Les Garde-Fous
Boris Lentz, éditeur de renom, forme avec Alice un couple très en vue. A l’occasion de la sortie du deuxième tome des “Âmes rouges”, best-seller inspiré de faits divers sanglants, ils convient dans leur somptueuse villa un lot d’invités triés sur le volet.
Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Occitanie Serial killers
Boris Lentz, éditeur de renom, forme avec Alice un couple très en vue. A l’occasion de la sortie du deuxième tome des “Âmes rouges”, best-seller inspiré de faits divers sanglants, ils convient dans leur somptueuse villa un lot d’invités triés sur le volet. Mais la soirée est perturbée par l’inspecteur Fix. Selon lui, Alice est la prochaine cible de Boone, le tueur en série qui défraie la chronique.
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Date de parution | 05 Septembre 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L’intrigue se déroule essentiellement dans une vaste maison d’architecte, hyper moderne, aux contours taillés au cordeau, d’une géométrie linéaire et froide. Cela convient très bien au dessin de Bézian, qui joue sur l’épure pour les décors, avec des personnages aux traits assez minimalistes, presque effacés, même s’ils sont rehaussés de hachures. Là aussi un aspect tranchant. C’est d’ailleurs l’ensemble qui donne ce ressenti, puisque l’histoire elle-même, et les dialogues, eux-aussi allant au vif du sujet, sans circonvolutions inutiles, développent une ambiance assez froide. Ambiance qui accompagne le thriller qui se met en place, autour d’un tueur en série, qui menacerait le couple vivant dans la villa (la femme plus particulièrement). Il y a quelques longueurs sur la fin, et il faut accepter les partis pris esthétiques et statiques de l’intrigue, mais j’ai globalement apprécié cette histoire, qui vaut avant tout pour son ambiance. Mais sur laquelle je ne sais pas si je reviendrais.
Voilà une BD et un auteur que je découvre et c'est une vraie bonne et agréable surprise. Commençons par le dessin qui m'a plutôt emballé, je le trouve personnellement très élégant et il existe un adéquation presque parfaite entre les lieux, les personnages et bien sur l'architecture puisque la maison ou se déroule l'histoire en fait partie intégrante. Cette maison bien que pas dans mon style n'en n'est pas moins fascinante ; je dirais dessinée, construite au scalpel, objet par ailleurs utilisé par notre serial killer. Toute cette histoire se passe sur le fil de ce scalpel, ambiance tendue, personnages aux formes acérées, hachées. Le scénario n'est pas en reste, d'une efficacité redoutable ou chacun joue sa partition comme il se doit. Cette BD est assez méconnue et c'est à mon avis bien dommage. A lire.
Je n'étais franchement pas attiré par le dessin mais la promesse d'un huis clos qui met mal à l'aise m'a aidé à mettre de coté mes réticences et à plonger dans ce polar. Résultat j'en sors déçu car en plus du dessin qui ne m'a vraiment pas plu, le scénario ne m'a pas parlé non plus. Graphiquement, ces personnages pas précis aux proportions changeantes, aux corps remplis de hachures et qu'on a parfois du mal à reconnaître, c'est vraiment pas ma tasse de thé. Et en plus les couleurs tristes et monotones ne rendent pas l'ensemble plus accessible. Je n'ai pas du tout senti l'ambiance oppressante promise. Sur l'histoire, je n'ai pas de positif à dire non plus. Un flic qui traque un sérial killer, qui s'invite comme ça chez des gens car il pense qu'il va sévir ici prochainement et les gens l'accueillent volontiers. Mouais bon pourquoi pas. L'idée de leur maison exceptionnelle était un bon cadre. Mais le déroulement n'est pas passionnant, je n'ai mordu à aucune fausse piste, je n'ai pas ressenti de tension, je n'ai pas cru à cette enquête. Et la conclusion qui révèle l'identité du tueur n'a pas changé la donne, ça n'apporte vraiment rien. Je suis arrivé au bout sans peine et sans avoir trouvé ça rébarbatif et c'est bien la seule chose qui fait éviter le 1/5 à cet album.
Bézian est un excellent dessinateur, qui sait poser des ambiances. En termes de scénario, s'il excelle dans des registres poétiques ou onirique, lorsqu'il s'empare du réel, c'est un peu moins réussi. J'en veux pour preuve cet album, à l'atmosphère oppressante et un poil glauque, sans toutefois contenir une seule image choquante. Au contraire, il réussit à construire un huis-clos sur une construction aérée, avec des cases qui courent sur toute la largeur des planches. C'est l'histoire d'une traque, sans bouger. Et le lecteur eût pu être pris au piège, lui aussi, s'il y avait eu plus d'inventivité dans ce récit. Or, on reste à quai, on ne décolle pas, on ne vibre pas vraiment. Si la traitement graphique est assez original, le sujet est finalement déjà vu. Un peu décevant.
