La Demeure des Gomez
Prix de la meilleure Bande Dessinée au salon international de la Bande Dessinée de Barcelone 2005 Indalecio Gomez et les siens sont ravis. Toute la famille vient en effet d’hériter d’une vieille tante une maison à la campagne, avec terrain, rivière et tutti quanti. Hélas, les Gomez déchantent en se rendant sur place : la maison n’est qu’une masure et la rivière plus que l’ombre d’elle-même…
Auteurs espagnols Espagne
Qu’à cela ne tienne, pensent-ils, les travaux adéquats sauront redonner à la bâtisse et à son environnement son lustre d’antan ! Mais c’était compter sans les précieuses reliques archéologiques du campement celte qui se trouve tout près – interdit d’y toucher, bien sûr –, sans oublier le nécessaire accord de la municipalité, qui se fait beaucoup attendre… Chaleureuse, simple et drôle, une chronique souriante de l’Espagne d’aujourd’hui, le talent de Prado en prime ! Texte : Casterman
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Date de parution | 17 Août 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Lecture vaguement amusante, rapide, mais sans que j’en ressorte non plus hyper satisfait. C’est, en fait, que j’attendais davantage de Prado, auteur que j'aime bien, et qui a quand même publié des trucs plus caustiques que cette chronique gentillette. Alors, certes, il y a parfois quelques moments jouissifs à suivre ce couple tentant désespérément de sortir de son train-train et qui, déçu par le mauvais héritage qui aurait pu (et dû !) lui donner les moyens de leurs ambitions, se trouve baladé entre ses prétentions et les requins avides qui lorgnent vers ces proies faciles. La narration est fluide (comme le dessin semi-réaliste), mais manque de surprises, et surtout de méchanceté, de noirceur – ou d’humour, c’est selon les goûts. Ne reste donc qu’un roman graphique à emprunter à l’occasion, mais qui m’a laissé quelque peu sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Ce qui semble vouloir être une sorte de satire sociale tombe finalement un peu à plat. Le dessin d'une part n'est en rien transcendant dans un genre réaliste. D'autre part c'est en fait l'histoire qui patine et après un début amusant avec la lecture du fameux testament les évènements s'enchainent sans surprise, toute une galerie de personnages est conviée, du maire roublard, au voisin qui vous veut du bien. Au final c'est assez ennuyant l'on se demande ce que l'auteur va trouver pour emballer la machine, hélas rien serais je tenté de dire, sinon du convenu presque de l'inconsistant. Quelques trouvailles prêtent à sourire mais c'est bien tout, pour moi l'humour est absent, voila un album qui manque sa cible et de percussion.
Pas mal. Par certains aspects, cette histoire m’a fait penser au film « Le viager » de Pierre Tchernia que j’avais beaucoup apprécié. J’ai lu ici un récit simple dans sa construction, mais qui nous balance quand même quelques vérités quant à ce que nous sommes, ce que nous faisons. L’auteur a créé une sorte de conte, une fable « fluide » faite de justesse tant dans ses développements que dans son graphisme. Il décrit ici une famille qui va vivre des hauts et –surtout- des bas, qui va s’empêtrer dans ses faiblesses, ses lâchetés, ses espoirs déçus ; une famille que l’on suit au quotidien dans sa sorte de quête utopique du bonheur. Le dessin, lui, permet d’apprécier les personnages. Bien typés, expressifs, l’auteur –avec un certain délice- les plonge dans de nombreux embarras qu’ils n’ont vraiment pas souhaités. Chouette chronique quand même, réalisée par un peintre de son état et qui, par petites touches, nous offre un certain quotidien de quelques-uns de ses contemporains. Bien aimé pour le graphisme.
J’ai bien aimé cette chronique sociale de Prado qui concerne notamment le marché de l’immobilier. En l’occurrence, nous avons une petite famille qui a fait le mauvais choix lors d’une affaire successorale et qui se retrouve avec un petit terrain de 2000m2 avec une petite bâtisse en pleine campagne. On se rend compte que ces petits gens ont les pires difficultés à faire quelque chose de leur terrain afin de le rentabiliser. Ils ne peuvent pas construire, par exemple, un petit abri de jardin de 2m2 sans voir la police du bâtiment débarquer et leur infliger une amende pour défaut de permis de construire. Cela pourrait être marrant si de telles situations ne trouvaient pas une certaine résonance dans la réalité. Bref, on se rend compte que les règlements municipaux sont complexes et relèvent d’une logique presque stalinienne. On vous rétorquera qu’on ne peut pas construire n’importe quoi même chez soi. Pour autant, le maire laissera des constructions laides et hideuses de promoteurs véreux envahir le beau paysage. Et c’est exactement ce qui va se passer dans cette bd. On embête les petits gens avec des tracas administratifs en gardant bien les yeux fermés pour les gros. L’auteur traitera également des objets archéologiques que l’on trouve parfois sur le terrain et qui appartiennent à l’Etat avec tous les ennuis que cela procure. Il y aura également une critique du tourisme de masse qui s’agglutine sur des plages bondées avec un littoral rempli de gros immeubles. C’est introduit par petite touche très subtilement dans l’histoire. Au final, je pensais que la morale serait sauve et que les méchants seraient punis. Cependant, là encore, la réalité est beaucoup plus mesquine. C’est une bd à lire car peu évoquent le problème de l’immobilier. C’est toujours intéressant. En l’espèce, Prado a bien traité le sujet à mon sens. Dernier détail : je n'aurais jamais rangé cette oeuvre dans la catégorie "humour". La demeure des Gomez est plus une chronique sociale qu'autre chose. Et cela n'a rien de vraiment marrant.
