Phil Perfect

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 6 avis)

Un détective branché dans les années 80...


Les années Métal Hurlant Style Atome

Phil Perfect ?... c'est un journaliste plutôt spécialisé dans le rock'n roll. C'est surtout quelqu'un de "branché", une sorte d'archétype du début des années 80... Mais Phil va rencontrer Sam Bronx, une sorte d'ancien ami-ennemi, avec lequel il va former un duo de détectives. Et ce duo va être confronté à des enquêtes où -surtout- ils feront la rencontre de sacrées nanas... Et ces nanas vont souvent leur en faire voir de toutes les couleurs, qu'elles soient victimes de machinations où pathétiquement machiavéliques lorsqu'il s'agit de faire s'apitoyer un journaliste sur son "pauvre" sort.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1982
Statut histoire Une histoire par tome 6 tomes parus

Couverture de la série Phil Perfect © Dupuis 1982
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 6 avis)
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22/09/2007 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai lu que l’album « Meurtre dans un phare », qui ne m’a pas convaincu d’aller voir les autres tomes de la série. Le dessin est une sorte de ligne claire faussement rétro, presque caricaturale, avec des contours de personnages très épais. Hommage ou exercice de style je ne sais pas. Je n’en suis pas forcément fan. Mais il n’y a pas que le dessin que j’ai trouvé caricatural. En effet, l’histoire elle-même mise trop sur le rythme, sans prendre le temps de développer la psychologie des personnages, ni même une intrigue digne de ce nom. En effet, on a là une suite échevelée de rencontres entre plusieurs personnages, avec au cœur une vague histoire policière. C’est parfois difficile à suivre, on saute d’un groupe à l’autre – tout le monde se retrouvant en fin d’album dans le phare. Quelques petites touches d’humour fonctionnent toutefois, mais noyées dans un maelstrom un peu bizarre. Cela parodie certains clichés, surjoue (on est clairement dans des décors français, mais le nom des rues et certains termes font référence à l’Europe de l’Est, et d’autres détails renvoient aux Etats-Unis des années 1950). Un scénario qui fonctionne un peu en roue libre mais qui ne m’a donc pas accroché suffisamment.

10/05/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 1/5
L'avatar du posteur sloane

Le premier mot qui me vient à l'esprit c'est indigeste, ou plutôt illisible. J'ai dû faire un gros effort pour aller jusqu'au bout. L'intrigue, si on peut parler d'intrigue, est totalement confuse, le scénario saute d'un endroit à un autre et ce d'une case à l'autre. J'entends ici ou là que Serge Clerc aurait été novateur et provoquant à son époque. Novateur certainement, provoquant ? Je cherche toujours. Ou plutôt si, il provoque chez moi un effet tout à fait répulsif. Cette bande est dans la droite ligne de ce qui a pu être produit dans les années 80. La branchitude que véhicule cette série ne m'intéresse pas, la superficialité, la vacuité transpire à chaque case. Pas pour moi.

09/11/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu l'intégrale parue chez Dupuis et je ne comprends pas trop pourquoi ils ont édité une série qui paraissait chez Métal Hurlant. J'ai un peu l'impression que c'était un genre de remerciement envers Clerc pour son livre sur Spirou. Je ne dis pas ça par méchanceté, je dis juste que c'est l'impression que j'ai. Le dessin de Clerc est pas mal et me fait un peu penser à Chaland (ils étaient d'ailleurs amis) quoique je préfère Chaland. Je trouve parfois les cases de Clerc un peu trop surchargées et je le trouve mieux avec les illustrations. D'ailleurs, le point fort de cette intégrale sont les illustrations parce que les BD m'ont royalement ennuyé et particulièrement lorsque cela parlait de rock, un genre qui ne m'a jamais intéressé. J'ai l'impression qu'il me manque des connaissances pour pouvoir apprécier Phil Perfect ou peut-être que cela a juste mal vieilli.

