Brice Bolt

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

L'aventure du journaliste Brice Bolt qui cherche à élucider le ravage d'une île du Pacifique par des crabes géants ...


Auteurs espagnols Charlier Journal Spirou Journalistes L'Océan pacifique Les petits éditeurs indépendants

Dans la torpeur du mois d'août, une dépêche tombe à la rédacion du journal "L"éclair" : une île dans le Pacifique a été attaquée par des monstres, de mystérieux crabes géants ... Le journal dépêche sa meilleur plume : Brice Bolt, un dandy qui n'a pas froid aux yeux. Devant la campagne de presse menée par le journal pour mobiliser le public sur l'enquête de Bolt dans le Pacifique, le journal concurrent "Le Clairon" envoie lui-aussi un de ses meilleurs éléments, Luc Deferre. Bolt et Deferre doivent bientôt s'allier devant les nombreux attentats visant à les empêcher d'atteindre leur but. Aidés par un vieux loup de mer, Mac Dougall, ils sillonent le Pacifique pour découvrir ce qui se cache derrière les curieuses apparitions de monstres géants qui font régner la terreur dans ces eaux ...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1984
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Brice Bolt © Fordis 1984
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

30/06/2007 | Jugurtha
Modifier


Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

De la BD réaliste classique de Charlier, c'est à dire qu'on va trouver du texte et plein de péripéties, le héros ne pouvant faire trois pas sans être en danger de mort. Le scénario est bien fait et va séduire les fans du scénariste. Personnellement, j'ai trouvé que cela se lisait plutôt bien même si à la longue voir le héros et son collège journaliste toujours échapper à la mort cela devient un peu lassant, mais c'est un reproche qu'on pourrait faire à la plupart des séries de l'époque. Il y a quelques facilités (la méchante organisation a vraiment un budget illimité !) et quelques ficelles sont un peu grosses, mais c'est pas trop grave. Le seul truc qui m'agace est que la fin du deuxième tome m'a semblé précipitée, l'action va plus vite et il y a quelques éléments qui demeurent sans réponses. L'avis d'Agecanonix m'apprend que la série a reçu des plaintes et je m'imagine que peut-être Charlier a été forcé de terminer son histoire à la va-vite et qu'il avait peut-être prévu un ou deux tomes de plus au départ. Quant au dessin de Puig, c'est le style réaliste qu'on retrouve chez les dessinateurs espagnols de cette époque. J'adore ce genre, mais je trouve qu'ici le dessin est gâché sur certaines cases qui ont des couleurs trop sombres qui nuisent à la lisibilité.

