Nancy (Arthur et Zoé) (Fritzi Ritz)
La rencontre explosive d'une petite gamine bourgeoise et d'un gamin vagabond.
Albums jeunesse : 6 à 10 ans Les Pionniers de la BD Séries fleuves United Feature Syndicate
Arthur est un petit vagabond… Zoé est une petite "bombe" de nervosité ; une petite gamine terrible aux cheveux bruns et au nez épaté. Tous deux vivent dans l'amérique de la fin des années 30. Et tous deux vont se rencontrer… Cette rencontre est assez explosive car nos deux garnements ne viennent pas du même "monde". Zoé est en effet issue de la jeune bourgeoisie américaine de cette époque. N'empêche, malgré des caractères et des comportements que tout oppose, Arthur et Zoé vont s'entendre comme larrons en foire pour commettre mille et ne petites bêtises comme les jeunes enfants de cet âge savent en faire. Que ce soit sur la rue, à l'école, en ville, ce "petit couple" n'a cesse de faire preuve d'inventivité pour créer ou se mettre dans des situations parfois assez délicates ; et souvent à leurs dépens, même si Zoé essaie toujours de se justifier par un ton assez moralisateur.
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Date de parution | Août 1963 |
Statut histoire | Série terminée 94 tomes parus |
Les avis
Malgré ma note un peu sévère j'éprouve une petite tendresse pour les histoires de "Arthur et Zoé" Je les ai découvertes il y a fort longtemps lorsque j'allais chez ma grand-mère. Je ne sais plus si c'était dans "Femmes d'aujourd'hui" ou "Modes et travaux", mais dès que j'arrivais je me ruais sur ces petites histoires qui me faisaient sourire. Pas grandiose évidement, déjà daté fin des années soixante, mais un petit côté suranné bien plaisant et puis comme le dit Agecanonix il y avait "Pif Gadget". Dans les deux magazines cités plus haut il y avait une page de Ramiro qui bien sûr avait ma préférence. A lire pour le fun et calmer un temps de mélancolie.
Je ne crois pas que cette série soit née en 1912, mais plutôt en 1922, année où Larry Whittington crée le girl strip "Fritzi Ritz" ; il y fait évoluer une jolie fille élégante qui vit sa vie de jeune fille insouciante, préoccupée par ses aventures sentimentales. En 1925, Whittington abandonne le strip à Ernie Bushmiller qui le continue fort bien et y introduit une gamine grassouillette du nom de Nancy qui n'est autre que la nièce de Fritzi, et à qui il donne progressivement la vedette, si bien qu'en 1940, la bande change de titre et s'appelle tout simplement "Nancy", qui sera connue en France sous le nom de "Arthur et Zoé", parue de 1949 à 1961 dans L'Intrépide, puis dans différents supports tels Nous Deux ou Télé-Poche. L'apparition de Nancy-Zoé date donc de 1925, et son vedettariat de 1940. Ca correspond à un humour d'avant-guerre aujourd'hui assez daté qui n'a guère de chance d'intéresser de jeunes lecteurs d'aujourd'hui. On ne peut que s'en rappeler de façon nostalgique, encore que dans mon cas, lorsque j'en lisais des gags dans Télé-Poche vers le début des années 70, je trouvais ça rigolo mais sans plus, il y avait déjà à cette époque du choix avec des bandes humoristiques franco-belges bien plus drôles. De plus, je n'aimais pas tellement le côté égoïste et autoritaire de Zoé, semblable à la Lucy de Peanuts, qui tentait de moraliser Arthur ; même si celui-ci était un petit malin qui ne se laissait pas faire, il lui servait de faire-valoir. En tout cas, ceci n'a pas arrêté ce strip qui fut dessiné par Bushmiller sans interruption jusqu'à sa mort en 1982, avant d'être repris par ses assistants.
Arthur & Zoé et sa belle appellation « tout en couleurs » me rappellent l’époque des Bonne Soirée de ma grand-mère (ben oui je suis en pleine nostalgie ayant moi-même fêté un âge qui devient avancé récemment) où je me ruais littéralement sur la dernière page de cet hebdomadaire féminin pour en lire la seule page ayant un tant soit peu d’intérêt à mes yeux. C’est que ça ne date pas d’hier Arthur & Zoé et ça sent bon la naphtaline d’une époque dorée des Etats-Unis d’après guerre… Car ces strips d’une page sur l’amitié d’une petite gosse de riches (mais vivant chez sa tante comme il était d’usage dans le bien pensant d’alors) et d’un gamin des rues vont donner lieu à un regard naïf sur un certain « American Way of Life ». La tante est une bombasse brune gaulée comme une Marylin et séduite par un éternel fiancé au physique ingrat mais aux poches bien remplies. Dans ce contexte bien édulcoré, les deux gamins vont s’allier pour faire un tas de conneries pas possibles mais le tout est un peu cul-cul et nettement moins dynamique que Pim Pam Poum au hasard. La faute à un graphisme qui semble répétitif voire même informatique et qui est étonnamment froid et à une morale plus que correcte. Sans méchanceté ni gros éclats de rire, relire quelques pages m’amuserait forcément avec un regard plein de nostalgie mais pas de doutes à avoir, Arthur & Zoé n’est sûrement pas ce que l’on appelle être un indispensable.
