Aqua

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Aqua prend place avant "Aria (Kami)", du même auteur. Comme l'on dit d'après l'anglois, il s'agit donc d'une préquelle (oeuvre écrite après coup, relatant des événements se produisant avant le début de la série principale).


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Cette série est une « préquelle » d’Aria. A priori, il serait peut-être plus logique de lire Aria, avant de lire Aqua, bien qu’Aqua se situe avant Aria... Bref, en l’an 2301, Akira débarque sur Mars afin d’y devenir Ondine. Qu’est-ce qu’une Ondine ? Rien de moins qu’une gondolière des temps anciens, ici nouveaux. En effet, Mars est désormais entièrement recouverte d’eau, ce qui lui vaut d’avoir été rebaptisée d’Aqua. Sur cette planète aquatique a été reconstituée la ville de Venise, dénommée Neo-Venezia. C’est d’ailleurs le sous-titre d’Aqua : 2301, voyage vers Neo-Venezia. Et dans cette Neo-Venezia, l’on circule en gondole... Aqua va donc entreprendre de vous narrer la vie quotidienne, les petits tracas et les petites joies d’Akira et de ses amis : un patron chat, la belle Alicia, Aika qui semble en pincer pour Alicia, ainsi qu’un infect « Salamander » qui en pince, littéralement lui, pour les tresses d’Akira.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Décembre 2006
Statut histoire Série terminée (préquelle d'"Aria") 2 tomes parus

Couverture de la série Aqua © Kami 2006
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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09/10/2007 | Katz
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Par Katz
Note: 4/5

La science-fiction est, bien souvent, friande de postulats farfelus, débouchant sur des œuvres dont la réussite tient au seul talent de leur auteur, apte à développer avec bonheur le dit postulat de départ. Pour autant, et bien qu’Aqua débute par un voyage spatial, je n’ai pas souhaité inclure cette œuvrette (qualificatif que lui vaut de n’être qu’une « préquelle ») dans le vaste registre de la science-fiction. Car si l’on s’en tient à une véritable et sérieuse approche science-fictionnesque alors le postulat de départ d’Aqua est risible, et totalement sous-exploité. En vérité, à quoi rime d’avoir reconstitué Venise sur Mars ? À rien, car cette Neo-Venezia aurait tout aussi bien pu exister sur Terre, en tant que Venise du futur, ou Venise restaurée suite à l’effacement de l’originale pour cause de catastrophe quelconque (ce qui est d’ailleurs le prétexte invoqué dans ce manga). Dans Aqua, il faut que l’auteure nous rappelle que nous sommes sur Mars pour en prendre conscience. Les satellites naturels, Phobos et Deimos, sont ainsi rarement utilisés. Les liens avec la Terre sont ténus, voire ridicules. Les étés y sont chauds, ce qui se conçoit si l’on se trouve dans la véritable Venise ou au Japon, dans ses latitudes moyennes ou méridionales, mais semble plus qu’étrange si l’on considère l’éloignement de Mars vis-à-vis du Soleil (bien que l’auteure tente ensuite d’expliquer la production de chaleur, mais il m’étonnerait fort que sa « solution » possède des bases scientifiques bien solides). La science-fiction n’est, d’une manière générale, qu’un vague prétexte, au vu du niveau technologique de Neo-Venezia (facteur en gondole, lessive et entretien de la maison fait main, etc.). Mais si l’on oublie la science-fiction prétexte, et qu’on considère Aqua dans son véritable registre, celui du conte ou du « roman graphique », alors ce diptyque prend un tout autre relief. Pour autant que vous appréciiez les atmosphères ténues, faites de petits riens, les simples plaisirs quotidiens relevés d’une pointe d’extraordinaire (fantastique ou SF) et, d’une façon générale, la lenteur moite qui suinte de toute cette œuvre, alors Aqua est fait pour vous. Cependant, il ne faudra point toujours attendre d’Aqua une finesse exquise, car il est de ci de là quelques couacs dans la félicité de l’éphémère, quelques fautes de goût, des enfantillages ennuyants et des personnages moins réussis que d’autres. Mais humour et fantastique très léger savent s’entrelacer dans ces scènes de la vie d’une apprentie ondine, qui raviront certainement tous ceux qui ne cherchent ni l’aventure trépidante, ni des mystères ténébreux ou des développés métaphysiques renversants, et qui savent que le plaisir du voyage se goûte en lui-même et non en son point d’arrivée.

09/10/2007 (modifier)