Clarke et Kubrick
Les aventures rocambolesques de deux vagabonds de l'espace.
Auteurs espagnols Cimoc Circus Rambla Space Opera
Clarke et Kubrick?... ils sont employés par une Compagne d'Affaires Galactiques. Ils font de bonnes afaires en vendant la vieille Terre à des extraterrestres !... En réalité, nos deux lascars sont de joyeux vagabonds de l'espace qui se trouvent mêlés à de nombreuses mésaventures qui se passent aux quatre coins de l'univers. Ils font de tout : de la recherche de personnes aux rencontres les plus improbables ; surtout celle qui va les mettre en présence d'un énième fou qui se prétend maître du monde... Mais ils pourront échapper à leur condition à l'aide d'une machine à voyager dans le temps. Ils pourront ainsi rencontrer Léonard de Vinci.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Juillet 1985 |
Statut histoire | Histoires courtes 3 tomes parus |
Les avis
Clarke et Kubrick, un univers génial : Le dessin de l'école Espagnole est non seulement percutant, mais aussi empreint d'une grande contemplation des formes technologiques et architecturales. Image d'un pays résolument moderne dans ses réalisations contemporaines décomplexées. Un pur chef d’œuvre qui renvoie souvent à l'esprit des vacances où tout devient possible alors, avec quelques plages de sable fin, des ports anachroniques en apparence, et des soirées dans l'ombre des remblas, où se trament des aventures joyeusement inquiétantes. Des péripéties absolues, dans lesquelles nos héros se sortent par des triomphes à la Pyrus. Cet aspect peu orthodoxe de leurs tribulations, apporte une grande fraicheur dans cette vision d'aventures où tout reste possible. Scénario plus fouillé que ce qu'on peut en penser de prime abord, si on se contente juste de se poser sur le déroulé simple des aventures. Car derrière cette apparente simplicité, se dévoile pour celui qui y entre totalement, un esprit d'ouverture sur un futur tel qu'on pouvait le penser. Un futur positif et aventurier dans le sens des grands espaces, avec une technologie décrite, facilitatrice des choses et plutôt fun, à contrario de cette technologie de contrôle qui se répand aujourd'hui dans le réel. Une vision d'un univers moderne et libérateur, dans lequel nos héros sont confrontés à d'autres pensées, d'autres projets de vies des personnages bizarres, tant physiques que psychiques, qu'ils croisent.... Parfois retords, ou totalement déjantés, ou bien calculateurs et cyniques, ou encore sans moralité, sauf celle de leur intérêts. Sans parler des jeux atypiques relationnels de nos deux acteurs, croqués par Alfonso Font. Dont l'un passe son temps les bras au ciel à dénoncer avec une conception ravageuse, les malheurs hallucinants qui leur arrivent. Et dont l'autre en assure une reformulation rationnelle douteuse... Trois albums à ma connaissance, à se procurer illico, pour se projeter dans des aventures positivement jouissives.
Je poste mon avis après avoir lu le premier tome (« Agents très spatiaux »), que j’ai trouvé sympa, mais sans plus. Clarke et Kubrick, dans chacune des histoires courtes qui composent l’album, ont le chic pour se fourrer dans le pétrin, enchainant les mésaventures. Ni totalement débiles ni complètement casse-cou, les deux zigottos ne sont quand même pas très fins – surtout Kubrick. Sans emplois fixes ni capacités définies, ils cherchent « à se démerder », et se retrouvent donc souvent dans des situations limites, et, s’ils s’en sortent toujours plus ou moins indemnes, la malchance, leur crédulité ou leur maladresse leur en font baver. On est donc loin ici des super héros de space opera, et nous avons plutôt affaire à deux losers qui tentent péniblement de s’en sortir. Cela se passe dans l’espace, dans des vaisseaux ou sur des planètes inconnues, mais l’essentiel est ailleurs, c’est centré sur les deux héros – peu de personnages secondaires. Le ton est à l’aventure amusantes, avec un peu d’humour con (mais pas trop – pas assez à mon goût en fait !). Ce se laisse lire sans problème, mais sans que la lecture ne soit suffisamment marquante. Il y manque un peu de loufoque, de déjanté, de délire. Le dessin d’Alfonso Font est bon, dynamique, avec un trait que j’aime bien pour les visages des héros, assez gras (qui m’a un peu fait penser à celui de Palacios). Les planches alternent le minimaliste et le très chargé au niveau des décors (mais j’aime bien aussi cet « emballage »). Il n’y a que la colorisation qui fasse assez datée, certains fonds de décor ou de bulles étant quasiment psychédéliques. Une série à découvrir à l’occasion, pour amateur de SF qui ne se prend pas au sérieux.
