Ciel en ruine
Janvier 1945. L'Allemagne dévastée sacrifie ses derniers pilotes aux commandes du chasseur à réaction le plus performant de la deuxième guerre mondiale : le Me 262.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Allemagne Aviation Nazisme et Seconde Guerre Mondiale, vus par les Allemands Paquet [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest
Janvier 1945. L'Allemagne dévastée sacrifie ses derniers pilotes aux commandes du chasseur à réaction le plus performant de la deuxième guerre mondiale : le Me 262. Nikolaus Wedekind est l'un de ces jeunes pilotes hâtivement formés et voués à une mort certaine. Mais le Diable veille, sous la forme d'un chien aux pouvoirs vraiment surprenants…
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Date de parution | 24 Octobre 2007 |
Statut histoire | Série terminée (premier cycle de 5 tomes terminé - suite possible) 5 tomes parus |
Les avis
Passionné d'aviation, je ne peux qu'accueillir positivement une BD mettant en scène des pilotes de la Luftwaffe sur fond de IIIème Reich crépusculaire, se battant à 1 contre 100, et tentant de combler leurs déficits numériques et humains par la mise en service du premier chasseur à réaction opérationnel de l'Histoire : le Messerschmitt Me 262. Cette BD a le mérite d'être extrêmement bien documentée: 90% des anecdotes autour de la mise en service de l'appareil, ainsi que celles tournant autour du contexte historique sont rigoureusement exactes. On suit donc des jeunes inexpérimentés, parfois terrifiés, et des vétérans désabusés aux commandes d'un bijou technologique bourré de faiblesses, voire dangereux car lancé sans être véritablement finalisé et sans posséder des matériaux de qualité permettant de le fiabiliser. La plupart des pilotes de Me 262 ne sont pas morts directement au combat, mais soit du fait de divers problèmes techniques sur leurs machines, soit tout simplement abattus lors des phases d'atterrissage ou de décollage, et c'est très bien mis en avant. Les machines sont également très très bien représentées. Simplement, il y a deux problèmes de taille: 1) Comme pour Michel Vaillant, le dessinateur est bien plus à l'aise pour dessiner des machines que des humains. Je veux dire par là que les personnages manquent cruellement d'expressivité et ont souvent le même regard. 2)Le scénario pêche également par deux aspects, tous deux centrés autour du personnage principal: un jeune pilote biieeen blond, qui tente de découvrir les raisons de la mort mystérieuse de son frère. Avec le contexte général, je pense que cette "enquête" n'avait pas lieu d'être, d'autant qu'elle va nous mener vers les deux aspects en question qui sont grotesques: d'une, l'irruption rapide du fantastique avec le diable incarné par un chien qui va nous abreuver de dispensables dialogues avec le héro. Deux, on se retrouve bien entendu avec un complot politique, avec le SD (le service secret de la SS) qui va même tenter de piéger notre héro au travers d'une taupe installée dans son escadrille....Heu comment dire, c'est complètement c....n et contredit la bonne connaissance historique du contexte mis en avant par les auteurs. Sans ces deux points, ce serait un vrai coup de cœur. Je dois aussi signaler un dernier élément: à l'issue du tome 5, on reste sur sa faim car rien n'est vraiment résolu. Un peu comme leur série suivante, "Ciel de guerre", les auteurs plantent leur héro en chemin, appelant un second cycle, qui ne verra probablement jamais le jour (cela fait 12 ans que le tome 5 est sorti), les deux auteurs étant chacun passé à autre chose.
Je viens de relire ces cinq albums pour la 4ème ou 5ème fois, et l'effet est pour moi, toujours aussi magique. Le personnage central est un jeune pilote allemand qui, aux dernières heures de la seconde guerre mondiale, retrouve les traces de son frère, héros aux multiples victoires aériennes. Il découvre au fil du récit l'étrange contexte faustien qui a accompagné son histoire : sa survie, en dépit des risques effrayants courus à de nombreuses reprises, semble avoir été le prix d'un pacte scellé avec un chien surgi d'un village russe anéanti par l'armée allemande ; ses anciens équipiers, devenus vétérans et eux-mêmes étrangement survivants, intègrent notre jeune personnage dans leur cercle... Ce thème a tout à fait sa place dans l'ambiance crépusculaire de la fin du troisième Reich. Les dessins d'avions sont remarquables d'authenticité. Une réussite qui appelle un second cycle que j'attends avec impatience.
