Criminal
Will Eisner Award 2007 : Best New Series Will Eisner Award 2012 : Best Limited Series or Story Arc (pour le tome 6 - Le Dernier des innocents) Leo est un voleur exceptionnel, en quelques secondes il est capable d'établir le meilleur plan possible pour n'importe quel casse. Leo à juste un petit défaut... Il est froussard, il n'enfreint jamais certaines règles...
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Leo est un escroc capable de mettre au point les plans les plus minutieux... à condition d'être persuadé que le boulot ne comporte aucun risque. Leo n'est pas du genre à tirer d'abord et réfléchir ensuite. Leo est un professionnel. Mais pour certains criminels, y compris les plus méthodiques, le butin vaut presque tous les risques. C'est pourquoi, lorsqu'un vieil ami et un policier véreux lui proposent une affaire qui pèse plusieurs millions de dollars, Leo doit faire le bon choix... tout en sachant qu'il n'y a personne au monde aussi peu digne de confiance qu'un flic ripou.
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Date de parution | 06 Juin 2007 |
Statut histoire | Une histoire par tome 7 tomes parus |
Les avis
Un polar noir, classique et efficace. La série propose une histoire différente par tome avec à chaque fois un enquêteur différent. Quelques rappels ponctuels des tomes précédents (bar, personnages, noms déjà entendus…) réapparaissent à l’occasion et j’aime bien ces points de repères discrets qui relient le tout. Le personnage principal toujours border line se fond dans cet univers noir et poisseux très bien mis en valeur par un dessin à la Warhol. Les autres personnages tous plus glauques les uns que les autres évoluent dans des pages au découpage dynamique et au rythme rapide. On n’a à peine le temps de s’attacher à certains que le récit les emporte. J’aime beaucoup la voix off en fil rouge avec son ton décalé. Bref ! J’aime beaucoup. Grosse ambiance et très bonne série !
Criminal raconte une histoire par volume (au nombre de six) avec à chaque fois un personnage principal différent, mais dans un monde interlope où parfois on recroise des têtes entrevues ailleurs. On peut lire ça dans le désordre, la cohérence étant avant tout thématique, et non scénaristique. Criminal, c'est un monde de gangsters à la Tarantino, la petite criminalité, mais débarrassé du superflu de ce réalisateur, et où plane la fatalité d'un Impitoyable de Clint Eastwood. C'est beau, Criminal. Le premier volume m'a paru classique et réussi, une bonne histoire de gangsters, bien racontée, avec un auteur qui semble connaître son sujet. Je pourrais dire la même chose du deuxième volume, et du troisième... Seulement au fur et à mesure des volumes, la cohérence thématique fait que Criminal dépasse pour moi du cadre de la "bonne histoire bien racontée". C'est difficile d'écrire de bonnes histoires de gangsters. Soit on édulcore et des pourritures passent pour des princes, soit on plonge un peu trop dedans et ça donne envie de vomir, comme le film Truands de Frederic Schoendoerffer particulièrement dégueulasse et glauque, que je ne recommande d'ailleurs pas malgré (et à cause de) son réalisme à la limite du reportage. Dans Criminal il n'y a pas de héros, et les gangsters ne sont pas classes. Il y a des ordures, des pourritures, tandis que ce qui pourrait s'apparenter de très loin à des gens biens, ce sont des hommes violents et des salopes sur le retour. Il y a de la fatalité dans l'air, il y a comme une chape de plomb sur les héros qui les empêche de transcender leur condition, de devenir meilleur, de s'en sortir. Et ce qui est terrible, c'est qu'ils en sont conscients. Pour certains qui parviennent à s'extirper d'une vie misérable, il y a l'appel irrésistible du gouffre ; parce que dans le bonheur on se sent comme un pou, autant revenir à ce qu'on a connu toute sa vie. Et le dessin est en harmonie avec le propos, un trait grossier, noir, précis, direct, avec parfois des visages en gros plan où une expression est pleinement saisie. La capacité du dessinateur a capturé l'essence d'une situation, d'une posture, d'un personnage au bon moment, dans la bonne case, fait en sorte qu'on lit le reste comme si tout était aussi soigné et aussi beau. Une case évocatrice, et ce psychopathe nous fera froid dans le dos à chaque apparition. Une case, et cette femme nous crèvera le coeur. Comme dirait Dennis Lehane : Ténèbres, prenez-moi la main.