Je connaissais Alfonso Font par une autre série tout aussi curieuse, Alise et les Argonautes que j'avais moyennement appréciée. Cette Bd est une parodie assez drôle et très farfelue des histoires de science-fiction qu'on pouvait rencontrer dans Métal Hurlant, chez Moebius ou Alain Voss entre autres, déjà rien que les noms des 2 héros sont des allusions directes à 2001 l'Odyssée de l'espace. Cette création de Font parue en Espagne entre 1982 et 86 dans Rambla puis Cimoc, a été vue en France dans Circus vers 1985 ou 86, je la lisais sans grand enthousiasme mais c'était amusant et parfois assez délirant, les 2 loustics Clarke et Kubrick se fourvoyant dans des missions fantaisistes en rencontrant des aliens bizarres et des jolies filles parfois peu vêtues. Le ton un peu extravagant plein de loufoquerie, de dinguerie légère, d'érotisme sage, de situations joyeuses et improbables, démythifiait le genre SF que je n'ai jamais trop aimé, c'est ça que je trouvais intéressant. Le dessin de Font m'avait surpris par rapport à ses autres bandes, je l'ai trouvé plus appliqué, très accrocheur en ressemblant un peu aux styles de son compatriote Carlos Gimenez et de Moebius ; il fait partie de ces dessinateurs espagnols novateurs de l'après-franquisme, au trait dynamique et nerveux. La série reste peu connue et mérite peut-être d'être (re)découverte... pas indispensable mais plaisante.
J'ai découvert récemment Alfonso Font avec sa série Le prisonnier des étoiles et je suis tombé sous le charme de son dessin. J'espérais trouver en Clarke et Kubrick une BD du même niveau, avec si possible un scénario SF d'une qualité comparable. En définitive, je n'ai pas trouvé ma lecture désagréable mais ce n'est clairement pas un indispensable. Les personnages de Clarke et Kubrick sont des petits magouilleurs interplanétaires qui accumulent la loose et se font toujours arnaquer alors qu'ils pensent être ceux qui mènent la barque. Ils sont assez attachants mais j'avoue n'avoir guère été captivé par leurs petites mésaventures. L'humour est sympathique mais pas vraiment hilarant, juste de quoi amener le sourire mais un peu trop prévisible pour être drôle. Reste le dessin que je continue à trouver excellent même si l'encrage est un peu trop fin et manque de netteté à mon goût. Beaucoup de cases se contentent en outre de simplement montrer les visages des deux héros qui discutent, sans vraiment de décor. Heureusement, d'autres cases contrastent par l'abondance et l'excellence de leurs décors fouillés et vivants. Je trouve ça joli. Mais pas assez drôle ni innovant pour vraiment me captiver.
Excellente série, avec deux personnages originaux. Clarke et Kubrick sont des pauvres types utilisés par leurs supérieurs pour toutes sortes de tâches ingrates, ou prétendument faciles. Pauvres types mais bons bougres, les deux compères sont bien loin d'être de simples prétextes pour placer des gags. C'est surtout leur malchance ou leurs états d'âme qui leur valent de se fourrer dans les pires guêpiers, ce qui ne manque jamais de présenter des situations piquantes. Les deux "héros" sont vraiment sympathiques et humains, et Font ne manque pas d'imagination pour mettre en scène des situations de science-fiction et présenter des histoires fines et drôles. Les récits sont courts (six à huit planches, ils sont parfois liés entre eux), parfaitement troussés, menés tambour battant avec des dialogues impeccables. Mais ce qui est aussi original, c'est le traitement de cette série comique avec un graphisme réaliste. Graphisme magnifique, formidablement précis et détaillé, illustrant avec perfection un univers de science-fiction. Le dessin est souple et élégant, ne se laissant jamais aller à de la virtuosité gratuite, et conjugué à une mise en page dynamique, il met bien en valeur les scénarios de l'auteur. Bref, une curiosité à ne pas manquer, c'est original et maîtrisé, sans prétention et drôle, donc très très fréquentable.
C'est vraiment n'importe quoi, mais je me suis amusé (un peu) à la lecture des (més)aventures de ces deux copains. Une série espagnole que j'ai pensée être un ersatz du Vagabond des Limbes et de Gigantik. Il est vrai que le graphisme s'en rapproche, ainsi que la mise en page. Curieux quand même ce style de "l'école espagnole" quand même distinct de celui de l'école "franco-belge". Style attirant d'ailleurs, qu'il soit tout en douceur du trait ou alors puissant (genre "De la Fuente"). J'ai lu quoi ?... ben... n'importe quoi. Un joyeux fourre-tout d'idées bien exploitées, qui ne se prennent absolument pas au sérieux mais qui -un peu malheureusement- utilise tous les poncifs habituels d'une sorte de SF de "consommation courante". Mêles dans des situations "pas possibles", nos deux lascars, par mille et une pirouettes, parviennent toujours à se sortir de situations rocambolesques à côté desquelles celles vécues par Les Gentlemen semblent avoir été pensées par des auteurs de renom. Ca a existé, voici bientôt 25 ans. C'est, je pense, carrément oublié. Mais, bon, je possède deux albums et il faut bien que vous en "profitiiez"... hé hé hé... Allez ; une sorte de "série-kleenex" mais qui m'a un peu déridé les mandibules à l'époque. Je cote "3" pour le graphisme.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site