Isabella

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Les aventures d'une jeune délurée au début du 17ème siècle...


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Auteurs italiens De cape et d'épée Fumetti Les petits éditeurs indépendants Séries fleuves

L'histoire nous plonge au début des années 1600… La France de ce temps-là…. Isabella de Frissac est une belle et jeune damoiselle pour qui le maniement du fleuret ou de l'épée n'ont pas trop de secrets… C'est vrai qu'elle est jolie, Isabella ; tout en étant un peu "garçonne" de par son habillement. Et souvent malgré elle, Isabella va se trouver entraînée dans moult aventures dangereuses, se retrouver victime de toutes sortes de tortures dont elle ne saura s'en sortir qu'à son corps défendant. Et elle va en vivre des aventures compliquées, participer à des coups d'éclat, résoudre des énigmes "sur l'oreiller" ; car rapidement connue comme "la duchesse du diable", cette piquante blonde saura jouer de ses charmes pour survivre parmi la gent masculine qui n'en veut qu'à ses atours…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 1969
Statut histoire Série terminée 103 tomes parus

Couverture de la série Isabella © Elvifrance 1969
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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16/10/2007 | L'Ymagier
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Née dans le même esprit romanesque que l'Angélique d'Anne et Serge Golon, succès de la littérature populaire qui connaîtra un triomphe cinématographique par la série de films avec Michèle Mercier, Isabelle de Frissac, jeune et belle duchesse blonde ayant perdu ses terres, est une héroïne française du XVIIème siècle, mais inventée par des Italiens. C'est la première grande héroïne des fumetti per adulti qui fait son apparition dans un pocket pour adultes en 1966, et qui se poursuivra en 263 numéros jusqu'en 1976. C'est pourquoi l'érotisme n'y est pas encore exacerbé, tout au moins au début, Isabella mettra longtemps avant d'exhiber ses pointes de seins, toujours pudiquement recouvertes, puis un jour, elle apparaît enfin nue, le genre est lancé. Isabella devient agent de Richelieu, récupère ses biens puis se lance dans d'intrépides aventures pimentées de sévices sexuels. En effet, elle est souvent victime de tortures, fouettée et battue, confrontée au comportement stéréotypé des hommes toujours dominateurs, mais elle est aussi la première des héroïnes italiennes de petits formats à se rebeller contre les hommes et à les battre aussi sur leur terrain. Isabella est également à l'origine de la première Bd sado-masochiste, genre alors inédit à l'époque, surtout en BD populaire. Ce concept s'accentuera au fil des ans; son succès peut sembler étonnant, mais ce mélange de sexe et de jeux pervers plaisait beaucoup aux Italiens, et reste d'ailleurs un genre où ils sont devenus maîtres. La censure pourtant effective, surtout au début, s'est laissée déborder. Les dessins agréables de Sandro Angiolini et les scénarios romanesques des frères Barbieri, qui laissent une large place à l'aventure traditionnelle et à l'Histoire, ont contribué au succès de la bande qui fut publiée en France dans son pocket de 1972 à 1981 chez Elvifrance, éditeur spécialisé dans les BD érotiques à bon marché. Toutes ne sont pas à dédaigner, certaines avaient des qualités, et de grands noms comme Dino Leonetti, Leone Frollo ou Angiolini (qui créera d'autres séries) sortiront du lot. Le trait d'Angiolini est très reconnaissable, il privilégie un nu soigné, sans vulgarité, et magnifie ses héroïnes, souvent blondes, aux yeux à grands cils et aux seins en obus; son talent est louable quand on sait qu'il devait dessiner vite et bien à une époque où la BD érotique n'en était qu'à ses débuts et qu'elle se limitait à des seins nus et quelques beaux culs féminins. Mais Isabella se fit rattraper par d'autres séries toujours plus osées; son succès en Italie fut tel à sa grande époque, qu'un film fut réalisé en 1969 par Sergio Corbucci : Isabella duchessa dei diavoli (Isabella duchesse du diable et de l'amour). L'achat n'est pas obligatoire, mais si au gré d'un vide-grenier, vous voyez 1 ou 2 de ces fascicules, laissez-vous tenter par curiosité.

29/06/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Spéciale, la série Isabella. Spéciale, car ce ne sont pas à proprement parler des albums dans lesquels elle a été éditée. Ce sont des récits complets, format poche, en noir et blanc, mais qui -pour moi- préfigurent avec une trentaine d'années d'avance ce qui sera le "manga". Hé oui, amis lecteurs, les Japonais et Coréens n'ont rien inventé. Isabella ?… ce sont comme des romans de gare, mais dessinés. Il ne se passait pas deux semaines qu'un nouveau titre paraissait. Tout comme les mangakas "attachés" à leur table de dessin, les auteurs de certaines séries de cette époque -milieu des années 60- telle "Fulvia" devaient "pondre" des histoires dans des temps très courts. Rentabilité déjà. Et c'est vrai que ce style de BD n'est pas nouveau : Isabella démarre sa carrière dans son format de poche -et à son nom- le 1er Avril 1966. La série, de par son postulat, ses développements, va d'ailleurs ressembler au départ aux romans de "Angélique, marquises des anges" (vous vous souvenez des films avec Michèle Mercier et Robert Hossein ?…) Le succès est pour ainsi dire immédiat en Italie car cette héroïne est une sacrée sado-masochiste. Fausse ingénue, elle n'a cesse de dévoiler ses appâts pour aiguiser l'appétit de la gent masculine. Au gré des pages le lecteur découvre une jambe, une épaule dénudée, un sein (le téton, d'ailleurs, n'est jamais dessiné). Tout cela serait maintenant très sage, mais à l'époque cette sorte de fantaisie (un peu) érotique était souvent la cible de la censure. Traduite, la série a eu un franc succès en France car cet érotisme "sado-maso" ne fera que s'accentuer au gré des parutions. Je possède quelques dizaines de tomes d'Isabella. C'est très vilainement dessiné. Un trait rapide, peu de détails, quasi pas de décors ; l'action étant de savoir à quelle page on allait retrouver Isabella en petite tenue. Les histoires ?… plus que simples, chacune lisible en moins de 5 minutes. La mise en page est d'ailleurs quasi inexistante ;se résumant en moyenne de trois à six cases. "Isabella" ?… Une série de bouquins que les ados, les lycéens se passaient dans les cours de récré pour "s'instruire" de ce à quoi ressemblait une jeune fille… Mais à part ça, ça ne cassait vraiment pas la braguette… pardon, la baraque…

16/10/2007 (modifier)