Batman - Année 100 (Batman: Year 100)
Will Eisner Award 2007 : Best Finite Series/Limited Series Gotham, 2039, Batman vu par Paul Pope.
Batman DC Comics Elseworlds Les prix lecteurs BDTheque 2007 Super-héros Univers des super-héros DC Comics Will Eisner Awards
Gotham, 2039. Un agent fédéral assassiné. Les meilleurs agents secrets de Washington traquent les suspects. C'est le chaos total. L'inspecteur Gordon, petit-fils de l'ancien commissaire mène sa propre enquête et découvre que le coupable est un homme qui ne devrait même pas exister, Batman ! Le scénariste et dessinateur visionnaire, Paul Pope, nous dépeint un univers sombre et réaliste où il n'y a de place ni pour l'intimité ni pour une identité secrète. Gangréné par des complots gouvernementaux et des policiers médiums, un futur fantastique où tout le monde sait tout. Mais où subsiste une énigme... Batman !
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 27 Septembre 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une épure de Batman - Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de la continuité, initialement parue en 2006, ainsi qu'une histoire courte parue dans Batman Chronicles 11. Paul Pope a réalisé le scénario, les dessins et l'encrage, la mise en couleurs est de José Villarrubia (sauf pour l'histoire courte mise en couleurs par Ted McKeever). le nombre 100 correspond au fait que l'histoire se déroule en 2039, soit 100 ans après la première apparition de Batman en 1939, dans "Detective comics" numéro 27. Quelque part sur les toits de Gotham toujours aussi sale et usée, Batman bondit d'immeuble en immeuble (sans grappin, un parkour très physique), avec une meute de chiens féroces à ses basques. Il est blessé au coté droit. Après un saut impressionnant, il descend dans un immeuble, avec une section de policiers du FPC à ses trousses. Au QG du FPC, L'agent Pravdzka refuse de croire que cette légende urbaine qu'est Batman puisse avoir un quelconque fondement. Il suit la course-poursuite par caméra avec une grande appréhension. Batman a assisté à l'assassinat d'un policier par un autre policier dans le cadre d'une transaction illicite. Par un concours de circonstances, il est accusé du meurtre. de son coté, le commissaire James Gordon se voit interdit de présence sur la scène du crime, car le FPC estime qu'il s'agit d'une affaire fédérale. Tant bien que mal, Batman réussit à rejoindre une de ses bases dans un immeuble où il est soigné par la doctoresse Goss, et sa fille Tora. Un individu appelé Robin également membre de son équipe apporte un soutien logistique. Coté FPC, l'agent Pravdzka a demandé l'intervention de l'agent Tibble qui explique les règles du jeu à Gordon. Paul Pope est un créateur indépendant à la personnalité graphique très affirmée qui a également réalisé 100%, Heavy Liquid. Comme le montre la couverture (style identique aux pages intérieures), il n'hésite pas rajouter des petits coups de crayon secs pour montrer que chaque surface (organique ou manufacturée) est marquée par le temps, les chocs et les coups. Il a recours à des aplats de noir conséquents pour donner du poids à ses dessins, mais aussi pour transformer Batman en une silhouette mystérieuse qui semble absorber la lumière, sans la réfléchir. le lecteur s'immerge donc un univers urbain usé par le quotidien, où rien ne semble pouvoir être neuf ou brillant. La mise en couleurs de José Villarrubia est, comme à son habitude, bien pensée. Il sait aussi bien utiliser des teintes inattendues (rose, ou orange) pour créer une ambiance unique dans une scène, que jouer sur une palette restreinte tout en faisant ressortir chaque surface. Pope a choisi de donner une silhouette plus trapue que d'habitude à son Batman. Il dépeint un Batman à la morphologie réaliste, très mystérieux (on n'aperçoit son vrai visage que partiellement le temps de quelques cases), pour qui chaque