La Véritable Histoire de Futuropolis

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)

Sur plus de 100 pages Florence Cestac nous conte la création d’une maison d’édition par quelques passionnés. Comment l’on passe de l’une des premières librairies spécialisées en bande dessinée à la publication d’ouvrages d’abord confidentiels à la création d’un catalogue qui sera longtemps l’un des plus pointus du 9e art, révélant Swarte, Baudoin, Crumb mais aussi Canif et les grands auteurs américains au public francophone. Le livre détaille aussi le processus de création d’un ouvrage, les relations avec les imprimeurs, la photogravure, les libraires.


Documentaires La BD au féminin Profession : bédéiste

Comment se crée une maison d'édition, comment folie, inconscience, passion et enthousiasme parviennent à faire naître l'une des plus belles aventures de la bande dessinée des années 70 ? Florence Cestac, l'une des cofondatrices de Futuro, nous replonge avec humour, tendresse et vérité dans un bouillonnement créatif marqué par Tardi, Bilal, Crumb et tant d'autres. Un récit indispensable à tous les amateurs de bande dessinée et une formidable aventure humaine. Il est aussi un témoignage sur une période intensément créative, mais il est surtout une grosse tranche de tendresse et de chouettes copains.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Véritable Histoire de Futuropolis © Dargaud 2007
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)
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04/09/2007 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne suis toujours pas fan du dessin de Florence Cestac, mais je trouve qu’ici ça passe bien et, dans ce genre de récit, cet aspect est secondaire. Disons qu’il fait le boulot et qu’il est fluide. Pour le reste, cet album est vraiment à recommander à tout lecteur avide de connaitre un pan de la BD française adulte, celle que l’on appellera « d’auteur ». Car Futuropolis a été le creuset de cette BD, et sa période « historique » est absolument à découvrir. Et surtout, Cestac est on ne peut plus qualifiée pour la présenter, elle qui en fut une des fondatrices et animatrices. C’est aussi une façon de décrire une aventure humaine avant tout, un agrégat de potes, de passionnés, mais aussi d’auteurs (je pense à Tardi ou Baudoin), qui y ont trouvé un lieu où s’épanouir. Par-delà les différentes étapes de cette aventure (naissance de la librairie, de la maison d’édition et de ses diverses collections), où le hasard a ses droits, c’est aussi donc l’occasion de découvrir certains auteurs à leurs débuts. Comme la fin de cette période verra apparaitre ceux qui fonderont L’Association. C’est donc une histoire de la BD partielle et partiale sans doute, mais qui est riche d’informations, et qui mérite vraiment le coup d’œil. Ceux que cet aspect historique n’intéresse pas risquent par contre de s’ennuyer. Mais j’y ai trouvé mon compte. Note réelle 3,5/5.

03/07/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 J'avais envie de lire cet album depuis longtemps parce que j'aime bien lire sur l'histoire de bandes dessinée et parce que la première version de Futuropolis est un éditeur que je connais peu et dont je n'ai lu qu'un ou deux albums (la plupart des séries sorti chez eux que j'ai lu étaient des rééditions chez d'autres éditeurs). C'est dommage d'ailleurs parce que je trouve la collection Copyright intéressante. La lecture est prenante et j'ai bien aimé lire cette suite d’anecdotes remplient de nostalgiques. J'aime bien le début lorsque l'auteure et ses amis passent leur temps aux marchés aux puces pour trouver des vieilles bds. Moi qui aime bien les bouquineries je me suis un peu retrouvé dans ses pages. Cestac montre bien l'importance qu'à eu cet éditeur qui a publiée plusieurs auteurs importants qui souvent débutaient et aussi éditer pleins de classiques de l'age d'or de la bande dessinée américaine. On voit leurs passion pour faire de chaque album soit soigné. Il y avait une vraie démarche artistique dans leurs travail. Le seul reproche que je peux faire c'est que c'est trop courte. Je trouve que le sujet aurait pu être un peu plus approfondit, mais ce n'est pas trop grave. Le dessin de Cestac est pas mal quoique c'est vrai que ses personnages ont toute la même tête. Ce ne fut pas un problème pour moi sauf au début où j'avais un peu de difficulté à différencier Étienne Robial et Denis Ozanne.

