Snoopy & les Peanuts
Les aventures d'une bande de petits névrosés dans l'Amérique des années 50...
Charlie Mensuel Chouchou Fantagraphics Books Format à l’italienne Les Mini-récits Linus Strips United Feature Syndicate
L'Amérique profonde des années cinquante… Dans une petite ville, on y fait la connaissance de Charlie "Chunck" Brown, un gamin. Une sorte de "perdant" de naissance, incapable souvent de réussir la moindre action telle lancer un ballon. Charlie ?… il vit au milieu d'une bande de gosses à qui surviennent mille et une mésaventures. Sa "bande" est composée de Linus van Pelt, un surdoué angoissé ; de Lucy -la sœur de Linus- une véritable casse-pieds ambitieuse et grande gueule ; de Schroeder, capable de jouer les œuvres complètes de Beethoven sur un piano jouet ; de Patty Peppermint, un vrai garçon manqué ; de Franklin, le petit Noir ; de Sally Brown, sa petite sœur. Mais cette bande serait, d'une certaine façon, incomplète s'il n'y avait Snoopy. Snoopy ?…un chien rêveur et névrosé dont la niche est une véritable galerie d'art. Car c'est un spécialiste en peinture, Snoopy ; quand il ne se prend pas pour le Baron Rouge, ou écrivain, ou astronaute. Un véritable mythomane accompagné de Woodstock, un oiseau bourré de complexes. Et que fait cette petite bande ?… ben.. "on" refait le monde, on s'aime, se déchire, s'engueule, discute de tout et de rien… comme toute petite bande de jeunes, quoi…
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Date de parution | Novembre 2005 |
Statut histoire | Strips - gags 26 tomes parus |
Les avis
Le trait est tout simplement magistral : peu de décors, de bonnes mises en situation et un charadesign doux. Mais c'est là que se que cache le vice : faire lire à des gamins des histoires dont ils ne comprennent pas les trois quarts. Quant aux adultes CSP+ auxquels cette série de strips est destinée, ils ne sont pas forcément branchés comics. Et puis les séances psy, c'est intéressant un moment mais il faut un peu évoluer ou renommer la série comme "les Peanuts dépriment et ont la flemme" par exemple. Bref, c'est branlant tout en étant culte, avoir un pull flanqué d'un Snoopy faisant des claquettes, c'est classe. Mais le porter lors d'un mariage, c'est moyen.
Incontournable, pour qui aime la précision des mots au service de messages riches de significations via la magie des dialogues, dans la BD. Enfant, je ne comprenais pas non plus certains gags ; mais ceux que je pouvais appréhender m'assuraient déjà de la qualité de la bande et, bien que cela n'ait bien sûr pas eu la moindre importance pour moi lors de ces premières lectures, il est manifeste que mon subconscient s'en est souvenu puisque j'y suis revenu plus tard, pour m'y replonger en quête d'une compagnie chaleureusement amicale. Il y a une profondeur de caractère inusitée dans le petit groupe central des personnages de Charles Schulz ; et chacun d'entre nous peut facilement s'identifier, tour à tour, avec un Charlie désespéré, aux prises avec sa dépression récurrente, une Lucie prisonnière de ses exigences, possédée par ses accès de colère ; ou encore un Linus, frôlant le Burn-out dans sa crainte perpétuelle des autres et de l'extérieur... Bon, j'avoue n'avoir que peu d'atomes crochus avec Snoopy -et je le déplore !!- ; mais quel bonheur de savoir qu'une Peppermint Patty existe, quelque part, toujours prête à tendre la main et aider son prochain dans la lutte incessante de l'Homme contre l'oppresseur ?! J'aime l'âme de la bande ; et je suis très reconnaissant à l'auteur d'avoir su y insuffler si justement -cette osmose miraculeuse propre au Neuvième Art, images et mots en équilibre parfait !- autant de ce qu'il y avait du meilleur de sa vérité à lui.