performance physique s'accompagne d'un coût, comme dans la vie réelle. Il est essoufflé quand il court vite, il grimace sous l'effet de l'effort, etc. Il s'agit d'un personnage qui est en activité depuis 100 ans, dont on ne connaît pas l'identité. James Gordon (le petit fils du James Gordon) trouvera bien quelques éléments mais il ne les partagera pas avec le lecteur. Pope fait régulièrement référence à des éléments du mythe de Batman, à commencer par un technicien surnommé Robin (mais il n'y a pas de Batcave), avec un commissaire intègre appelé James Gordon, en insérant des noms connus dans les dialogues (de Crime Alley à Crispus Allen, en passant par Sprang et Adams, des références à Dick Sprang et Neal Adams), sans que cela ne devienne une composante majeure. Dans la structure de son récit, il est également possible de distinguer d'autres références. Lors d'une scène de déduction, il met en parallèle le travail de Batman et celui de James Gordon, reproduisant le schéma adopté par Frank Miller dans Année un. À l'évidence, le point de départ dans le futur avec une cité peu accueillante évoque forcément The Dark Knight returns. Mais l'ambiance en est fort différente, il n'y a pas d'autres individus costumés et le récit n'est pas polarisé sur la volonté implacable d'une force de la nature vieillissante. Il reste donc une enquête pour déterminer les causes de l'assassinant du policier, avec un Batman presque désincarné, par vraiment une force de la nature, mais plutôt un concept épuré. Ce Batman est l'archétype de l'homme cagoulé avec un costume bizarre (et une cape) qui agit en marge de la société pour redresser les torts. Son identité importe peu, la nature de son aisance financière n'a aucune espère d'intérêt, ses motivations sont secondaires, seul importe son refus des exactions de l'autorité établie. C'est un beau défi que se lance Paul Pope de transformer un superhéros en l'incarnation d'une idée. Mais la contrepartie implique qu'une partie des scènes plus pragmatiques de l'histoire deviennent inutiles. Finalement, les découvertes relatives de Gordon sur le passé de Batman ne servent en rien l'histoire, autant de cases inutiles. Les scènes d'action sont remarquables de vitalité, mais là encore l'enjeu est nul puisque rien ne peut arrêter une idée. Les motifs du crime tiennent la route d'un point de vue logique, mais ils ne révèlent rien sur Batman, ou sur l'ordre du monde dans lequel il évolue. Au travers de ce récit, Paul Pope a su développer une approche originale de Batman, assez ambitieuse en en faisant plus une idée qu'un individu. Ses dessins en font un homme athlétique, puissant, faillible, souffrant dans l'effort physique, évoluant dans un monde confiné sans être surpeuplé. Il s'agit d'une immersion dans un environnement inattendu et particulier. Les scènes d'action bénéficient d'un découpage très efficace, mettant en évidence le danger pour le personnage principal, la force des coups (sans tomber dans le sensationnalisme), la douleur sans complaisance. Mais au fur et à mesure, le lecteur est conduit à se désintéresser de Batman qui ne génère aucune empathie, sans pouvoir se raccrocher à d'autres personnages sur le plan émotionnel. Paradoxalement, alors que Batman gagne en ambiguïté, les conflits perdent de leur intérêt, ne sont plus que des prétextes sans âme. Au final, l'appréciation du lecteur dépendra de ce qu'il est venu chercher. S'il souhaitait lire une histoire de Batman originale dans un futur dystopique sans être trop éloigné du notre, le voyage est agréable, marquant, avec quelques frustrations nées du caractère insaisissable de Batman, de son manque de tangibilité. Si le lecteur espérait un récit viscéral, ou au contraire plus intellectuel, il sera un peu déçu par une aventure reposant sur une construction très classique de roman policier, avec un concept central unique et pas abouti.
