Adam au Chromaland
« Comment un doux rêveur se retrouve embarqué dans une aventure plus incroyable et dangereuse que tout ce qu'il aurait pu imaginer… »
Auteurs italiens D'un monde à l'autre Peinture et tableaux en bande dessinée Séries hélas abandonnées
Chromaland est le pays de l'imaginaire, gouverné par un Empereur sage et pacifique qui s'assure que les idées ne s'égarent pas trop d'un imaginaire à un autre. Mais Chromaland est menacé par les armées de Grise, propre fils de l'Empereur, sur le passage desquelles toute imagination est annihilée, uniformisée. Il faudra l'aide impromptue d'un jeune humain pour stopper la menace.
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Date de parution | 22 Août 2007 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album assez original. On arrive à nous faire croire à l’existence de mondes parallèles, le réel – le nôtre, et celui de l’imagination, que nous pouvons apercevoir dans les tableaux qui couvrent les murs des musées. Outre l’intrigue centrale – que j’ai trouvée finalement assez moyenne, cet album peut se lire comme un super « Où est Charlie ? », qui testerait notre culture artistique en nous faisant découvrir au milieu des cases et des personnages (quand ce ne sont pas des personnages de l’album) des œuvres d’artistes majeurs (surtout du XXème siècle, mais pas seulement). Pour les flemmards et/ou les nuls en culture générale, « un inventaire des œuvres et des artistes rencontrés au fil des pages » placé en fin d’album permet une relecture plus ludique. Plusieurs côté négatifs quand même. D’abord le côté un peu « Polly Pocket » de la colorisation du monde parallèle, qui ne m’a pas emballé. Ensuite le fait qu’on ne connaîtra probablement jamais la suite et donc la fin de cette série visiblement interrompue. Enfin, j’ai été gêné par le dessin des personnages (en particulier des visages), parfois très précis (et très bon), et parfois à peine esquissé : cette alternance m’a été désagréable. Je ne recommande pas forcément l’achat, mais si vous avez l’occasion de l’emprunter, n’hésitez pas à découvrir un album qui sort du lot.
2.5 Un premier tome d'une série qui ne va pas avoir de suite apparemment. C'est dommage parce que l'univers créé par les auteurs semblait prometteur. Il n'y a donc qu'un tome qui sert d'introduction à une histoire et donc sa lecture est un peu inutile. Cela se laisse lire même si je trouve le tout un peu cliché. Le pauvre héros est persécuté par une brute à l'école, les statues et peintures du musée prennent vie la nuit, le héros est le sauveur d'un autre monde et il ne le sait pas, etc. Il n'y a rien de vraiment nouveau au soleil. Le dessin est correct, mais je n'aime pas trop comment sont dessinés les personnages. Ils sont un peu laids et les couleurs n'aident pas.
Adam au Chromaland est un hommage moderne à Little Nemo in Slumberland. Il n'y a qu'à voir la typologie du titre sur l'album en forme de clin d'oeil. Faire revivre les oeuvres historiques et leur prêter un univers parallèle n'est pas une idée nouvelle. J'ai lu dernièrement un one-shot pas très réussi en ce sens, à savoir Aux heures impaires. Ici, le traitement me semble plus convaincant. C'est un plaisir de retrouver autant d'oeuvres et d'artistes au fil des pages d'autant que le graphisme est magnifique. Cependant, c'est dommage de rester sur un plan aussi naïf et enfantin. Il est clair que le petit garçon a presque le même âge que celui en pyjama qui nous entraîne dans son monde imaginaire. Trop de ressemblances malgré de légers détails dans le vestimentaire par exemple pour faire plus actuelle ou encore dans le langage employé. Ainsi, le caleçon dépasse du pantalon un peu à la manière de ces rappeurs dans les clips diffusés sur MTV ou MCM. On appréciera ou pas ... Le scénario est d'une simplicité absolue malgré un concept inventif. On se demande à quel public une telle oeuvre s'adresse. Il est clair que nos bambins ne pourront pas percevoir toutes les références culturelles. C'est dommage de ne pas avoir élevé le niveau. Bien sûr, on pourra rétorquer qu'il y a un double niveau de lecture... mais encore ? Bref, on aurait pu faire mieux avec une telle bonne idée ce qui ne doit toutefois pas gâcher le plaisir de la lecture pour les amateurs d'arts qui apprécieront sans aucun doute.
Après la lecture du premier tome. Cette BD est avant tout très originale même si on retrouve ce principe d'incorporation d'oeuvres artistiques dans la collection jointure Futuropolis/Musée du Louvre. L'ensemble est convaincant et franchement agréable à lire. Le dessin est de haut niveau et très bien secondé dans la colorisation. En prenant autant de références, il faut être polyvalent au niveau des techniques. Le scénario est relativement simple mais bien fait. Il est équilibré et accessible aux jeunes. Le fait que certaines pointes d'humour y soient incorporées est un petit bonus. La cohérence de l'ensemble et le rendu graphique sont deux raisons qui pousseront d'autres personnes à apprécier cette BD. Note provisoire : 3,5/5 J'attends le T2 pour affiner.