Qui suis-je pour noter "Peanuts" et les célèbres Charlie et Snoopy avec deux étoiles ? Les strips de Schulz ont créé deux personnages qui ont donné leur nom à des modules de la Nasa, ont été sources d'inspiration pour des chansons ou des films. Mieux encore ! Si j'en crois Wikipédia, le nom du petit Charlie Brown est devenu un symbole de la liberté d'expression dont le nom a été brandi haut et fort par des millions de personnes pour contrer la barbarie. Je pense donc que l'on pourrait très facilement classer cette série en culte. Mais perso je ne m'y retrouve pas et les personnages de Schulz ne peuplent pas du tout mon imaginaire de la BD (ou des comics). Quand j'étais jeune les quelques dessins animés qui représentaient Charlie et ses amis me laissaient complétement indifférent car je ne comprenais rien à l'humour d'adultes que véhiculait l'œuvre de Schulz. Aujourd'hui la lecture d'un album me montre que je n'ai pas beaucoup changé. Ce personnage de "Loser dépressif" symbole d'une Amérique "riche mais triste" m'insupporte. Charlie et ses amis auraient eu moins d'états d'âme s’ils étaient nés au Nigéria, au Vietnam ou en Bolivie (liste non exhaustive). Quant à Snoopy il aurait fait une très bonne soupe du côté de Shangaï. Le succès a prouvé que l'intuition graphique de Schulz est excellente. Un graphisme minimaliste sans décor ni ambiance favorise l'expression de cette petite bande d'enfants blancs où les parents sont absents. Cela a probablement permis à un grand nombre d'adultes et lectrices de ces strips de s'approprier l'univers de Schulz aux quatre coins des USA. C'est beaucoup moins vrai pour l'univers français que je connaissais. Je trouve la mise en couleur d'une pauvreté désolante avec ces fonds uniformes de couleurs basiques. Incontestablement un comics historique mais qui me laisse indifférent.
Pendant 50 ans, de 1950 à 2000, Charles M. Schulz a publié ces strips quotidiens dans les journaux américains et Dargaud réédite intégralement la série dans une très belle édition. J'ai d'abord découvert les Peanuts par le biais des dessins animés, puis ensuite par la série Snoopy chez Dargaud qui ne reprenait qu'une infime partie des strips. Je ne conseille pas l'achat de toute l'intégrale, mais juste de quelques uns pour se faire une idée. Ce qui m'intéressait dans les peanuts, c'était bien sûr les personnages, Charlie Brown en premier ce perdant magnifique, Snoopy le chien "philosophe" et ses aventures imaginaires qui préfigurent celles que vivra le Hobbes de Calvin, Lucy qui prend un malin plaisir à faire souffrir Charlie Brown, Linus son frère, Schroeder le brillant pianiste. Le casting va s'étoffer au fil des années : on rencontrera Franklin, Woodstock l'oiseau, Rerun le petit frère de Lucy et Linus… On notera, cependant, la quasi-absence des adultes de ces histoires. Le dessin de Schultz est très simple, construisant ses décors de manière minimaliste. Mais autour des Peanuts, c'est 50 ans de vie quotidienne américaine qui nous est proposée : un tableau simple mais parfois assez cynique de notre société contemporaine.
Lorsque j'ai découvert "Peanuts", j'étais sans doute déjà trop vieux pour apprécier cette bande. J'étais alors plutôt dans la mouvance SF et Fantasy donc forcément!! Pour moi elle est l'exemple type de la BD "prise de tête", sans aucun charme visuel de quelque sorte que se soit. Certes l’œuvre est monumentale mais à mon sens cela ne suffit pas pour être qualifiée de chef d’œuvre. Les propos qui y sont tenus sont par ailleurs très politiquement corrects. Alors oui sans doute un auteur incontournable mais moi j'ai fait le tour assez rapidement.