Je commence le mois avec un comics, mais qu'ai-je fait ? aïe aïe aïe... dans quoi suis-je tombé ? en voulant remettre un peu le nez dans les comics de super-héros pour voir leur évolution avec des auteurs modernes, j'ai pris une baffe dans la tronche avec cette vision effrayante et nauséabonde, jamais je n'aurais cru que des auteurs modernes oseraient désacraliser et démythifier ainsi un super-héros, et Batman en plus, mon héros de la comic book culture préféré, non c'est pas possible, je pensais vivre un mauvais rêve, et pourtant si c'est bien réel, je suis bien dans une oeuvre iconoclaste. Où est mon Batounet si superbement dessiné ? où est son monde peuplé de vilains ? en lisant ce comics, j'hallucinais, j'avais l'impression d'être tombé dans une dimension parallèle... et surtout ce dessin, ohlala c'est pas possible, mais comment on peut dessiner comme ça ? c'est d'une laideur repoussante, c'est tout déformé, avec des détails sordides, Batman a l'air d'un bouffon en collant-pyjama, il n'y a donc plus aucun respect ?... autant dire que pour moi c'est rédhibitoire, c'est sans appel, je hais ce dessin. En plus, je n'aime pas le scénario, je n'ai pas envie de voir un Batman futuriste se retrouver dans ce genre de situation, c'est pas une histoire de super-héros, franchement, on pouvait y mettre n'importe quel personnage de redresseur de torts, mais pas Batman, il n'a rien à faire ici, tout ceci est hors de son cadre, pas du tout en relation avec un monde de super-héros, et surtout on ne retrouve rien de l'univers batmanien habituel, donc voila, je n'aime pas qu'on abîme mes héros, et quand je vois ce genre d'interprétation qui sous prétexte de dépoussiérer une vieille franchise, verse dans le n'importe quoi, ça me dérange grandement et ça me hérisse le poil. J'avais déja eu ce genre de déception sur d'autres comics, notamment sur Batman - L'île de Monsieur Mayhew, sur DareDevil - Guerre et amour ou encore sur Daredevil - L'homme sans peur (cycle de Bendis et Maleev)... et à chaque fois, j'ai été laminé par ces traitements lamentables qui ne correspondent pas à ma vision des super-héros que j'ai connus dans mes jeunes années, avec un dessin "marvelisé" si je peux m'exprimer ainsi, c'est à dire le beau dessin US de la grande époque des Neal Adams, Gene Colan, Steve Ditko, John Buscema ou Jack Kirby... Bon vous aurez compris que je déteste, c'est de la purge totale !
Batman est le seul super héros qui m'intéresse dans le monde de DC Comics et ce one shot fait partie de mes préférés. L'histoire se situe dans un futur proche, en 2039. Je mets en garde les inconditionnels de notre Batman, ici, tout est surprenant, visuellement d'abord, il est quelque peu "déformé" (j'y ai retrouvé du Batman - The Dark Knight returns de Frank Miller), ensuite tous les personnages autour de notre héros sont de nouvelles têtes, enfin presque. Une intrigue assez classique, une machination qui veut provoquer une apocalypse, dans un monde futuriste, un monde d'une grande noirceur. J'ai aimé être désarçonné et je me suis laissé embarquer par cette aventure qui revisite l'univers de notre homme chauve-souris. Paul Pope est bourré de talent, il a un trait particulier que j'adore. Il a su donner un côté sauvage, très bestial à notre héros. Il suffit de regarder les planches où il met des fausses dents, gloups. C'est dynamique, expressif et sombre à souhait. Si vous voulez découvrir un nouveau Batman, ce comics est fait pour vous.
Je suis un peu déçu par ce Batman futuriste. J'en attendais peut-être un peu trop. Au vu des avis, je pensais lire une histoire extraordinaire alors qu'elle n'est que pas mal. Le scénario manque un peu d'originalité (dans le futur il y a un État totalitaire et un héros l'affronte), mais c'est bien fait. Cela se lit sans problème et la narration est fluide. C'est juste que je me demande s'il fallait vraiment mettre Batman dans cette histoire. Je préfère le voir affronter des super-vilains ou à la limite la mafia. Le voir affronter les forces de l'ordre ne me passionne pas trop et j'ai eu l'impression que l'histoire aurait pu se passer à un autre endroit que Gotham avec un autre héros sans aucun problème. Le dessin est sympa quoique je ne suis pas trop fan du style que Pope donne à son Batman.