28/02/2017 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Cestac, pour moi, ça passe ou ça casse (voir « Les Ados »). Qu’allais-je donc trouver ici ?… Ben… quelque chose de pas trop mal… J’ai lu –et apprécié- une sorte d’histoire de l’Histoire de la BD. J’ai rencontré –à la façon de Cestac- une bande de passionnés qui, d’une librairie spécialisée, passeront à la maison d’édition. Et quelle maison !… L’air de rien, tout ça a démarré au début des années 70 et peu de « djeunes » -forcément- peuvent avoir une idée de ce qu’a été « l’après Mai 68 » ; une époque de liberté d’expression où tout pouvait être dit, écrit ou dessiné… enfin… presque tout. Ce tome, c’est pour moi –qui ai très bien connu ces années- un chouette bond (comme dirait James) dans le temps ; le temps d’une certaine insouciance… maintenant le temps des souvenirs. Cestac, ici, nous la « joue » tendre, marrante, déconnante aussi, avec une fausse légèreté qui –souvent- fait mouche. C’est démonstratif, parfois explosif, fruit d’un regard vrai sur une vingtaine d’années qui furent autant d’aventures. Une BD « qui fait du bien », du moins pour celles et ceux qui ont connu l’époque…

07/06/2011 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
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Cette BD est un véritable documentaire sur un épisode important de la bande dessinée française : la naissance, la montée en puissance puis la mort d’un éditeur qui a influencé le paysage BD de l’époque. On y découvre beaucoup de faits intéressants ou rigolos, et les débuts de beaucoup de jeunes auteurs qui ont depuis fait leurs preuves (comme Tardi par exemple). Moi, ca m’a intéressé. Je trouve toujours ça instructif de suivre la vie et les galères de celles et ceux qui ont une influence dans l’industrie de la BD. Et même si le sujet n’est pas votre tasse de thé, sachez que la lecture est assez plaisante, et remplie d’humour. Une BD qui, contrairement à de nombreuses œuvres du catalogue de Futuropolis, n’innove pas vraiment sur la forme ou le style, mais qui ravira les passionnés de BD, les vrais.

16/01/2008 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
L'avatar du posteur JAMES RED

Florence Cestac propose dans ce livre une forme de biographie ou de monographie de l’éditeur Futuropolis ; l’ancien, celui des années 1972-1994, pas l’ersatz initié par Soleil et Gallimard, depuis 2005. Bien évidemment, l’étude n’est pas partiale, puisque Florence Cestac était partie prenante de l’aventure, avec ses deux complices Etienne Robial et Denis Ozanne. Le livre commence au rachat de la librairie Futuropolis (hommage à une œuvre de Pellos) de Robert Roquemartine en 1972 et se poursuit jusqu’à la débâcle de 1994. La couverture rappelle immanquablement la collection Copyright qui reprenait les vieux classiques américains : Popeye, Superman, Batman… C’est donc toute une tranche de l’histoire de la bande dessinée qui se décalque dans ce format inédit. Le gros travail éditorial de Futuropolis est très bien retranscrit. On y voit que Futuro était déjà beaucoup plus dans une recherche artistique influencée par la culture pop, le punk et autres, à mille lieux de la logique des séries interminables lancées dans la décennie 80 par des éditeurs du style Glénat. On revoit, donc, avec plaisir tous les grands noms de la bande dessinée (ne pas dire bd) de l’époque que ce soit Bilal, Crumb, Tardi, Charlie Schlingo, de même que l’émergence de petits nouveaux : Menu, Trondheim... On croise la vie de cet éditeur si particulier, ses déboires financiers, ses réussites éditoriales. Pour Cestac, l’échec de Futuro est venu, sans doute, de l’absence d’un vrai best-seller (du moins celui-ci viendra trop tard avec l’adaptation du voyage au bout de la nuit par Tardi). Bon, c’est plutôt intéressant d’un point de vue historique, tant ce livre fourmille d’anecdotes et d’informations ; mais, je dois avouer avoir vraiment du mal avec le dessin de Cestac. Trop de personnages se ressemblent et cela nuit à la lisibilité. Un livre à réserver plutôt aux « historiens » de la bande dessinée, les autres…

