Titine au bistrot

Mouais… En commençant ma lecture du premier album, j’ai trouvé plutôt intéressant le parti pris choisi et je m’attendais à rigoler de cette grosse dame bouffie, très beauf, de son entourage et de ses mésaventures. Mais hélas, si l’utilisation systématique d’un langage vulgaire, exacerbant la beauferie de Titine, pouvait être un bon détonateur pour une série humoristique, encore aurait-il fallu se renouveler plus que ça. En effet, ça tourne rapidement en rond, sans qu’il n’y ait non plus beaucoup d’idées et de bons gags. Alors, du coup, ne reste que la vulgarité qui forcément lasse rapidement le lecteur que je suis. Je suis pourtant amateur d’humour noir, gras et/ou trash, mais là je n’ai pas trouvé ça drôle, c’est juste lourd. D’autant plus que le dessin n’est pas non plus extra je trouve, et les tronches de gorets des personnages, Titine en tête, tous boudinés, ne sont ni jolis ni marrants. Une série décevante (je n’ai lu que les trois premiers tomes que possède ma bibliothèque). Je me retrouve pas mal dans l’avis de Cassidy (même si, par faiblesse et pour quelques sourires au début, je lui attribue une étoile de plus).

04/04/2017 (modifier)

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Une bien sympathique série dessinée par Lindingre. J'ai retrouvé dans les histoires de Titine, beauf des temps modernes, et de son petit frère Bouffy, les nouveaux Bidochons des années 2000. C'est complètement désopilant, une caricature réussie de certains de nos contemporains... Lindingre n'est pas tendre avec ses personnages : ils sont repoussants de bêtises, gras comme des cochons et alcooliques pour la plupart. Aussi, le dessin, somme toute vraiment basique autant par le trait que par les couleurs, colle tout à fait avec la narration des tribulations de Titine. Ne vous en privez pas, car on passe un moment bien agréable à la lecture des différents tomes.

06/11/2011 (modifier)

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Assez jouissif (mentalement) que tout ceci. Lindingre offre ici une plongée vraiment grinçante dans une sorte d’univers de laissés-pour-compte que vous pourriez –exemple- retrouver à Bruxelles dans certains café de la zone dite « Les Marolles ». Une véritable faune d’assistés sociaux s’y retrouve quotidiennement à boire (surtout) et discuter de tout… mais plutôt de rien ; ce en attendant que la journée se passe… pour mieux recommencer dès le lendemain. Pittoresque pour les touristes qui osent s’y aventurer, ce genre d’établissement est ici vu par une plume et un crayon passés au vitriol. Lindingre fait montre d’un sens aigu de l’observation, d’un humour grinçant parfois grandguignolesque pour offrir en pâture au lecteur quelques tranches de vie vraiment pas piquées des vers. Un monde à part, des personnages décadents dans leur comportement et état social qui ne le sont pas moins ; le tout est bien mis en musique par un graphisme au style attrayant à la ligne nette et bien lisible. Un bien bon album où le descriptif de ces gens est tellement bien fait qu’on en arrive –nous, lecteur- à nous marrer à la lecture et à la vision de cette misère. C’est fou, non ?…

07/07/2008 (modifier)

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Une petite bd découverte dans fluide, un petit plaisir gras et beauf... Je ne dirais pas que ça se mange sans fin, mais l'humour premier degré pour le coup est agréable quand on a envie de se détendre.... Et puis les bouilles de porc...à croquer !! Bref, pour ironiser sur "une réalité triste" (tout de même), ça vaut le détour... Mais c'est vrai qu'arriver aux dernières pages, on se dit "trop c'est trop"...

21/02/2008 (MAJ le 21/02/2008) (modifier)

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Il y a parfois des idées à la con qu'on lance entre potes pour blaguer 5 minutes et qui sur le moment, font bien marrer. Tenez, par exemple, imaginez qu'après la fameuse série des bouquins pour petites filles "Martine", style "Martine fait du poney", on garde le même personnage pour des livres un peu moins gnangnans, comme "Martine fait le trottoir", "Martine a le sida" ou "Martine au bistrot". C'est con mais c'est vrai que sur le coup ça fait rigoler, et parfois, certains font même de fausses couvertures rigolotes sur des idées à la con comme ça. Mais parfois, ce genre de déconnade bébête, quelqu'un décide que c'est tellement drôle que ça mérite bien qu'on base tout un bouquin dessus. Ainsi Yan Lindingre a trouvé le concept de "Martine au bistrot" hilarant. Et il en a fait un livre dont il a été contraint de rebaptiser l'héroïne "Titine" pour ne pas avoir d'ennuis avec Casterman, mais dont l'idée de départ était bien de raconter les aventures de Martine à l'âge adulte. L'idée étant qu'à 30 ans, Martine est désormais une semi-pute alcoolique dont la bêtise n'a d'égale que la vulgarité, et affublée d'un petit frère demeuré et obèse, n'ayant plus aucun rapport avec le personnage d'origine. Alors après tout, pourquoi pas, s'il y a suffisamment d'idées derrière pour que ça ne s'essouffle pas au bout de 2 pages. Sauf que là, au bout de 2 pages, ce qui vient à l'esprit n'est pas "le 1er gag était bien marrant, c'est dommage d'avoir cherché à l'étirer au-delà d'une page, maintenant c'est répétitif", mais plutôt "Tiens, je viens de lire 2 pages d'une BD d'humour et je n'ai pas encore ri une seule fois, y a comme un problème je crois". Faire rire avec les prolos, les tocards, avec du gras et du sale, il y a des gens qui y arrivent très bien, comme Tronchet ou Vuillemin, mais pour ça il ne suffit pas de faire débiter des âneries "kolossales" à d'improbables caricatures de dégénérés dans une succession de scènes sordides mais pas foncièrement drôles. Comme persuadé que plus ça sera minable, plus ça sera lamentable, plus ça sera bête, plus ça sera marrant, Lindingre n'hésite pas à en repasser des couches et des couches de connerie crasse, mais ça n'est que répétitif et beauf' hélas. On croirait avoir affaire à un Bigard qui pense que répéter 70 fois "connard" et 40 fois "salope" dans un sketch suffira à le rendre super drôle parce que super provocateur. Le trash c'est marrant, mais pas quand c'est poussif comme ça...

19/08/2007 (modifier)

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