Green Manor

Note: 3.61/5
(3.61/5 pour 41 avis)

A première vue rien ne semble différencier le très sélect club de Green Manor d'autres clubs anglais. Pourtant, derrière ces murs épais, au creux de ses profonds fauteuils, se cache le plus grand ramassis d'escrocs, de bandits et de meurtriers que la reine Victoria n'ait jamais connu.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Angleterre Ere Victorienne Expresso Fabien Vehlmann Iles Britanniques Journal Spirou Policier, mais drôle Whodunit

Une tasse de thé ? Un nuage de lait ? Un soupçon de poison ? A première vue rien ne semble différencier le très sélect club de Green Manor d'autres clubs anglais. Pourtant, derrière ces murs épais, au creux de ses profonds fauteuils, se cache le plus grand ramassis d'escrocs, de bandits et de meurtriers que la reine Victoria n'ait jamais connu.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2001
Statut histoire Histoires courtes 3 tomes parus

Couverture de la série Green Manor © Dupuis 2001
Les notes
Note: 3.61/5
(3.61/5 pour 41 avis)
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24/02/2002 | Téo
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Par Benjie
Note: 4/5
L'avatar du posteur Benjie

Quand le crime devient un art ! Cette jolie intégrale (format un peu petit quand même, mais à la couverture très chic !) nous livre 16 courts récits qui ont tous pour cadre un élégant club anglais dont l’activité principale semble être de résoudre des énigmes criminelles. L’ensemble est « so Britsih » ! Les dessins raffinés mettent en scène des Anglais de la haute société qui débattent avec humour et cynisme de crimes qui ont bel et bien lieu ou qui ne devraient pas tarder à se produire. Le contraste entre la bienséance de ce club et la noirceur des âmes de certains de ses membres fait réfléchir sur l’être humain et son immoralité. Les énigmes sont créatives et croustillantes, et leur résolution simple et intelligente. Un vrai coup de cœur pour ma part ! On en redemande !

26/02/2021 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
L'avatar du posteur Josq

Une belle réussite que cette série ! Si j'ai trouvé le tome 2 un peu en-deçà des deux autres, l'ensemble est une jolie pépite dessinée... Le dessin de Bodart est bon, même s'il lui manque l'élégance d'un Maïorana dans D (puisque le cadre est sensiblement le même), mais le trait s'affine un peu dans le troisième tome, à mon sens le plus agréable à l’œil. Mais la vraie réussite de cette série tient avant tout aux scénarios de Vehlmann. Il s'immisce (et nous avec) à merveille dans le Londres victorien, avec une aisance déconcertante. Ces recueils de petites histoires dessinées rendent parfaitement hommage à la fois au roman policier britannique, à la Conan Doyle ou Dickson Carr, sans doute les deux influences policières les plus évidentes, mais aussi au roman gothique voire fantastique à la Edgar Poe. Avec un humour noir qui ne bascule jamais dans l'excès, Vehlmann nous propose une flopée de scénarios très intelligents, qui basculent parfois un peu dans la facilité (surtout dans le tome 2, je trouve), mais fonctionnent très bien, et décrivent avec une plume au vitriol les milieux de la haute société victorienne et leur hypocrisie, ici meurtrière. C'est donc avec un vrai plaisir qu'on lit chacune des petites pépites proposées ici, où l'on disserte sur le crime comme s'il s'agissait d'un art à part entière, et où l'on recherche comment effectuer le crime parfait. Ce qui est très fort, c'est que Vehlmann s'ingénie à instaurer une ambiance surnaturelle, mais à laquelle il donne toujours une résolution réaliste, ne s'amusant à glisser un soupçon de fantastique que sous forme de clins d’œil. Et surtout, fidèle au vieux dicton latin "in cauda venenum", le scénariste, même quand la narration de l'histoire est un peu plus faible ou attendue que les autres (il a parfois exagérément recours au procédé du flashback), parvient à toujours relever la sauce par une chute savoureuse, d'une ironie amère mais pleine de sel. Bref, un petit plaisir quasi-malsain, mais qui fait vraiment du bien, et qui réussit le prodige de ne nous proposer pour ainsi dire que des personnages antipathiques tout en nous accrochant de la première page du premier tome à la dernière page du troisième tome. A lire sans trop de modération.

