Bogey

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

La biographie d'Humphrey Bogart, le célèbre acteur, dit "Bogey".


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Biographies Cinéma Documentaires

La vie d'Humphrey Bogart racontée par ses propres soins, de sa naissance dans une famille aisée... ...En passant par sa jeunesse, guidée par le goût de l'aventure, qui l'amènera à l'expérience du théatre jusqu'à Hollywood où il entame sa brillante carrière à l'écran... En 1956, c'est d'ailleurs sur le tournage de "Plus dur sera la chute" qu'on lui diagnostique le cancer qui l'emportera. Mais la légende sera toujours là.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1985
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Bogey © Dargaud 1985
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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19/08/2007 | Jugurtha
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L'avatar du posteur Agecanonix

Acteur mythique du polar noir qu'il symbolise presque à lui seul, son image se confond avec celle du privé de Série Noire, à la panoplie devenue classique (chapeau mou, trench fripé, cigarette, regard dur). Ses débuts seront longs et laborieux où il tiendra l'emploi de petite frappe dans une quantité de séries B sans trop d'envergure, mais en 1941, il enfile le costar rayé de Sam Spade dans le Faucon Maltais qui va le propulser au rang de vedette. Rapidement, Bogart va imposer ses tics : faciès impavide, humour en demi-teinte, rictus au coin des lèvres, voix caverneuse envoûtante... qui vont le conduire vers un rôle aussi mythique, celui de Philip Marlowe, le grand détective inventé par Raymond Chandler qui déclara un jour : "Il n'a qu'à paraître pour dominer une scène" ; on murmure à Hollywood pendant longtemps que personne n'a osé reprendre ce rôle, Bogart l'ayant tellement marqué de son aura. Bogart a eu la chance de tourner avec de grands réalisateurs comme John Huston, Howard Hawks, Delmer Daves, Raoul Walsh ou Jo Mankiewicz... Il formera avec Lauren Bacall un couple également mythique, très uni dans cette Hollywood sulfureuse, et qui ne sera brisé que par la mort de l'acteur en 1957. C'est ce parcours que cet album restitue avec bonheur, en alternant vie privée et vie publique avec ses nombreux films qu'il a tourné, dont quelques chefs-d'oeuvre bien évoqués comme Le Faucon maltais, Casablanca, le Grand Sommeil ou African Queen. Lesueur reproduit fidèlement les visages de grandes stars hollywoodiennes d'après de nombreuses photos, et fait revivre de façon étincelante cette époque dorée, de même que les attitudes de Bogart dans la plupart des cases (et spécialement celles consacrées à ses films) sont repiquées habilement d'après photos. Le tout est conté par un connaisseur du Hollywood de la grande époque, puisqu'il s'agit de Claude Jean-Philippe, l'ancien directeur du ciné-club de la 2ème chaîne qui venait tous les vendredis soir à la fin d'Apostrophes de Bernard Pivot, présenter le film de la semaine. C'est un peu là que j'ai découvert Bogart (et d'autres), relayé ensuite par le cinéma de minuit de FR3 ; cette éducation cinéma s'est complétée aussi à Paris lors de mes séjours en famille : il y avait dans le quartier Saint-Michel 2 cinémas, le Nickel Odéon et le Nickel Ecoles qui passaient à longueur d'année, l'un tous les films de Bogart, l'autre tous les films des Marx Brothers, et j'y étais fourré toute l'après-midi entre l'âge de 15 ou 16 ans jusqu'à mes 25 ans. C'est donc là que j'ai appris à apprécier le magnétisme de Bogart. Ceux qui ne s'intéressent pas à ce type de cinéma rétro, seront sans doute moins réceptifs à cette bio dessinée, et ceux qui ne connaissent pas Bogart, auront peut-être envie de voir ses films, dont 15 ou 20 sont aujourd'hui considérés comme des chefs-d'oeuvre du cinéma. Un chouette album à découvrir, mais hélas pas si facile à dénicher en occase.

18/06/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Une biographie tout juste moyenne d'un des plus grandes légendes d'Hollywood à savoir Bogart dit "Bogey" qui symbolisait l'homme sûr et intègre. Ce portrait souvenir est tout de même intéressant pour les cinéphiles car tout à fait honnête. Je regrette juste un manque de panache dans la présentation. C'est cependant une vieille bd qui était pris dans le carcan des règles d'une époque où l'audace des cases n'existait point. On aborde aussi bien la vie sentimentale de Bogart qui s'est marié quatre fois avant de trouver le bonheur auprès de Lauren Bacall que sa filmographie avec le célèbre "Casablanca" dont la réplique finale est passée dans les annales ("Faut pas être un génie pour piger que personne ne s'intéresse aux petits problèmes de trois péquenots dans ce monde de dingue..."). Ou encore pour son rôle dans Africa Queen auprès de la grande Katharine Hepburn où il recevra enfin l'oscar du meilleur acteur comme consécration d'une bien longue carrière. Comme chacun le sait, il va mourir d'un cancer en 1957 rongé par le tabac et l'alcool. Depuis, l'étoile de Bogart ne s'est jamais éteinte. Cette bd lui rend hommage et c'est très bien.

19/04/2008 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5

Brillante biographie qui utilise Bogey lui-même pour conter sa vie, sa carrière, celle d'un monstre sacré et d'un buveur invétéré. Claude Jean-philippe retranscrit avec une gouaille bienvenue les propos de Bogart pour retracer une carrière qui fait croiser des "gueules", comme Edward G. Robinson, Spencer Tracy, Georges Raft, Raoul Walsh, John Huston, etc... L'ouvrage sait ne pas être que cinéphile, et faire renaître avant tout la personnalité de "tête brûlée" de Bogart qui se décrivait lui-même avec humour et désinvolture, le tout sans sensiblerie, même si à force d'appuyer le rythme, certains détails restent dans l'ombre. Patrick Lesueur s'appuie sur une forte documentation pour reconstruire l'âge d'or d'Hollywood, qu'il illustre avec réalisme et nostalgie, toujours avec maîtrise pour une époque qui visiblement le passionne. Il prouve un grand talent de portraitiste indispensable à l'ouvrage. Bref, un modèle de biographie, construit sur une narration drôle et enlevée qui sert à merveille le personnage de Bogart. Dommage qu'il y ait des manques d'approfondissement, mais la fin est très pudique et sensible, elle traduit le style intéressant et direct de Claude Jean-Philippe, épaulé par un Lesueur toujours à l'aise dans un climat "rétro". A ne pas manquer, y compris pour ceux qui ne s’intéressent pas au cinéma, comme un bel album de bande dessinée qui correspond à merveille avec le sujet d'une biographie d'acteur.

19/08/2007 (modifier)