Saria (Les Enfers)
Parution initiale sous le titre 'Les enfers' chez Robert Laffont en 2007. Réédition sous le titre 'Saria' en 2012 chez Delcourt avec un nouveau dessinateur à partir du tome 2. Collaboration de deux grands noms de la BD pour une série fantastico-mystico-SF qui prend pour toile de fond une Venise post industrielle d'une époque indéterminée.
Auteurs italiens Diables et démons Italie Jean Dufaux Venise
Collaboration de deux grands noms de la bd pour une série fantastico-mystico-sf qui prend pour toile de fond une Venise post industrielle d'une époque indéterminée. La Luna est l'héritière d'une famille au passé étrange. Avant de mourir, son père lui a légué trois mystérieuses clés que l'on se transmet de génération en génération. Selon la légende, l'une d'elle serait la clé du paradis, la deuxième mènerait en enfer et la troisième serait celle du néant. Le Doge, oncle de la jeune fille est près à tout pour récupérer les clés et consolider son pouvoir sur la cité. Entre traque infernale et machinations machiavéliques, la Luna parviendra-t-elle à percer le secret qui lie le destin de sa famille aux trois clés légendaires ?
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Date de parution | 06 Septembre 2007 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Saria, dont le tome 1 était anciennement appelé les Enfers avant changement d'éditeur, est une série d'aventure fantastique dans un décor original. Cela se passe à Venise, mais dans une Venise qui mélange l'ambiance de la Sérénissime des Doges, de l'Italie fasciste de Mussolini, du Steampunk, du post-apocalyptique, des décors organiques et avec l'implication du surnaturel par le biais d'anges déchus et de démons. Étrange cocktail mais cela fonctionne assez bien. Le tome 1 est dessiné par Serpieri. C'est rare de le voir dans une série qui ne soit ni érotique ni western. Et le résultat est très beau. Décors détaillés et pleins d'ambiances, personnages très réussis. Et comme il sait si bien le faire, héroïne est absolument superbe surtout quand elle est nue. Atteint par la maladie, Serpieri fut forcé de laisser la main à un autre italien, Federici pour la suite. Celui-ci nous offre un graphisme très différent mais très talentueux lui aussi. C'est une peinture réaliste, très adaptée à un récit de science-fiction ou de fantastique appuyé comme ici. Ses planches sont très belles aussi mais je leur trouve un peu moins d'âme que celles de Serpieri. L'histoire n'est pas mauvaise du tout. C'est un récit de fantastique tournant autour d'une jeune femme qui a hérité de clés magiques permettant d'accéder au Paradis, aux Enfers ou au Néant si on trouve la porte adéquate pour les utiliser et si l'on sait deviner la bonne clé. Le Doge fait tout pour les récupérer ainsi qu'un dangereux ange déchu. De son côté, la jeune héroïne se rebelle contre l'ordre établi et cherche à découvrir le mystère des clés. Et le tout est agrémenté par l'originalité de ce monde où ils évoluent, mélange de nombreuses influences et où une délégation arabe viendra bientôt défier le pouvoir du Doge avec leur martyr doté de pouvoirs divins bien spéciaux. L'intrigue joue cependant un peu vite la carte de l'action et de la course-poursuite. Elle manque un peu de profondeur et de réflexion, préférant s'axer sur le rythme et les péripéties, aussi impressionnantes et pleines de surnaturel qu'elles puissent être parfois. C'est du bon divertissement dans un décor très original et avec un très bon dessin. Mais pas tout à fait le type de scénario qui fait des chefs-d'oeuvre à mon goût.
Ce mélange d'univers très étranges a de quoi surprendre, ça joue sur plusieurs éléments (fascisme mussolinien, SF, fantastique démoniaque, mutants, robots... dans une Venise dévastée et remplie de tuyaux et de câbles baladeurs, où s'incruste aussi un aspect oriental ). Un autre mélange étonnant : la beauté et la laideur, où l'angélisme de la jeune héroïne contraste avec des gueules hideuses et des images dégueu. Tout ça est sublimé par le dessin de Serpieri qui s'applique ici à donner une apparence graphique somptueuse à ce conte diabolique. Mais le fond du scénario accuse une faiblesse réelle ; avec Dufaux maintenant depuis 2 ou 3 déceptions, je ne m'étonne plus. On se retrouve donc avec une série qui propose une ambiance fabuleuse servie par un dessin très haut de gamme, mais par un scénario creux et sans grande consistance. Du gâchis quoi... A voir quand même en bibliothèque pour le visuel.