Au début, j’ai vraiment cru que cette histoire d’héritage allait me séduire. Au terme de cette lecture, je reste sur ma faim. Si la mise en bouche avait tout pour me plaire (notamment, cette petite clause lors de la lecture du testament), j’ai rapidement trouvé que le scénario de Prado tombait dans le gros cliché. Tout, jusqu’à la conclusion, est facilement prévisible. De plus (du fait de la traduction ?), la narration n’est pas assez pétillante pour retenir mon attention. Reste le dessin de l’artiste. Le trait de Prado m’a bien plu sans atteindre des sommets. Ses visages sont expressifs et son trait est efficace et lisible. L’ensemble est plaisant à l’œil et agréablement mis en couleur. Un travail très correct, donc, mais pas révolutionnaire. Une petite déception, donc, pour un album qui oscille entre le mièvre « bof » et le gentillet « pas mal ». Dispensable, quoiqu’il en soit.
Oui, bon, voilà... un héritage vous tombe sur les bras : extra ! Sauf que la famille déchante vite quand les souvenirs somptueux du père s'effacent promptement confronté à la triste réalité. La dite maison n'est qu'un ruine... Malheureusement, Prado manque son coup en voulant faire de cet épisode familial une farce dont chacun pourrait se rire. Les péripéties sont grossières et convenues, et on finit vite par s'ennuyer... Pour ce qui est du dessin, rien de très remarquable non plus, Prado usant d'un style réaliste assez grossier. De plus je trouve le découpage lourd, ce qui est d'autant plus accentué par un détourage en noir des cases... Bref, un héritage que je vous conseille de refuser...
Un peu faiblard ce one-shot... Miguelanxo Prado a oeuvré dans pas mal de genres, comme en témoigne la diversité des séries postées sur bdtheque, mais après Quotidien délirant, il semble vouloir persister dans l'humour absurde. Ce n'est pas forcément une bonne idée quand on voit cette "Demeure des Gomez". Une famille hérite d'une vieille maison, et en même temps de pas mal d'emmerdes. Pour ma part je n'ai pas trouvé ça très mordant. On voit bien où l'auteur veut nous mener, la tentation de mettre ses personnages dans une spirale d'emmerdes qui pourrait sembler vertigineuse. Hélas, le vertige est loin, c'est plutôt un vague ennui qui nous saisit. L'histoire est terriblement plate, les personnages ont le charisme d'un panier d'huîtres et le rythme est d'une lenteur coupable. Reste le dessin, pas désagréable dans la veine semi-réaliste de Prado, mais qui ne soulève pas non plus d'admiration particulière. Aucune originalité.
Note approximative : 2.5/5 J'aime beaucoup le dessin de Prado d'habitude et j'aime bien ses scénarios. J'ai donc entamé cet album avec un bon à-priori. Mais j'avoue avoir été déçu. Déjà au niveau du dessin, il est beaucoup plus basique que ce à quoi Prado m'avait habitué. Il semble avoir cherché à uniformiser un peu son style, le trait est plus simple, plus épuré. On reconnaît toujours sa patte, sans équivoque possible, mais ses planches ont moins d'âme ici que dans d'autres de ses oeuvres que j'aime davantage. Elles n'en restent pas moins jolies et maîtrisées mais sans plus à mon goût. Quant au scénario, Prado semble avoir trouvé une idée de récit à la manière de ses Chroniques absurdes mais on dirait qu'il l'a étirée pour la faire tenir en un album entier au lieu d'une histoire courte parmi d'autres. Résultat, au bout de quelques pages, on a vite saisi l'idée de l'intrigue et on la voir s'étaler sans tellement avancer. En outre, elle n'est ni vraiment forte ni vraiment amusante. Et le final donne un peu l'impression de tomber à plat. La lecture reste divertissante mais sans surprise. On est loin des chefs-d'oeuvre de Prado mais c'est quand même une BD convenable.
De Prado, j’ai surtout aimé Trait de craie, j’avoue que le reste de sa production, en dehors du sympathique Stratos, me laisse de marbre. Cet album censé être drôle ne risque pas d’y changer grand-chose… Prix de la meilleure bande dessinée au salon de la bd de Barcelone tout de même ! Et ben… elle doit pas être triste la bd espagnole, parce que s’il s’agit vraiment de l’album de l’année, aucune raison que les éditeurs francophones se ruent sur le reste de la production hispanique actuelle… C’est une histoire vaguement grotesque aux péripéties plates et sans saveurs, une espèce de "Bidochon" qui aurait été réalisé par un Binet au bord de la dépression…
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