Nous n'irons plus ensemble au canal Saint-Martin

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin commence un soir pour se terminer le lendemain matin. Pendant ces quelques heures écoulées, nous suivrons 3 histoires. Leurs points communs : un banc, un bar, le canal.


Ecole Pivaut, Nantes Format carré La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Paris

Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin commence un soir pour se terminer le lendemain matin. Pendant ces quelques heures écoulées, nous suivrons 3 histoires. Leurs points communs : un banc, un bar, le canal. Trois récits, trois dessinateurs, à chacun son histoire, même si elles s’entrelacent parfois. Au scénario, Sibylline et Loïc Dauvillier. Un duo pour trois "face-à-face" , violents, déchirants, émouvants où chacun reprendra sa route. Parce qu’on finit souvent comme on a commencé, seul. Parce que nous n’irons plus ensemble…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Octobre 2007
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Nous n'irons plus ensemble au canal Saint-Martin © Les Enfants rouges 2007
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
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28/09/2007 | Spooky
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Et bien chez moi le charme n’a pas opéré. Peut-être n’étais-je pas dans le bon état d’esprit pour lire ces tristes nouvelles au caractère sombre très appuyé. J’ai cependant surtout le sentiment d’avoir lu des œuvres bien plus touchantes chez cet éditeur assez spécialisé dans ce genre de roman graphique d’un quotidien sordide. Ici, l’émotion a du mal à passer. Les liens entre ces trois nouvelles sont plus anecdotiques qu’autre chose, sortes de clins d’œil aux collègues sans que cela n’apporte quoi que ce soit au récit. Les deux personnages principaux de la première histoire m’ont franchement énervé. La dernière histoire m’a semblé mal dessinée (morphologies étranges, pauses peu naturelles) mais c’est peut-être celle que j’ai trouvé la plus intéressante dans son exploration des relations humaines. Celle du milieu... deux jours après ma lecture, j'ai du mal à m'en souvenir. Vraiment très anecdotique à mes yeux, ce n’est en tous les cas pas par cet album que je vous inviterais à découvrir l’univers de l’éditeur (les Enfants Rouges).

26/03/2018 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

"Nous n'irons plus ensemble au canal Saint-Martin" n'est pas ce que l'on pourrait appeler un hymne à la joie, bien au contraire. Cette BD est composée de trois récits distincts fonctionnant sur des bases similaires. Les histoires racontent des relations brisées ou en phase de l'être, les protagonistes sont à des stades de non retour, ce qui explique le titre étrange de ce recueil. Géographiquement, nous sommes à Paris près du canal Saint Martin, un bar sert même de point commun secondaire à ces récits indépendants. Chaque histoire est bien amenée, elles sont lourdes de sens et cherchent à expliquer comment on arrive à casser le lien entre deux individus. Les raisons sont multiples, chaque récit en fournit. Les défauts de communication ou autres problèmes sociaux sont bien décrits sans être clairement cités. Il y a une grande part de ressenti. Le second récit est impressionnant sur la forme car on observe un des protagonistes au dessin pendant que le second n'apparait jamais autrement qu'en voix off. Les dessins noir et blanc des 3 dessinateurs fonctionnent bien sur ce genre de scenarii. J'ai globalement aimé cette BD mais on peut tout de même lui reprocher son côté noir et pessimiste même si ce sont les sujets choisis et bien exploités. Note affinée : 3.5/5

13/01/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Nous n'irons plus ensemble au canal Saint-Martin : et pourquoi ? Nous avons là trois histoires un peu tristes faites de regrets et de séparations. Pourtant, le premier récit avait bien commencé sur une rencontre un peu anonyme qui se termine au lit. Ces trois histoires ont pour point commun le lieu, c'est à dire les abords du canal Saint-Martin. Le temps également, car c'est concentré sur quelques heures : du coucher au lever de soleil. Il s'en passera des choses durant une nuit. Cependant, le dénominateur commun est bien le manque de communication entre les êtres. Le repli sur soi n'est jamais bon signe. J'avoue ne pas avoir compris la dernière case de la première nouvelle. J'aurais bien aimé savoir ce qu'il advient. La coupure ne m'a pas semblé réellement judicieuse. Pour autant, j'avoue être tombé sous le charme du trait graphique de Capucine que je ne connaissais pas. Cela me donne envie de voir ce qu'elle a fait comme œuvre. En résumé, cet album est sobre et sombre mais bien réalisé sur un sujet universel.