Quelle claque! Je ne suis absolument pas un spécialiste de Batman, bien sûr j'ai vu les films qui en ont été tirés et j'avoue avoir bien accroché aux trois derniers. Dans cette BD ce qui me plaît le plus c'est justement le côté très sombre, malsain qui se dégage de l'ensemble. Le dessin n'est pas le plus léché du monde mais c'est justement ce qui fait sa force. Au même titre que le monde qui nous est proposé, le Batman est cabossé, vieilli, il fonce, il n'a pas le temps de s'arrêter. Nous sommes très loin de Bruce Wayne qui entre deux claques aux méchants se repose dans son manoir en sirotant un drink apporté par ce bon Alfred. Dans ce monde ultra pessimiste, Batman lutte contre un état autoritaire et corrompu. Paul Pope lui donne une allure de dernier rempart contre l'inhumanité avec un scénario qui va à cent à l'heure où l'on ne s'ennuie pas une seconde. Pour une première approche de Batman j'avoue ne pas avoir été déçu, j'irai voir d'autres récits peut être moins noirs, mais encore une fois c'est vraiment du lourd! Chapeau!
"Batman - Année 100" dénote dans la production du dark knight. Cette aventure se passe dans le futur, elle privilégie l'action et accapare le lecteur dès l'entame du récit. On n'a pas le temps de souffler pendant les 2/3 de l'histoire, ça va à 100 à l'heure. Le dernier tiers se découpe en une phase de réflexion et de communication avant un final à nouveau musclé. Je n'aime pas beaucoup le dessin de Pope, il semble fait à la va-vite, presque jeté. La colorisation informatique semble presque en faire trop sur ce trait faussement tremblotant. Cela ne m'a pas gêné car le scénario m'a plu, son rythme est communicatif, cette lecture donne l'impression d'être happé dans une spirale infernale que l'on ne peut que subir. Ce récit instinctif a tout de même une réflexion et un vrai scénario mais il est nullement introspectif comme la majorité des récits de Batman. La vision futuriste de Pope est pessimiste, Batman y apparait presque comme un optimiste dans ce contexte sans compromis. En tout cas, cette lecture vaut le coup, on ne s'ennuie pas une seconde et le scénario est original et divertissant.
C'est vrai que l'idée de ce monde futuriste oppressant est originale mais j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire car les codes sont beaucoup trop éloignés de l'univers de Batman ce qui est franchement déstabilisant. Par ailleurs, le dessin ne m'a franchement pas convaincu par son côté brouillon et son manque manifeste de clarté dans les détails. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la tête de Batman : presque un monstre animal réellement repoussant ! Mon Dieu, ses dents aiguisés et ses poils !!! Pour le reste, l'histoire fait la part belle à l'action au détriment de l'intrigue. J'aurais nettement préféré le contraire avec plus de psychologie. Toutefois, l'ensemble demeure un travail honnête qui semble restituer une ambiance particulière dans une course folle qui ne laisse aucun répit au lecteur. Un bon divertissement et rien de plus ! Ma réelle note serait un 2,5 étoiles soit tout juste la moyenne. N'est-ce pas déjà pas mal ?
Particulier est le premier mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ce Batman. Non pas que ce Batman dénote des autres productions du Dark Knight, je ne saurais d'ailleurs pas en juger pour le moment, mais parce que l'on s'attend à autre chose, même pour le novice. Comme l'a dit Alix, ce Batman est avant tout porté sur l'action. L'intrigue passe finalement au second plan pour nous offrir des scènes d'actions d'une grande intensité. Il se dégage de l'album une ambiance oppressante, étouffante par moment. La traque perpétuelle de Batman par les soldats du F.T.C n'est pas étrangère à ce sentiment puisque la majeure partie de l'histoire s'articule autour du mystère Batman. Malgré tout, l'histoire est tout à fait cohérente. Et si le côté bourrin est très présent, les personnages ne sont pas pour autant négligés. Ils bénéficient tous d'une personnalité bien établie qui, entre deux phases d'action, permet de comprendre les motivations de chaque protagoniste. Quant au dessin de Pope, s'il apparait sale à première vue, il ne faut pas croire que c'est dû à une quelconque inexpérience technique. C'est au contraire un parti pris assumé qui permet à l'ensemble de l'album de suinter d'une ambiance malsaine et crasse. On sent bien que tout est sale, perverti. Mais il faut aussi reconnaitre son dynamisme impressionnant. A certains moments j'ai presque eu l'impression que Batman allait s'animer de lui-même. En somme, c'est un bon divertissement que l'on tient là. Plus réussi par son ambiance que par son histoire, Batman - Année 100 nous tient en haleine jusqu'à la dernière page grâce au talent narratif et graphique de Pope.
