Voyage en pays Mohawk (Journey Into Mohawk Country)
Hiver 1634. Le commerçant hollandais Van den Bogaert sort de Fort Orange, sur l’île de Manhattan, pour s’enfoncer dans le pays Mohawk. Son but : établir de nouveaux liens commerciaux avec des Indiens, qui très souvent n’ont encore jamais vu de Blancs, et acheter des peaux de castor dont l’Europe raffole.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII First Second Hurons, Iroquois et autres Indiens des forêts de l'Est de l'Amérique du nord. Indiens d'amérique du nord Nouveau Monde
Hiver 1634. Le commerçant hollandais Van den Bogaert sort de Fort Orange, sur l’île de Manhattan, pour s’enfoncer dans le pays Mohawk. Son but : établir de nouveaux liens commerciaux avec des Indiens, qui très souvent n’ont encore jamais vu de Blancs, et acheter des peaux de castor dont l’Europe raffole. Van den Bogaert et ses compagnons découvrent des Indiens dont ils ignorent presque tout, et tiennent le journal de cette exploration. Une exploration dans des conditions très difficiles. Il fait terriblement froid, l’alimentation est rare, peu variée et déroutante pour nos Hollandais ! Les Indiens sont plutôt accueillants, mais leurs coutumes parfois difficiles à comprendre. La troupe de commerçants passera donc de la joie à la peur, de l’abattement physique à la fête, sous l’oeil souvent moqueur des Indiens. C’est la vraie Amérique d’avant la colonisation qui s’offre à nous dans ces pages.
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Date de parution | 01 Juin 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le dessinateur et l’éditeur indiquent avoir illustré le texte intégral de Harmen Van den Bogaert, voyageur hollandais du XVIIe siècle. Voyageur mais surtout commerçant, son but est de nouer des relations avec les autochtones et d’en tirer profit, fourrures précieuses contre verroterie. Parti du fort qui deviendra plus tard New York, son périple le mènera, en plein hiver avec deux compagnons, sur les terres des différentes tribus iroquoises. Je suis toujours friande des anciens récits de voyage, ils sont révélateurs de rencontres entre civilisations. Ici le texte original est court, un journal brut de voyage essentiellement factuel. On sent que ce commerçant, même s’il est assez observateur, a peu pris le temps au jour le jour d’étoffer son propos de ses réflexions et analyses sur les échanges qu’il a pu avoir avec les tribus rencontrées. Maintenant, le texte étant ce qu’il est, le tout consiste à le faire passer sous la forme bd. Et là, ça ne passe pas trop pour moi. Le dessin et l’ambiance dégagée suggèrent une note humoristique qui ne me semble pas à sa place. Au contraire, face à ce document historique, j’aurais préféré le récit simplement agrémenté d’illustrations didactiques, issues de recherches sur les costumes et coutumes, l’habitat, les paysages… Après, quelques petits détails certes pas rédhibitoires mais gênants à mes yeux quand même. Les distances entre villages, les mesures des bâtiments ou de la hauteur de neige, sont données en système métrique. C'est anachronique. J’aurais préféré l’utilisation directe des unités hollandaises employées certainement par Harmen. Et l’auteur suggère par le dessin que Harmen trouve une indienne à son goût, et, manque de chance, il s’agit de la femme d’un chef, d’où un ressort qu’il espère comique. Le texte original n’en fait aucunement mention. Quand on lit la bio de Harmen sur wiki (en anglais), il s’avère que ce fut l’un des premiers condamnés pour homosexualité dans ce nouveau monde. Et qu’il est mort prématurément en s’enfuyant pour échapper à la sentence. Ironie sûrement mal venue de l’auteur, il me semble. Je n’ai pas particulièrement aimé le traitement. Le seul intérêt, c’est que cette bd m’a permis de découvrir ce récit qui n’a pas l’air publié en français ailleurs.
C'est difficile d'aviser cette BD. Son contenu est particulier, on est à mi-chemin entre l'historique et le documentaire. "Voyage en pays Mohawk" retranscrit méticuleusement des notes prises par un hollandais partant prendre contact avec des indiens en vue de faire du commerce de peaux de castor. Tous les faits et gestes sont décrits minutieusement, trop parfois car on a l'impression d'avoir déjà lu certaines pages. Il y a un côté redondant dans leur périple. Par contre on découvre la culture indienne bien aux antipodes des clichés tant répandus. Rien que pour ça, je suis content d'avoir lu cette BD, mais j'aurai aimé un traitement plus romancé et un travail sur la narration. Le dessin est commun, simple et efficace. Je n'ai rien de particulier à lui reprocher. Intéressant pour les curieux.
Sympathique ce gros one shot. Il reprend la chronique de voyage d'un marchand hollandais au 17ème siècle. Dans une Amérique où les natifs sont encore bien présents, où ils font preuve d'une grande gentillesse, d'un sens de l'accueil parfois déroutant, ils ne se doutent pas que leur liberté, et même leur vie, seront bientôt mises en péril par ces hommes blancs. Le texte, littéralement adapté d'après ce que dit O' Connor, comporte à mon sens un gros défaut : il est trop sec. Van Den Bogaert passe beaucoup de temps à dire "après deux kilomètres, nous traversons une rivière" ; c'est un peu chiant, et le texte aurait gagné à être légèrement adapté pour un meilleur dynamisme. O' Connor compense un peu cette platitude par un dessin à dominante humoristique, rajoutant des clins d'oeil un peu partout. Cela rend la lecture un peu plus agréable, mais c'est insuffisant pour en faire un document véritablement passionnant. Dommage.
Hiver 1634. Un commerçant Hollandais, Van den Bogaert, sillonne l’île de Manhattan pour convaincre les Mohawk de vendre leurs peaux de Castor aux Hollandais plutôt qu’aux Français. On suit Van de Bogeart et ses deux compagnons de voyage dans leurs pérégrinations. La mission est répétitive : le groupe arrive dans un village, mange de la viande d’ours ou de saumon, reçoit des peaux de castors, donne de la ferraille et de la verroterie pour remercier de l’hospitalité, tire trois coups de feux pour amuser la galerie, et repart pour le village suivant. Le dessin est humoristique et essaye d’égayer un texte morne et monotone en introduisant certaines surprises en décalage avec les descriptions ennuyeuses. J’ai trouvé ce mélange incongru, le fossé étant bien trop grand entre le but de Van den Bogaert en écrivant son carnet de voyage et celui de O’Connor en faisant de l’humour sur son dos pour essayer de faire passer une pilule amère. Dommage, car il est assez rare d’avoir l’occasion de lire un ancien témoignage des premiers contacts occidentaux avec les Amérindiens. Ce texte a une grande valeur historique puisqu’on en apprend beaucoup sur leur mode de vie, leurs rituels, leur générosité, et qu’un lecteur du 20e siècle peut y lire en filigrane la fin annoncée de ces peuples décimés par les épidémies de variole importée d’Europe, entraînés dans l’exploitation à outrance de leurs ressources naturelles pour tenter de gagner une place marginale dans le commerce mondial, et finalement spoliés par la compagnie de Van den Bogaert pour faire place à la mégapole de New York. C’est aussi en regard de tout cela que j’ai trouvé l’humour potache du dessinateur plutôt déplacé.
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