Je l’avoue : j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Je m’attendais à une classique série d’aviation durant la seconde guerre mondiale et la touche de fantastique présente dans ce récit m’a, dans un premier temps, fortement décontenancé. Ajoutez à cela une narration, certes soignée et élaborée, mais très présente, qui ralentit le rythme de lecture et vous comprendrez peut-être mieux mes difficultés premières. Ceci dit, d’autres aspects du récit m’avaient directement attiré. A commencer par son cadre historique. En effet, nous sommes ici dans le camp des perdants, à la fin du conflit et débarquons dans une escadrille qui bénéficie du premier chasseur à réaction (le Messerschmidt 262), un avion capricieux (car encore très expérimental) aux performances fabuleuses pour l’époque (sa vitesse de pointe était supérieure de 150 km/h à celle de ses plus proches concurrents !) Un point de départ très intéressant à mes yeux. J’ai apprécié le souci d’authenticité de Philippe Pinard, trouvant à plus d’une occasion mon compte en matière de données historiques. Ceci explique d’ailleurs sans doute la raison pour laquelle j’ai eu tant de mal à accepter la dimension fantastique du récit. Ce pacte avec le diable tombait alors comme un cheveu dans la soupe. Puis vient le dessin : un style « ligne claire » très agréable dans sa retranscription des décors mais, à ses débuts, encore balbutiant pour les visages. Ce dernier point aura heureusement tendance à s’améliorer au fil des tomes pour atteindre un niveau plus qu’acceptable… même si les scènes d’aviation pure resteront mes préférées jusqu‘au terme du récit. Au fil du temps, j’ai fini par accepter les choix des auteurs, et donc cette fameuse dimension fantastique. Ce choix leur permet de faire montre d’originalité et a sorti le lecteur que je suis de ses habitudes. Je me suis également habitué à cette narration très présente et travaillée. Même si les dialogues manquent de spontanéité et de naturel, il est tout de même agréable de tomber de temps à autres sur un scénariste qui cherche à écrire des phrases de plus de 8 mots. Au final, il y a du bon et du moins bon. J’ai relu l’intégralité des cinq tomes, ce qui m’a pris du temps, densité de l’œuvre oblige. Je ne suis toujours pas convaincu que le choix du fantastique était le bon. J’ai hautement apprécié les données techniques (notamment sur les attaques en vol). Ces passages m’ont donné le sentiment que le scénariste ne prenait pas ses lecteurs pour des andouilles (et ça fait toujours plaisir). Le dessin a bien progressé au fil des tomes, du moins pour les physionomies car les décors et véhicules ont toujours été bons, selon moi. Pas mal, franchement pas mal…
Avis après lecture de 2 tomes. Cela partait bien, le début semblait prometteur, un cadre intéressant et surtout une qualité de dessin présente pour tout récit d’aviation qui se respecte. Mais que s’est il passé ? Le fait de ne finalement pas avoir de récit d’avion ne parait pas rédhibitoire, au contraire avoir une partie technologique plus que des duels aériens improbables me parait plutôt intéressant. En revanche le côté Méphistophélès avec un chien diabolique a vraiment beaucoup de mal à passer. Disons le franchement, il ne passe même pas du tout car l’histoire n’avance pas, il ne se passe rien, on visite des institutions, on rencontre des jeunes pilotes, hop tués à la première occasion. On assiste à des démonstrations technique ridicules, sur fond de hiérarchie militaire cyniquement douteuse. (oui mais en fait non, ils protègent malgré la naïveté de notre jeune écervelé…). Je suis donc passé complètement à côté de cette série, en pestant auprès des personnages insipides, du sujet gâché et d’un chien finalement bien inutile. Les ressorts sur fond de trahison militaire envers le führer ne permettent pas de rebond, bref j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps. Côté dessin, en revanche si l’on ne peut pas parler de ligne claire dans son sens strict, j’ai trouvé une intéressante interprétation de celle-ci. Les cadrages aériens et les machines me plaisent particulièrement. En revanche les décors intérieurs sentent un peu le studio de cinéma, tout comme la structure des cases parait un peu scolaire quand il ne s’agit plus du ciel. Alors je n’aime pas, il faudrait vraiment que les tomes suivants me sautent dessus pour que j’en vienne à m’y intéresser. Quelques points comme le graphisme aérien me paraissent très bon, mais il faudrait une histoire tout de même pour que la série mette à profits ses atouts graphiques et dynamiques.
Cette série nous décrit la vie des jeunes pilotes allemands de la Luftwaffe durant les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale alors que l'Allemagne est prise en tenaille à l'Est par les Russes et à l'Ouest par les Alliés. C'est intéressant de voir que le 3ème Reich possède alors l'un des premiers chasseurs à réaction : le ME 262 qui en fait l'avion le plus performant au monde. On sait que ces armes de la dernière chance pour Hitler ne suffiront plus à inverser le cours de la guerre. Ces pilotes le savent et veulent fuir le régime nazi aux aboies. C'est dans ce contexte historique palpitant que démarre l'histoire d'un jeune pilote dont le frère vient de se suicider. Puis, subitement, on s'apercoit que le chien commence à parler et il propose d'ailleurs un pacte faustien. On se dit alors qu'il y a une erreur de philactère, que ce n'est pas possible que cela vienne tout gâcher. Oui, mais non ! Une fois qu'on aura digérer l'orientation fantastique prise, tout deviendra plus facile. Cependant, cela sera certainement l'étape la plus difficile à franchir pour un lecteur passionné d'Histoire. Le dessin n'est pas celui d'Hugault. Il est plutôt classique dans un style ligne claire donc sans surprise. Par contre, on ne pourra que souligner l'originalité du scénario entre derniers jours de la Luftwaffe et mythe de Faust. Bon, la couverture rouge du premier tome pouvait déjà nous mettre dans l'ambiance. On vous aura prévenu !
