La Chute du Dragon Noir
Hommage à Robert E. Howard et David Gemmell, ce récit de “full frontal fantasy” narre la grandeur et la déchéance d’un héros légendaire. Honneur, sang et larmes sont au programme d’une aventure pleine de bruit et de fureur !
Dragons
Il y a bien longtemps… Combattant vaillant et téméraire, Kriff a toujours servi fidèlement l’Empire. Aussi reforme-t-il la Légion d’Acier quand il faut sauver un ambassadeur en péril. Hélas, la mission échoue, et voilà le héros déchu, humilié et banni par le souverain.Seul, errant dans des contrées sauvages ou la violence règne, le chef de guerre n’a plus que son honneur pour lui. Un honneur qui transcende les parias, un honneur dont on fait les gestes et les légendes…
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Date de parution | 23 Août 2006 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Peiné, déçu, contrarié, désenchanté, mécontent, bref, c’est la douche froide. Aucun mot n’est à lui seul suffisamment éloquent pour décrire le sentiment qui m’a traversé une fois reposée cette bande-dessinée. Tombé dessus un peu par hasard, plein de joie et d’allégresse lorsque je commence à comprendre que cette bédé se veut un hommage à l’heroic fantasy style Howard et Gemmell, moi, un grand fan de l’auteur britannique décédé la même année que la sortie de cette bédé. Je feuillette l’album, les graphismes ne m’emballent pas des masses mais je suis prêt à leur donner une chance. La couverture me fait dire que ça sent pourtant bon le Gemmell cette histoire, l’épée plantée dans le sol au premier plan est une image archi connue de l’illustration fantasy par Didier Graffet, artiste qui a réalisé toutes les couvertures de Gemmell chez l’éditeur Bragelonne. Ensuite je lis le pitch, ça parle de la déchéance d’un grand héros, Kriff, alors là mon sang ne fait qu’un tour, serait-ce un émule de la figure iconique du cycle de Drenaï : Druss (Kriff/Druss ? ), le capitaine à la hache, Marche-Mort ? On me parle d’une compagnie d’élite, les Légion d’Acier, comme les Dragons dans Le Roi sur le Seuil ? Et puis ce tome 1 s’intitule Nadir quoi, comme l’envahisseur immémorial qu’on retrouve quasiment dans tous les Drenaï. On me parle de batailles, d’une donzelle à sauver (comme dans Druss la légende ? ), et surtout de types qui ont des valeurs et un honneur. Oh la la la la ! Je sens que ça va être trop du ballon ce truc ! Et là, méga-hyper-géant epic fail, « pouin pouin pouiiiiiiiiiiiiiiiin ». Qui du scénariste ou du dessinateur s’est le plus foiré ici ? Naufrage collectif ? Bon, je vais y revenir mais je pense que Miroslav Dragan, de son vrai nom Michel Dufranne, avait quelques bonnes idées en tête, j’ai compris sa démarche sympathique de faire grosso modo une histoire classique du héros de guerre déchu qui crie vengeance et affronte mille épreuves avant de revenir sur le devant de la scène tout ça, raconté à un rythme sans répit « d’actionner fantasy ». Mais que c’est mal foutu ! Sérieusement, d’accord le dessin n’est pas génial mais arrive un moment où les mecs doivent accorder leur violon, se relire, ils ont dû s’apercevoir que tout cela manquait complètement de liant. Déjà la construction du récit : pourquoi s’emmerder la moitié de l’album sur cette histoire d’ambassadrice enlevée ? Et puis d’ailleurs pourquoi se fait-elle kidnapper ? Cela n’a pas de sens, il y a un sérieux manque de mise en contexte et d’explications permettant de comprendre les tenants et les aboutissants. La fille est ambassadrice de la plus puissante nation du monde, elle est faite prisonnière (pourquoi ?! ), puis elle est escortée dans le désert vers un autre endroit (pourquoi ?! ), puis la caravane est attaquée par des bédouins (c’est ce que j’ai cru sur le moment), mais plus tard, comme j’ai rien compris, on l’a retrouve finalement dans les geôles d’une prison. Le dessinateur, ou le scénariste car