28/12/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5

J'ai été pris de passion pour cette lecture. Cette véritable histoire par Florence Cestac raconte comment est née une maison d'édition que l'on peut qualifier de différente. Une vision pleine de nostalgie et de tendresse qui décrit avec une foule de détails minutieux le fonctionnement de cette petite entreprise indépendante devenue grande boîte en vingt ans. Vingt années racontées avec assez d'émotion pour que l'on ne s'ennuie pas à la lecture. Cette BD relate avant tout une aventure humaine extraordinaire, l'histoire d'une bande de copains passionnés, allumés et joyeux qui ont réussis à établir leur marque en affichant leur indépendance. En lisant ce livre on sent bien que la touche de naïveté, la douce folie ambiante, et l'esprit collégial qui régnait dans ce groupe, sont autant d'éléments qui ont donné une identité à Futuropolis. Superbe à lire, cette histoire compte nombre de bons moments, et si Florence Cestac ne s'attarde pas trop sur les galères, on peut néanmoins profiter de certaines anecdotes croustillantes et rigolotes. Ce livre qui pétille, illustré par une artiste au style ne manquant pas de personnalité, est à lire. Des gens de tous horizons y fourmillent, foules d'auteurs célèbres y sont cités. Au travers de ce récit à l'âme forte, presque un petit pan d'histoire nous est livré, car une certaine époque, paraissant plus belle car tout y semblait plus facile, y est parfaitement représentée. Une oeuvre fort originale, à savourer. JJJ

06/09/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Moi qui cherche avec un léger acharnement depuis quelques ans à me faire une certaine érudition en matière de BD, comment pouvais-je passer à côté de cet album qui allait me raconter depuis le tout début et en détails toute l'aventure de la fameuse maison d'édition Futuropolis ? Eh bien, je me rends compte à sa lecture que je suis encore une brêle en matière d'érudition car j'y ai vraiment découvert tout un pan de l'histoire de la BD que je ne connaissais quasiment pas. C'est vous dire, avant d'apprendre la parution de cet album, je ne savais même pas que Florence Cestac était, avec Etienne Robial et d'autres qu'on découvre bien sûr ici, à l'origine de Futuropolis et donc de la parution d'innombrables chefs d'oeuvre de la BD. Je comprends mieux le grand prix d'Angoulême qui lui a été attribué il y a quelques ans puisqu'il congratule, outre les grands auteurs, aussi ceux qui ont beaucoup apporté au monde de la BD. Bon, alors, je n'aime toujours pas le dessin de Florence Cestac. Certaines expressions de ses personnages à gros nez m'horripilent depuis l'époque où je lisais Les déblok dans le journal de Mickey et ça n'a pas changé dans ce nouvel album. Ils sont en outre franchement difficiles à différencier, ce qui n'arrange pas pour s'y retrouver parmi les très nombreuses personnes qui ont contribué ou travaillé avec Futuropolis. Ces défauts ont cependant su se faire discrets et permettre au dessin d'illustrer correctement le récit pour une lecture agréable. Car c'est le récit qui m'a vraiment intéressé. Et on y apprend vraiment beaucoup, beaucoup. Tout un pan, toute une génération d'amateurs de BD, d'auteurs, d'éditeurs, de collectionneurs, que j'ignorais presque totalement. Je réalise ainsi qu'avant la bande à Menu, Trondheim et Sfar que formait l'Association, il y avait déjà la bande à Cestac et Robial qui formait Futuropolis. J'ai découvert à quel point les choses ont commencé de manière presque amateur pour ce qui allait devenir une grande maison d'édition, grande au sens du respect qu'elle impose de nos jours. J'ai découvert les innombrables bidouilles, anecdotes, personnages, moments forts, moments de bonheur et de déception de ce qui semble n'avoir été qu'une grande bande de passionnés débrouillards et volontaires. La centaine de pages de cet album se révèle très dense. On y apprend énormément de choses. De quoi passionner ou du moins grandement instruire les jeunes amateurs de BD et de quoi rappeler sans doute d'excellents souvenirs aux plus vieux amateurs qui ont connu cette période. Bref, même si je n'en apprécie pas tout, notamment pas le dessin, et même si sur la longueur et le flot d'informations j'ai un peu fini par décrocher, cette BD est vraiment à lire pour tout amateur de BD désireux de s'informer et de découvrir toute une époque où la passion de la BD se forgeait à force de conviction.

04/09/2007 (modifier)