L'Autre Fin du Monde

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

1120 pages de bande dessinée minimaliste à l'épreuve des balles et des mauvaises langues, voilà de quoi sera composé L'autre fin du monde. Mais derrière cette gageure en forme de pied de nez, se cache un récit en demi-teinte sur l'amour et la mort, et surtout sur l'amour après la mort. Sans en avoir l'air, Ibn Al Rabin se paye le luxe ici d'être tout à la fois drôle et émouvant.


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1120 pages de bande dessinée minimaliste à l'épreuve des balles et des mauvaises langues, voilà de quoi sera composé L'autre fin du monde. Mais derrière cette gageure en forme de pied de nez, se cache un récit en demi-teinte sur l'amour et la mort, et surtout sur l'amour après la mort. C'est un peu une grande pièce de théatre avec une poignée de personnages clés : 2 fantômes, 1 veuf, 1 couple à la recherche d'un vieux manuscrit, 1 psychiatre, son frère, 1 taxi, 1 docteur, etc... Et tous tournent autour de ces 2 fantômes et surtout de celui, mystérieux, de la femme du veuf, femme fantome qui ne parle jamais et dont on comprend mal les motivations. Sans en avoir l'air, Ibn Al Rabin se paye le luxe ici d'être tout à la fois drôle et émouvant.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Septembre 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Autre Fin du Monde © Atrabile 2007
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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19/10/2007 | Ro
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Par Emka
Note: 4/5
L'avatar du posteur Emka

Album original par son dessin minimaliste et une mise en page très inventive. Original aussi par son scénario à tiroirs, qu'on a le temps d'ouvrir et fermer pendant plus de 1100 pages. L'ensemble reste fluide même si j'ai trouvé quelques passages un peu longs.

03/06/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un album vraiment à part de par sa taille, son format et son contenu. Un énorme pavé de plus de 1120 pages, à la couverture cartonnée, au papier fin et solide, presque papier bible, le tout rappelant fortement un dictionnaire d'autant que ses chapitres sont numérotés de A à Z. Dedans, une unique et longue histoire fleuve au graphisme minimaliste, profitant pleinement de toute la longueur de l'album pour offrir une narration très ouverte, des cases parfois uniques par page et une mise en page libérée de toute contrainte. Un album au prix également impressionnant qui m'a fait tourner autour pendant longtemps sans oser l'acheter. Finalement, je me suis laissé convaincre et je ne suis pas déçu de mon achat. C'est une très longue BD que j'ai mis 4 soirées à lire dans son ensemble, me forçant chaque soir à arrêter ma lecture sous le coup de la fatigue car la narration est très fluide et très prenante. Au final, je ne considère pas que c'est une BD indispensable ni un récit vraiment marquant, mais j'ai passé un très bon moment à la lire. Je ne suis donc pas déçu de mon achat, ne serait-ce que pour l'objet qui est très beau mais aussi car finalement, en terme de plaisir et de temps de lecture, le rapport qualité-prix est bien respecté. Bref, quel est donc ce contenu ? C'est une histoire sur la mort et l'amour après la mort. C'est l'histoire d'un homme qui voit chaque nuit le fantôme de sa femme sortir de sa tombe et partir pour de mystérieuses balades sans jamais lui parler. A cette histoire très contemplative viennent peu à peu se greffer de nombreux autres personnages clés. Tous ces personnages sont variés et intéressants, ils ajoutent beaucoup d'intérêt et de récits parallèles à la trame principale. Au fantastique et à l'émotion du récit tel que présenté ainsi s'ajoute aussi beaucoup d'humour. Les dialogues sont très modernes, parfois mêmes accompagnés de mots d'un argot que je ne connais pas. Et certaines répliques, réparties et autres situations sont vraiment hilarantes. Bref, il n'y a là aucun pathos, le récit est léger et agréable. Le graphisme est le style minimaliste qu'affectionne Ibn Al Rabin. J'avoue avoir craint en début d'album de souffrir à la lecture d'une aussi longue histoire représentée essentiellement en ombres chinoises, avec des personnages (hormis les fantomes) qui ne sont que des silhouettes noires très simplifiées. Mais j'ai découvert à quel point Ibn Al Rabin est capable de donner une vraie personnalité et une formidable expressivité à ses personnages tous simples, par des positionnement de la tête par rapport au corps, par une bouche qui s'ouvre, par de basiques éléments corporels pour différencier les personnages. A tel point que l'imagination fait le reste et j'ai vraiment gardé en tête l'image de décors marquants et de personnages attachants, alors même que les images sont épurées au possible. Quant à mon ressenti sur l'ensemble de l'oeuvre ? J'ai été très accroché par la première moitié de l'album, par sa partie contemplative, par son ambiance mystérieuse et son petit lot de personnages. J'ai un petit peu décroché à partir de la moitié quand les choses s'accélèrent et que l'espèce de huis-clos du départ s'ouvre vers plus d'action et une foule de personnages. L'ambiance s'y est délitée à mes yeux. Le récit n'en reste pas moins bon et très plaisant à suivre. Et la fin est assez sympathique, sans être marquante comme les fins de très longues histoires savent souvent l'être pour moi. Un bel objet et une lecture que je vous conseille malgré son prix qui en refroidira plus d'un.

19/10/2007 (modifier)