Factory
Imaginez une planète déserte recouverte d'une fine couche de poussière rouge. Les seules formes de vie qui perdurent au fond des canyons ne sont que des plantes monstrueuses et quelques mutants en quête d'absolution ou de nourriture.
Cochons, Porcs et Cie Gobelins, l'École de l'Image Terrorisme
Imaginez une planète déserte recouverte d'une fine couche de poussière rouge. Les seules formes de vie qui perdurent au fond des canyons ne sont que des plantes monstrueuses et quelques mutants en quête d'absolution ou de nourriture. Par endroits, les derniers survivants se sont regroupés au sein des Factory qui synthétisent les produits dont ils ont besoin pour survivre. Chacune est dirigée par un tyran qui reproduit à son échelle le système féodal, mais chaque baron n'est guère plus qu'un balourd férocement accroché à la parcelle de pouvoir qu'il détient. Un pouvoir qui leur est conféré à travers les prédictions d'un enfant-précog maintenu dans une vie artificielle. Cet enfer sert de cadre à ce conte cruel, une sorte de Magicien d'Oz sous acide, qui ressemblerait à Mad Max... Alors que trois êtres difformes et bêtes tentent de survivre au désert pour rejoindre l'une des dernières Factory, cette dernière est le théâtre d'une mort horrible : celle de l'enfant-précog qui permettait à la communauté de survivre.
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Date de parution | 11 Juillet 2007 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Factory c'est un goût délicieux au début et un goût de rien à la fin. L'histoire commence assez abruptement, l'univers créé n'est pas vraiment expliqué, les faits sont là et on doit faire avec. Cela ne pose pas vraiment de problèmes dans la mesure où l'on peut facilement imaginer les évènements qui ont conduit à de telles extrémités, un monde post-apocalyptiques où il n'est plus question de vivre mais de survivre. Le suspense est très bien mené et l'intrigue m'a tenue jusqu'au bout sans me lâcher ne serait-ce qu'une seule seconde, c'est glauque à souhait et parfois un peu gore. Le dessin est absolument parfait avec des décors réduits au minimum dans un monde où presque plus rien ne subsiste, ce qui permet de mettre en valeur les personnages qui eux seuls font l'histoire. Par ailleurs, les personnages animaliers sont très intrigants d'autant que les explications sur leur état arrive vers la fin et c'est ici que je vais enchaîner avec ce qui m'a fait gripper aux rideaux, non pas de plaisir mais de colère… … Il n'y a pas de fin ! L'histoire s'achève dans un espèce de suspense à vous arracher les tripes, on pourra juste se faire quelques bonnes charcuteries avec nos bouts d'intestin ou alors se les enrouler autour de cou et lancer une nouvelle mode ! On ne fait plus dans la série abandonnée, la nouvelle vague, le must du must, c'est la bd où vous imaginez vous-même le final ! Il y en aura bien quelques-uns pour s'écrier au génie, moi j'appelle ça de l'arnaque. Ajoutez à cela que ces trois tomes auraient largement tenu en deux bien plus denses, ils sont extrêmement légers et de ce fait le coût de la série est assez rebutant. Trois étoiles ? Parce que le peu que nous offre l'auteur est un pur délice !
Je dois dire que j'ai été -relativement- agréablement surpris par "Factory". Je ne connais pas la série précédente d'Elghorri, Gunman, et donc cet album fut pour moi une découverte. En fait je m'attendais à quelque chose de m'as-t-vu, de "regarde-ça-comment-je te-maîtrise-toutes les références-du-comics-et-du manga", et... et finalement rien de tout ça. Elghorri a un vrai talent graphique, directement inspiré de Moebius et Otomo, avec des bouts de Caza dedans. Un graphisme nerveux, mais très maîtrisé. Il faut dire que l'auteur a roulé sa bosse comme storyboarder et character designer sur des films comme Titan AE, Futurama ou encore Through the Moebius Strip, ou illustrateur dans Heavy Metal Magazine... Un talent qui se voit dès la première case, représentant un foetus difforme dans un incubateur étrange. Comme l'a souligné Ro, c'est au niveau de l'histoire que le bât blesse. Le tome 1 est très court, et ne permet pas vraiment de juger de la véritable valeur de cette histoire de communauté renfermée sur elle-même, qui craint la venue d'un messie au physique étrange. Ce n'est pas original, c'est un peu maladroitement raconté, et surtout c'est superficiel pour le moment. Le tome 2 permet d'entrevoir la nature de ces "factories", mais l'histoire n'avance pas énormément quand même...
Note approximative : 2.5/5 Deuxième BD de Yacine Elghorri que je lis, Factory navigue dans le même univers graphique que Gunman. Très inspiré de Otomo (Akira et Mother Sarah), Kishiro (Gunnm) et Moebius, il n'en est pas moins sympathique. Bon, voire très bon, au premier plan, notamment concernant les personnages et créatures, je lui reprocherais ici uniquement son encrage qui aurait mérité à mon goût d'être plus affirmé ici. D'autant plus que les couleurs informatiques ont parfois tendance à dissiper les traits. Les décors me plaisent moins par contre. Nettement plus chiches que les personnages, ils ressemblent aux décors souvent vides des storyboard de cinéma. Il en résulte à mes yeux une certaine impression d'étouffement alors même que les décors désertiques en question auraient dû exhaler les grands espaces. Heureusement, les belles compositions de la plupart des dessins compensent la déficience des décors et mettent en avant les points forts du premier plan. Mais au-delà des dessins, le scénario ne m'a pas convaincu. Histoires SF au contenu très convenu, décor désertique, usine alimentaire gérée comme une dictature dans une ambiance très proche des mêmes usines dans Gunnm, prophétie de la venue d'un élu (à tête de cochon) qui va bouleverser l'ordre établi, et... et à part ça pas grand chose d'autre. Le récit manque nettement d'originalité et d'une intrigue à même de captiver. Et surtout, le premier tome, de 36 pages, est vraiment trop court, trop vite lu, pour se faire une idée correcte et pour avoir particulièrement envie de savoir la suite. Pas suffisamment d'accroche. Alors peut-être la suite vaudra-t-elle le coup, mais pour le moment, hormis pour observer un dessin qui ne manque pas d'une certaine maîtrise, cette BD ne se suffit pas à elle-même telle quelle.
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