09/03/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

"Encore un petit meurtre avec votre thé, my dear ?" C'est par cette phrase d'allure très britannique que l'on pourrait symboliser cette Bd jubilatoire. Après avoir lu Fog, je reste dans l'ambiance anglaise, et je précise que j'ai lu les albums réédités dans la collection Expresso de Dupuis. Je suis donc servi moi qui aime les atmosphères et l'ironie british, avec ces petits contes délicieux dans la lignée de Conan Doyle. Les auteurs offrent des intrigues machiavéliques où les membres d'un club très sélect de l'Angleterre victorienne décrivent le crime parfait. C'est un exercice de style brillant et d'une grande virtuosité, assaisonné d'un humour très noir comme il se doit. La façon dont Vehlmann parvient en si peu de pages à boucler ces récits courts est d'une précision d'horlogerie tout à fait remarquable, c'est assez rare, car souvent dans ce genre d'exercice, le ton est inégal, mais ici le niveau reste élevé, il y a bien 2 ou 3 histoires un peu plus faibles que les autres, mais c'est du tout bon, et avec des chutes très réussies, souvent savoureuses et bien amenées. En même temps, c'est un véritable hommage à la littérature policière à énigme anglo-saxonne, j'ai cité Conan Doyle, mais j'aurais pu aussi bien citer John Dickson Carr, le spécialiste des énigmes en lieu clos, ou encore Dorothy Sayers (connue pour son héros Lord Peter) et Agatha Christie... Les auteurs hissent l'assassinat au rang d'un art raffiné, on tue avec une cordelette en soie entre 2 collations, on verse du poison dans le thé traditionnel, bref la plupart des intrigues sont ingénieuses, et le dessin plein de verve de Bodart ajoute une élégance. Il est beaucoup moins fouillis que sur ses anciennes bandes comme Nicotine Goudron, il est plus stylé pour illustrer l'ambiance anglaise tout en gardant un aspect humoristique qui désamorce la violence de certaines situations. Une belle réussite.

24/12/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Eh bien voilà une série de petites histoires qui, sans esbroufe, réussissent à captiver le lecteur que je suis et à se renouveler alors même que le point de départ aurait pu être redondant. Fabien Wehlmann réussit le pari de boucler ses petites histoires policières en moins de dix pages à chaque fois, la plupart du temps avec succès, les chutes étant bien vues. L’ambiance du Londres victorien est bien rendue, les intrigues naissant à chaque fois au sein d’un club huppé de l’upper class (là aussi attitudes et propos à la fois guindés et faussement décontractés sont bien rendus). Les intrigues sont vite menées, avec un ton mêlant humour plus ou moins discret, cynisme et constructions cérébrales extravagantes. Le dessin est lui aussi très réussi, à la fois simple et clair, dynamique, du très bon franco-belge. A noter que l’intégrale qui reprend les trois albums est de très belle facture (très chouette couverture !), avec un cahier graphique sympa en fin de volume montrant des crayonnés et le travail préparatoire de Denis Bodart. Série à découvrir ! Note réelle 3,5/5.

28/11/2016 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5

J’ai beaucoup aimé les trois volumes de cette série. Tout d’abord, le cadre est excellent ; à savoir l’Angleterre victorienne de Conan Doyle et Jack l’Eventreur… avec de l’humour et de la légèreté en plus. Toutes les histoires débutent dans un club extrêmement huppé de Londres, le Green Manor, avec pour protagonistes des lords et des gentlemen. Loin de la grandeur d’âme et de la respectabilité affichées par ces messieurs, on assiste à un florilège de meurtres tous plus sordides les uns que les autres. Le ton à fois léger, humoristique et cynique donne une saveur tout particulière à cette série qui ne se veut pas réaliste mais divertissante. Les dessins, faussement enfantins, sont très bons et collent parfaitement avec l’atmosphère de Green Manor. Les différentes petites enquêtes sont prenantes et bien scénarisées avec quelques chutes plutôt bien trouvées. Une réussite !

