La Voix des fleurs (Hana no Koe)
Contes chinois...
Akata / Delcourt Chine Josei ou Redikomi Kadokawa Shoten
En cherchant une pivoine, Song Gui-Xiang découvre l’amour mais les élans de son cœur sont contrariés par les besoins de sa carrière de mandarin. Le jeune Ru-Chun s’éprend de la fille-papillon qui lui a abandonné son étole. Dans une montagne où les tigres terrorisent les villageois, un voyageur rencontre une damoiselle mystérieuse là où nul homme n’habite. Héritier des Hoshina, un adolescent entreprend de briser la malédiction qui pèse sur sa famille pour l’amour de sa sœur jumelle. Ces quatre nouvelles forment le recueil.
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Date de parution | 10 Janvier 2007 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je n'ai pas été convaincu par ces 4 nouvelles inspirées de la Chine et du Japon médiéval. Il est question des amours d'un mandarin et d'une pivoine, de la tendre histoire du garçon qui s'éprit d'un papillon et enfin de la surprenante aventure du tigre providentiel ou l'étrange sanctuaire de la princesse serpent... Le dessin sous forme d'estampes m'a paru assez fade et il ne pas mettre réellement en valeur ces récits. C'est la première du mangaka en France et on ne peut pas dire que cela a été un succès. A noter que les deux derniers récits sont un peu plus sombres que les deux premiers. Je n'ai pas été franchement séduit car un peu perdu dans une espèce de confusion de genre avec des personnages qui se confondent. Par ailleurs, l'ennui m'a vite gagné ce qui pour moi est une véritable horreur en matière de divertissement. Un auteur doit savoir nous toucher. S'il rate cet objectif, c'est certes qu'on n'a pas été réceptif à son message pour une quelconque raison mais cela peut également vouloir dire autre chose.
Un beau titre, une belle couverture... A priori, La Voix des Fleurs promet le meilleur. Cependant, je dois avouer qu’à la lecture de la première nouvelle (La pivoine enchantée), j’ai failli éprouver la même déception que celle de Spooky. L’histoire romantique était traitée en deux coups de cuillère à pot, en un dialogue mélangeant guimauve et traitement à la hache (trop rapide). De plus, comme dit précédemment, l’on a un peu tendance à confondre les personnages (surtout masculins), il faut les distinguer au costume, ce qui n’est guère évident dans un titre noir & blanc. Bref, malgré quelques qualités évidentes (reprise d’un conte chinois, finesse du dessin, originalité du propos), je me sentais frustré de la promesse initiale. La seconde nouvelle (Le papillon visite le jardin printanier) était beaucoup plus convaincante. Mais, de nouveau, elle semblait souffrir de n’être qu’une nouvelle : trop courte, suscitant donc un traitement trop rapide de l’histoire. Cependant, elle me semblait, dans l’ensemble, beaucoup mieux construite que la première nouvelle. À la troisième nouvelle (Le cri du tigre), je pourrais faire le même reproche : le format court ne permet pas d’approfondir une histoire que j’aurais souhaité plus étoffée, plus riche, et moins abrupte dans le traitement de sa romance, et de son final. Enfin, vint la quatrième nouvelle (Le sanctuaire de la princesse serpent), et je dois dire que si les trois premières nouvelles ne sont point si originales, en ce sens qu’elles sont assez prévisibles, la quatrième est à la fois très originale, et fort peu prévisible dans son dénouement. Bien que ce soit l’histoire la plus sombre, c’est finalement celle qui m’a le plus convaincu. Le thème est en tout cas âpre et fort. Et c’est peut-être parce que cette dernière nouvelle, malgré de nouveau sa brièveté, et son aspect dérangeant, m’avait beaucoup plus frappé que les trois premières qu’une modification de point de vue s’est opérée en moi. C’est une des rares fois que cela m’arrive, si ce n’est la première. Mon absence de conviction s’est transformée en ravissement et contentement. Si les nouvelles ne sont pas forcément convaincantes seules (bien que la quatrième soit frappante), il s’est opéré ce que j’appellerai la « magie du recueil », ou de l’anthologie ou florilège (deux mots qui signifient « recueil de fleurs », notons-le) : ce qui semblait faible isolé est devenu pertinent assemblé. Les quatre nouvelles m’ont semblé former un tableau assez intéressant des légendes chinoises, un recueil convaincant par sa variété et l’équilibre des divers éléments qui le composent. Au final, j’ai donc le sentiment d’avoir découvert quatre facettes des contes chinois, d’avoir fait un voyage instructif et poétique. Et pour ce qui pourrait manquer individuellement à chaque nouvelle, mes rêves y suppléeront...
Une mangaka japonaise qui s'intéresse aux contes chinois, ça doit être relativement rare. Pourtant Natsuki Sumeragi semble vraiment passionnée pour son sujet, au point d'en faire le sujet de ses premières oeuvres. Après "La Voix des fleurs", Delcourt Akata a ainsi publié, à ma connaissance, deux autres recueils de l'auteure. Pour en revenir à cet album, je dois dire que j'avais un a priori assez méfiant. Mais à la lecture, ce n'est pas foncièrement désagréable. Sumeragi a un trait fin, élégant, assez adapté me semble-t'il à la délicatesse de ses récits. Un gros point noir cependant : ses personnages, en particulier masculins, se ressemblent tous, et la lecture est un peu chaotique quand il y en a deux ou trois dans la case, et que les phylactères ne sont pas clairement attribués. Au niveau des histoires, il s'agit de contes sentimentaux chinois. Ce n'est pas dégoulinant de guimauve, il n'y a pas des fleurs dans les coins pour signaler les moments d'épiphanie comme j'ai pu en voir dans d'autres mangas, donc on évite nettement le gnangnan. Par contre ces histoires sont assez ennuyeuses. Mon 2/5 reflète mon plaisir de lecture, qui est assez faible en l'occurrence. Il ne se passe pas grand-chose, les ressorts des histoires sont à la fois classiques et peu intéressants. C'est assez beau visuellement, mais pauvre scénaristiquement.
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