Elias le maudit

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)

Chevaliers, rois, sorciers, héros ou simples fous, tous convoitent les trente-deux pièces du Jeu des Corps Célestes. On dit que ce jeu vient d'une époque si ancienne qu'elle est tombée dans l'oubli. On dit que ces pièces proviennent de la mâchoire d'un dragon cosmique dont les trente-deux dents possèdent chacune un pouvoir différent. Et l'on dit surtout que celui qui réunira le jeu entier détiendra alors le pouvoir de recommencer sa vie. Celui que veulent les fous.


Auteurs italiens La BD au féminin

L’orgueuilleux Elias est un roi impitoyable assoiffé de pouvoir, de guerre et de sang. Puissant et invincible, il supprime de ce monde tous les sorciers et magiciens dans le but de s’approprier leurs pouvoirs. Pourtant le jour où il va s’attaquer au grand mage Melchior, il perdra son royaume, son armée et jusqu’à son identité. Déchu de son rang, affublé du faciès même de son ennemi, il erre à la recherche d'une vengeance ou d'un moyen de retrouver son vrai visage...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Juillet 2004
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Elias le maudit © Les Humanoïdes Associés 2004
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)
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30/09/2007 | Sejy
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'avais trouvé le premier tome en occasion et il m'avait beaucoup plu, m'incitant à aller trouver l'intégrale pour voir la suite et fin de cette ouverture prometteuse. Si je suis content d'avoir lu l'ensemble, je suis bien d'accord avec tout les avis précédent : la série n'est clairement pas fini au tome 3 et ne comporte pas de suite, malheureusement. C'est le gros point noir de la série, qui s'achève avec beaucoup trop de questions et n'a conclu qu'un seul arc narratif, clairement sans avoir terminé son histoire qu'elle invite à poursuivre par sa dernière planche. Si je poursuit dans les défauts, je dirais que j'en ai eu un au niveau du dessin : il est clairement dans un style qui convient à une histoire de fantasy, mais j'ai trouvé que le rendu (surtout au niveau des couleurs) aurait mérité de plus grandes cases. Le décor chargé et l'action parfois trop envahissante donne une sensation de lecture chargée et complexe. Les pages enchainent très vite les interactions, comme si les auteurs avaient du condenser l'ensemble dans un format trop étroit pour eux. C'est dommage, la BD aurait gagnée à être plus aérée et claire, avec d'ailleurs un jeu sur les couleurs qui aurait pu être plus étoffé. Le côté terne ressort trop des pages. Pour le reste, j'ai bien aimé cette histoire qui n'est pas finie. Il y a un bon début qui entraine dans un monde sympathique, aux codes bien ancrés mais qui se joue sur un tableau pas forcément habituel. L'échange de corps ce n'est pas le scénario le plus connu, et l'idée me plait bien. Associé au fameuses 32 cartes servant de catalyseur magique. Je suis frustré qu'il n'y ait pas plus, mais le développement est intéressant. L'apparition du golem à la fin soulève des questions intéressantes et je pense que les auteurs avaient une idée en tête, qui me semble arriver par petites touches, et je pense avoir deviné dans quelles directions ils souhaitaient aller. Maintenant je ne pourrais jamais confirmer ou infirmer cette hypothèse. Dans la question de la fantasy très classique, il n'y a rien d'original mais que du très plaisant. Si vous êtes amateur du genre, ça vous plaira sans doute.

29/09/2023 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

C'est sur la base des dessins qui me plaisaient beaucoup que j'ai loué cette série à la bibliothèque. Je lis rarement de la fantasy car je suis allergique aux scénarios " à la Lanfeust " ou trop calqués sur le seigneur des anneaux. J'aime vraiment ce style , mais quand il est original, personnel, fouillé ... Et ce n'est malheureusement pas le cas ici. Je ne reviendrais donc pas sur ce scénario, pas vraiment original. C'est vraiment dommage car j'ai vraiment adoré les dessins. Cet auteur italien, Corrado Mastantuono, a un trait très agréable à l'oeil. Vraiment au carrefour de la bd européenne de fantasy et du comics. Et même comme il est dit dans un avis précédent, un côté Carlos Gimenez. Mais cette histoire du roi déchu Elias et de combats à l'aide d'espèces de cartes magiques ... Non ça fait trop ado. La petite troupe avec le géant, la scientifique, le nain qui jacte sans cesse ... Pas mon truc. Alors après je me suis surtout régalé devant les dessins, ce qui m'a permis de lire ces 3 albums pas franchement passionnants. Un 3 pour les dessins.

