Magnum Song
Un polar déroutant, raconté par un interné...
Détectives privés Les années (A SUIVRE)
L'homme est interné dans un asile. Il est fou ?... ben.. non... ce serait plutôt pour le faire taire... L'homme ?... il a une identité : Jonathan Foolishbury. C'est un "privé". Et il se souvient des faits qui l'ont amené ici. C'est pas un gars comme un autre, Jonathan... Il n'a pas hésité à mettre les pieds dans un fameux nid de guêpes ; un nid qui a des ramifications que la presse appelle des "magouilles politiques". Oh, il aurait pu les éviter, comme ça. Mais Jonathan est un vrai fouille-merde. Et lorsqu'il a un os à ronger, il le bouffe jusqu'à l'os... Mais ici, l'os lui est resté en travers de la gorge... Que va-t'il advenir de lui ?... le laissera-t'on vivre ?... ou crever petit à petit de solitude ?... Alors Jonathan se souvient et nous conte ses aventures, pour qu'on ne l'oublie pas...
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Janvier 1981 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le personnage du privé Jonathan Foolishbury est apparu en 1975 dans le mensuel Mormoil, puis il a continué ses aventures dans le récit Whisky's Dreams, édité par Le Cygne, et enfin dans ce long récit Magnum Song publié par le magazine A Suivre en 1980, avant de disparaître après cette date ; un héros éphémère que j'aurais bien voulu voir continuer à errer. Avec une oeuvre peu importante, J.C. Claeys s'est forgé dès 1980-81 un style unique dans la BD, on en parlait beaucoup, je m'en souviens, c'était révolutionnaire. Son dessin hyperréaliste est en réalité un rendu quasi photographique, l'auteur travaillant à partir de photos qu'il traite ensuite au lavis, ce qui donne cet aspect vitreux qui joue à fond sur les ombres. Les décors sont travaillés à l'épiscope. Cette technique a été contestée à l'époque par ceux qui ne la considéraient pas comme de la BD ; mais à partir du moment où il retouche des photos auxquelles il ajoute un graphisme et des bulles, c'est de la BD. Que dire alors aujourd'hui des auteurs comme Beltran qui travaille par ordinateur? En attendant, j'aimais bien le style de Claeys, et surtout son détournement qui donne une ambiance très particulière, base de ses sujets qui entraînent le lecteur dans l'Amérique des années 40-50, voire 60, où tous les ingrédients du polar noir sont réunis au sein de décors typiques du genre (tripots, bars enfumés, ruelles sordides, décors sombres et inquiétants dans le style trottoirs mouillés et ambiance nocturne). Suprême clin d'oeil : tous les protagonistes de ces récits ont la physionomie de stars hollywoodiennes de la grande époque, repiquées dans leurs films ; on reconnaît Mitchum, Bogart, James Stewart, John Wayne, Clint Eastwood..... auxquels l'auteur change parfois l'aspect en ajoutant un chapeau ou un vêtement. Certains acteurs n'étant pas familiers du genre noir, leur physique procure un décalage surprenant mais indéniablement renforce les récits qui sont aussi teintés d'érotisme. Le privé Foolishbury a lui-même la gueule de Brando, vêtu du traditionnel trench fripé et du chapeau ; c'est un type étrange, torturé par ses enquêtes (qui dérangent beaucoup de monde) et la corruption qui l'entoure ; il est confronté au monde ripou de la politique, à des flics véreux, des hommes de main cruels, des tueurs à gage sadiques, et des femmes vénéneuses. Le seul reproche que je ferais, c'est le passage d'une scène à l'autre parfois sans transition, procédé un peu perturbant, mais une fois qu'on a pigé ce truc, on se laisse porter par le récit. Une Bd atypique, à essayer, l'album se trouve en occase.
Avec cet album, ce qui frappe de prime abord, c’est évidemment le graphisme. L’auteur, « reproduisant à l'encre de Chine les photographies qu'il réalise avant exécution, (…) signe des images hyper-réalistes en noir et blanc qui s'accordent parfaitement avec le cinéma noir de l'après-guerre». (*) Ce souci du réalisme exacerbé est certes original et l’ambiance sombre qui s’en dégage est par ailleurs impressionnante. Toutefois, cet ouvrage se situant précisément à la limite entre la bd et le roman-photo, mon sentiment est plutôt mitigé. L’intrigue est correcte, mais la narration manque cruellement de fluidité. Le narrateur entraîne son lecteur d’un lieu à un autre, d’un moment à un autre, d’un personnage à un autre, sans crier gare, et le rythme du récit s’en trouve passablement saccadé. J’ai par contre apprécié le découpage de l’album en deux parties distinctes, ma préférence allant pour la seconde. Jonathan Foolishbury, le héros, colle parfaitement au cliché du détective privé : un dur à cuire qui plaît aux femmes et se trouve rarement à court de remarques sarcastiques. Je n’ai rien contre ce cliché, mais Foolishbury n’a quand même pas le charisme d’un Alack Sinner, par exemple. A lire par curiosité, si l’occasion se présente. (*) : Wikipedia
Un OVNI auquel je me suis intéressé, car il y en a peu... Notre "privé" débute ses aventures dans le magasine "à suivre" dès 1979. Spéciales, ses histoires. En effet, ce n'est pas du dessin qui m'a été présenté mais une épaisse "BD" (?) de plus de 120 pages entièrement réalisée par un "collage" de photos. Et ces photos, en noir et blanc, retouchées suivant l'inspiration de l'auteur, forment ainsi la trame de la vie de Jonathan. Bon, faut aimer. J'ai apprécié, sans plus quand même ; m'amusant à retrouver -au gré des pages- des vedettes de cinéma "arrangées". L'ensemble est cohérent, rythmé, faisant intervenir de l'action, de jolies nanas, des crapules plus vraies que vraies. Mais ces 125 pages, faut quand même se les farcir. Et je ne l'ai pas fait d'une traite ; preuve que cette oeuvre -que je peux même qualifier d'inclassable- n'a pas retenu mon attention outre mesure. C'est surprenant, déroutant même, dans la meilleure veine des films "noirs" américains ; mais pas vraiment attractif. Bien fait quand même.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site