26/01/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est un pur produit des années 80, son auteur ayant contribué à créer un courant typique de cette époque : la BD rock. Avec des gens comme le rock critique Philippe Manoeuvre, ou J.P. Dionnet, co-fondateur de la revue Métal Hurlant, et des dessinateurs comme Margerin, Ben Radis, Alain Voss ou Denis Sire (tous de Métal Hurlant), Serge Clerc va installer un style qui englobe les éléments suivants : recherche dans le costume, la déco, le mobilier, l'architecture, les voitures, le tout emballé dans un paquet sexy, aidé par un graphisme résolument moderne, qui tranche avec les Bd classiques de l'époque, un graphisme dépouillé, anguleux, géométrique, d'une élégante agressivité, extrêmement reconnaissable avec ses personnages aux épaules carrées, et qui sera difficilement imitable. Son privé playboy Phil Perfect se situe dans la lignée des héros U.S. que Clerc admire, vêtu d'amples costumes et pardessus à la mode américaine des années 40, ses enquêtes sont plutôt embrouillées à la manière de Raymond Chandler, elles sont peuplées de cadavres mais aussi de filles qui ressemblent à des gravures de mode. Oui bien-sûr, c'était assez innovant et provocateur au début des années 80 de lancer un personnage de ce type, j'ai aimé très peu de temps parce que ces années-là, je les ai vécues pleinement et je croyais me reconnaître un peu dans le défilé de cette faune hétéroclite et nocturne qui parsème les histoires du héros, mais au bout d'un moment, ce milieu très parisien et les boîtes à la mode constituant l'ambiance perpétuellement branchée de cette bande, ont fini par me lasser. D'autant plus que le style graphique peut-être un peu trop marqué par son époque, est difficilement supportable avec le recul. Mais chaque époque a son style, et je la respecte en tant que telle, la bande a participé à un courant, une culture, c'est ce qui est à retenir.

19/07/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Symboliques d'une époque, les tribulations de Phil Perfect ? Elles sont surtout symptomatiques d’une certaine bande dessinée qui se voulait novatrice dans la continuité, se revendiquait révolutionnaire dans la dérision, et qui n’était qu’assommante au regard du genre qu’elle prétendait renouveler. Serge Clerc a émergé à la fin des années 1970, comme tant d’autres rebelles chevelus lancés dans le 9ème art parce qu’ils s’ennuyaient dans leur lycée de province. La société ronronnait dans une ambiance post-pompidolienne, et le fait de mettre en scène un antihéros mythomane et alcoolique, à qui il n’arrive rien d’intéressant, passait alors pour un pied de nez exceptionnellement courageux adressé aux tenants de l’establishment. Trois décennies plus tard, qu’en reste-t-il ? Des personnages falots, des histoires sans intérêt, un dessin daté et quelconque, surtout si on le compare à ceux de ses contemporains tenant de la « ligne claire » plus doués, tels que Ted Benoît ou Yves Chaland… En feuilletant la belle intégrale que les éditions Dupuis viennent de consacrer aux aventures de Phil Perfect, j’ai compris pourquoi les quelques albums que je possède prennent la poussière sans que j’éprouve l’envie de les relire. Le dessin est raide, les cadrages approximatifs, les décors minimalistes. Finalement, Serge Clerc est surtout doué pour réaliser certaines illustrations statiques, des publicités, des tirés-à-part ou des cartes de vœux. Encore faut-il aimer le style vintage mal colorisé… Ce n’est pas le genre d’images que l’on a envie d’acheter pour les encadrer, plutôt de celles que l’on garde serrées dans une BD parce qu’elles ajoutent un petit côté “collector” à un album fade. Du côté des scenarii, toutes ces histoires sont plates, sans intérêt, même pas drôles… José-Louis Bocquet, autre vieille gloire des années 1980, nous explique dans une longue préface un peu pédante pourquoi Serge Clerc mérite sa place au panthéon des créateurs de bande dessinée. Après ce propos enthousiaste, la lecture des 250 planches soporifiques qui suivent m'ont laissé perplexe. Si les éditions Dupuis ont édité une compilation consacrée à Phil Perfect, c’est pour rendre hommage à leur créateur, retiré du métier depuis près de 20 ans, et aussi pour l’inviter « à revenir à la maison » (ça ne s’invente pas). Nostalgie ou manque d'inspiration ? Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de rechercher l'esprit du “Métal Hurlant” de 1980. Trop daté, et finalement sans grand intérêt.

22/12/2012 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 1/5

Euh... Pas grand chose à dire, vraiment. Une série qui ne m'a vraiment pas intéressé. Pourtant tous les ingrédients sont là : de bonnes histoires, une sorte de héros branché, des "fifilles" intéressantes, des scénarios biens construits, bien développés... Alors quoi ?... ben, j'en sais trop rien. Ca doit être du côté du graphisme. J'arrive vraiment pas à accrocher au style de Clerc. C'est peut-être idiot car cet auteur a vraiment créé un trait, un univers à part. Il transpose d'une certaine façon le style des années 20/30 dans les années 80 et fait ainsi de cette série une oeuvre vraiment personnelle, à contre courant de la production du début des dites années 80. Je possède quelques tomes. Je les ai lus il y a longtemps. Ils sont classés. Pour longtemps. Certains classeront vraisemblablement cette série comme un des plus emblèmatiques de ces années. Tant mieux pour eux. C'est tout ?... c'est tout !...

22/09/2007 (modifier)