10/09/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Sans rien révolutionner, cette série est quand même sympathique. En tout cas je l’ai lue avec plaisir. Ma principale frustration, à la fin de la lecture de l’intégrale, c’est que la fin est ouverte, qu’une suite était clairement envisagée (Elias n’a pas toutes les cartes, son combat contre Melchior n’est pas fini, etc), mais cela semble s’être arrêté ici (problème de ventes, désaccords entre les auteurs ?). Je me serai bien vu poursuivre l’aventure en tout cas. En effet, les aventures d’Elias, et de la petite troupe progressivement agrégée autour de lui se laissent lire agréablement. Dans une ambiance oppressante, sous la menace de la sorcellerie, cette troupe hétéroclite incarne plus ou moins le bien, chacun ayant une personnalité – et un physique très différents ! Si l’histoire est bien fichue, le dessin de Mastantuono est lui aussi intéressant. J’avais acheté un peu à l’aveugle cette intégrale – pour « découvrir » sans trop me ruiner cette série, et je ne le regrette pas du tout.

08/03/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série reprend un univers de fantasy bien conçu et des éléments classiques et déjà souvent vus, avec notamment la petite troupe d'Elias, constituée d'individus très hétéroclites et très typés ; beaucoup de Bd comme La Quête de l'Oiseau du Temps, Lanfeust De Troy ou Les Forêts d'Opale reprennent ce gimmick. Je lis dans un avis précédent que la série possède un côté années 80, c'est un peu vrai, mais ça m'a rappelé surtout certaines Bd des années 70 que je lisais dans des petits formats, telles Andrax, "Gun Gallon", "Kabur", "Red Sonja" de Frank Thorne, ou même en album, des bandes comme Haggarth ou Hazel et Ogan... Toutes ces bandes sympathiques au demeurant, possédaient souvent des invraisemblances et un petit côté bourrin assumé, ce qu'on retrouve ici, avec un visuel froid mais plaisant. En fin de compte, ça ne me dérange pas, au contraire, je trouve le résultat plutôt sympa ; le dessin correspond exactement à ce type d'aventure, sorte de combiné entre les styles graphiques d'Alfonso Font et Carlos Gimenez. Une série qui aurait mérité de continuer.

27/01/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Voilà de la swords and sorcery plutôt sympathique avec une histoire somme toute classique avec tous les ingrédients du genre : le roi déchu, le méchant sorcier, le nain ou apparenté, le géant débonnaire mais qui est redoutable au combat et une héroïne assez atypique car elle est médecin et n'a pas d'énormes seins (son look est d'ailleurs très curieux : un faux air de princesse Leïla et de personnage à la Gillon). Alors nous rencontrons tous les passages obligés du genre : les marais, une sorte de désert, la ville médievalo-fantastique et les souterrains de celle-ci peuplés de créatures finalement sympas. Chose curieuse celles ci sympathyse avec ntre héros alors qu'il dégommé la moitié de la tribu. Si l'on passe sur quelques invraisemblances et si on ne fait pas trop la fine bouche cette série se lit plutôt bien. Le dessin est satisfaisant sans être grandiose. Nous ne verrons sans doute jamais la suite aussi il faudra se contenter de l'intégrale, certes un peu plus petite dans son format, mais moins chère.

