Pietrolino
Pietrolino est mime durant la seconde guerre mondiale. Son spectacle, mettant en scène une France prenant le dessus sur l'Allemagne lui attire les foudres des Nazis.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Cirque & Saltimbanques Jodorowsky Nazisme et Shoah
Pietrolino est mime durant la seconde guerre mondiale. Son spectacle, mettant en scène une France prenant le dessus sur l'Allemagne lui attire les foudres des Nazis. Trahi, les mains brisées, il est envoyé dans un camp de travail jusqu'à la Libération. L’histoire de Pietrolino a connu un destin original. Partenaire de Marcel Marceau, qu’il accompagna en tournée à travers le monde dans les années cinquante, Alejandro Jodorowsky l’avait écrite à la demande du célèbre mime voici une dizaine d’années. Mais, faute de financement susceptible de la transformer en un spectacle vivant, elle resta dans un tiroir. « Jodo » finit par l’oublier. Il finit aussi par oublier qu’il l’avait confiée à Bruno Lecigne, éditeur aux Humanoïdes Associés, dans l’idée qu’un jour, peut-être, elle donnerait naissance à une bande dessinée.
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Date de parution | 24 Octobre 2007 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Confident de ses silences - Une intégrale regroupe les deux parties, initialement parues en 2 albums, le premier Pietrolino, tome 1 : le clown frappeur en 2007, et le second en 2008 Pietrolino, tome 2 : Un cri d'espoir 2008. C'est l’œuvre d'Alejandro Jodorowsky pour le scénario, et Olivier Boiscommun pour les dessins et les couleurs. En pleine seconde guerre mondiale, à Paris, les soldats allemands tirent sur un immeuble, puis finissent par balancer des grenades à travers les fenêtres du premier étage. Sous les ordres d'un officier nazi, ils pénètrent ensuite dans le bâtiment. Les piétons entendent une série de rafales, ce qui signifie que les soldats ont tiré à bout portant. Ils font ensuite sortir les survivants avec les mains sur la tête. Dans la rue, la scène a été observée par Pietrolino, un homme tout habillé de blanc, Colombella vêtue d'une robe rouge collante et suggestive, et Simio un nain en habit de singe avec une flute à la ceinture. Ils regardent les soldats faire monter les prisonniers dans une camionnette. La rafle étant terminée, ils pénètrent dans un bistrot, en se demandant si le patron les acceptera. Ce dernier Pantalone s'exclame dès qu'il les voit qu'il ne veut pas de mendiant dans son établissement. Pietrolino s'offusque en le reprenant, car ils sont des saltimbanques, pas des mendiants. Colombella s'approche du comptoir et fait son numéro de charme : Pantalone accepte qu'ils donnent une petite représentation. Un peu de temps plus tard, Pietrolino installe son castelet, pendant que Simio joue de la flute pour faire patienter les clients attablés en train de prendre un petit ballon. Une fois les tringles et les rideaux installés, Pietrolino se tient debout immobile pour se concentrer. Tout à coup, il s'anime à nouveau. À partir de ce moment-là, il n'est plus maître de lui-même, il est comme possédé. En faisant illusion de son corps, il est capable de faire voir à son public, une multitude de chose. Ce jour-là, c'est un monde sous-marin avec ses poissons, ses plantes aquatiques, ses méduses et ses algues qui apparaissent comme par magie aux yeux des spectateurs, stupéfaits par tant de beauté. Curieusement, c'est en disparaissant totalement derrière les choses auxquelles il donne vie, qu'il est le plus vivant. Pendant ce temps-là, Pantalone agite une liasse de billets sous les yeux de Colombella, sous-entendant qu'ils peuvent être pour elle si elle se montre sage. le mime a fini la première partie de son numéro, mais les spectateurs ne donnent qu'un unique ticket de rationnement J3. Il se prépare pour la deuxième partie, enfilant un gant aux couleurs du drapeau français à la main droite, et un avec la croix gammée sur la main gauche. Avec ses mains, il mime un combat entre animaux préhistoriques. L'Allemagne nazie était un monstre fort mais stupide qui tentait de dominer le faible. Lorsque ce dernier est en difficulté face au géant, les spectateurs