Décidément, Dufaux aime créer des univers où les gens veulent le pouvoir. Le scénario est efficace même si ceux qui ont lu plusieurs séries de Dufaux risquent de trouver qu'il ne se renouvelle pas trop car il utilise souvent les mêmes thèmes. Les personnages manquent de profondeur, mais j'aime bien l'ange qui veut retrouver la clé et aussi le méchant qui ressemble à Mussolini. J'avoue toutefois préférer le deuxième tome au premier car je préférais le premier dessinateur. Selon moi, son style allait mieux avec l'histoire et je trouve le second style un peu trop froid. Au final, une série qui se laisse lire, mais j'attends de lire le dernier tome pour voir si c'est vraiment mémorable ou non.
Deux grands noms: Dufaux au scénario et Serpieri au dessin. Le lecteur avait tout pour être heureux. Et pourtant, il manque quelque chose qui ferait véritablement décoller cette histoire. Le manichéisme sera de mise. Bref, peu d'originalité dans le scénario. On était habitué à mieux. Au second tome, on change le nom de la série et on remplace également le dessinateur de la sérié érotique des Druuna. Le successeur se débrouillera fort bien avec des planches de bonne qualité. C'est un bel univers que cette Venise futuriste où le Doge s'accroche à son pouvoir. En conclusion, c'est beau mais sans véritable saveur particulière.
Le premier tome de cette série était paru chez Robert Laffont et restait sans suite. Delcourt a eu la bonne idée de rééditer cet album et de confier la suite de la série à un autre dessinateur. Challenge pas facile que de passer après Serpieri, connu principalement pour Druuna et donc pour la qualité de ses courbes féminines. Et challenge relevé haut la main. Federici n'a pas du tout essayé de copier le trait de son prédécesseur. Il s'est approprié les personnages avec brio, dans un style bien différent, mais au moins aussi agréable ! Il n'y a aucune difficulté à reconnaître qui est qui d'un tome à l'autre. Et il n'y a pas que les personnages qui nous gâtent les pupilles, les vues de Venise ne sont pas en reste. Les planches entières sont superbes. Vraiment du beau boulot. Coté scénario, on a une histoire pas désagréable. Pas la plus originale qui soit, mais efficace juste ce qu'il faut pour attiser la curiosité du lecteur. Il y a suffisamment d'éléments intéressants pour qu'à la fin d'un tome on ait envie de lire le suivant. Et de toute façon avec un tel dessin, il pourrait se passer à peu près n'importe quoi, on voudrait de toute façon lire la suite.
Moi j'ai été un peu déçu par cet album. Certes, j'aime beaucoup le dessin de Paolo Serpieri, cette générosité, cette expressivité, cette beauté des formes... De ce côté-là je n'ai pas été déçu, visuellement j'ai bien aimé, mais il faut déjà être amateur. C'est au niveau de l'histoire que je reste réservé. J'ai un peu l'impression d'avoir lu des histoires semblables, mêlant patrimoine architectural et personnages issus de mythologies avec un soupçon de SF... Un peu comme dans Les Eaux de Mortelune, tiens... On connaît le talent de Jean Dufaux, nul doute que l'histoire va se déployer par la suite, mais j'ai trouvé ce tome 1 en-deçà de certaines autres de ses séries. Pas complètement déçu, mon 2/5 est en fait un 2,5/5.
Après la lecture du premier tome. Seconde BD que je lis aux éditions Robert Laffont et seconde bonne surprise. Le duo d'auteurs est clairement associé pour marquer un coup et lancer l'éditeur. J'ai été impressionné par la puissance de l'ensemble. Le scénario et le dessin se complètent à merveille. Graphiquement, on dirait une BD des années 90, mais en très haut de gamme. Les couleurs sont pastelles et passent en second plan en raison du crayonné omniprésent. J'ai hâte de lire le second tome en espérant une confirmation. Le scénario ne fait pas dans la dentelle avec des références fortes comme les milices fascistes italiennes de la seconde guerre mondiale. Il est à noter que le décor fait penser à Venise. Beaucoup de bonnes choses mais nous n'en sommes qu'au premier tome.
