Lowlife
Lowlife. Ce terme désigne une personne de peu d’intérêt, un individu pas très fréquentable. Traduit de façon littérale, ce mot pourrait être interprété en français comme la « vie basse », les bas-fonds, la France d’en bas, où une population aux bas revenus mènerait une existence pathétique, dominée par ses bas instincts… Attention, contenu pornographique dans certaines histoires.
Les petits éditeurs indépendants Luttes des classes & conflits sociaux
Lowlife est un recueil de récits courts. En dépit de leur apparente diversité graphique, ces récits sont mus par une logique implacable. Le motif récurrent est une misère structurelle d’où découlent un néant moral et un désert affectif. Un regard porté tour à tour sur les pays émergents, les banlieues, l’individualisme contemporain, la dissolution des structures sociales, et familiales… Le ton est cru, les images souvent dures témoignent dune violence plus banale que spectaculaire.
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Date de parution | 03 Mai 2005 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je n'ai pas vraiment aimé ces petites histoires dont chacune fait appel à un style graphique différent. Il est question de crise économique, de terrorisme, de violences urbaines gratuites. Si certains récits semblent sortir du lot notamment le premier, ce n'est pas le cas de la majorité d'entre eux. Je connais ce genre d'histoires et j'ai déjà lu beaucoup mieux. L'auteur n'approfondit pas assez. C'est presque du surfait totalement abstrait. Cela se veut corrosif sur la société de consommation actuelle. On propose quoi en échange ? On abolit la société libérale ? Je ne partage pas ces idées bien que je les respecte. Je pense qu'il faut toujours de la modération. Pour moi, la valeur fondamentale est la liberté.
Lowlife est un album constitué de dix-neuf histoires courtes réalisées, sur une dizaine d’années, pour divers magazines de la bd underground. Une critique sociale acide et une vision réaliste, fataliste et affligée qui mettent en scène des instantanés de vies, piteuses, manquées ou brisées, engluées dans un système sociétaire sans concession ni réel espoir. Une autopsie de notre « merveilleuse » démocratie, chantre (ou chancre ?) du libéralisme débridé, dénonçant les dérives de notre civilisation et leurs conséquences. Consommation outrancière, abrutissement culturel, opportunisme, violence et ultra sécuritaire, paupérisation affective, abaissement moral… Un cri de révolte étouffé devant cette lente et inéluctable dégringolade. Graphiquement, on en prend plein les yeux. En véritable virtuose, l’auteur nous offre un fantastique patchwork de styles. On passe de la ligne presque claire au dessin réaliste, de la quasi-peinture en noir et blanc ou en bichromie à la caricature. En particulier, une saynète pornographique déroutante, animée de personnages aux traits enfantins et aux proportions de nouveaux nés. La narration et le découpage sont sobres, mais maîtrisés et soutiennent efficacement le propos. Idée originale et réjouissante, l’insert sur papier kraft d’illustrations en recto verso, appréciées selon deux champs différents successifs. Effet de surprise intéressant. On peut déplorer quelques clichés dénichés ci et là ou encore la nébulosité (souvent dans les récits muets) et la facilité de certains messages, mais ce qui prédomine c’est la vérité glaciale, amère et profonde qui est délivrée. Appuyée d’une fascination graphique qui «encourage» un voyeurisme assez sordide, elle provoque finalement une certaine sensation de malaise. Une oeuvre à part. 3,5/5 Attention, plusieurs récits contiennent des scènes pornographiques.
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