après tout je ne sais pas qui décide de quoi, ne nous est d’aucun secours avec son découpage saccadé, des coupures au mauvais moments, par exemple : fin de la p42 Kriff est sur un promontoire et observe un feu de camp, première case p43 Kriff est à genoux devant le chef de camp. Où est l’explication, quand, comment se fait-il capturer ? Il faut vraiment suivre et faire soi-mêmes les déductions si on ne veut pas être largué. Peut-être est-ce dû à l’inexpérience du dessinateur, mais dans ce cas il fallait stopper dès le début du projet car il y a un sérieux problème de lisibilité dans son dessin. J’ai cette impression qu’il manque toujours 2 voire 3 étapes à la finalisation des graphismes. Je cite des exemples entre autres, mais p11, p15 ou p30, le dessinateur en reste à la phase du croquis. WTF ? Du croquis quand ce n’est pas de la peinture esquissée avec forcément des expressions faciales très sommaires. Des graphismes hyper nébuleux avec en prime des choix de plans douteux qui en rajoutent dans la confusion. Bon, déjà que c’est pas le pied à regarder, il faut en plus que ce soit pénible à lire, parce que bonjour le style ampoulé des dialogues avec le prince qui en fait des caisses sur la beauté de l’ambassadrice (c’est bon, on a capté, elle est belle) ; les répliques du genre « à notre prochaine rencontre, je le jure sur les astres, je te tuerai », il y en a à la pelle. Le scénariste veut que le lecteur ressente de l’empathie pour ses personnages mais ce n’est pas possible de ressentir quoi que ce soit pour la famille de Kriff qui débarque en plein milieu de l’album sans introduction, on ne connaît pas leur background alors qu’est-ce qu’on s’en fout de leur devenir ? Mais le dessin encore une fois… il est mort ou juste assommé le gamin p32 ?… Le héros Kriff est le cliché du barbare à la cervelle de piaf (au secours les répliques à base de « A manger. J’ai faims ! Je vous ai aidés. Donnez-moi à manger ! »), indigne du Conan nietzschéen de Robert E. Howard ou de l’humaniste et droit Druss de David Gemmell. On enfile les clichés comme on empale les ennemis sur une pique, comme avec le roi, figure archétypale du tyran qui tranche lui-même les têtes de ses sujets lorsqu’ils manquent à leur devoir ; le prince libidineux, la princesse-sorcière qui se met à oilpé pour faire ses incantations, et la pelleté de compagnons d’armes inutiles du héros dont on ne peut pas à retenir tout les noms (de toute façon on ne les reconnaît pas). S’ajoute à cela des raccourcis (encore) scénaristiques dans les passages d’actions supposément le point fort du bouquin : car la bataille de Hiérophinis est incohérente avec une tactique militaire foireuse où l’assiégé laisse délibérément pénétrer les forces assiégeantes dans la cité pour les prendre en embuscades façon guérilla urbaine (d’où la référence au film La Chute du Faucon Noir de Ridley Scott) mais c’est complètement con puisque la cité on le voit bien, possède des murailles hautes capables de soutenir un siège. Je n’ai rien compris au dénuement. Qui a gagné ? La chute du dragon noir censé être le moment pinacle du bouquin est bâclé en 3-4 cases sans parvenir à dégager d’émotions, mais ce n’est pas grave vu qu’on n’éprouve aucune empathie pour les personnages… Je pense au final que le projet aurait dû être davantage travaillé en amont : le scénariste avait bien en tête son schéma de descente en enfer du héros, le passage des épreuves dans l’inconscient faisant de lui un nouvel homme, etc. Mais il se saborde le truc avec une première moitié pénible, confuse et rallongée, ainsi qu’un dessinateur inexpérimenté bossant en roue libre. Parce qu’on peut voir le travail d’illustrateur de Goran Josic aujourd’hui sur le net sur des projets de série d’animation, de jeux vidéo, et on voit bien qu’il y a eu progression. Mais en 2006 sur La Chute du Dragon Noir on le sent à la ramasse totale.
