Spider-Man - L'Empire (Spider-Man : Reign)
Cette mini-série nous offre une vision futuriste d'un Spider-Man vieilli et blasé, tourmenté par la mort de son épouse Mary Jane. Mais la vie lui donne l'occasion de se racheter…
Marvel New York Spider-Man Super-héros Univers des super-héros Marvel
Cette mini-série nous offre une vision futuriste d'un Spider-Man vieilli et blasé, tourmenté par la mort de son épouse Mary Jane. Dans un Manhattan froid et hostile où les citoyens ont renoncé à leur liberté en échange de la protection de l'Empire, Peter Parker n'est plus qu'un vieillard usé, sans emploi ni espoir. Mais la vie lui donne l'occasion de se racheter…
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 11 Octobre 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Spider-Man fait son Dark Knight. - Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de la continuité ; il suffit de connaître vaguement le personnage pour saisir toutes les ramifications. Il contient les quatre épisodes de la minisérie initialement parue en 2007. À new York, à une date indéterminée dans un futur proche, le maire a mis en place une police municipale peu commode qui fait régner un ordre brutal et pas très éloigné du totalitarisme. Cette milice a été surnommée The Reign. Peter Parker a raccroché son costume et il vit de petits boulots, le dernier en date étant un emploi d'assistant fleuriste. À la télé, un présentateur appelé Miller Janson annonce que la mairie activera bientôt un dispositif de sécurité appelé Webb qui constitue une barrière défensive destinée à tenir éloignée les menaces terroristes. Parker regagne son appartement minable et se fait agresser dans la rue. Alors qu'il se remet dans son appartement, un homme tout droit surgi de son passé sonne à sa porte. Cette histoire a été écrite et dessinée par Kaare Andrews et mise en couleurs par Jose Villarrubia. Andrews explique très ouvertement qu'il s'est inspiré de The dark knight returns (en abrégé DKR) de Frank Miller et Klaus Janson (d'où le patronyme du présentateur). Cette filiation est encore renforcée par la manière de dessiner les contours d'un visage d'un trait fin légèrement tremblé (similaire au rendu des visages dans DKR), ce qui leur confère à la fois un aspect apeuré et une netteté déconcertante. le lecteur découvre donc son héros préféré qui a mis un terme à sa carrière en costume moulant et qui, ici, continue de promener sa poisse légendaire de prolétaire. Cette thématique s'inscrit dans la thématique des dernières histoires des superhéros regroupées sous l'appellation générique de The end, comme celle des X-men (X-Men - La fin), de Hulk (Le dernier des titans), du Silver Surfer (Requiem), ou même de l'univers Marvel (Marvel : la fin). Cette parenté avec DKR ne s'avère pas paralysante : Kaare Andrews montre dès la première page qu'il ne souhaite pas donner dans le polar urbain étouffant et anxiogène. Il insère avec élégance une référence aux contes de notre enfance qui permet tout de suite de différencier ce récit de DKR. Parmi les différences notables, il ne recourt qu'à une seule chaîne de télévision, sans multiplier les points de vue sociétaux. Et Peter Parker est dans un état de résignation sans commune mesure avec celui de Bruce Wayne. Enfin il ne se repose pas sur une violence exacerbée et les mises en page sont moins syncopées. Au fil des pages, il apparaît également que le travail de Jose Villarrubia ne peut pas être comparé à celui de Lynn Varley. Il prend une part beaucoup plus active dans le complément des illustrations, en renforçant en particulier les arrières plans par le biais de photographies retouchées et simplifiées. Ce dispositif donne une présence très affirmée à la ville, sans qu'elle n'en devienne étouffante. Il trouve ses limites dans le dernier épisode où Andrews semble lassé de