« Batman - Année 100 » est une bande dessinée extrêmement différente des autres séries de l’homme chauve-souris. Nous voilà projeté en 2039 à Gotham City. Le dessin de Paul Pope est volontairement brouillon et sale ce qui colle à merveille avec l’univers noir et corrompu de la Gotham du 21ème siècle. Les couleurs sont bien choisies et respectent l’atmosphère du scénario. Je ne suis personnellement pas un amateur de ce genre de dessin mais quand il est cohérent et justifié comme dans ce one shot, alors pourquoi pas ? Le problème lié au graphisme est l’identité même de l’univers de Batman. En effet, ce dernier est représenté de façon beaucoup plus animale que dans ses autres aventures, qu’elles soient cinématographiques ou sur papier. « Batman - Année 100 » nous présente un monde trop différent de ce qui est habituellement offert. C’est original, oui, mais un amateur de Batman a certains repères, certaines attente qu’il ne vaut mieux pas bousculer. Le scénario n’est pas très original mais est agréable à lire et accrocheur. Des agents fédéraux tentent de mettre le meurtre de l’une des leurs sur le dos de notre ami à la cape noire. Je passe sur les raisons de ce complot afin de préserver le plaisir de lecture des potentiels futurs lecteurs. Là où le bât blesse, c’est que comme pour le dessin, l’identité même de tout ce qui fait Batman est modifiée. Les repères sont brouillés et on se dit finalement que cette histoire aurait pu être l’histoire de n’importe quel autre homme ou justicier. Pourquoi utiliser Batman alors que tout ce qui fait son univers habituel a été mis de côté ou dénaturé ? L’originalité est à encourager dans la limite des standards qui ont fait le succès du chevalier noir. Au final, « Batman - Année 100 » est une bonne histoire avec un dessin cohérent mais qui ne justifie pas l’utilisation de la licence Batman. J’ai été déstabilisé par la perte de mes repères à la lecture même si elle a été agréable. Pour toutes ces raisons, je recommande l’achat de ce one shot mais mets en garde les fans inconditionnels de la chauve-souris : ce Batman là pourrait bien vous perturber…
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Pour deux raisons. La première est le dessin de Paul Pope. Je qualifierais son style de... rock. Très personnel, très dynamique, il y a vraiment là une patte artistique et une maîtrise technique indéniable. Malheureusement, je n'aime pas son aspect "sale" et confus. En outre, le personnage de Batman lui-même est rendu volontairement difforme, laid, bestial. Ca accentue effectivement le côté "démoniaque" et effrayant qu'il recherche lui-même mais ça lui enlève beaucoup de la classe que j'aime en lui d'ordinaire. J'ai eu aussi un peu de mal car je me suis questionné quasiment jusqu'à la dernière page sur cette Gotham City futuriste, pour savoir si Batman et Gordon était le même que l'original, si Tora était un autre nom pour Barbara Gordon, qui était ce Robin, qui était cette Doc ? Bref, pour savoir si nous avions là un univers parallèle, une vision longtemps après mais dans la continuité des autres récits de Batman, ou un délire un peu incohérent. Au final, les choses s'expliquent plus ou moins sauf quant à savoir si le Batman est vraiment Bruce Wayne et si oui comment a-t-il survécu aussi vieux ? Mais c'est de faible importance car pour le reste, le récit est bien foutu et assez prenant. A voir les extraits et le style de Pope, je craignais un récit bourrin, un Batman transformé en vieille brute sanguinolente et pourchassée par des flics du début à la fin de l'histoire. Ce n'est pas le cas du tout. L'intrigue est bien menée, avec une bonne dose d'enquête, de complot et de réflexion. Ce n'est pas particulièrement original mais ça se lit très bien et on a hâte de comprendre le pourquoi du comment. Bonne lecture et vision originale de Batman et de son futur, même si je n'y accroche pas complètement.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site