08/08/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
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Le dessin est pas mal dans l'ensemble mais sans plus, un noir et blanc correct. Cependant, la deuxième histoire et son style hachuré renforce le côté torturé des personnages. La lecture de ces trois histoires est plutôt rapide et presque tout l'intérêt réside dans une exceptionnelle narration qui rend touchantes ces petites tranches de vies, car elles sont excessivement courtes, comment s'attacher à des personnages dans un temps si limité ? La première d'ailleurs a une étrange fin, est-ce le pire ou le meilleur ? Quant aux liens entre les différentes histoires, ils donnent un peu de poids au récit, pour en quelque sorte n'en faire plus qu'un.

10/10/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Une BD assez courte, mais qui a réussi à m’émouvoir. Par contre, soyez prévenus : c’est noir ! Ces 3 petites histoires entrecroisées racontent le destin glauque de différents protagonistes, et abordent des problèmes existentiels et relationnels assez courants mais néanmoins traumatisants (problème de famille, de couple…) J’aime beaucoup la façon dont les 3 histoires s’entrecroisent. Ca nous rappelle que si on levait la tête et regardait autour de nous, on verrait sans doute d’autres gens, avec d’autres personnalités, d’autres vies, et d’autres drames. Le dessin est magnifique, très noir, et colle à merveille au récit. Voilà, rien de bien nouveau sur le fond ou la forme, mais cette petite BD a réussi à me toucher. Je me doute bien que ça ne sera pas le cas pour tout le monde !

10/11/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Je ne suis pas un grand amateur de roman graphique et, peut-être par conséquent, je n'ai pas été charmé par cet album. Pourtant, je partais sur un plutôt bon à-priori. Je trouvais en effet le dessin sympathique en le feuilletant. A la lecture, j'ai été un peu plus mitigé. Le dessin est globalement bon, en effet, mais certains passages m'ont moins convaincu. Je trouve le dessin assez moyen sur la fin de la première histoire par exemple, anatomies et perspectives bizarres, personnages jolis de profil mais pas vraiment vus sous d'autres angles... Sur les deux autres histoires, sans être totalement fan, j'ai trouvé le dessin davantage plaisant à mon goût, même si je ne suis pas très amateur de ces ambiances visuelles sombres. C'est un peu la même impression que m'ont laissé les scénarios de ces 3 récits. J'aime l'originalité de chacun et la façon dont ils s'agencent sans vraiment se rencontrer, mais leur contenu ne m'a pas enchanté. Le premier m'a tout d'abord intrigué avant de me laisser franchement perplexe sur la fin. Le second m'a davantage touché mais finalement le texte y compte quasiment davantage que l'image et il ne s'y passe pas grand chose. Quant au troisième récit, il n'est pas mal mais ne m'a pas passionné. Je ne suis pas sensible à ce type de récit, un peu triste et sombre. En outre, aucun des personnages ne m'a paru attachant. Bref, non, je n'ai pas accroché, même si je reconnais la qualité graphique et l'originalité de la construction de cet album à plusieurs mains.

