Les Missions de l'Agent secret É-1.000
Aventures humoristiques d'un agent secret pas comme les autres.
Christian Godard Histoires d'espions Pilote
Son nom de code ?... É-1.000. (prononcez "Emile") Son travail ?... agent secret. Il habite et travaille pour le compte de la Strychninie, un état toujours en guerre avec un petit pays voisin : la Belladonie. Et c'est qu'il s'en passe, des histoires, entre ces deux contrées. La dernière en date ?... La Strychninie a créé une recette de nouilles aux oeufs pondus dans l'Etat. Ces derniers sont à haute teneur en vitamines et la recette ainsi concoctée est en tête des ventes mondiales de nouilles. Ca ne plaît forcément pas à la Belladonie. On envoie donc enquêter un agent secret chez les voisins, un personnage prêt à tout pour s'emparer de la recette...
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Avril 1974 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une série sympathique de Godard. Le principe me fait un peu penser à Iznogoud vu que ça met en vedette des méchants qui veulent faire du mal aux gentils et qui échouent toujours. Il y a un coté slapstick qui me fait penser aux vieux cartoons du style les Looney Tunes. L'humour marche bien et la lutte entre É-1.000 et son adversaire espion apporte des situations amusantes, souvent basées sur des quiproquos et des jeux de mots. Un bon point est que É-1.000 est lui aussi victime de malheurs et donc il n'est pas un de ces héros qui sont tellement invincible qu'ils en deviennent chiant. Bon, l'humour m'a surtout fait sourire et ce n'est pas un immanquable, mais j'ai passé un bon moment de détente et j'ai bien aimé l'ambiance qui se dégage de cette série, Et puis il n'y a eu que quelques récits donc Godard a arrêté avant que cela tourne en rond. À noter qu'il a livré un ultime récit quelques années après les autres et du coup on peut voir l'évolution de son dessin qui passe d'un style sympa, mais sans réel personnalité à son style plus personnel que j'ai toujours aimé.
Je n'ai jamais eu l'album entre les mains, visiblement très rare à dénicher, mais j'ai eu l'occasion de lire la plupart (voire toutes, je ne sais pas) des histoires de cet agent E-1000 dans les numéros de Pilote originaux où elles sont parues. En effet, après avoir réalisé le dessin des hilarantes aventures de Tromblon et Bottaclou (scénarisées par Goscinny), Godard accepte de se lancer seul à la demande de Jean-Michel Charlier dans les pages de Pilote avec cet agent secret E-1000, dont chaque aventure se passe à empêcher les agents du pays voisin de voler les recettes des inimitables pâtes de son pays... Partant de ce point de départ loufoque, Godard fait montre, en plus de son grand talent de dessinateur, d'un non moins bon talent d'auteur humoristique. Les diverses aventures de ce pauvre agent E-1000 sont émaillées d'un humour absurde où les bons mots rythment des situations déjà très drôles par elles-mêmes, dans une parodie de récit d'espionnage tout-à-fait savoureuse. Si l'on sent que l'auteur se cherche encore un peu, certaines aventures étant plus drôles et maîtrisées que d'autres, il prouve en tous cas qu'il a toutes les caractéristiques d'un bon auteur humoristique, et peut légitimement prétendre à marcher sur les traces de ses aînés Greg et Goscinny. Ce qu'il fera par la suite avec d'excellentes sagas comme Norbert et Kari ou Martin Milan.
Je n'ai pas cet album, mais j'ai pu lire la plupart de ces récits dans un lot d'anciens numéros du journal Pilote que j'ai dégoté chez un particulier qui voulait se débarrasser d'un tas de journaux, un vrai coup de pot parce que c'est une série pratiquement inconnue du grand public et ancienne. Résultat ? C'est désopilant, dans le sens où ça pouvait l'être au début des années 60, c'est-à-dire un comique à la fois bon enfant et assez subtil, parce que c'est quand même du Godard, qui livrait à la même époque la série Tromblon et Bottaclou avec Goscinny, également dans Pilote. Et peu après, ça allait être Norbert et Kari, autant dire que Godard excellait dans l'humour. Ces 9 petits récits courts de 6 à 8 pages sont parus entre 1962 et 63 dans Pilote, dans une période où le journal était dans les meilleures années de sa première période (jusqu'en 1970), à savoir une BD pour adolescents un peu plus recherchée que celle qu'on pouvait voir dans d'autres journaux pour jeunes. Un dernier récit parut en 1967. Cette lutte d'espions fantaisistes présentait un tel potentiel comique que le journal a retenu l'idée, et en 1968, on trouvera une série très approchante : "l'espion Caméléon 4X8=32", écrite par Fred pour Bob De Groot avant qu'il ne rencontre Turk, et qui contait les exploits d'un agent ayant la particularité de se changer en animal ou objet ; une bande méconnue de qualité où Fred déployait un humour loufoque et De Groot un dessin très rond, mais qui encore une fois n'a pas eu les honneurs de l'édition en album, malgré 12 récits de 6 planches. En tout cas, si vous voyez cet album qui reprend quelques-uns de ces récits courts d'E-1000, achetez sans problème, c'est une petite perle rare, cotée à 15 euros au BDM, pas trop ruineux pour un album de 1974..
Pas mal, en effet. Bon, c'est pas récent : ces aventures débutent dans l'hebdo "Pilote" n° 119 du 1er Février 1962 pour s'y terminer dans le n° 394 du 11 Mai 1967. Pas de chance pour moi, j'ai débuté ma collection "Pilote" à partir du n° 402 (pour les connaisseurs : celui avec la couverture de Gilgamesh). Huit histoires complètes sont ainsi parues pendant cette période. Fin des années 90 : un festival et -parmi la bourse des collectionneurs- un album d'une bonne quarantaine de pages: "Les missions de l'agent secret É-1.000". Tiens !... Christian Godard ???... Tilt ! Hop, acheté et hop moi content. Vous pensez bien, une rareté qui date de 1974. Renseignements quand même recherchés, ce one-shot ne renferme pas TOUS les récits d'É-1.000. Mais c'est pas grave, ça m'en a donné une idée. Les scénarios ?... assez linéaires. C'est peut-être idiot mais ça me fait penser à du Tony Laflamme de Martial. N'empêche, l'ensemble est d'un bon comique de situation, m'a (un peu) déridé les mandibules ; surtout que le graphisme de Godard est ici mis en valeur par une édition en noir et blanc. Bon, c'est vrai, pour les "djeunes" d'aujourd'hui ça ne casse pas trois pattes à un canard mais il faut essayer de se reporter dans le contexte de l'époque (et ça va faire 45 ans !). En ce temps-là- le lectorat ne demandait pas de postulat et ou scénarios emberlificotés. Il aimait lire de bonnes histoires sans prétention et celles de É-1.000 en sont. Et divertir, n'est-ce pas là le principal d'une bonne BD ?... Et c'en est une. Ma cote : 3,5/5.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site