Champakou
Un jeune Maya découvre des mondes parallèles.
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Champakou ?… c'est un jeune Maya qui vit à l'époque pré-colombienne. Il vit au rythme des saisons, de ses dieux… Mais un jour il fait la rencontre d'extra-terrestres et, parmi ceux-ci, un être magnifique : "la belle dame du ciel". Cette vision, cette rencontre le plonge dans un véritable ravissement. Surtout qu'avec elle, Champakou va vivre des voyages initiatiques dans des mondes parallèles qui -s'ils ne changent pas son corps- lui feront prendre conscience d'une autre vision du monde, des mondes…
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Date de parution | Octobre 1979 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je réalise maintenant seulement que j'ai longtemps confondu Jeronaton et Sergio Macedo, du fait de leurs graphismes très typés années 80 façon aérographe et de leurs décors latino-américains, et du coup je pensais à tort qu'ils partageaient les mêmes délires ufologiques. Mais je réalise en lisant cette BD que même si on trouve ici une extraterrestre et son vaisseau spatial venue rencontrer les hommes, ce n'est pas du tout dans le même esprit illuminé. Et je préfère aussi de loin le dessin de Jeronaton. Certes son photoréalisme grandiloquent et un peu guindé parait kitsch de nos jours mais il n'est pas laid du tout et il me rappelle un peu le style de Vincent Segrelles et sa série Le Mercenaire pour laquelle j'ai une certaine affection... Et surtout j'ai été agréablement surpris de découvrir cette mise en scène documentée, vivante et assez réaliste de la civilisation Maya. Certes c'est parfois enjolivé, notamment quand les personnages portent un peu trop facilement leurs coiffes de cérémonie, mais c'est crédible et costumes, décors et coutumes me semblent bien respectées. J'ai apprécié cette plongée relativement saine dans la vie de tous les jours de ce peuple. La partie science-fiction, qui n'apparait pour de bon que sur la seconde moitié de l'album, est un peu plus gratinée et pas de très haut niveau (la double page où l'extra-terrestre fait admirer toutes les belles couleurs qu'elle peut donner à sa peau est un peu ridicule par exemple) mais elle se laisse lire et elle offre une petite scène d'action en fin d'album qui permet d'observer les Mayas en tenues de guerriers et leurs armes, ce qui est intéressant. En résumé, ce n'est pas de la grande BD mais elle est meilleure que je le craignais et sa mise en image de la civilisation Maya vaut le coup d'oeil.
Je sors avec un ressenti mitigé de cette lecture, pourtant pas sans intérêt. Les sociétés de Méso-Amérique m’intéressent a priori. Jeronaton ayant choisi ici la société maya des Vème ou VIème siècles, c’est-à-dire un cadre franchement peu utilisé en BD, cela m'intriguait. On voit que le sujet l’intéresse, qu’il s’est documenté (voir les tenues, le jeu de balles, et les décors très bien restitués). L’intrigue et son traitement révèlent un certain nombre de surprises, d’originalités. D’abord le mélange entre aventures historiques réalistes et science-fiction (ce dernier aspect prenant le pas dans le dernier tiers de l’album). Pourquoi pas ? Certains, sans en abuser, ont pu réussir ce genre de mélange (voir « Thorgal »). Mais ici la greffe ne prend pas selon moi, c’est artificiel, et bien mièvre. Il faut dire que l’intrigue elle-même baigne dans une atmosphère kitsch, manque de relief et/ou de poésie pour la faire décoller. L’autre surprise est le côté graphique. Jeronaton use d’un trait hyperréaliste, qui donne à certaines de ses planches des airs de roman photo qui, avec les couleurs utilisées parfois (lorsque la belle extraterrestre fait une démonstration par exemple) accentue l’aspect kitsch évoqué plus haut. Je ne suis pas forcément fan du rendu, même si je reconnais que Jeronaton a un sacré coup de crayon ! Et que l’érotisme qu’il insuffle dans certaines cases n’est pas désagréable. Une curiosité, mais qui m’a quelque peu laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Pas franchement convaincu par cet album. Même si de prime abord, je fus assez séduit par le graphisme, qui se rapproche plus de la peinture que du dessin, et par le thème, à savoir une visite extra-terrestre par le passé qui aurait bouleversé le cours de l’Histoire. Le récit nous narre un ancien prêtre/astronome maya, Chilam contant son amourette avec une extra-terrestre à son jeune apprenti, Champakou, devant prendre le relais ; ce dernier doute de l’histoire du vieux sage et la suspicion engendre une rupture dans leur relation. Les années passent et Champakou s’aperçoit que l’histoire de Chilam n’était peut-être pas si rocambolesque que cela. Le mélange science-fiction/historique est intéressant et rarement développé en BD (cf. l’excellente série-documentaire « Ancient Aliens » pour ceux qui auraient l’esprit curieux et ouvert). Hélas, c’est traité de manière tout à fait kitschissime, avec des couleurs très vives, à la limite du psychédélique, mais bon, j’imagine que c’est l’époque baba/hippie qui veut ça. Selon moi, cela aurait été plus efficace de traiter ce sujet de manière plus noire, dramatique. Le style réaliste du belge Jeronaton n’est pas déplaisant, au contraire, mais ses visages paraissent souvent figés, sans vie (ses modèles ne sont pas forcément bons acteurs, à lui de compenser cela avec ses connaissances en expressions faciales). De plus la lecture est souvent rendue confuse par des cases ou phylactères mal placées. « Champakou » est une petite BD qui se laisse lire, dépaysante, pas désagréable mais manquant vraiment de profondeur. Dommage.