09/10/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Voilà bien la première fois que j’envoie un message à un éditeur pour le féliciter sur un de ses albums. Il faut dire que "Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin" réunit à mes yeux d’énormes qualités. Mais avant de les détailler, parlons un peu de son environnement. Loïc Dauvillier est un sympathique auteur, que nous avions rencontré récemment. J’ai lu plusieurs de ses albums à la suite de son interview, comme La petite famille, Ce qu'il en reste, La Boucherie, ou encore Passages. Sans parler de ses adaptations de classiques littéraires ou créations pour la jeunesse. Il se dégageait de ses œuvres une infinie sensibilité, une finesse dans le récit et une constance dans la qualité que je n’ai pas encore rencontrées ailleurs. Cet album choral, co-écrit avec Sibylline et mis en images par trois jeunes dessinateurs, était donc l’une de mes grosses attentes de ce second trimestre 2007. Et puis voilà, il est là, et je l’ai lu. La première phrase est comme un coup dans l’estomac : « Longtemps je me suis couché de bonne heure… ». Si vous avez fait quelques études de lettres ou si vous avez lu des classiques, vous connaissez cet incipit ; c’est bien celui d’Un Amour de Swann, roman de Marcel Proust. D’entrée Dauvillier et Sibylline placent donc leur BD sous le patronage de l’un des plus grands auteurs de la littérature française. D’ailleurs l’essentiel de la BD peut lui être comparé sur un élément de style, puisqu’une énorme place est laissée aux pensées, à l’introspection. Les scénaristes nous proposent de rentrer dans l’esprit de leurs protagonistes, de leurs contradictions, de leurs peurs, de leurs frustrations. Encore une fois, l’acuité de l’auteur m’impressionne, me fait tomber de ma chaise à deux ou trois reprises. "Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin" conte trois tranches de vie, trois instants intenses, tous liés au canal Saint-Martin, qui passe à Paris. Le titre est très évocateur, puisqu’il sous-entend une rupture, une blessure aussi, avec un repère spatial précis. Le canal est aussi une évocation de la vie, dans le sens d’une rivière qui coule, mais aussi d’un cours d’eau charriant toutes sortes de saletés. Un beau titre donc, à l’image de son écriture. Sensible, intense, capable de résumer en quelques mots toute une vie, c’est un sommet du scénario. Les thèmes sont un peu les mêmes que dans "Ce qu’il en reste" : l’érosion du couple, la torture de l’indifférence, la ténuité des relations. Des sujets forts, contemporains, difficiles à traiter. Cette finesse se retrouve aussi dans la petite postface de Sibylline, un modèle d’écriture elle aussi. Mais un album, ce n’est pas qu’une histoire écrite, car sinon il s’agirait d’un roman. Il faut que la mise en images soit au diapason. Et c’est indubitablement le cas. Dauvillier et Sibylline ont entraîné dans leur projet trois jeunes auteurs déjà remarqués : Capucine (Corps de Rêves, Le Philibert de Marilou), que j’aimais déjà beaucoup, François Ravard (Le portrait, Viking !) et Jérôme d’Aviau, remarqué pour Ce qu'il en reste, déjà scénarisé par Loïc Dauvillier. Trois dessinateurs aux styles assez proches, semi-réalistes voire réalistes, rompus aux descriptions du quotidien. J’ai eu un peu de mal avec le style « brut », granuleux, hachuré de Capucine, au départ, mais très vite je me suis installé dans l’ambiance. Attention tout de même, il y a une scène crue à la fin de sa partie. François Ravard, lui, a choisi de donner une tonalité très sombre, torturée à souhait, qui colle bien à la noirceur, ou plutôt au désespoir du propos. Quant à Jérôme d’Aviau, il propose une alternative plus « comique », plus expressive que ses deux confrères. Désespérées, impromptues, passionnées, les trois histoires sont intenses, et font passer un excellent moment de lecture. "Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin" est donc un must du roman graphique, à lire de toute façon. A noter que le fameux canal Saint-Martin a fait parler de lui récemment sur un tout autre registre, l’installation de tentes pour SDF par une association. Cela n’a rien à voir, mais c’est pour information.

28/09/2007 (modifier)