Nambul
Et si le Japon déclarait la guerre à la Corée ?
Les petits éditeurs indépendants Manhwa
Alors que la deuxième guerre du Moyen-Orient entraîne le monde dans une nouvelle crise économique, le Japon - dont les ressources pétrolières ont été coupées - décide d'envahir l'Indonésie, à la recherche de nouvelles sources. Des attentats menés par des japonais, entraîneront la Corée voire le reste du monde, à déclarer la guerre. Pendant ce temps-là, l'auteur explore les tensions raciales à Tokyo, lorsque Hae Sung - le leader de la plèbe adolescente coréenne-japonaise - est filmé en flagrant délit par un journaliste de NHK, assassinant un Yakuza de Tokyo. Le monde va-t-il basculer dans le chaos ?
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Date de parution | 22 Août 2007 |
Statut histoire | Série abandonnée (6 tomes prévus) 2 tomes parus |
Les avis
Soi-disant à en lire la préface l'auteur est une sorte de visionnaire qui aurait prévu les tensions dans cette partie du monde qu'est l'Asie du sud-est. Mais ce manwha sous-titré "histoire de la guerre entre la Corée et le Japon" n'est qu'un brûlot larvé de xénophobie à peine feinte de son auteur. En plus l'histoire est pénible à souhait et ne raconte que très peu les enjeux politiques ou de réels jeux de pouvoir entraînant un conflit dans cette partie du monde. Non, c'est centré sur un voyou de banlieue faisant de la moto sans casque et en costume qui se la raconte dans son quartier. Ajoutons à cela un dessin somme toute très moyen - mais qui commence à dater puisque la parution originale est de 1991 - et on comprendra que cette lecture fut laborieuse. Pour ce qui est de la publication, sur mon ouvrage il est dit que l'histoire est en 2 tomes, mais plusieurs sites indiquent 6 tomes en tout, donc Kami l'a abandonné au bout de 2 tomes. Bref un titre qui ne restera pas dans les mémoires pour sa qualité.
Je n'avais jamais entendu parler de cette œuvre, mais en tombant dessus par hasard il y a un an, j'ai tout de suite reconnu le trait du dessinateur. Son manwha Angel Dick (3 tomes) fut en effet l'une des toutes premières séries traduites par Kana en... 1996 ! Et à l'époque, ces trois thrillers m'avaient littéralement scotché (avec notamment un deuxième tome qui ferait passer Le silence des Agneaux pour une simple histoire pour ados). J'ai donc commencé Nambul avec enthousiasme. Cette histoire alternative se base sur le conflit coréen/japonais que l'on connaît (un peu), et qui fait honte au Japon. La préface des bouquins est d'ailleurs remarquable à ce sujet. Malgré un dessin très spécial (très anguleux, qui m'a parfois donné du mal dans la distinction de certains personnages), j'avoue avoir avalé chaque gros pavé en une seule fois, tellement l'histoire est prenante. Après 9 mois d'attente pour le 3ème tome, et plusieurs mails envoyés à l'éditeur, je doute malheureusement que la suite de la série arrive un jour chez nous (il y a 6 tomes en tout). J'espère vraiment me tromper. Note : 4/5
J'ai été assez déçu par ce manhwa. L'accroche annonçait un récit de la guerre coréo-japonaise, et de fait, il n'y a pas vraiment de conflit relaté dans ce début de série. Très vite j'ai été assez dérouté par l'histoire. L'écart entre les enjeux politico-économiques d'un conflit aux Moluques (Indonésie) et le récit urbain d'un loubard d'origine japonaise à Tokyo m'a semblé trop grand. Car la guerre souterraine engagée par le Japon afin d'accroître ses ressources n'est en fait évoqué qu'en filigrane. La majeure partie du premier opus (450 pages) se concentre sur la vie mouvementée d'Hae Sung, le voyou qui sème la terreur à Tokyo en mobylette, euh pardon à moto. On a quelques séquences mettant en scène des officiers de l'armée japonaise ou coréenne, mais ces passages manquent singulièrement de relief. Et Hae Sung est aussi charismatique qu'une huître... La quasi-répulsion que m'inspire le dessin ne m'a pas permis d'apprécier ce manhwa. Pour tout dire, j'ai eu du mal à le finir. Les personnages ont des visages très anguleux, les cadrages, qui se veulent audacieux, sont inopérants, et on a même du mal à saisir ce qu'il se passe dans certaines scènes. Seuls les dessins d'engins de guerre -qui sont peu nombreux, finalement- sont véritablement réussis. C'est bien sûr un manhwa d'anticipation, inspiré par la première Guerre du Golfe (il a été débuté en 1991, au moment où l'Irak a envahi le Koweït), car si les tensions entre les deux pays existent, elles n'en sont pas au point de basculer dans un conflit, fût-il larvé. "Nambul" signifie "conquérir le Sud". Je suis du sud, mais je n'ai pas été conquis du tout.
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