Début d’une série aux nombreux attraits… C’est d’abord une rencontre entre deux auteurs : Serpieri, créateur de « Druuna », et Dufaux, scénariste de « Jessica Blandy ». Une heureuse rencontre où dessin et narratif sont ici bien complémentaires. Curieusement, ce duo a effectué un travail assez « sage, bien que de fort belle allure. Un tout petit bémol : le postulat est assez simple : la recherche de clés ; mais l’ensemble est emballé dans un chouette ensemble de mystère, de fantastique, de violence, de sensualité aussi. Le dessin ?… ah… là, c’est tout bon ; le trait puissant, bien lisible pourtant, de Serpieri sert adroitement une mise en page nerveuse, parfois éclatée, où –souvent- chaque vignette est un petit tableau à elle seule. Une rencontre surprenante, attirante, dont j’attends la suite. Non pas avec une réelle impatience, mais le tome 2 est pointé dans ma liste d’achats futurs. Bien fait. Vraiment..
Certains albums évoquent davantage, dès le premier regard, un concept intéressant pour l'éditeur, avec l'association de deux "gros" auteurs, plutôt qu'une promesse de lecture palpitante. Ici, le tandem Dufaux/Serpieri soulève surtout une première question : Dufaux a-t-il ici basculé dans la bande dessinée pour adulte, ou bien est-ce Serpieri qui se laisse aller à une oeuvre plus commerciale ? C'est la deuxième solution qui est la bonne : même si son album dégage une atmosphère malsaine et crépusculaire, le dessinateur se plie au style de Dufaux et livre un récit d'aventure plus classique qu'à son habitude, où l'érotisme est assez absent (une seule scène met en valeur la plastique d'une héroïne beaucoup plus naturelle que Druuna). Sinon, mise en page ample pour un graphisme ultra-réaliste, où Serpieri prouve qu'il n'a pas perdu la main en ne plaignant aucun détail, surchargeant des planches qui mettent bien en valeur le récit de son scénariste. De ce fait, illustré par un auteur plus besogneux, l'histoire de Dufaux pourrait sembler davantage déjà vue, comme le souligne Arzak, mais le scénario, bati sur une structure sans failles, se laisse agréablement lire. Et pour être tout-à-fait juste, si le feuilletage de l'album donne seulement l'impression d'avoir dans les mains un "Serpieri" soft, la lecture de ce récit délirant, qui possède son lot d'originalité et de mystères, contient suffisamment de matière pour que l'on attende avec intérêt la suite, pour voir comment Dufaux va développer son histoire. Bref, très solide sans être aussi convenu qu'on pouvait le craindre, une oeuvre qui mérite la découverte.
Robert Laffont démarre plutôt fort dans le monde de la bd en proposant comme premier titre un collaboration d’auteurs si reconnus chacun de leur côté. Nul doute que ces deux noms réunis sur cette couverture feront leur petit effet, commercialement parlant. Le premier atout de cet album, c’est d’enfin permettre au grand public de lire du Serpieri sans se taper sa complaisance habituelle pour le porno-gore dans lequel il s’illustre depuis des années (Druuna). Je ne suis pas grand fan de son style et de son goût immodéré pour les femmes bodybuildé à l’arrière-train de cheval de trait… mais force est de remarquer qu’il a mis ici un peu d’eau dans son vin, et que si La Luna a des arguments physiques largement mis en avant, il ne rivalisent pas avec l’extravagante protubérance des attributs de Druuna… Du coup, Serpieri évoque presque le style de Swolfs, en un peu plus boursouflé. Registre hyperréaliste un peu « viril » dont je ne raffole pas, mais techniquement très bien exécuté. Dufaux ne se renouvelle pas franchement, il revient ici sur des thèmes et des registres narratifs qu’il a déjà largement exploités dans d’autres séries (le pouvoir, la filiation, les intrigues de palais, la religion, Venise…), mais il est difficile de nier l’efficacité de ce premier tome qui remplit très bien son rôle en apportant tout ce qu’on attend d’un début de série : une exposition claire et précise, une présentation succincte et efficace des personnages, ainsi qu’un début d’action assez probant que pour avoir envie de lire a suite. Un seul regret, Robert Laffont ne fait pas dans le bon marché, 14,95€ l'album, ce n'est pas donné.
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