Green Manor
A première vue rien ne semble différencier le très sélect club de Green Manor d'autres clubs anglais. Pourtant, derrière ces murs épais, au creux de ses profonds fauteuils, se cache le plus grand ramassis d'escrocs, de bandits et de meurtriers que la reine Victoria n'ait jamais connu.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Angleterre Ere Victorienne Expresso Fabien Vehlmann Iles Britanniques Journal Spirou Policier, mais drôle Whodunit
Une tasse de thé ? Un nuage de lait ? Un soupçon de poison ? A première vue rien ne semble différencier le très sélect club de Green Manor d'autres clubs anglais. Pourtant, derrière ces murs épais, au creux de ses profonds fauteuils, se cache le plus grand ramassis d'escrocs, de bandits et de meurtriers que la reine Victoria n'ait jamais connu.
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Date de parution | Janvier 2001 |
Statut histoire | Histoires courtes 3 tomes parus |
Les avis
Quand le crime devient un art ! Cette jolie intégrale (format un peu petit quand même, mais à la couverture très chic !) nous livre 16 courts récits qui ont tous pour cadre un élégant club anglais dont l’activité principale semble être de résoudre des énigmes criminelles. L’ensemble est « so Britsih » ! Les dessins raffinés mettent en scène des Anglais de la haute société qui débattent avec humour et cynisme de crimes qui ont bel et bien lieu ou qui ne devraient pas tarder à se produire. Le contraste entre la bienséance de ce club et la noirceur des âmes de certains de ses membres fait réfléchir sur l’être humain et son immoralité. Les énigmes sont créatives et croustillantes, et leur résolution simple et intelligente. Un vrai coup de cœur pour ma part ! On en redemande !
Une belle réussite que cette série ! Si j'ai trouvé le tome 2 un peu en-deçà des deux autres, l'ensemble est une jolie pépite dessinée... Le dessin de Bodart est bon, même s'il lui manque l'élégance d'un Maïorana dans D (puisque le cadre est sensiblement le même), mais le trait s'affine un peu dans le troisième tome, à mon sens le plus agréable à l’œil. Mais la vraie réussite de cette série tient avant tout aux scénarios de Vehlmann. Il s'immisce (et nous avec) à merveille dans le Londres victorien, avec une aisance déconcertante. Ces recueils de petites histoires dessinées rendent parfaitement hommage à la fois au roman policier britannique, à la Conan Doyle ou Dickson Carr, sans doute les deux influences policières les plus évidentes, mais aussi au roman gothique voire fantastique à la Edgar Poe. Avec un humour noir qui ne bascule jamais dans l'excès, Vehlmann nous propose une flopée de scénarios très intelligents, qui basculent parfois un peu dans la facilité (surtout dans le tome 2, je trouve), mais fonctionnent très bien, et décrivent avec une plume au vitriol les milieux de la haute société victorienne et leur hypocrisie, ici meurtrière. C'est donc avec un vrai plaisir qu'on lit chacune des petites pépites proposées ici, où l'on disserte sur le crime comme s'il s'agissait d'un art à part entière, et où l'on recherche comment effectuer le crime parfait. Ce qui est très fort, c'est que Vehlmann s'ingénie à instaurer une ambiance surnaturelle, mais à laquelle il donne toujours une résolution réaliste, ne s'amusant à glisser un soupçon de fantastique que sous forme de clins d’œil. Et surtout, fidèle au vieux dicton latin "in cauda venenum", le scénariste, même quand la narration de l'histoire est un peu plus faible ou attendue que les autres (il a parfois exagérément recours au procédé du flashback), parvient à toujours relever la sauce par une chute savoureuse, d'une ironie amère mais pleine de sel. Bref, un petit plaisir quasi-malsain, mais qui fait vraiment du bien, et qui réussit le prodige de ne nous proposer pour ainsi dire que des personnages antipathiques tout en nous accrochant de la première page du premier tome à la dernière page du troisième tome. A lire sans trop de modération.