Curieuse. Très curieuse BD. Moi qui suis plutôt un adepte des « trente glorieuses », j’avoue avoir été quelque peu décontenancé. Positivement, je tiens à préciser. C’est d’abord une écriture « nouvelle », celle d’un polar où la prochaine victime –Alice- d’un tueur en série est connue. Cette histoire, c’est d’abord le graphisme. Il est d’une sorte de « nouveau » style mais me fait furieusement penser au dessin de certains comics qui –traduits- paraissaient en France et Belgique dans les hebdos des années 30 à début 60 (Robinson, Aventures, l’Aventureux, Hurrah, etc.). Ces comics racontaient nombre d’aventures sentimentales et le style qraphique était travaillé dans un superbe jeu d’ombres et lumières en noir et blanc. C’est ce que j’ai ressenti ici et cela m’a bien plu. L’écriture ensuite. Nouvelle dans le sens où j’ai parfois eu du mal à comprendre le sens des dialogues. Non pas qu’une « nouvelle langue française » soit utilisée, mais la façon de les présenter, de les utiliser dans ce qui est un grand huis clos n’en donne que plus de relief. Parlons-en du relief. J’ai parfois eu l’impression que des personnages se « dégageaient » de leurs cases et/ou planches tant ils sont modelés graphiquement, et n’en montrent ainsi que plus de force. Surtout que les expressions sont bien valorisées par le trait expressif de Bezian. Un récit fort, bien structuré, distillant les comportements, avis et/ou doutes de personnages crédibles et un graphisme pour moi innovant font de cet album quelque chose de rare, d’imaginatif, de très belle composition. Très attractif. Dommage que méconnu.
Bézian n'a pas son pareil pour instaurer des ambiances particulières assez glaciales surtout dans cette production aux tons froids avec des cases souvent en bichromie. Les visages sont anguleux, les décors dépouillés et réduits au minimum, l'habitation où se déroule l'histoire est dans une décoration minimaliste pour accentuer encore cette impression de froidure. Bézian est aussi un maître du suspense, mais son problème se situe souvent dans les chutes de ses histoires qui tombent souvent à plat, soit ne tombent pas du tout et ici c'en est un bel exemple. Il nous la fait à la Agatha Christie, tous paraissent coupables et évidemment ce ne sera aucun de ceux auxquels on aura pensé, c'est assez frustrant comme concept. Ca m'a fait le même effet que Chien rouge, chien noir, une bonne intrigue qui finit en eau de boudin.
Je suis vraiment frustré car le scénario de cette BD me semble vraiment bien foutu mais hélas le dessin est répulsif (style Koblenz avec des visages bâclés et des décors superficiels), les couleurs sont laides (le pire étant la première page... ça commence bien !) et les dialogues abscons (j'ai horreur de me sentir idiot en lisant une histoire). Du coup je ne suis allé que jusqu'au deux tiers du récit. Peut-être que dans un meilleur état d'esprit et en faisant abstraction du graphisme je pourrai me faire un avis plus positif de ce huis clos. Pour le moment c'est 1/5.
Etrange et beau, mais l'esthétisme prend le dessus sur le fond. L'univers clos où se déroule l'histoire est bien dessiné : une maison ultra design, un petit lac et des pinèdes. Les couleurs sont agréables et le trait très fin et précis. Le ressentiment est original. Mais lorsque l'on rentre dans l'histoire, ça se gâte. L'histoire n'est pas particulièrement captivante, les trois occupants de la maison sont limite antipathiques, seul le commissaire pourtant arrogant apporte un plus. Pas désagréable à lire mais vite oublié. L'effort semble avoir été fait sur l'emballage plus que sur le cadeau lui même...
Je suis un peu comme Ro. Amateur de Bézian et de son dessin ciselé, j'étais parti bon client. J'en reviens un petit peu déçu. L'ambiance est parfaitement réussie, les planches et les couleurs sont superbes, le "ton" général est original. Mais c'est d'un froid! Les personnages sont peu palpables, l'intrigue m'a quelque peu glissé des mains, non par sa complexité intrinséque, mais par le manque d'intérêt qu'elle a suscité chez moi. Comme si Bézian se reposait trop sur ses lauriers en misant sur l'étrangeté de l'ambiance et oubliait de surprendre par l'intrigue.
Je découvre Frédéric Bézian avec cette oeuvre. Il est, parait-il, un auteur à univers et c’est ce que j’ai pu vérifier en lisant les garde-fous. Ce thriller, à la trame somme toute classique, est surtout marqué par l'atmosphère particulière qu’il dégage. Un climat glacé, dérangeant, qui filtre au travers d’une scénographie lugubre. Une maison moderne et aseptisée, à la décoration ultra dépouillée, cernée par un lac sinistre et une forêt oppressante qui obstruent tous les horizons. Un petit monde fermé qui finit invariablement par provoquer un sentiment de claustrophobie. Dans ce cadre chenu, évolue une galerie de personnages des plus troublants. La ligne fine et acérée de l’auteur laisse deviner dans leurs visages un accent de désespoir, une névrose sous-jacente qui peut exploser à tout instant. La colorisation très sobre en rajoute une couche. Se limitant pour chaque case à deux ou trois nuances posées en aplats assez ternes, elle rythme les silences, installe les tensions et accentue considérablement la dimension glauque de l’ensemble. Si la narration au cordeau est remarquable dans sa gestion du temps ou ses dialogues ciselés, j’ai beaucoup plus de retenue concernant un scénario très convenu et sans surprise. Soutenu par l’ambiance, il ne se révèle accrocheur que jusqu’au milieu du récit. Lorsque l’on bascule dans le huis clos, la magie ne fonctionne plus tout à fait. Même en essayant de jouer le jeu, je n’ai pas adhéré au changement qui intervient dans les comportements des protagonistes. Trop brutal à mon goût. Et s’il peut se justifier par le stress de leur claustration ou la présence menaçante du tueur, je l’ai appréhendé avant tout comme une manœuvre pour les muer en nouveaux suspects à nos yeux et nous encourager sur d’artificielles fausses pistes. Mauvaise pioche… Un album qui ne restera pas gravé dans ma mémoire. Néanmoins, il me met le pied à l’étrier, donnant l’envie de faire plus ample connaissance avec l’oeuvre de Bézian.
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