, idéal pour un récit mélangeant aventure et humour. Et j'aime aussi sa colorisation, assez originale et pleine de personnalité, qui colle bien aux ambiances. La narration graphique est en outre tout à fait maîtrisée et fluide. Ensuite les dialogues. Certains sont vraiment savoureux. Fins, hilarants, ils usent de la dialectique catholique et de nombreuses citations pour émettre en permanence des phrases à double sens. Il y a dans cette BD de vraies perles. Et puis j'aime bien les personnages, notamment Sarah et Feargal (car je trouve Frère Malachie assez inintéressant pour le moment). J'aime leurs comportements et leurs relations. Il y a un peu des personnages de Yann (Les Innommables) dans ces deux-là et dans leur employeur, le cardinal Albuferque. Alors pourquoi trouvé-je cette série seulement "pas mal" ? Eh bien pour deux raisons qui ont un peu rabaissé le plaisir que les dialogues et dessins auraient pu me faire ressentir. D'abord l'intrigue globale manque un peu de force. J'ai eu peine à être passionné par cette quête décalée et assez cynique. Malgré des décors assez inédits, il y un peu trop de lieux communs dans la partie aventuresque de ce récit. Ensuite, à côté de l'humour très perçant des dialogues, il y a d'autres gags disséminés à droite à gauche qui tombent trop souvent à plat à mon goût. Le récit de l'historique de la lance de Longinus notamment m'a paru nettement en dessous du reste. Et d'autres gags à droite à gauche m'ont semblé étrangement contrastés par rapport à la finesse des dialogues, comme s'il y avait deux types d'humour et que je n'accrochais vraiment pas au second. Cela reste une très plaisante lecture qui amusera la plupart d'entre vous, je le pense.
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