"Encore un petit meurtre avec votre thé, my dear ?" C'est par cette phrase d'allure très britannique que l'on pourrait symboliser cette Bd jubilatoire. Après avoir lu Fog, je reste dans l'ambiance anglaise, et je précise que j'ai lu les albums réédités dans la collection Expresso de Dupuis. Je suis donc servi moi qui aime les atmosphères et l'ironie british, avec ces petits contes délicieux dans la lignée de Conan Doyle. Les auteurs offrent des intrigues machiavéliques où les membres d'un club très sélect de l'Angleterre victorienne décrivent le crime parfait. C'est un exercice de style brillant et d'une grande virtuosité, assaisonné d'un humour très noir comme il se doit. La façon dont Vehlmann parvient en si peu de pages à boucler ces récits courts est d'une précision d'horlogerie tout à fait remarquable, c'est assez rare, car souvent dans ce genre d'exercice, le ton est inégal, mais ici le niveau reste élevé, il y a bien 2 ou 3 histoires un peu plus faibles que les autres, mais c'est du tout bon, et avec des chutes très réussies, souvent savoureuses et bien amenées. En même temps, c'est un véritable hommage à la littérature policière à énigme anglo-saxonne, j'ai cité Conan Doyle, mais j'aurais pu aussi bien citer John Dickson Carr, le spécialiste des énigmes en lieu clos, ou encore Dorothy Sayers (connue pour son héros Lord Peter) et Agatha Christie... Les auteurs hissent l'assassinat au rang d'un art raffiné, on tue avec une cordelette en soie entre 2 collations, on verse du poison dans le thé traditionnel, bref la plupart des intrigues sont ingénieuses, et le dessin plein de verve de Bodart ajoute une élégance. Il est beaucoup moins fouillis que sur ses anciennes bandes comme Nicotine Goudron, il est plus stylé pour illustrer l'ambiance anglaise tout en gardant un aspect humoristique qui désamorce la violence de certaines situations. Une belle réussite.
Eh bien voilà une série de petites histoires qui, sans esbroufe, réussissent à captiver le lecteur que je suis et à se renouveler alors même que le point de départ aurait pu être redondant. Fabien Wehlmann réussit le pari de boucler ses petites histoires policières en moins de dix pages à chaque fois, la plupart du temps avec succès, les chutes étant bien vues. L’ambiance du Londres victorien est bien rendue, les intrigues naissant à chaque fois au sein d’un club huppé de l’upper class (là aussi attitudes et propos à la fois guindés et faussement décontractés sont bien rendus). Les intrigues sont vite menées, avec un ton mêlant humour plus ou moins discret, cynisme et constructions cérébrales extravagantes. Le dessin est lui aussi très réussi, à la fois simple et clair, dynamique, du très bon franco-belge. A noter que l’intégrale qui reprend les trois albums est de très belle facture (très chouette couverture !), avec un cahier graphique sympa en fin de volume montrant des crayonnés et le travail préparatoire de Denis Bodart. Série à découvrir ! Note réelle 3,5/5.
J’ai beaucoup aimé les trois volumes de cette série. Tout d’abord, le cadre est excellent ; à savoir l’Angleterre victorienne de Conan Doyle et Jack l’Eventreur… avec de l’humour et de la légèreté en plus. Toutes les histoires débutent dans un club extrêmement huppé de Londres, le Green Manor, avec pour protagonistes des lords et des gentlemen. Loin de la grandeur d’âme et de la respectabilité affichées par ces messieurs, on assiste à un florilège de meurtres tous plus sordides les uns que les autres. Le ton à fois léger, humoristique et cynique donne une saveur tout particulière à cette série qui ne se veut pas réaliste mais divertissante. Les dessins, faussement enfantins, sont très bons et collent parfaitement avec l’atmosphère de Green Manor. Les différentes petites enquêtes sont prenantes et bien scénarisées avec quelques chutes plutôt bien trouvées. Une réussite !
L'intégrale de cette série est d'une rare beauté, ça je ne peux pas le nier. Mais ce très bel objet n' a pas pas réussi à me captiver par son contenu . Je m'attendais à beaucoup mieux au vu des nombreux avis positifs rencontrés sur la BDthèque. Bon je ne vais pas être trop désagréable non plus , car je ne veux pas passer pour un vieux grincheux. Il est vrai que j'ai toujours voulu finir cette très belle intégrale d'un peu plus de 130 pages (sans compter les suppléments). Certaines histoires courtes ont quand même réussi à m'intéresser alors que d'autres m'ont malheureusement ennuyé. Toutes ces historiettes traitent de meurtres de personnes qui sont liées de loin ou de près au Green Manor, un club anglais regroupant un grand nombre de riches personnages , souvent malhonnêtes et pas toujours sympathiques. Mais voilà ces petites histoires sont quand même inégales en matière de qualité .Elles sont pour la plupart correctes mais certaines ont un scénario comme qui dirait tiré par les cheveux. Par contre le dessin est lui très réussi et nous plonge dans l'Angleterre du XIXème siècle avec brio. Certaines planches sont tout simplement parfaites . Je trouve que les personnages sont admirablement detaillés et qu'ils sont exactement comme on peut se les imaginer( en ce qui concerne leurs traits , les vêtements mais aussi leur comportement ). Ceux qui raffolent des histoires " à la Conan Doyle " seront ravis par ces histoires de meurtres ayant pour cadre l'Angleterre victorienne . En tout cas je conseille l 'achat de cette série, surtout de l'intégrale qui est superbe.