16/07/2013 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Je n’ai pas su résister à l’achat de cette magnifique petite intégrale, parue en novembre de cette année. L’objet en tant que tel est très réussi : une couverture superbe, très « old school british », du papier de qualité et un signet, le tout pour un prix correct. Sans trop de surprise, je suis très satisfait de cette lecture. J’aime bien ces albums qui développent plusieurs saynètes, reliées entre-elles par un fil conducteur, mais indépendantes. Dans le même style, j’avais particulièrement apprécié Voies off, que je vous recommande d’ailleurs… Faut-il encore présenter le scénariste, Fabien Velhmann ? Encore une fois, par un formidable tour de force, il réussit en quelques planches à présenter des petites histoires policières, pour la plupart très bien pensées, au développement bien rythmé et à la chute savoureuse. Hormis l’une ou l’autre, j’ai vraiment été conquis par la qualité des scénarii. Et quand le tout est servi sur un lit de flegme britannique victorien et arrosé d’un humour noir cynique et fin, que demander de plus ? L’aspect graphique, certes identifiable à d’autre, est réussi. Il colle assez avec ce genre de BD d’humour issues du journal de Spirou. Au final, je vous ai peut-être donné une idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année ? Si vous la voulez pour vous, faites comme moi, allez chercher l’intégrale vous-même ; pourquoi attendre ?

29/11/2010 (modifier)
Par Chéreau
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Voilà un album découvert grâce à Bdthèque et que je ne regrette pas d'avoir acheté ! On est entre Conan Doyle (qui fait d'ailleurs un caméo dans une des nouvelles) et le trop méconnu Club du mardi, d'Isaac Asimov. Des petites nouvelles policières léchées où l'on se laisse prendre à chaque fois, reliées par le "fil vert" d'un étrange club de gentlemen, dont on découvre au début du livre l'ancien majordome en camisole dans un asile de fous. Les dialogues ciselés, les personnages bien campés et le dessin souple et énergique ajoutent encore aux plaisirs d'intrigues aussi drôles que glaçantes. Un petit bijou. Je laisse 4/5, ne voulant pas accorder trop vite le 5. Mais j'ajuste mes notes avec le temps. On verra...

06/06/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

J'adore le premier tome ! Les histoires policières sont très bien pensées et il y a toujours une petite touche d'humour que j'adore. Le dessin créé une atmosphère très british qui complète très bien les scénarii. En revanche, les deux autres albums de la série sont surtout orientés vers le policier et l'humour a complètement disparu. J'aime un peu moins, mais le côté suspense est toujours bien maîtrisé, à l'exception des trois dernières histoires du tome 3 qui m'ont paru sans intérêt. J'imagine que Vehlmann était à cours d'histoires intéressantes sur ce thème. Il faut dire que c'est très dur à trouver.

04/08/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Excellente petite série que ce Green Manor. Promené par un étrange narrateur, qui s’identifie au fameux manoir, j’ai découvert au fil des pages de bien ironiques histoires de meurtres. Chacune fait l’objet d’un chapitre séparé et parvient sur un nombre limité de planches à développer une histoire bien souvent dense et originale. Le ton ironique, caustique et détaché est LE point fort de cette série … so british. Le dessin de Denis Bodart est classique du genre humoristique franco-belge. Assez anguleux et très dynamique (au niveau des expressions du visage, notamment), il plaira à un grand nombre de lecteurs mais ne possède pas de véritable personnalité (ce qui ne veut pas dire qu’il est dénué de qualités). Au final, si la série est caustique, elle n’est pas toujours vraiment humoristique. Comprenez par là qu’il n’y a pas de véritables gags et que bien des crimes sont réellement ignobles. Il faut donc une bonne part de cynisme pour rire de ces aventures. Cela tombe bien ! C’est mon cas …

18/05/2009 (modifier)
Par kalish
Note: 4/5

Green manor est une des rares séries du journal de spirou ayant une identité. Dans une ambiance entre Sherlock Holmes et Jack l’éventreur, on suit les petites histoires pleines de mystères que se racontent ou qui surviennent aux membres du Green Manor. En gros, des lords anglais pleins aux as qui se font chier et jouent avec la vie de leurs prochains. Bien sûr, il y a de fortes inégalités entre ces petites histoires, mais vous trouverez dans chaque tome, une ou deux courtes histoires vraiment excellentes. Dans l’ensemble, elles restent rafraîchissantes et on en redemande. Le dessin de Bodard n’a rien d’exceptionnel mais s’adapte bien. En tout cas, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est à découvrir.

23/09/2008 (modifier)