retiennent leur souffle. Discrètement Pantalone appelle les Allemands pour dénoncer le mime. Il s'agit d'un album dont la genèse remonte en 1970 quand Marcel Mangel rencontre et engage Alejandro Jodorowsky, artiste chilien, ayant utilisé le mime dans son premier film Fando et Lis (1968). Il lui demande de lui écrire un spectacle vivant qui ne verra pas le jour faute de financement, puis de le transformer en un album. Celui-ci est dédié au mime Marceau (1927-2007). le lecteur découvre donc un trio : le héros dont l'histoire porte le nom, une belle jeune femme dont il est amoureux, et un compagnon faire-valoir. La scène d'introduction montre la barbarie des occupants lors de la seconde guerre mondiale, le pouvoir de l'imagination et la puissance d'évocation d'un artiste, d'un créateur. Dès la page 14, le lecteur constate qu'il est bien dans une histoire de Jodorowsky avec une séquence d'une violence éprouvante : l'officier nazi martèle les mains du mime à grands coups de bottes, jusqu'à ce qu'elles soient brisées et qu'il ne puisse plus s'en servir. L'artiste ne peut plus créer car son moyen d'expression est irrémédiablement détruit. le lecteur frémit en voyant le talon appuyer sur la main, avec des taches de sang. C'est d'une terrible cruauté, sans que les dessins ne virent au gore. le dessinateur réalise des planches descriptives, avec une mise en couleurs sophistiquée apportant relief, textures et ambiance lumineuse. S'il peut être a priori intimidé à l'idée de plonger dans un ouvrage d'un auteur aussi ambitieux qu'Alejandro Jodorowsky, le lecteur se rend vite compte que l'histoire se déroule de manière linéaire et simple : l'arrestation de Pietrolino & Simio par les nazis, le passage en camp de travail, le retour à Paris après la Libération, et la tentative de remonter un spectacle. Pietrolino est très touchant en artiste brisé, devenu incapable de créer à nouveau, à la pensée de ne plus jamais faire rêver les gens. le personnage est très touchant dans sa gentillesse, ses convictions morales, son empathie, ses élans du cœur. Simio est tout aussi touchant avec son dévouement pour l'artiste, son amitié indéfectible, son partenariat professionnel l'incitant à aider le mime à trouver d'autres façons d'exprimer son talent. Il n'éprouve donc aucune difficulté à entrer dans l'histoire, à ressentir de l'empathie pour ces individus malmenés par la vie, mais animé par un réel goût pour la vie. Dès la première page, il est impressionné par la consistance des dessins. Il identifie aisément les immeubles haussmanniens, la belle berline Citroën, les uniformes militaires allemands, la belle devanture du bistro. le dessinateur combine les formes détourées par un trait encré fin et la couleur directe pour l'intérieur de ces formes, apportant de nombreuses informations visuelles supplémentaires. Au fil des séquences, le lecteur admire d'autres lieux : les bouteilles d'alcool sur les rayonnages derrière le comptoir, les rideaux du castelet, la locomotive à vapeur, le Champ de Mars et les pieds de la Tour Eiffel, les petits fanions tricolore lors du bal, le petit chapiteau avec sa toile de tente rapiécée, les roulottes en bois, le très grand chapiteau du cirque de grande envergure avec sa toile impeccable, dans une belle plaine enherbée, les gradins du cirque. L'empathie avec les personnages fonctionne dès la première page. En découvrant Pietrolino, le lecteur voit un grand échalas un peu dégingandé, dont l'apparence évoque un peu celle de Marcel Marceau, sans être une représentation photographique, ni une caricature. Il remarque l'expressivité un peu appuyée de son visage, ce qui est cohérent avec son mode d'expression artistique. Il découvre également Simio, sa petite taille, son langage corporel un peu exagéré pour son rôle de faire-valoir comique, aussi un physique qui atteste bien de son âge, avec sa calvitie précoce et son visage un peu empâté. Colombella fait penser à Jessica Rabbit, avec ses cheveux roux, sa longue robe rouge même si elle n'est ni lamée ni fendue jusqu'aux hanches, et ses courbes généreuses que ce soit sa poitrine ou son bassin. Pantalone est un peu plus caricatural, très empâté, avec