La recette est classique et connue de tous… Un looser, une existence morne et puis un choix. Un choix crucial ou manifeste tentant d’améliorer son quotidien ou de réparer certaines choses… Ed Brubaker nous rappelle dans Criminal comment il est facile de basculer dans l’illégalité, le vol, les meurtres ou essayer simplement de s’extraire de situations facheuses… On a peut-être tous connu ça également dans notre existence. Un coup de foudre pour une belle inconnue, la facilité de profiter d’une situation, d’aller un cran trop loin puis de vouloir tout résoudre dans l’urgence… Je vous souhaite sincèrement de ne pas vivre les évènements sombres que subissent les protagonistes de Criminal mais de vous délecter de leurs aventures parfaitement mises en scène par Brubaker et Philips. A base d’actes crapuleux, de femmes fatales et de trahisons, ces portraits de gangsters se révèlent particulièrement jouissifs à suivre et à lire comme n’importe quel roman noir captivant. Chaque tome pose une histoire pouvant être lue comme un one shot mais utilisant de multiples connections avec d’autres personnages à l’instar du travail de Frank Miller dans Sin City, le fantastique en moins et l’immersion réaliste en plus. Ce qui rend ces gens tour à tour humains ou monstrueux, c’est la narration toute en souplesse et qui gagne en intérêt au fur et à mesure de la lecture et de l’appréhension générale de l’environnement. La lecture devient donc ludique au fur et à mesure que les chapitres se succèdent en faisant se succèder un voleur prudent mais lache, une famille de brutes sanguinaires et un veuf pas si irréprochable. L’appât du gain ne constitue pas seulement la toison d’or de ces « hommes ordinaires » mais également l’espoir d’un monde idéal où une relation sensuelle n’est jamais à exclure. Le trait réaliste et accessible de Philips (apprécié dans 7 psychopathes mais moins dans Marvel Zombies) aide à l’identification d’un cadre aussi attirant que glauque. La voix off propre aux vieux polars restitue une ambiance unique et on est vite alpagué dans un monde violent et accrocheur. Criminal constitue une référence accessible et de qualité qui devrait toucher beaucoup d’amateurs et mériterait une adaptation cinématographique. Ce mélange de gueules cassées et de pinups mérite amplement que l’on s’y intéresse et donne diablement envie de voir les autres travaux de ce tandem. Classique mais chaudement recommandé et recommandable !
Le britannique Sean Phillips que personne ou presque, ne connaissait dans notre beau pays il y a encore quelques mois, fait une entrée plutôt remarquée, trois albums illustrés de sa main paraissant quasiment coup sur coup en France. Passons rapidement sur ses autres oeuvres, le très fun et sympatoche Marvel zombies et le très dispensable Sept psychopathes, pour entrer dans le vif du sujet, les entrailles de Criminal. Criminal est incontestablement une BD plus passionnante que les oeuvres précitées. Criminal est un polar de grande qualité. Je parlais d'entrailles, j'aurais du aller plus loin et parler de tripes, tant le mot viscéral prend du sens à la lecture de Criminal... Avant de continuer, évoquons l'ambiance sombre de cette BD, parfaite pour que le trait acéré de Sean Phillips puisse pleinement s'y épanouir. Il n'y a pas ici de découpage stylé, de grandes cases représentant une douzaines de héros, ou, d'épiques illustrations en pleine page, comme l'on a pu en voir dans Marvel zombies. Non, dans Criminal les plans sont serrés, les cases cadrant les visages au plus près s'enchaînent de façon très dynamiques, presque cut, les expressions paraissent saisies sur le vif, l'enchaînement est rapide, l'atmosphère semble oppressante... Sean Phillips s'en sort magnifiquement bien, si ses dessins ne sont pas parmi les plus spectaculaires, ses personnages sont vivants, l'action est très lisible. Chapeau l'artiste! Quant au scénariste, Ed Brubaker, il fait honneur à sa réputation de spécialiste du polar. Le premier tome de Criminal s'impose déjà comme un modèle du genre. Comme beaucoup d'intrigues très intelligentes, celle-ci est d'une simplicité