dessiner les décors, et où Villarrubia a beau faire de son mieux, il ne parvient pas à masquer ce vide. Les illustrations génèrent une ambiance légèrement morbide dans la mesure où Andrews donne une silhouette d'une personne de 50 ans (voire 60) à Parker. Ce dernier est très loin de l'aspect massif de Batman, il est au contraire frêle et fragile et d'autant plus pathétique. Sans se vautrer dans le drame exacerbé, les graphismes d'Andrews montrent une humanité souffrante et vacillante. Pour la majeure partie du récit ce parti pris permet d'insister sur la réalité des menaces qui pèsent sur le héros, et sur les citoyens de New York. Il n'y a que pour le cas particulier de l'individu du passé de Parker que cette fragilité finit par desservir le récit car au vu des coups qu'il reçoit le lecteur ne peut pas croire à sa résistance. La première moitié du récit emmène le lecteur dans un monde inhospitalier, privé de libertés individuelles, dans lequel les héros (super ou non) n'ont pas le droit de cité. La pression quotidienne est assez proche de notre société urbaine et policée pour que le malaise soit palpable et plausible. Peter Parker a perdu ses repères et son goût à la vie. le lecteur navigue à vue sans savoir quelle direction prendre le récit. À partir du troisième épisode, Kaare Andrews se rapproche plus d'un comics traditionnel avec supercriminel et combats physiques. Il a abandonné la métaphore avec les contes de fées en cours de route et le commentaire sociétal finit par être couvert par le bruit et la fureur. Andrews effectue une dernière tentative pour éviter de tomber dans ce travers en évoquant maladroitement La dernière chasse de Kraven, mais le mal est déjà fait et le dernier tombe retombe dans la routine, en légèrement plus sombre, mais tout juste. Avec un certain aplomb, Kaare Andrews affiche dès les premières pages son ambition de raconter la dernière histoire de Spider-Man à la manière du Dark Knight de Frank Miller. le début s'inspire librement de l'ambiance du DKR (aussi bien pour les prémices du récit que pour l'aspect graphique), tout en trouvant son ton propre et ses thématiques particulières. Mais passée la première moitié intrigante et bien construite, Kaare Andrews semble perdre le fil de ses idées et se reposer de plus en plus sur les ficelles habituelles des histoires de superhéros. Il s'agit donc d'une bonne histoire de Spider-Man, mais pas d'un récit qui pourrait prétendre jouer dans la cour de DKR. Or Andrews n'arrive pas à choisir entre les 2, c'est-à-dire entre un récit adulte (l'ignoble destin de MJ) avec une composante pamphlétaire sur la société et un récit à destination d'un lectorat venu chercher quelques frissons rapides.
Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire. Déjà je ne suis pas trop fan de Batman - The Dark Knight returns, mais je reconnais que cette dernière possède des qualités ce qui n'est pas le cas ici. J'aime bien Spider-Man et je voudrais bien voir ce qui pourrait lui arriver à lui, son entourage et ses ennemis dans un futur possible, mais je n'ai pas du tout accroché. Je trouve que le scénario manque d'originalité. J'ai eu l'impression de revoir plusieurs choses que j'avais déjà vues dans d'autres histoires en moins bien. Le côté tragique du récit m'a vite soulé. Je n'étais pas triste lorsque Spider-Man parlait de sa souffrance, j'avais juste envie qu'il se la ferme. Finalement, il y a plusieurs trucs que j'ai trouvés franchement ridicule dans le scénario. Il y a des scènes sérieuses qui m'ont surtout donné envie de rire. L'auteur sort même un méchant ridicule d'une histoire de la fin des années 70 que plusieurs considèrent comme l'une des pires histoires de Spider-Man. Et je n'aime vraiment pas le dessin. À la limite les scènes avec JJJ sortent du lot, mais c'est peu pour sauver l'album à mes yeux.