Voilà une série tout-à-fait originale et prometteuse ! En effet, “Adam au Chromaland” met en scène -avec pour l’instant un certain talent- des personnages extraits d’oeuvres d’art, pour la plupart archi-connues, pour le plus grand plaisir des passionnés d’arts plastiques, dont je suis. L’idée de départ est excellente : un monde parallèle dans lequel vivent les êtres imaginaires créés par des peintres et des sculpteurs tels que Picasso, Dali, Munch, Magritte, Van Gogh, et tant d’autres, sont menacés de disparition, et seul un humain peut les sauver de cette issue fatale. Graphiquement, c’est un véritable plaisir pour les yeux, tous les “emprunts” à la peinture et à la sculpture sont mis en scène et animés de façon fidèle, on les reconnaît vraiment et cela confère à la lecture un côté ludique vraiment sympa. En outre, le Chromaland lui-même, est un vrai régal, on se perd avec délices dans les planches qui lui sont consacrées. La mise en couleur, assez flashie mais sans outrance concourt elle aussi à cette réussite. En revanche, j’ai été assez gênée par le traitement graphique du monde réel, très pauvre en détails, plus grossièrement exécuté. Peut-être est-ce voulu, afin de mieux marquer la distinction entre les deux univers, et aussi de contrebalancer l’exubérance du Chromaland, toujours est-il que ces planches-là ne m’ont pas paru aussi réussies. Néanmoins, c’est dans l’ensemble un premier album inventif, dont j’attends déjà la suite avec une certaine impatience, et bien sûr mon coup de coeur du moment. Juste un petit bémol : la couverture, que personnellement je trouve assez hideuse, et en particulier le lettrage du titre qui fait très “wordart” ; à cause d’elle, j’ai bien failli passer à côté de cet album, ce qui eut été dommage !
J'ai acheté cette BD après avoir lu l'avis posté sur ce forum... et je dois dire que je ne suis pas du tout déçue de mon achat. Cette bd, très colorée, avec de nombreuses références au monde artistique (peinture, sculpture...), peut effectivement plaire à la fois aux jeunes et aux moins jeunes. Le dessin est très bien réalisé et offre un vrai plaisir pour les yeux. L'histoire basée sur un univers représentant les imaginations de tout le monde laisse beaucoup d'ouvertures au niveau de l'histoire et augure, je l'espère, de belles perspectives dans les tomes suivants. J'ai vraiment beaucoup aimé et je suis impatiente de voir la suite en espérant que je me régalerai autant à la lire !
Un jeune garçon qui se retrouve projeté dans un monde imaginaire pour le sauver d'un grand danger, voilà une intrigue qui n'a rien de bien novateur à première vue. Mais quand ce monde est d'une véritable originalité, quand le récit est raconté avec brio et humour et quand le dessin est largement à la hauteur de ses ambitions, cela donne le début d'une excellente BD. Un véritable coup de coeur en ce qui me concerne ! Imaginez un univers qui soit celui de l'imagination. Y vivent toutes les chimères imaginées un jour par les hommes vivants ou l'imaginaire des grands artistes qui perdurent dans l'esprit des vivants. Divisées en royaumes de l'imaginaire de chacun, elles se côtoient, se croisent, s'influencent. L'imaginaire de Magritte relié à ceux de Monet, de Van Gogh et d'innombrables artistes, peintres, écrivains, cinéastes, etc... Dans chacun de ces imaginaires, les décors et les êtres vivants sont à l'image des créations de leurs auteurs mais aussi de tous ceux qui les ont influencés. Transposé en images dans Adam au Chromaland, cela donne un patchwork coloré, beau et fouillis à la fois, ensemble d'innombrables références visuelles et artistiques. Le dessin de Di Giammarino est tout à fait à la hauteur de la tâche. Son trait fait légèrement penser à celui d'Eduardo Risso ou d'Horacio Domingues, une touche d'ambiance latine associée à une maîtrise et un trait lisse proche du comics. La colorisation, informatique et légèrement froide à la manière d'un Beltran, offre des tons pastels très variés pour une ambiance colorée, comme le veut le nom du royaume : Chromaland. Et au fil des pages, on s'amuse à repérer dans chaque planche toutes les clins d'oeil aux oeuvres de peintres, de sculpteurs, de cinéastes et autres écrivains. C'est d'ailleurs avec bonheur que l'on découvre en fin d'album la liste des titres et auteurs de chacune de ces références artistiques. Quant au récit, il est à double niveau. L'intrigue de base semble destinée à un lectorat assez jeune. Un petit garçon débrouillard et imaginatif qui va sauver le Royaume Imaginaire, rien de bien nouveau. Mais cette simple intrigue est très bien racontée permettant à un adulte de la lire sans jamais s'ennuyer. Et le même lecteur adulte pourra ensuite profiter du second niveau de lecture, de ces très nombreuses références artistiques bien sûr mais aussi d'un véritable humour qui se dégage des planches. L'histoire ne se prend pas totalement au sérieux et les gags sont nombreux quoique discrets. J'ai notamment été plié de rire en voyant cette Madonne de peinture classique jouer les nounous avec tous les petits Jésus que les autres Saintes-Vierges du musée lui avaient laissés en garde. Un vrai plaisir de lecture et un vrai plaisir pour les yeux. Les amateurs de peinture, d'imaginaire, d'humour et de récit d'aventure fantastique seront ravis. Et si les tomes suivants pouvaient rester sur le même niveau de qualité, nous aurions peut-être bien là un futur immanquable. Hélas, suite aux soucis financiers des Humanos, les droits ont été rendus aux auteurs et nul ne saurait dire si la suite paraitra un jour et chez quel éditeur...
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