un visage méprisant vis-à-vis des individus qu'il ne peut pas utiliser, doucereux et servile avec les représentants de l'autorité. le dessinateur ajoute donc régulièrement une touche humoristique dans la représentation des personnages, les rendant plus sympathiques, et plus agréables à regarder. le lecteur peut percevoir que l'intention de ce registre graphique est de rendre le récit accessible à un lectorat de jeunes adolescents, en cohérence avec le ton du scénariste. Par moments, le lecteur remarque que l'artiste a choisi de simplifier la représentation d'un élément ou d'un autre. Dès la première page, il a épuré le dessin de la chaussée et du trottoir des rues de Paris. Par la suite, les roues des wagons du train semblent trop petites, les allées du Champ de Mars manquent de texture de gravier, les gradins du chapiteau sont uniformes, mais cela ne reste que quelques éléments. D'un autre côté, chaque page s'avère très riche visuellement, et l'équilibre entre le degré de précision descriptif, et les choix d'exagérer une expression, de simplifier un élément, d'aller vers une vision plus imaginaire permettent d'intégrer les éléments poétiques du récit, sans solution de continuité. À de nombreuses occasions, le lecteur ralentit son rythme pour prendre le temps de savourer un visuel inattendu, ou en décalage avec la réalité concrète : la méduse et les poissons exotiques nageant devant les clients du café de Pantalone, l'imperméable de l'officier nazi entre armure et déguisement grotesque, la liesse populaire lors du bal de la Libération, le mime du boxeur contre le kangourou, Pietrolino offrant son cœur, les tourterelles venant se poser sur les bras étendus de Pietrolino (même si l'une d'elle en profite pour se soulager), la capacité d'emporter le public avec les mimes, et bien sûr la séquence de fin. Pietrolino est donc un mime qui en effectue quelques-uns au cours du récit, et la narration aussi bien en dialogue qu'en images incite le lecteur à considérer ce récit plus comme un conte que comme la biographie d'un personnage de fiction. Il termine le récit avec le sourire, et une forme de contentement modéré pour une histoire gentille et tout public. Dans le même temps, il a bien conscience de la qualité de l'hommage rendu au Mime Marceau, par exemple avec le chapeau candélabre de Pietrolino lors d'une représentation. En outre, il a ressenti que tout au long du récit, il est question de création artistique. Pietrolino a eu les mains brisées et la pensée de ne plus jamais faire rêver les gens l'anéantit chaque jour un peu plus. Il se dit également que les différents mimes du personnage comportent une dimension politique, que ce soit le théâtre de mains au cours duquel il ridiculise l'occupant, ou le spectacle final au cours duquel il étend par coup de poing avec gant de boxe, des officiels représentant l'autorité hypocrite. En revenant au début de l'histoire, il retrouve la phrase de l'officier nazi dans le café disant : Dommage que la fin de l'histoire manque autant de réalisme. Or elle s'applique littéralement à la fin de l'histoire. En y repensant, il se dit qu'Alejandro Jodorowsky a construit ce récit comme une allégorie de l'artiste, le mime Marceau, mais de lui aussi. Avec cette prise de recul, il est alors possible de considérer cette bande dessinée à la fois hommage, métaphore, et roman, comme une profession de foi : celle du créateur Jodorowsky sur la nature de son art, son engagement, sa vision de sa place d'artiste dans la société. Une bande dessinée remarquable. Il s'agit d'un récit relativement court (92 pages) et accessible d'Alejandro Jodorowsky, avec une narration visuelle agréable, conjuguant une approche descriptive et une sensibilité poétique. Cette histoire peut être lue par de jeunes adolescents, aussi bien que par des adultes. Les premiers sont séduits par ce mime aux mains cassées, mais continuant à créer, avec des images souvent douces, savoureuses, concrètes et poétiques. Les seconds s'attachent tout autant aux personnages, apprécient plus l'hommage au Mime Marceau, et perçoivent l'allégorie de la vocation de l'artiste, véritable profession de foi du scénariste.