Jeronaton est le pseudo de Jean Torton qui s'est toujours passionné pour l'Amérique précolombienne (et moi aussi d'ailleurs) ; il a livré de nombreux récits complets dans le journal Tintin sur les Incas et les Aztèques, puis la splendide fresque les conquérants du mexique en 1971 sur scénario de Jean-Luc Vernal. En 1978, il s'oriente vers la BD adulte et adopte le nom de Jeronaton sous lequel il élabore "Champakou" dans Métal Hurlant. Il choisit encore le domaine précolombien qu'il affectionne, auquel il mêle la science-fiction, mais fait une large place à un érotisme sublimé par sa recherche des couleurs et son dessin hyperréaliste travaillé à la gouache, en dépit d'un scénario pas franchement passionnant. Le résultat est cependant superbe et vaut la peine d'être découvert par les nouvelles générations.
J'ai emprunté le livre à la médiathèque en pensant qu'il s'agissait d'une histoire de Mayas. De Mayas il en est bien question mais à cela s'ajoute de la science fiction et des entités extra terrestres (je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire). Les dessins sont vraiment magnifiques, très réalistes. L'histoire est intéressante même si elle fait parfois preuve de naiveté et qu'il reste des questions sans réponse (sans doute volontaire). Les personnages sont quant à eux attachants. Je ne recommande pas son achat mais je conseille sa lecture si vous avez l'occasion de l'emprunter.
Il est vrai que la couverture m’avait particulièrement attiré. On y voit dans sa nouvelle version de 2007 une jeune femme bleue complètement dénudée sur fond de jungle et de temple abandonné. On pouvait légitimement pensé qu’on était dans le domaine de la bd érotique ou de la science-fiction. Cela ne sera pas le cas puisqu’il s’agit d’un récit qui se situe à l’époque précolombienne où l’on découvre bien des aspects de la brillante civilisation maya. J’ai été particulièrement étonné de voir que cette œuvre date de 1979 soit plus de 30 ans. Je ne suis pas un adepte de la lecture des bds de grand-papa. Il est vrai que je reproche souvent à ces œuvres d’être totalement dépassé par le temps. Cependant, il y a quelque fois des exceptions. Celle-ci en fait incontestablement partie. Il y a déjà l’idée que la civilisation maya aurait été en contact avec une entité extra-terrestre. Cela a beaucoup été exploité ces derniers temps. L’originalité viendrait du fait qu’un auteur de bd avait émis cette hypothèse dès 1979 avant les phénomènes du style Stargate. Par ailleurs, on retrouve le concept d’une femme pouvant prendre une apparence totalement hybride qui fera penser à X-Men. Bref, on ne peut qu’être étonné par le modernisme d’une œuvre un peu en avance sur son temps. Une fois n’est pas coutume. J’ai également beaucoup apprécié la technique de peinture à l’huile qui donne un bel aspect à chaque image. L’auteur a d’ailleurs été l’un des pionniers de cette technique. Le dépaysement est total. Dans cette jungle d’Amérique centrale. Il est dommage que le récit soit si naïf à l’image des réactions du personnage de Chilam, le prêtre en formation. Il y a également beaucoup de questions qui resteront sans réponse et qui confère certainement à l’imaginaire. J’ai appris qu’un film était en préparation. Il s’appuie sur l’adaptation de cette bd. On en attendra sans doute un jour parler. Il faudra alors étoffé un peu plus le scénario afin de lui apporter cohérence et crédibilité.
Que dire de plus, si ce n'est que j'ai bouffé cette bd hier. Jeronaton est maître dans la BD peinte, c'est vraiment très réussi ! L'histoire est vraiment très intéressante, du début à la fin ! On reste scotché... Regardez ces dessins superbes... c'est original de mêler récit historique et science-fiction. En plus, les Mayas disent avoir vu cela (je dis cela pour ne rien dévoiler). Lisez également "L'oeuf du monde" toujours de Jeronaton. 4,5/5
Belle BD en couleur directe. Je préfère l'ancienne couverture, celle de la BD que j'avais achetée à l'époque de sa sortie. Scénario simple mais efficace, images très picturales, c'est mignon, écolo avant l'heure, SF pour relever la sauce et de bien belles dames pour pimenter le tout. Ca parle de mayas d'avant la visite des européens, et ça tombe bien, j'aime bien cette période. Ce qui peut expliquer mon manque de critique forcenée :) [Edit 2009/05] Après relecture quelques années plus tard, je passe de 3 à 4 dans la note. Comparativement à la production actuelle, Champakou est quand même dans le haut du panier !
Une jolie fable que voici. On découvre une Amérique du Sud encore vierge de toute conquête espagnole. Une jolie fable initiatique où un jeune "sauvage" va prendre conscience d'autres mondes, d'autres vies… Une jolie fable superbement mise en scène par Jeronaton, un auteur trop peu prolixe malheureusement. Car c'est vrai que ce personnage a une véritable "patte". J'ai vraiment apprécié sa description graphique des forêts, les décors, dans un style hyperréaliste où l'esthétisme côtoie une mise en page novatrice. Une jolie fable, qui restera sans suite -hormis une réédition- débutée voici 30 ans dans "Métal Hurlant". Une belle saga mythique hélas trop courte. Cote perso : 3,5/5
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