23/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Je retrouve cette épatante et hélas éphémère série dans des numéros du journal Spirou du début des années 70, qu'est-ce que c'était chouette, voici encore une Bd que j'avais oubliée d'aviser ; décidément, ma carence de BD suite aux bibli fermées pour cause sanitaire, m'oblige à farfouiller dans tous mes magazines de BD, et je redécouvre des trucs, c'est le seul avantage de ce confinement. Conçue pour suppléer Marc Dacier dans Spirou, cette bande d'aventure qui mêle l'aventure, l'action et l'exotisme sera victime du même phénomène qui touchera peu après Archie Cash. Il s'agit en fait d'un long récit séparé en 2 parties, le premier fut publié dans Spirou en 1970, le second en 1972, mais il n'aura aucun succès et retiré des pages du journal, ce qui explique pourquoi sans doute Dupuis l'a édité tardivement en album en 1984 dans sa collection bien justement nommée Dupuis Aventure. Alors qu'à cette époque, le journal Spirou manque de dessinateurs de style réaliste, nombre de collaborateurs de l'hebdomadaire dans les années 1950-60 étant partis travailler pour d'autres magazines, une vague de dessinateurs espagnols arrive en France et en Belgique, tels Brocal Remohi, Carlos Gimenez, Victor de La Fuente ou encore Jordi Bernet... et les éditions Dupuis vont faire appel à de nombreux dessinateurs espagnols à la fin des années 60 et au début des années 70 pour assurer les séries réalistes de Spirou. C'est ainsi qu'Artur Aldoma Puig se voit confier "Brice Bolt" pour remplacer Marc Dacier, et Charlier se charge de l'histoire, on peut dire qu'il y avait au départ de bons atouts parce que le dessin de Puig est pratiquement de la Ligne Claire un peu moderniste, c'est très soigné et attractif, l'ennui c'est que ce style graphique de Puig, plus moderne que ceux des auteurs maison notamment dans sa gamme de coloris, s'éloigne trop du classicisme à la Dupuis, ça n'a donc pas plu et en plus il y a eu des plaintes au journal parce qu'on y voyait une certaine violence et surtout des monstres ; en effet, une armée de crabes géants, des varans de Komodo, un poulpe géant ou des chauve-souris vampires, ça avait de quoi effrayer les gamins peu habitués à ce type de récit. Comme je l'ai dit, Archie Cash sera victime du même ostracisme à Spirou qui décidément contrairement au journal Tintin, n'était pas pour la nouveauté. Le même traitement sera aussi infligé à Dan Lacombe qui était soi-disant trop libre et trop moderne pour Spirou. On a donc là une excellente aventure, avec un héros énergique, une sorte de Ric Hochet en plus bondissant (faut le faire quand même parce que le Ric n'était pas le dernier pour caracoler), avec de l'exotisme, un rythme de fou, des rebondissements en veux-tu en voila, on y reconnait la veine feuilletoniste de Charlier et la qualité de ses dialogues, le tout soutenu par un dessin très propre et sympa aux couleurs par endroits un peu pétantes, mais moi j'aime bien ça. Bref tout ce qui faisait l'essence d'une bonne Bd à cette époque, mais que le frileux Spirou n'a pas su s'accaparer, quel dommage !

14/11/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un bon récit d’aventure. Très classique pour l’époque, on y retrouve de nombreux clichés comme : le savant nazi fou rescapé de la seconde guerre mondiale, une technologie basée sur l’utilisation du nucléaire, des animaux gigantesques, des journalistes en guise de héros, un final explosif. Dans le genre, c’est bien fait et prenant. Charlier connaissait son métier et excellait dans ce domaine. J’ai donc lu l’histoire sans m’ennuyer… tout en m’amusant des clichés. Le dessin d’Artur Puiq est très classique pour ce genre et pour l’époque. Tout comme la colorisation, d’ailleurs. Du moisi de qualité. Avis aux amateurs !! Achat conseillé pour ceux-ci s'ils trouvent les deux albums (ou seulement le deuxième, qui peut se suffire à lui-même puisqu'il offre un résumé satisfaisant du premier) à bas prix.

14/08/2012 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Ca, c'est du tout bon. Une excellente BD d'aventures. Curieuse, pourtant, son histoire... Elle est celle de Marc Dacier, dessinée par Eddy Paape et scénarisée par Jean-Michel Charlier. Paape abandonne son personnage en 1967 et crée Luc Orient. Mais Charlier a continué a écrire et a rédigé une 14ème aventure de Dacier : "L'Archipel de l'Epouvante".. En 1969, Charlier trouve un dessinateur : Puig, auquel il croit pour donner une vie graphique à ce dernier scénario. Mais le style dynamique de Puig est à l'opposé de celui -très classique- de Paape. L'éditeur Dupuis met son grain de sel. On baptise le personnage du nom de Brice Bolt lequel, tout comme Dacier, est employé par le journal "L'Eclair". Brice fait sa première apparition dans l'hebdo Spirou n° 1707 du 31 Décembre 1970 dans "L'Archipel de l'Epouvante". J'ai été étonné. Même scénario prévu pour Dacier mais, ici, Puig y va d'un style graphique bien personnel qui donne une autre dimension au héros. Tous les poncifs de la bonne BD d'aventures sont, une fois de plus, réunis par Charlier : de l'exotisme, de l'action, des poursuites, une belle espionne, un savant fou, des êtres monstrueux ; le tout dans un excellent cocktail "maison". Et pourtant... "Brice Bolt" n'aura pas trop de succès. Pourquoi?... Je n'en sais rien. Il disparaîtra de Spirou, et de la circulation, en 1973. Heureusement, deux albums le rappellent au bon souvenir du lectorat. "Brice Bolt" une courte série pleine d'action, aux scénarios bien structurés, et qui ne demande qu'une chose : qu'on la (re)découvre.