Le dessin et la colorisation de Boiscommun sont intéressants, avec des personnages un peu filiformes, aux mines souvent figées et/ou tristes. L’aspect graphique est donc plutôt réussi. Pour ce qui est de l’histoire, c’est du Jodo tout en retenue, assez inhabituel, puisqu’il n’y a pas vraiment de fantastique, ni de délire plus ou moins mystique ! Le personnage de Pietrolino est sensé s’inspirer du mime Marceau – je ne connais pas assez la vie de ce dernier pour savoir ce qu’il y a de lui ici. L’histoire se laisse lire, c’est sûr, mais il y manque clairement du dynamisme, des surprises, quelque chose qui relancerait l’intérêt du lecteur. Les moments plus ou moins poétiques alternent avec quelques excès de violence (c’est d’ailleurs la violence qui domine dès les premières pages), et je pense qu’il aurait fallu choisir un angle d’attaque plus clair (pourquoi pas le poétique) et s’y tenir. Par ailleurs, j’ai trouvé la fin un peu brutale et quelque peu « facile », bâclée.
2.5 Une série pas mauvaise, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. L'histoire se suit sans trop de problèmes et le dessin est pas mal. Le problème vient du fait que je n'ai pas été trop touché par le scénario. Je n'ai pas ressenti de grande émotion durant ma lecture en fait. J'ai vu qu'il y avait de bonnes idées et de bons personnages, mais le scénario n'a pas réussi à me captiver et il y a des passages un peu mous. En fait, je pense que j'aurais aimé que les auteurs tombent dans la fantaisie totale et qu'on ait droit à un conte où tout peut se passer. Je pense que cela aurait pu donner une série plus mémorable et le dessin va très bien pour le genre conte je trouve. À la place on a droit à un récit traité de manière réaliste sauf la fin.
A condition d'être particulièrement attiré par le monde du cirque l'on pourra trouver de l'intérêt à cette histoire, sinon et bien comme c'est mon cas je n'est pas été touché, en voyant bien pourtant que cela aurait du être le contraire. Sans jeu de mots je trouve que le trait est forcé. Le dessin ne m'a pas transporté, bref pas pour moi.
Je n'avais déjà pas apprécié le graphisme de Le Livre de Jack, et ça n'a pas pris encore cette fois ci... Ce n'est pas moche à proprement parler, c'est juste pas mon style...Les personnages ont parfois des tronches très bizarres dans leurs expressions, ce qui les déshumanise. J'ajoute que parfois, les proportions des objets m'ont parues ratées (casques des soldats allemands démesurés, camionnette au toit étonnamment bas...). Concernant le scénario, ça se lit assez facilement, mais le récit n'est pas subtil pour deux sous, c'est parfois peut être émouvant (enfin, ça devrait...), mais les situations sont tellement peu surprenantes, déjà vues, que ça ne m'a fait ni chaud ni froid... Parfois il y a même des aberrations: l'acolyte de Pietrolino qui vole la recette de la jeune saltimbanque de rue, tout le monde le conspue, mais personne ne le poursuit...Par ailleurs, avec son butin, il parvient à trouver en 5 minutes un costume de kangourou et une paire de gant de boxes en plein Paris de 1944-45....rien de plus facile, bien sûr ! J'ai pris cet album au hasard, car je n'aime pas spécialement l'univers du cirque et du mime, et ben ça ne m'a pas réconcilié avec eux...Je vois vraiment pas comment on pourrait trouver les spectales de Pietro marrant. Le final est un peu du foutage de gueule, je trouve, avec sa tournure fantastique. Bref, pas mon style graphique, pas mon univers, et une histoire de vengeance qui manque cruellement d'originalité et de saveur, même si elle se laisse lire assez rapidement. (263)
Je dirais que c’est un peu vide en évènements, rebondissements, dialogues, situations… Houlà, ça fait beaucoup… 20 minutes pour lire les deux tomes, c’est court, très court. Et pourtant, je me suis attardé sur certains dessins. L’histoire, en elle-même, est pas mal, attendrissante. Mais c'est vrai que pour du Jodorowsky, il manque quelque chose, même si l'indispensable mutilation est là, elle. Le dessin, c’est du Boiscommun classique, pas d’évolution par rapport à ses autres œuvres. Je le trouve sûrement beaucoup moins détaillé que sur d'autres, ce qui est dommage puisqu'il y a peu de cases par pages, donc encore cette impression de vide... Donc, l’histoire : pas mal, le dessin : pas mal, mais le plaisir de lecture ; bah, j’ai pas vraiment eu le temps d’en prendre.