J’ai pu découvrir « Arthur et Zoé » grâce au magazine Télé poche du temps de ma jeunesse. Arthur est un jeune vagabond et Zoé est une fille issue de la bourgeoisie de l’époque. Bien que leurs caractères soient différents, ils s’entendent à merveille surtout lorsqu’il s’agit de faire des farces… Il faut avouer que les bêtises d’Arthur et de Zoé sont bien sages à coté de celles racontées dans « Titeuf » par exemple. Il faut dire que « Arthur et Zoé » est une série parue selon l’ami L’Ymagier en 1912 ! Par conséquent, l’humour « pipi-caca » était loin d’être à la mode à cette époque… N’empêche, je me rappelle d’avoir apprécié les gags contés dans « Arthur et Zoé » parce que la plupart du temps ils étaient exempts de méchanceté et parce qu’ils jouaient sur le contraste entre le vagabond et la petite bourgeoise. En effet, bien qu’elle soit espiègle, Zoé tentait d’apprendre à Arthur les « bonnes manières » comme par exemple le strip où elle conseille à son ami de laisser les femmes marcher du côté des maisons (par galanterie)… avec à la clef, un dénouement qui m’a fait bien marrer. Au fait, comme la plupart des histoires comiques en une page, l’effet de surprise surgit à la dernière case. Bref, le lecteur découvrira avec cette série réalisée par des auteurs américains, de bonnes vieilles histoires sympathiques où j’ai souvent eu le sourire aux lèvres. Le bédéphile y découvrira aussi de nombreux personnages qui accompagneront Arthur et Zoé dans leurs pitreries. Graphiquement, la série marque également son ancienneté avec des protagonistes et des décors dessinés à la « ligne claire » proche de ce que faisait Hergé. Ce n’est pas mon style de dessin préféré mais j’avoue aimer tout de même l’excellente lisibilité graphique de ce genre pour peu que l’auteur réussisse à bien différencier ses personnages. Quant à la mise en couleurs, elle trahit aussi sa vieillesse avec l’utilisation d’aplats et parfois l’utilisation de tons qui n’ont rien à voir avec l’intensité d’une scène… (En fait, les anciens auteurs semblaient –à mon avis et selon mon constat- privilégier la lisibilité à la mise en ambiance d’une histoire). Malgré son ancienneté, « Arthur et Zoé » est une série très agréable à lire que je ne me lasserai jamais de feuilleter. Certes, les gags y sont vieillots et les pitreries de nos deux jeunes héros peuvent apparaître bien ternes par rapport aux bêtises de nos jeunes têtes blondes d’aujourd’hui. N’empêche, malgré l’ancienneté de ce comics aussi bien au niveau des scenarii que du graphisme, je suis toujours sous le charme des aventures de « Arthur et Zoé »…
Une longue, une très longue série qui débute en… 1912 !… Une série d'ailleurs qui se décompose en plusieurs "cycles". 1912. USA… Le 9 Octobre de cette année paraît le premier strip dans le quotidien "Evening World". L'histoire met en scène Fritzi, une élégante et jolie jeune femme qui peut résumer à elle seule la "nouvelle" bourgeoisie américaine des années dix. Insouciante, venue de la "province", Fritzi est plus préoccupée par sa vie sentimentale que toute autre chose. Elle a un fiancé, Phil Phumble. Phil ?… Il est roux, l'éternel sourire au coin des lèvres. Au fil des épisodes le lecteur va découvrir la nièce de Phil : Nancy (la future Zoé), une gamine plus qu'insupportable. Nancy n'a cesse de troubler la vie assez tranquille de Phil. Et cette gamine, appréciée du lectorat, va prendre une place de plus en plus importante dans la série. Ce n'est pourtant qu'en 1938 qu'une sorte de "séparation" s'opère. Nancy (Zoé) fait la rencontre d'un gamin vagabond : Sluggo Smith (futur Arthur). Une sorte de magie va s'opérer. Le lectorat en redemande. Et nos deux garnements vont très vite faire l'objet d'un véritable succès international. En francophonie ?… c'est sous le titre de "Arthur et Zoé" que les lecteurs vont faire leur connaisance dans l'hebdomadaire "L'Intrépide", ce de 1949 à 1961. On va également retrouver ce "couple" dans Nous Deux, Télé Poche, etc… Arthur et Zoé ?… je m'en souviens très bien pour en avoir lu, gamin, des dizaines de petites histoires. J'aimais pas Zoé, une vraie peste. Mais par la suite, je me suis rendu compte que c'est elle qui donnait le tonus à de petits scénarios, ma foi, un peu fades. Il faut dire que la BD "jeunesse" d'avant-guerre était quand même bien sage à l'époque. Je possède quelques dizaines d'albums (en réalité de longs récits complets agrafés, couleurs, souples, format A4) des années 60. J'ai essayé d'en relire l'un ou l'autre il y a quelques temps. C'est vrai que j'ai trouvé cela fort désuet. N'empêche, Arthur et Zoé représentent une tranche de ma vie de 10/12 ans et je ne regrette pas de les avoir connus.
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