Très déçu par cet album, malgré une intégrale attirante à première vue. En fait, Green Manor est constitué de "16 charmantes historiettes". La couverture l'indique d'ailleurs clairement mais l'ayant acheté par internet, je n'avais pas fait attention à ce détail... Or, il s'agit bien d'historiettes, de toutes petites histoires qui s'avèrent bien légères. La première est agréable, la seconde distrait et puis dès la troisième, je me suis ennuyé ferme. Les histoires trop mécaniques deviennent prévisibles ou au contraire tellement tirées par les cheveux que la résolution de l'énigme laisse de marbre. Le point positif est la qualité de l'objet, belle intégrale donc et la reconstitution des ambiances cosy, feutrées des salons victoriens. Mais cela ne suffit pas. En plus, malgré des critiques élogieuses (allez savoir pourquoi), c'est la croix et la bannière pour le revendre! Je n'en conseille donc pas l'achat!
Belle initiative au départ que cette idée agréable de vouloir recréer une ambiance victorienne calquée sur les activités traumatisantes de l’inépuisable Jack l’Eventreur. C’est pourtant sur une ambiance feutrée, celle du club de gentlemen, Green Manor, que des événements sordides vont nous être narrés. Mais qui dit sordide ne veut pas dire malsain pour une fois car Fabien Velhmann prend le parti pris de raconter des petites histoires de meurtre sur un ton léger voire enjoué dans un style pouvant rappeler la Quatrième Dimension, le fantastique en moins. Ce Green Manor sera donc le point de départ de protagonistes à chaque fois différents et pris au cœur d’une histoire de meurtre au canevas non résolu et dont chaque conclusion constitue le fil d’orgue du mécanisme. On peut à la fois s’en amuser ou rester sur sa faim mais chaque historiette (d’une moyenne de 6 pages environ) se laisse lire sans déplaisir. Si on rajoute à l’ensemble des dessins sympas et plutôt jolis dans la grande tradition de l’école franco-belge on obtient un résultat élégant qui respecte l’ambiance ciblée à la perfection. Le seul reproche formulé à cette jolie mécanique est que je suis resté parfois sur ma faim avec un résultat panaché, d’histoires inédites à d’autres bien plus banales. La récente compilation des trois premiers tomes en un ouvrage magnifique permet d’en faire un beau cadeau qui plaira au plus grand nombre et pour un grand public mais cela manque peut être parfois de l’audace nécessaire qui aurait pu en faire un titre culte… La lecture à la suite provoque davantage l’ennui que l’addiction aussi je vous recommande vivement de savourer ce cadavre exquis à l’anglaise en prenant votre temps telle une friandise dont il ne faut pas abuser afin d’en conserver toutes les arômes.
Une série à découvrir ou redécouvrir avec la sortie de l'intégrale (l'objet/livre est magnifique) ! Fabien Velhman est certainement l'un des meilleurs scénaristes de sa génération. Ses multiples histoires courtes qui revisitent l'élégance du crime nous entrainent dans des récits surprenants qui sont un vrai régal. Les retournements de situations sont nombreux, inattendus, les dialogues toujours réussis et les personnages sont impayables. Le dessin et la couleur sont aussi d'une très grande qualité. Denis Bodart est ici au sommet de son art, élégant et juste. Son travail fait mouche. Un divertissement d'une grande classe !
Une succession d'histoires courtes basées sur une chute loufoque d'un humour typiquement anglais qui fait la plupart du temps mouche. Voilà comment à mon goût on pourrait résumer cette œuvre à l'atmosphère typique. C'est pour moi à la fois un bon et un mauvais point. Bon, car l'humour est omniprésent, et pour peu que l'on soit sensible à celui-ci, on est sûr de passer un bon moment. Mauvais, car il s'agit d'un succession d'histoires, et ce n'est pas vraiment ce que je recherche en premier lieu dans une bande dessinée. Certes il y a une histoire de fond, mais qui est quasi-inexistante et n'est que prétexte à enchaîner les scénettes. Je préfère à cela une bonne histoire dans laquelle plonger, plutôt que de devoir y replonger sans cesse à chaque nouveau fil. Quant aux dessins, ils sont simples et efficaces, à défaut d'être très développés... Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, préférant de très loin les dessins archi-chiadés à la Ledroit. Ce n'est bien sûr pas l'objectif de cette BD, mais c'est un aspect important pour une œuvre graphique, sinon autant pisser de la ligne sans dessins... Pour conclure, j'aurais volontiers mis 4/5 à cette œuvre, qui a su se construire une identité forte (même si on n'a pas flashé dessus, l'humour et l'atmosphère qui en découlent ne s'oublient pas), mais les dessins rentrant en compte pour la note finale, j'ai du mal à la noter "franchement bien".
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