Un vieillard qui décide de décrocher son collant de super-héros poussiéreux après des années de retraite, cela rappelle évidemment le Dark knight de Miller. Cet album de Spider-man m’a pourtant plu bien davantage que celui qui lui a plus que probablement servi de source d’inspiration. En effet, le personnage du vieux Parker, complètement paumé, pas foutu de garder un job et contiunuellement hanté par le souvenir de sa défunte M.J., m’a paru des plus crédibles. Par ailleurs, cet album ne manque pas de rythme. De nombreux ennemis de Spidey reprennent du service et se liguent contre ce dernier, pour notre plus grand plaisir. Spidey ne luttera cette fois pas du côté des autorités, mais au contraire contre le pouvoir, ultra-sécuritaire et liberticide, en place. ‘Spider-man – L’Empire’ ne se concentre d’ailleurs pas exclusivement sur le super-héros. Celui-ci partage la vedette avec la population terrorisée qui décide finalement d’ouvrir les yeux et de se mobiliser contre l’Empire. Le point faible de ce comic book réside, selon moi, dans son graphisme. Celui-ci se révèle certes original, mais je n’aime pas particulièrement le traitement informatique qu’il a subi. En conclusion, il s’agit d’un album facile mais bien ficelé et très divertissant qui m’a fait passer un agréable moment et que je conseille dès lors aux amateurs de Spider-man et aux autres.
Quand on lit cette BD, impossible de ne pas penser au Dark Knight Returns de Frank Miller, pourtant la couverture évoque un célèbre épisode de Daredevil La Mort d'Elektra. Tiens Elektra est aussi un célèbre personnage de Fank Miller... Et les appels du pied au travail Frank Miller ne s’arrêtent pas là, dans cette BD. Tout d'abord comme Batman dans la BD de Miller Spider-Man a vieilli, Miller avait représenté un Batman physiquement différent, un héros très massif et effrayant; Andrews fait de même avec Spider-Man à la différence qu'il présente un Spider-Man très fluet, presque décharné, plus sec encore que le Spider-man originel de Steve Ditko. Batman vieillissant portait une moustache, Spider-Man une barbe. Bruce Wayne rongeait son frein au manoir en buvant de l'alcool, Peter Parker se morfond chez lui avec ses fantômes. L'univers et proche, la ville de Gotham depuis la disparition de son protecteur était vouée au chaos, le New York de Spider-Man subit la loi d'un régime totalitaire, la ville est devenue un état où les citoyens subissent le joug de l'Empire. Sur ce point aussi les deux BD sont proches, dans ce monde les héros sont vus comme des légendes du passé, des images qui ne portent plus d'espoir, des reliques d'un temps révolu. Andrews va même jusqu'à donner un climat météo glacial à sa ville en opposition à la canicule du Gotham de Batman... Le déroulement de la BD est également linéaire comme dans l'oeuvre de Miller, les deux héros prennent conscience du besoin qu'ont leurs villes de leurs présences. Ceci-dit ce point fonctionne mieux dans Batman, Gotham n'a pas de raison d'être sans lui, il en est l'ange gardien, l’âme. L’influence de Spider-Man sur New York n'est pas du même niveau. Dans cet empire qu'est devenu New York spider-Man va revenir petit à petit, il va littéralement renaître douloureusement, les scènes montrant cette renaissance sont assez bien réalisées et poignantes, cela donne au personnage un côté mythique bienvenu. Les rapports de Peter et MJ sont aussi très bien conçus, ces passages sont parmi les plus réussis dans cette histoire. Spider-Man va bien sur retrouver nombre de personnages du passé : ennemis, ex-ennemis devenus amis, curieusement aucun ami… Comme si Spider-Man avait toujours été un héros solitaire, ce qui est loin d'être le cas, c'est un parti pris de l'auteur mais cela fonctionne bien dans cette histoire. Parmi les personnages présents, on trouve l'inévitable JJ Jameson (JJJ quoi 8) ) vieilli mais toujours aussi passionné et hargneux... Sans en révéler trop sur ce que va devenir ce vieux Spider-Man, on peut dire que cette histoire malgré de bons points, souffre de coups de mou narratifs, d'une utilisation un peu trop présente de poncifs, comme la phrase de Stan Lee "Un grand pouvoir donne de grande responsabilités" (comme si l'auteur avait voulu nous démontrer sans détour ce que l'on savait déjà : Cette phrase ambigüe prononcée de la part d'une personne de mauvaise intention peut-être dangereusement interprétée...) et utilise assez mal certaines bonnes idées. Un exemple : Les flashs infos vus dans Dark Knight Returns de Miller sont aussi repris ici, hélas c'est moins travaillé, plus orienté, seul l'Empire s'exprime par la voix des médias, que l'on sait corrompus, dés la première phrase prononcé par le présentateur vedette au sourire figé (Un personnage qui se nomme d'ailleurs Miller Janson, encore un clin d'œil à Frank Miller et aussi pour l'occasion à Klaus Janson). Enfin dans la BD de Miller, Batman est totalement déconstruit, détruit, il apparaît parfois comme un personnage dur, réac... Rien de tel ici avec Spider-Man qui reste constamment dans le camp des bons. Les dessins d'Andrews ne me plaisent pas énormément, j'ai eu du mal à rentrer dans cette BD à cause de ce point, avec lui un coloriste à la mode et plutôt talentueux donne à cette BD son aspect particulièrement glacé. L'Empire est une BD sympathique, comme c'est souvent le cas avec les histoires hors continuité mais reste à mille lieues du chef-d'oeuvre de Frank Miller. Dommage que l'ensemble soit un peu timoré, car bien que le thème de cette histoire ait été maintes fois utilisée il reste bon. Bref, le Spider-Man Returns n'existe pas encore... JJJ
Quand j'ai découvert ce comics (en version originale) et l'ai feuilleté, je me suis dit qu'il s'agissait là d'une sorte de Batman - Dark Knight appliqué à Spider-man. Je n'avais pas faux : dans l'idée et la forme, ces deux oeuvres se ressemblent beaucoup, mais nous ne sommes pas au même niveau de qualité de scénario et d'impact. Le trait a ici une sècheresse qui rappelle celui de Miller. La mise en page et certains passages (je pense aux extraits de journal télévisés qui parsème le récit) imitent aussi un peu le style du Dark Knight. Dans la pratique, le résultat est fonctionnel, pas vraiment terrible à mon goût mais pas dénué d'une vraie personnalité. C'est un dessin qui peut plaire ou déplaire suivant les goûts. Moi, il m'a relativement intéressé sans complètement me convaincre. Par contre, les couleurs informatiques, même si elles sont assez maîtrisées, donnent une atmosphère vraiment froide, vraiment artificielle aux planches. Pas ma tasse de thé. Le récit, enfin, est bien mené mais ne casse pas des briques. Cela commence avec New-York qui vit sous le joug d'une sorte de dictature politico-militaire, les super-héros ayant disparu et Peter Parker vivant reclus, comme une vieillard rachitique traumatisé par la mort de sa femme, Mary-Jane. Ce dernier n'est plus que l'ombre de lui-même. Mais face au joug tyrannique, c'est paradoxalement J.J. Jameson (aidé d'un allié impromptu et improbable) qui va garder foi en lui et tenter de le faire revenir sur le terrain. En gros, la première moitié de l'album est une grosse mise en place dont tout l'objectif est de finalement redonner vie à Spider-man. Puis la seconde moitié est une suite de bastons, Spider-man contre les troupes de la dictature, puis contre une série de ses habituels Super-méchants qu'on a lâchés contre lui (et qui n'ont bizarrement pas franchement vieilli eux) pour finir par la confrontation contre le Plan Final et Apocalyptique de Venom. Autrement dit, il n'y a pas grand chose de pertinent à se mettre sous la dent. Les thèmes de la dictature et de la révolution ont été déjà maintes fois usités et n'apportent ici rien de neuf, surtout si on fait la comparaison avec Batman - Dark Knight. Seul véritable intérêt pour moi et sans doute pour la majorité des fans de Spider-Man, la curiosité de voir ce que devient toute la clique des personnages orbitant autour de l'Araignée et d'en voir beaucoup à contre-rôle ou dans des positions surprenantes. Une lecture divertissement, avec beaucoup d'ambition au départ mais dont le résultat est assez moyen en définitive. A lire tout de même pour les curieux.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site