On va croire que je suis allergique aux strips humoristiques américains, c'est vrai que la plupart d'entre eux m'ont souvent laissé de marbre, ça ne me fait pas rire, à peine sourire et j'ai du mal à comprendre l'engouement sur certains, c'est le cas de Peanuts. Seuls Beetle Bailey, Hägar Dünor et Andy Capp (qui est Anglais) m'attirent vraiment. Alors je vais essayer de ne pas être méchant. Peanuts, c'est le prototype de la bande intellectuelle d'avant-garde, la première du genre aux Etats-Unis en 1950, où les problèmes des adultes sont transposés dans un univers enfantin où les adultes n'apparaissent jamais, et dont le degré de réflexion reste élevé. Par son graphisme réduit à l'essentiel, aux décors juste esquissés, le strip reste concentré sur les personnages, par son humour abstrait, son mélange de gravité et de réflexion sur la condition humaine, Schulz a réalisé une oeuvre dont le sourire qu'elle provoque laisse un certain goût d'amertume. Le faux héros en est Charlie Brown, gosse pusillanime, inadapté social, loser qui rate presque tout, fasciné par l'échec qu'il sait inévitable, et pour lequel le lecteur ressent un certain attachement. C'est un anti-héros bourré de complexes, et très vite, Schulz met l'accent sur lui en le faisant devenir figure centrale du strip. Son chien Snoopy est l'autre protagoniste important : un beagle paresseux, philosophe et mythomane, complètement névrosé, qui succombe à de longues rêveries métaphysiques au sommet de sa niche. Il s'interroge gravement et rêve qu'il est un pilote de chasse pendant la guerre. C'est le seul personnage accessible au public enfantin par les dessins animés, produits dérivés et peluches reproduits à son effigie. Les autres personnages sont riches : Lucy, la peste orgueilleuse de service qui s'évertue à dominer son monde, Linus son jeune frère, seul ami de Charlie Brown, un marginal lucide et décontracté, Schroeder le virtuose qui essaye par tous les moyens d'échapper à Lucy et qui passe son temps à jouer Beethoven sur son piano-jouet....et bien d'autres encore. Alors certes, le strip permet à l'auteur de traiter des thèmes importants à travers des gimmicks et des running gags, et a marqué très certainement la culture BD par son impact, mais je trouve que tout ce petit monde se prend terriblement au sérieux, et ça finit par me laisser indifférent. Ceci dit, j'en ai lu beaucoup dans Charlie Mensuel et il m'arrive parfois d'y jeter un oeil, mais sans passion.
Peanuts...un nom qui n'évoquait rien pour moi jusqu'à ce qu'on m'offre une intégrale de ces comics strips. J'ai assez apprécié ma lecture, j'ai découvert ce qui faisait le charme de Snoopy et de ses compagnons même s'il faut replacer cette lecture dans un contexte ancien. En effet, les premiers strips sont quand même très datés et l'intégralité de la série est totalement ancrée dans l'amérique moyenne. La version à ma disposition est bourrée de commentaires de l'auteur, et je dois avouer que j'ai trouvé ça plus désagréable qu'autre chose, l'auteur ayant la grosse tête. Les dessins sont très simplistes, voire moches mais ils sont assez secondaires et donc ça ne gêne pas vraiment. Les gags sont plus ou moins réussis mais ceux avec Snoopy sont souvent drôles ou attachants. Dans le genre, je préfère bien évidemment Mafalda, dont l'auteur a su renouveller l'intérêt tout au long de la série et surtout qui est bien plus engagé politiquement et amène à la réflexion sur de nombreux sujets. Une lecture sympathique, et une bonne découverte d'un incontournable des comic strips même si le tout a quand même fort vieilli. Je n'en conseille donc pas l'achat car vu le nombre de strips, je ne suis pas prêt à relire l'intégrale avant un bon bout de temps...