22/08/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Une belle surprise que cette série courte de fantasy méconnue mais qui mérite le coup d’œil. On est là dans le pure style de l’heroic fantasy avec une troupe de compagnons hétéroclites (Elias roi déchu en quête de vengeance puis de rédemption, une belle femme médecin qui croit en la science et s’oppose à la magie, un géant à la force herculéenne mais pas dépourvu d’intelligence, et enfin un lutin à la ruse redoutable et qui cherche à se faire une place parmi les hommes). Le scénario a autant de qualités que de défauts je trouve. C’est de la fantasy très orienté 80’s ce qui n’est pas un défaut en soi mais pour une BD sortie début des années 2000 ça fait un peu daté pour le coup. Le scénario paraît souvent tiré par les cheveux et les scènes d’action semblent parfois trop invraisemblables pour qu’on y croie vraiment comme lorsqu’Elias s’attaque dans les airs à l’aigle enchanté et qu’une fois ce dernier vaincu, Elias nous fait un petit salto et rebondi sur ces pattes l’air de rien. Ce côté fantasy brute de décoffrage se fait ressentir dès le début de l’histoire lorsqu’on nous conte qu’Elias était un roi conquérant et que son ost se constituait uniquement de guerrier et d’ennemis vaincus qui ont rallié sa cause par la suite. Il a conquis tellement de territoire qu’il n’existe presque plus de marchands et de paysans. Euh ouais d’accord mais ça ne m’a pas l’air très plausible tout ça. Une armée a besoin de se nourrir… Enfin je tique un peu là-dessus mais c’est surement parce que je préfère une fantasy plus réaliste alors que celle-ci à plus pour référence le genre du conte. Concernant l’histoire je suis extrêmement déçu que les auteurs n’aient pas donné de suite car il faut bien savoir que ces 3 tomes ne constituent que le 1er cycle de la série. On reste un peu en plan à la fin alors que le meilleur semblait à venir. Elias devait partir à la recherche des autres cartes du jeu des corps célestes, ce dernier se constituant de 32 cartes (chacune correspondant à un pouvoir bien particulier) ; afin de l’aider à vaincre le sorcier qui lui a volé son identité. On reste sur notre faim, les 3 tomes de cette série ne faisant office que d’introduction au final. Vraiment dommage. J’ai vraiment apprécié le dessin au trait fin, on reconnaît les personnages. Parfois j’ai trouvé que les décors manquaient de détails, les arrières plans ne sont pas toujours très fournis mais plus j’avançais dans ma lecture moins ce problème m’a gêné. Au final je chipote un peu, c’est du très bon. Le meilleur cependant vient du coloriage de très grande qualité. Les couleurs sont diversifiés et vives sans être flashy pour autant. Le gros point fort selon moi de cette série. Alors achat recommandé ou pas ? Difficile à dire. Je vais quand même mettre un « oui » car en dépit du fait qu’on a là une série inachevée, j’ai lu pas mal de séries de fantasy et je dois avouer que ça reste une des bonnes surprises. Une suite ne pourrait que relever la note (mais dans mes rêves, c'est mort maintenant).

05/08/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai bien aimé lire les deux premiers tomes. Il y a de bonnes idées dans le scénario et il y a même des trucs originaux. Par exemple, la fille de service n'a pas une grosse poitrine ! Quoi ? C'est pas un cliché de bande dessinée fantasy ? Malgré tout, le fait qu'il y a des éléments originaux dans cette série a aussi fait en sorte que je sois un peu déçu. J'ai eu l'impression que le scénariste aurait pu écrire un scénario plus original qu'une lutte entre le héros et le méchant. De plus, les héros semblent être du déjà-vu : le héros un peu antihéros et solitaire au début, la fille, le nain, la grosse brute géante et l'animal de compagnie. Enfin, ce n'est pas très grave sur les deux premiers tomes qui sont divertissants, mais le troisième tome est décevant. Les trente premières pages ne m'ont pas du tout intéressé et la fin laisse clairement prévoir un second cycle qui ne semble pas voir le jour et je doute qu'un nouveau tome de la série sorte.

04/04/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Avis portant sur le premier cycle (3 premiers tomes). Avec "Elias le maudit" on a de l'HF pure et dure. C'est plaisant à lire mais cette série manque cruellement d'originalité. Tout a un goût de déjà vu mais l'ensemble se lit bien et apporte un bon divertissement. Pourquoi il y a toujours un passage dans des galeries et cavernes ? ... etc Il y a un pompage de la série Arcanes bien exploité cependant. Le dessin est agréable, bien coloré mais sans réelle personnalité. Cette série ne sort pas du lot mais réussit à divertir son lectorat. Je conseille l'achat uniquement pour l'intégrale à moins de 10 euros.