Cette bd a été pour moi une grosse déception. Le scénariste Jodorowsky m'avait habitué à des histoires tordues, voire même complètement barrées, mais riches en réflexion, donc assez intéressantes. Et là, non, c'est vide, mielleux, déjà vu... bref ça ne m'a pas ému une seconde. Et puis, quand même, pour une bd sur un mime, je trouve que le mime est vraiment très peu abordé... dommage... bon, à la fois, du mime en bd, ça ne doit pas être évident. Le dessinateur Boiscommun m'avait, lui aussi, habitué à un dessin plus maîtrisé. Là, j'ai trouvé un trait épais et grossier, avec un aspect "vite fait"... Le personnage principal est tour à tour super costaud et frêle : alors, ok, c'est peut-être un effet de style pour montrer les différents états psychologiques du personnage mais j'avoue que ça m'a plus énervé qu'autre chose. Je suis passé complètement à côté de cette bd, dommage.
C'est le genre de récit empli d'humanisme et d'émotion que j'aime bien. Cet hommage au Mime Marceau est remarquable. Ce sont dans les époques sombres qu'on a besoin de gens du spectacle qui nous font oublier toutes les horreurs de ce monde. Sauf que dans le cas présent, la barbarie nazie va rattraper le héros de cette histoire qui tentera de survivre tant bien que mal. Le graphisme m'a un peu surpris au départ. C'est difficile de s'accommoder des visages des personnages un peu bizarres mais on est vite gagné par une espèce de fascination visuelle d'autant que les décors sont de toute beauté. La colorisation est également utilisée à bon escient. Cependant, ce qui m'a intrigué le plus, c'est de savoir que Jodorowsky est aux commandes du scénario dans un récit totalement différent de ce qu'il a l'habitude de produire. Cela surprend mais dans le bon sens du terme. Je n'avais jamais douté de son immense talent. En tout cas, il produit une histoire de grande qualité. Ma réelle note : 3.5 étoiles.
Voilà une bonne surprise ! Quand j’ai commencé la lecture je n’avais pas la moindre idée du genre d’histoire que j’allais trouver : un quelconque roman graphique, une farce plutôt comique ? Eh bien je dirais simplement que j’ai lu une belle histoire. L’histoire est simple, fluide et la lecture très agréable. Pietro, le personnage principal, m’est tout de suite paru attachant. Son histoire m’a touché. Que se soit morale ou physique les différentes blessures qu’il va subir m’ont ému. Un premier tome très prenant donc et c’est le genre de BD pour lequel je souhaiterai vraiment tomber sur un happy end dans le 2e tome. Tome 2 Pas grand chose à rajouter. C'est très fort les émotions qui arrivent à passer juste au travers des regards des personnages... (chapeau au dessinateur). C'est juste une belle BD, touchante, poétique, émouvante. Vraiment.
Un conte superbement illustré et exactement dans le ton. L'histoire se situe en partie pendant la seconde guerre mondiale et se continue un peu après. L'histoire d'un mime (inspiré et dédié au mime Marceau) qui dénonce l'occupation allemande avec son art. Toujours amoureux d'une idylle impossible mais qui le laisse rêver et espérer, on suit les sentiments autant malheureux que de bonheur en accompagnant Pietrolino. Très peu de parole associée au personnage principal de Pietrolino (ce qui renforce le côté mime de l'histoire), c'est son ami qui est réellement chargé de raconter cette histoire et qui le suit partout. La façon de raconter est simple et la mise en couleur par des couleurs vives accompagne parfaitement cette histoire. C'est très agréable à lire et permet d'avoir un regard inhabituel sur les horreurs de la guerre et des collabos qui ont profités de cette guerre. C'est à la fois attendrissant, émouvant et dénonciateur, bref il faut le lire.
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