Venus Versus Virus
Sumiré les voit... Qui cela ? Eux. Ceux que les autres ne voient pas. Plus exactement, elle les percevait. Elle les ressentait. Et maintenant, elle les voit... Eux, ceux que Lucia, la chasseuse, nomme les « virus ».
ASCII Media Works Néo Gothique Seinen
Sumiré les voit... Qui cela ? Eux. Ceux que les autres ne voient pas. Plus exactement, elle les percevait. Elle les ressentait. Et maintenant, elle les voit... Eux, ceux que Lucia, la chasseuse, nomme les « virus ». Mais les voir, c’est se signaler à eux. C’est devenir leur proie. Alors, Sumiré n’a pas le choix... _
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Date de parution | 14 Août 2007 |
Statut histoire | Série terminée 8 tomes parus |
Les avis
Pour une bonne surprise, en voici une excellente... J’avais acheté ce manga pour avoir (vaguement) entendu parler de son adaptation animée. Et sur le seul écho de ce souvenir j’ai commandé Venus Versus Virus sans même m’intéresser à sa trame, sur la seule foi de son titre, qui me promettait un ouvrage plein de drôlerie. Et par la couverture attiré, qui me promettait de jolies filles, un soupçon de gothisme voire d’érotisme, et quelques combats. Au fond, c’est bel et bien ce que j’ai découvert dans ce manga, mais absolument point ainsi que je l’attendais, moi qui croyais n’y découvrir que pure distraction. Gothic lolita... C’est là l’illustration de couverture, qui figure Lucia, et c’est parfois le genre que prendra Sumiré, personnage apparemment falot, qui pourtant vole presque la vedette à Lucia. Gothic Lolita, en effet, car tel était le thème imposé par un magazine japonais. Gothics lolitas... Après avoir refermé le premier tome de Venus Versus Virus, vous ne les verrez sûrement plus du même œil, usurpatrices d’un genre qu’elles ramènent à un aspect clownesque et totalement superficiel. Car, si ses monstres évoquent l’imaginaire japonais, c’est bel et bien le genre du gothisme littéraire qu’Atsushi Suzumi est parvenu à faire revivre dans ce titre, et à nous rappeler ce qu’il fut vraiment. Certes, il le fait avec sa patte et son génie propre, dans un univers qui emprunte aux codes des genres du manga japonais. Ainsi de l’humour, qui semble un passage obligé dans nombre de manga. Mais il est ici plus fin qu’ailleurs. Et surtout il ne parvient guère à effacer l’aspect angoissant, poignant et effrayant de ce titre. Même l’ambiguïté de la relation qui unit Lucia et Sumiré renforce cette impression gothique, avec une Lucia qui évoque autant la protectrice que la prédatrice. Tout cela, que ce soit dans cette relation où il est laissé au seul lecteur le soin de s’imaginer ce qu’il veut bien s’imaginer, ou dans la construction générale de l’histoire et des intrigues qui la composent, tout cela, donc, est mené de main de maître. Main de maître qui se retrouve, logiquement, dans le dessin parfaitement maîtrisé des personnages (dont les yeux évoquent ceux des chats, ce qui rajoute à la sensation d’étrangeté qui sourd de ce titre), et dans celui des monstres, réellement glaçants ou effrayants. Aussi, bien que le fantastique horrifique ne soit guère mon genre de prédilection, je ne peux que m’incliner devant la qualité de ce titre dont je n’attendais rien de tel. Une réussite qui ne saurait, j’en suis sûr, que se confirmer dans le second tome à venir. Au sujet du tome 2 : En concluant la chronique du premier tome, j’affirmais que le second tome, au vu des qualités du premier, ne pouvait être qu’excellent. J’aurais aussi pu parier, et j’aurais alors gagné mon pari (au moins avec moi-même). Excellent, le deuxième tome de Venus Versus Virus l’est en effet. J’aurais même tendance à penser que l’histoire se bonifie. L’aspect horrifique, limite gore, s’estompe en effet pour céder la place au suspense et au mystère. La relation trouble et ambiguë entre Sumiré et Lucia s’éclaircit quelque peu, mais pour porter de nouvelles interrogations sur la nature d’une Sumiré dont le personnage s’étoffe diablement, de même qu’apparaissent de nouveaux personnages qui apportent leurs propres lots de mystère. Mystères qui devraient être résolus dans les tomes à venir avec, je l’espère, autant que maestria qu’Atsushi Suzumi en a démontré dans ces deux premiers tomes.
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