18/11/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

Lorsque au hasard de mes fouilles sur les étagères de ma librairie je suis tombée sur cette série, j'ai été immédiatement conquise par son graphisme assez particulier et peu habituel, ayant un petit côté Risso, un trait assez fin et anguleux. Le plus original reste le mélange des styles : la ressemblance entre Evengèle et la princesse Leia, ainsi que l'appareil que porte Elias sur la tête donnent un petit côté science-fiction à l'ensemble ; le zwerg Bertil est un lutin d'inspiration très manga ; il y a aussi des personnages animaliers tels que les woloofs, sorte de loups humanisés ; quelques bêtes fantastiques, comme les chauves-souris géantes ou encore le cheval-gorille, au mixage très intéressant, rappellent les univers de fantasy. Tous ces genres si différents se retrouvent dans un monde médiéval qui mélange lui aussi les styles : européen et asiatique, surtout au niveau des costumes. Énumérés de la sorte tous ces ingrédients pourraient sembler incongrus mais le résultat est véritablement excellent, tout s'imbrique à la perfection, et les couleurs sobres harmonisent encore plus cet univers captivant. Côté scénario il est vrai qu'on n'est pas dans la nouveauté absolue, on y trouve quelques petites situations peut-être déjà-vues. La magie est de mise et souvent elle arrange bien nos personnages lorsqu'ils se retrouvent dans des situations délicates, mais sans pour autant tomber dans la facilité. Cela dit l'intérêt du récit est ailleurs, tous les ingrédients sont extrêmement bien dosés, on y trouve juste ce qu'il faut d'humour, de drame et d'aventure, dans un équilibre presque parfait. L'association du fantastique avec la médecine traditionnelle est aussi très originale. Les personnages sont très attachants, même Elias qui se montre assez odieux au début, se révèle être beaucoup moins détestable. J'ai un coup de cœur particulier pour Bertil, sa monture et Aranéo le géant. La seule chose qui me chagrine c'est de ne pas savoir s'il y aura un second cycle, car même si ce premier peut se suffire à lui-même, j'ai hâte de me retrouver en compagnie de tout ce petit monde. Une aventure coup de cœur.

12/10/2009 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Sejy

Proche de l’imaginaire des classiques de l’Héroic-Fantasy, Elias le maudit possède son lot de figures ressassées. Une quête, de la sorcellerie, des créatures fantastiques, des monstres hideux et une galerie de compagnons d’aventure plutôt communs (un zwerg, sorte de lutin anthropophage, un colosse du pays des glaces et une superbe femme médecin). Et dans mon esprit sectaire, il n’y avait que fort peu de chances qu’il s’extraie de l'inépuisable salmigondis de pauvretés que peut produire un genre si fécond. Imbécile de moi ! Car sans faire preuve d’une abondante originalité, cette série possède néanmoins quelques atouts et tire plus qu’honorablement son épingle du jeu. La trame imaginée par Sylviane Corgiat est réellement captivante et elle a insufflé à son récit une atmosphère très noire et des plus étouffante. Le héros évolue dans un monde décadent en proie aux épidémies, un univers obscurantiste, sauvage et violent. Antipathique et impitoyable, cet ancien roi conquérant assoiffé de pouvoir est plus méchant que les méchants et nous épargne ainsi un manichéisme rédhibitoire. Ici, c’est le mal contre le mal. On se bat, pille, brûle, torture et tue. On ne rigole pas souvent et c’est tant mieux. Il est également appréciable de constater avec quelle intelligence la scénariste a exploité la composante occulte. L’histoire ne baigne pas dans une ambiance de magie permanente, à l’image d’un Lanfeust par exemple. Son emploi est tout en retenue, la plupart du temps légitime et n’est pas prétexte à des scènes exclusivement concoctées pour justifier une étiquette fantasy pur jus. Encore une fois, c’est tant mieux. Le graphisme de Corrado Mastantuono, s’il ne fait pas preuve d’une grande personnalité, est tout de même percutant. Quelquefois inégal, plutôt précis et très dynamique, il s’appuie sur un découpage assez inventif pour donner tout son rythme à la narration. On le sent très légèrement évoluer au cours de l’aventure, la ligne se devinant plus assurée et débarrassée de ses quelques inconstances. La colorisation est plaisante, sans fioriture et ses tonalités sombres s’adaptent parfaitement à l’esprit de l’ensemble. Si tous les éléments propres au genre sont bien présents, les auteurs ont su raisonnablement s’écarter des sentiers battus pour éviter habilement l’écueil des poncifs. L’œuvre qu’ils nous livrent en devient palpitante au point qu’il est difficile de sortir son nez des trois tomes avant d’avoir clos le dernier.

30/09/2007 (modifier)