Bon... j'ai été contraint par mon patron à lire cet album, et je comprends qu'il s'y refusait ! Graphiquement je n'ai pas du tout accroché, et je crains qu'à moins d'être un amateur de ce style, il ne rebute la plupart des gens. Surtout cela manque de lisibilité et nuit énormément à la compréhension de l'histoire. A mon sens vraiment pas une réussite ! Pour ce qui est de l'histoire, rien d'extraordinaire, du barbare chassé par les siens, le tout bien sûr dans un univers violent et cruel. Rien de bien passionnant et je n'ai aucunement ressenti l'envie de découvrir la suite. Bref une bd à oublier, je n'attends même pas la suite, le premier tome m'a vacciné !
Avis portant sur un tome 1 lu il y a longtemps mais revendu depuis... Je n'ai pas du tout accroché à cette BD à cause du dessin qui ne passait pas. Les couleurs bavent de partout, l'impression donnée est négative et pénalise la lisibilité. Du coup la lecture a été faussée, le scénario ne m'a pas convaincu non plus. J'adore les productions Delcourt en général, mais le cas présent prouve qu'il y a quelques ratages. Il me semble avoir lu il y a quelques temps (certainement sur le site Delcourt) qu'il n'y aurait pas de suite, ce qui plombe complètement cette série qui aurait pu trouver son public dans le temps, mais vue la production annuelle, il devient de plus en plus important de ne pas se disperser et de rester sur les valeurs sûres.
Cette série ne compte encore qu'un seul tome. Le scénariste m'a admis que les ventes n'avaient pas été à la hauteur des espérances mais que rien n'était définitif. Je ne regrette pas pour autant mon achat tant l'album est digne d'intérêt. Pour un tome d’ouverture, Nadir offre vraiment beaucoup de choses. Plusieurs embuscades et une bataille homérique avant la mi-album… Le lecteur n’est pas trompé sur la marchandise, ça bastonne ! La 2ème partie laisse les massacres de coté pour nous permettre de suivre le déclin de l’ancien guerrier à travers des contrées dures et violentes. J'ai aimé le ton sombre, réaliste et sans concessions lorsqu’il s’agit de décrire le déchéance de Kriff. On est loin de l’esprit enfantin des "Lanfeust". Nadir est un récit sérieux où le second degré n’a pas beaucoup de place. Le scénario aborde des thématiques intéressante telles que la vanité des honneurs, la fragilité des acquis et celle de la destinée humaine en général. Graphiquement, c’est pour moi une réussite. Josic offre des planches captivantes en mélangeant les techniques et en mariant habilement encrage et colorisation informatique. J’ai dû stopper la lecture plusieurs fois pour contempler certaines cases. Le dessinateur a mis ses pinceaux au service de la trame en alourdissant judicieusement l’atmosphère durant la chute progressive du héros. Si on ajoute la très belle couverture et le charisme de Kriff, qui rappelle le Léonidas de 300, on obtient une série bien lancée et qui promet. Mais cet album n'est pas exempt de défauts : Déjà, pour faire tenir autant d'éléments sur 46 pages, Dragan a dû opérer quelques coupes dans le scénario et les transitions sont assez abruptes. Rien de bien méchant cependant. Les batailles peuvent paraître un tantinet brouillonnes, le dessinateur ayant privilégié une approche large. Il balaye le champ de bataille grâce à des extraits évocateurs mais choisis sans réel souci de continuité. Enfin le dessin ne sera pas du goût de tous. On remarque quelques défauts au niveau des proportions anatomiques. Je recommande.
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