02/09/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 4/5

Magnifique série d'aventure signée par Jean-Michel Charlier et un auteur espagnol, Artur Aldoma Puig. Ce devait être au départ une reprise de Marc Dacier, abandonné par Eddy Paape, mais Brice Bolt fut finalement créé, même s'il officie dans le même journal, "L'éclair". Grand dégingandé, Bolt est un baroudeur futé qui n'a malheureusement vécu qu'une seule aventure, déclinée en deux tomes : "L'archipel de l'épouvante" et "l'empire de Satan" (ah ! Les titres inimitables de Charlier). Accompagné de son alter ego Luc Deferre, et du personnage truculent Mac Dougall, il navigue en eaux troubles dans une histoire à l'ambiance fantastique. Le travail du scénariste est tout de suite reconnaissable : plongée immédiate dans l'action, pas de temps morts, des rebondissements incessants. L'intelligence des dialogues et de l'intrigue n'a d'égale que l'ingéniosité des péripéties. A lui seul, le premier album donnerait suffisamment de matière à deux ou trois albums actuels, la mise en page serrée et la cadence de l'ensemble trahissent la publication dans la presse de ces histoires (en l'occurrence dans "Spirou") mais sans que jamais cela ne paraisse gratuit ou artificiel. Au contraire, la cadence d'enfer du récit est des plus jouissive, elle témoigne d'une grande imagination et ne relâche jamais la tension : le lecteur est happé dès les premières pages et ne lâche ce brave Brice Bolt que le second tome achevé (à condition de se procurer ces deux albums ensemble, ce qui est préférable). La résolution de l'intrigue peut à un moment se deviner un peu, mais la démonstration de Charlier est si complète et ingénieuse qu'elle comble amplement le lecteur, d'autant que ce n'est pas la fin des ennuis de Bolt, qui ne s'en sortira pas sans casse. Le Dessinateur Puig livre un travail énergique et maîtrisé. Le dessin est parfaitement construit et équilibré, en bonne intelligence avec une mise en page qui s'autorise de nombreuses audaces. Ce qui permet au style de cet auteur espagnol de rester très moderne, c'est un travail original sur l'encrage, qui donne beaucoup de dynamisme et de volume au trait, ainsi qu'une recherche sur les dégradés qui cerne à merveille les ambiances. Les couleurs sonnent très "70's", très chaudes avec des ruptures qui ajoutent à la lisibilité des planches et leur donnent beaucoup de caractère. Bref, du très très beau travail, très maîtrisé, bien caractérisé, intelligent, drôle, fin... De la série d'aventure haut de gamme par un scénariste rompu au genre qui se démarque par sa virtuosité et par son sérieux d'une production de série. Dommage que certains personnages restent trop peu fouillés (les indigènes...) car on aurait frôlé le chef-d'oeuvre. Petite faiblesse face à de grandes qualités. Et graphisme merveilleux de Puig, dont on ne peut que regretter que la carrière soit si brève (il abandonnera la bande dessinée après des collaborations avec la presse et quelques courtes séries, notamment avec Victor Mora ). Une belle réussite à découvrir sans hésitation et qui compte parmi les meilleures réussites des auteurs.

30/06/2007 (modifier)