2.5 Je n'ai lu que les intégrales des années 50 et principalement par curiosité. J'avais envie de savoir comment étaient les premières années de 'Peanuts'. Il y a des personnages que je ne connaissais pas et ceux que je connais n'ont pas souvent la même personnalité. Ainsi, Charlie Brown est parfois un peu méchant et ne semble pas être le punching ball de l'univers et Snoopy est un chien normal comparé à ce qu'il va devenir. Hormis découvrir les premières années d'un strip célèbre, il n'y a rien de vraiment passionnant. Cela se laisse lire à petite dose et je dois dire que j'étais bien content après avoir terminer la dernière intégrale que j'avais emprunté. Le problème avec ce strip c'est que l'humour est sympathique et me fait sourire, mais à la longue cela devient un peu ennuyeux.
Bon, alors soyons clairs: Peanuts, c'est LA référence. L'arbre source sur lequel toutes les branches des comic strips américains ont bourgeonné. C'est aussi un comic strip dont l'auteur a pondu un strip par jour pendant presque 50 ans! C'est dire la taille du corpus... Je collectionne l'intégrale (en VO) au rythme de ses parutions (4 années par an... on en est à 1982 au moment où j'écris ces lignes). C'est fascinant de lire tout ça dans l'ordre. Le trait change, évidemment, mais aussi les caractères des personnages. On sent que Schultz les a découverts -ainsi que son univers- en même temps qu'il les créait, au fil des années. Certains seconds rôles sont devenus les stars qu'on sait. Certains premiers rôles des débuts ont totalement disparu des radars. Certains, on les voit naître, apprendre à marcher, à parler (alors que les autres personnages ne vieillissent pas... mais on pourrait dire qu'ils "mûrissent"). Même Snoopy au départ n'était qu'un chien muet qui marchait à 4 pattes. Tout ce travail de construction, de déconstruction, de recherche artistique sur aussi longtemps, dans un cadre apparemment si restreint est absolument passionnant, et probablement unique dans le monde de la BD. Peanuts n'est pas "hilarant". Vous sourirez beaucoup mais vous aurez rarement -sinon jamais- les hoquets de rire que peuvent provoquer parfois certains strips de Calvin et Hobbes, par exemple. En revanche, Peanuts est "familier". Tous ces personnages sont des compagnons auxquels on s'attache et qu'on retrouve avec plaisir. Ce sont des amis. Je crois que je ne m'en lasserai jamais. Et s'il y a parfois une tonalité nostalgique ou douce-amère assez proche de Sempé, il y a aussi des scénarios au long cours ou des running gags absolument géniaux. Et de l'amour, et de la tristesse, et de la politique, et de la sociologie, et de la violence... Le tout en demi-teinte, sans avoir l'air d'y toucher, comme "en passant". C'est de l'art majuscule avec des moyens minuscules. C'est du génie à l'état brut. Si je devais emporter une œuvre sur une île déserte, peut-être bien que ce serait l'intégrale de Peanuts. (et pour ceux qui n'ont pas les moyens / la place / l'envie d'acquérir l'intégrale, je conseille les années 65 à 75, en gros... Ce sont peut-être celles qui sont les plus "riches" et les plus créatives. Ou peut-être pas. Enfin bref...)
Note approximative : 2.5/5 Je suis sûrement loin d'avoir lu tous les strips et tous les albums de Peanuts, mais de ce que j'en ai lu, je ne comprends pas d'où vient son statut de référence en matière de BD d'humour et de strips. Je ne comprends pas du tout l'engouement qu'ont certains pour ces personnages de Snoopy et autres Charlie Brown. C'est au niveau de l'humour que ça ne passe pas pour moi (on ne parlera pas du dessin qui est du dessin de strip plutôt moyen). Je ne sais pas : ça ne me fait pas rire, ou parfois à peine sourire. Les chutes des gags, souvent faites sous forme de phrases dites comme en connivence avec le lecteur, me laissent froid. Même les personnages me semblent sans grand intérêt. Je ne ressens aucune affection pour eux, aucun attachement. Quant aux discussions philosophiques de Charlie et ses amis, je les trouve basiques et inintéressantes par moment, et inutilement bavardes à d'autres moments. Bref, je n'ai pas été séduit par cette série de strips pourtant si connue même si ça ne me dérange pas d'en feuilleter quelques strips à l'occasion.
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