Yves Sainclair

C'est le genre de Bd qu'on trouve en bouquinerie et que personnellement, je suis content de trouver parce que j'ai un peu comme l'impression d'avoir dégoté une rareté. Et c'est le cas car cette bande n'est pas du tout connue, elle ne connut que 2 épisodes et ne fut prépubliée que dans Phénix en 1974, un périodique beaucoup plus confidentiel que le Journal Tintin ou Pilote. Elle fut abandonnée aussi parce que Serres fut contacté par Charlier pour continuer à dessiner Tanguy et Laverdure après la mort de Jijé. Avec "Yves Sainclair", Serres aidé au scénario par Moliterni, lançait déja une bande d'aviation, avec un héros fringant et redresseur de torts comme il y en avait beaucoup à cette époque. C'est une des autres raisons qui ont provoqué l'abandon de cette série, car des héros comme ça, il y en avait des plus toniques dans les airs ou sur les mers, et Sainclair fut un peu dépassé par de redoutables concurrents. N'empêche que c'est quand même assez sympathique de découvrir ce type de personnage plus de 40 ans après sa création, c'est de l'aventure pure avec un exotisme asiatique rempli de clichés mais qui fonctionne encore si on n'est pas trop regardant. Le dessin de Serres plus que dans ses autres bandes, est dans un style très proche de Milton Caniff, et peut-être encore plus de Frank Robbins, privilégiant les aplats noirs tels qu'on en voyait dans Steve Canyon et Johnny Hazard, héritage sans doute de son apprentissage aux Etats-Unis, de même que la mise en page et les postures des personnages sont directement influencées des bandes d'aviation américaines.

15/08/2022 (modifier)

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Hé hé... pas mal, vraiment. Deux histoires dessinées comme ces bons vieux comics US d'avant-guerre. Oh, il ne faut pas se casser la tête ni prendre tout cela au sérieux ; Yves Sainclair est une série d'aventures avec tous les poncifs du genre : le bel aventurier baroudeur, la mystérieuse aventurière qu'il aime en secret, le mauvais de service, une mini équipe qui le seconde dans les coups durs... Mais l'ensemble est réjouissant. Les histoires, surtout, se passent encore dans une sorte de Chine des mandarins, avec coups fourrés et bagarres "habituelles". Un graphisme vif, nerveux, bien lisible néanmoins agrémente le développement des scénarios dans une mise en page assez "pétante". Ca ne renouvelle pas le genre de la "bd d'action exotique" mais les ambiances sont bien rendues, le climat d'alors de cette Chine encore "ancienne" bien représenté ; le tout dans un cocktail délassant et savoureux. Je n'en redemande pas à chaque service, c'est vrai ; mais cette série est comme un bon plat d'un bon restaurant dont on se souvient. A noter : Uderzo (Astérix) a graphiquement terminé la fin de la seconde aventure. Qui s'en souvient ?... Allez, pas mal !...

07/09/2007 (modifier)

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