déroutante, plusieurs questions se posent, trouvent des réponses inattendues, les pistes sont multiples mais convergent, tout en ménageant des surprises... et le scénario offre même une passionnante sous intrigue en double lecture. Bien entendu, comme dans tout scénario réussi, il n'y a ni complaisance ni trace de facilité maladroite, Brubaker maîtrise son sujet! Une des forces de cet auteur est également de savoir construire des personnages ayant une vraie personnalité, en ce qui concerne le héros, Leo, on peut même aller jusqu'à parler de philosophie, et les second rôles bénéficient d'un vrai caractère bien défini. Les personnages sont nombreux, les interactions entre eux également, et, compte tenu de la psychologie assez inédite de certains - Je pense à Yvan, un vieux monsieur avec qui Leo entretient une relation assez particulière - ces relations sont assez surprenantes, parfois incongrues. Je pourrai presque parler de situation quelquefois drôles, si l'ambiance n'était pas aussi pesante. Les personnages sont si attachants, que les drames qui les touchent au long de l'histoire, qu'ils soient liés ou non à l'intrigue, touchent du même coup le lecteur, même si tout ce petit monde est loin d'être constitué d'enfants de coeur. Que dire de la suite qui ne cesse de gagner en intensité ? Pas grand chose, il suffit de se laisser porter par le flot malsain instillé en ces pages pas Phillips et Brubaker. Il suffit d'ouvrir les yeux et garder ses sens en éveil en surveillant la porte... Qui sait quel monstre la nature peut engendrer en ces ruelles sombres ? Quand l'on constate en lisant les différents tomes que ces les histoires indépendantes offrent des intrigues noires toutes plus intelligentes les unes que les autres et liées de façon ténue de surcroit, c'est un plaisir absolu. Aucunement bloquant pour le lecteur qui se bornerait à lire indépendamment Putain de Nuit par exemple et tomberait sur un chef d'œuvre. Absolument réjouissant pour qui lit et relit toute la série en s'amusant à déceler les liens entre les tomes. J'adore Criminal, oeuvre excellente et forte, qui parvient habilement à transcender un genre si usité que bon nombre d'autres oeuvres de fictions, quelle soient en bandes dessinées ou d'autre nature, s'y sont cassés les dents. Si vous aimez les polars, lisez Criminal, car il est le polar ultime en BD. JJJ
Cela fait longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi prenante. Je ne connaissais pas les récits de Brubaker mais c'est déjà pour moi une référence du polar. La narration est très bien menée, c'est le genre d'histoire qui captive de la première page à la dernière. On retrouve des "gueules", des types pas toujours recommandables qui feraient peur à leur mère, des flics ripoux, des gangs et des braquages. Une tonne d'ingrédients qui font des recettes qui marchent bien dans cette série. Dans le tome 2 on retrouve les mêmes quartiers, le rade sombre du coin avec son barman et d'autres personnages vus dans le premier tome, mais les histoires sont tout à fait indépendantes. Le scénariste assure une très bonne cohérence. Le tome 2 est du même niveau que le premier, d'où la hâte de lire encore des histoires aussi bien maîtrisées à l'avenir. Le dessin et les cadrages, l'ambiance sombre, tout cela participe à l'immersion dans cet univers. Série policière de tout premier plan, très recommandé aux amateurs.
Avis posté suite à la lecture du tome 1 en VO. Amateur de romans policiers et autres thrillers, j'ai longtemps hésité avant de succomber à l'achat de cette BD mais les critiques américaines très élogieuses et le récent Eisner Awards (sorte d'oscar de la BD US) décerné à cette série m'ont convaincu de passer à l'acte. Et grand bien m'en a pris. C'est excellent. L'histoire dans la grande tradition des polars "noirs" est vraiment captivante, les dialogues et les voix off sont très réussis et le dessin, même si je le trouve pas non plus totalement incroyable, fait son effet. Amateurs de polars, foncez ! Mise à jour après la lecture des tome 2, 3 & 4 en VO Toujours aussi bon, foncez !
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