Le Peintre Touo Lan (suivi de Hank)
Ce volume réunit deux contes magnifiquement adaptés par Mathieu, avec la profondeur métaphysique et la puissance évocatrice qu’on lui connaît.
Chine Les petits éditeurs indépendants Marc-Antoine Mathieu
Ce volume réunit deux contes magnifiquement adaptés par Mathieu, avec la profondeur métaphysique et la puissance évocatrice qu’on lui connaît. Les protagonistes en sont respectivement un artiste fasciné par les visages et un bûcheron ne supportant pas que les arbres lui survivent. Le Peintre Touo-Lan est un conte chinois recueilli par Henri Gougaud ; Hank est librement inspiré d’une histoire rapportée par Paul Auster dans un texte intitulé « Je croyais que mon père était dieu ». Le format particulier de la collection « roman visuel », à mi-chemin de la BD et de l’illustration, se révèle ici particulièrement pertinent.
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Date de parution | Novembre 2004 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je suis très gros lecteur de poésie, et admirateur de ce que peut faire Marc-Antoine Mathieu: je ne pouvais a priori qu'être intéressé par cet album. Hélas, je dois reconnaître que j'ai été déçu par ce qui n'est en fait qu'un beau livre illustré, plus qu'une Bande Dessinée. La poésie du texte ne m'a pas forcément touché, et le dessin de MAM, très différent de son style habituel, bien que réussi, ne m'a pas non plus enthousiasmé. La lecture de ces deux contes n'est pas désagréable pour autant, dans une ambiance zen (la solitude, la nature impassible et forte): entre shintoïsme et rêverie... C'est d'ailleurs le seul album de MAM que je n'ai pas acheté (à part "Paris-Mâcon", mais celui-là c'est parce que je n'ai jamais eu l'occasion de le voir ! [snif]). Voilà, je ne voudrais pas vous en dégouter, l'album possède de réelles qualités, mais c'est juste que ce n'est pas ce que je cherchais...
J'ai été attiré par ce joli petit album par la beauté simple de sa couverture tout d'abord puis par le titre : j'étais curieux de savoir qui était ce peintre Touo Lan et j'avais l'espoir que le dessin, engageant, rende hommage à l'art d'un tel peintre chinois. J'ai alors découvert un album qui est à mi-chemin entre la BD et le livre illustré. Les pages de textes concis alternent avec des illustrations en une grande image. Le dessin est beau, simple, clair. Et comme je n'avais pas vu qui était l'auteur de l'ouvrage, je n'ai pas du tout reconnu le style habituel de Marc-Antoine Mathieu. Effectivement, après avoir vu qu'il s'agissait d'une oeuvre de l'auteur de Julius Corentin Acquefacques, j'ai refeuilleté l'album et retrouvé quelques-uns de ses aplats de noir puissants, mais pour le reste, il innove plutôt dans un style pas désagréable du tout quoique moins personnalisé qu'à son habitude. Les deux contes présentés ici sont assez originaux et intéressants. Ils disposent également d'une belle touche de poésie. Ils sont bien narrés et suffisamment prenants pour qu'on ne lâche pas le texte des yeux. C'est d'ailleurs peut-être le seul véritable reproche que je puisse faire à cet album : les images sont jolies mais n'apportent finalement pas grand chose au texte. Ce dernier se suffit à lui-même la grande majorité du temps. Alors à moins de lire une première fois l'histoire, puis relire l'album pour regarder les images, l'aspect BD au sens narration séquentiel, au sens où l'image prime autant voire plus que le texte, n'est donc pas des plus flagrants. Une bonne lecture cependant et un joli album. Il reste pourtant trop petit et trop vite lu pour que j'envisage de conseiller son achat à son prix élevé.
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