Voilà une très bonne BD, le dessin est excellent - je suis adepte de la ligne claire, les avions au sol et en vol, les insignes et couleurs d'unités, le matériel, les équipements sont parfaitement rendus, précis et exacts. Une très bonne note donc. Quant au scénario, s'il m'a dérouté de prime abord (le chien diabolique) je l'ai finalement apprécié au fil des albums car les personnages acquièrent de l'épaisseur. L'histoire se tient et de plus respecte la réalité historique. Tout cela prend un sens en regard de cette période de folie que fut la seconde guerre mondiale (et particulièrement la fin). Une bonne note donc pour le scénario. Si je compare à la série traitant un peu le même thème chez le même éditeur, je pense à Le Grand Duc de Yann et Hugault, "Ciel en ruine" est nettement supérieur au niveau de l'histoire et même si le dessin de Hugault est excellent (pour les avions et les scènes de combat) ce dernier met en scène des avions qui n'ont jamais volé sur le front russe ! (le He 219 Uhu par exemple ...). J'attends donc la suite avec impatience.
Je ne suis pas féru d’aéronautique et les dessins de cette BD me font penser à tout sauf à un album qui aurait pu sortir en cette année 2007, mais connaissant la qualité des albums parus dans la collection Cockpit de Paquet, j’ai quand même tenté le coup. Il est vrai que graphiquement, on est assez loin de ce que j’apprécie. Je trouve que le style ligne claire utilisé nous ramène des années en arrière surtout pour les visages qui, de plus, ne sont pas toujours très bien maîtrisés. L’ensemble a un petit côté fade mais quand on y regarde de plus près, il y a tout de même des raisons de contentement. Les arrière-plans sont souvent très détaillés, et les avions, qui sont le sujet central, sont vraiment très bien dessinés. L’histoire quant à elle, se déroule pendant la fin de la seconde guerre mondiale et nous conduit du côté allemand avec en « personnage principal » le ME 262, le meilleur chasseur de cette fin de guerre. Cet album va avoir une grosse partie technique avec la description de cet avion, et même pour moi qui ne suis pas vraiment intéressé, j’ai trouvé que tout était relativement clair, limpide et de plus, ces explications me sont apparues nécessaires dans le récit. L’intrigue quant à elle se base sur une réalité historique avec le début de la fin du nazisme, les craintes que cela pouvait entraîner chez les allemands et donc les débuts des rébellions et des désertions. Le scénariste y a ajouté du fantastique avec l’intervention du diable sous l’apparence d’un chien. Cette partie tranche complètement avec le côté historique réaliste et je dois dire que ça m’a un peu dérangé sur le moment, mais ne sachant pas encore où va nous mener le scénariste sur ce plan, je préfère attendre pour en parler en bien ou en mal. Finalement, il s’agit d’un très bon 1er album, très bien documenté et intéressant, mais je ne suis pas complètement convaincu par le côté fantastique. A voir dans le prochain tome !
Note approximative : 3.5/5 Malgré sa belle et intrigante couverture, je m'attendais à trouver en cet album une "nouvelle BD d'aéronautique" et rien de plus. Je fus du coup bien surpris d'y découvrir une intrigue vraiment originale, mettant en scène une grosse part de fantastique. Dès le départ, le décor historique m'a séduit. Fin de seconde guerre mondiale dans le camp Allemand, à l'époque où la Luftwaffe testait ses "armes secrètes", les Messerschmidt 262, les tous premiers avions à réaction de combat. Véritables bombes volantes, aussi puissantes que capricieuses et dangereuses, les manoeuvrer était une vraie gageure pour les jeunes pilotes débutants enrôlés à la hâte en cette époque de décadence du Reich. Ces appareils sont présentés de manière très technique, ce qui ravira les amateurs d'aéronautique pure et dure. Les explications sont parfois un peu longues mais très intéressantes. Mais que cela ne rebute pas les autres lecteurs car il y a bien plus que cela dans cette BD. Il y a tout d'abord ce décor historique très bien rendu, où un grand nombre d'Allemands commençaient à se rebeller contre le nazisme ou à déserter et où les rivalités entre corps armés reflétaient le chaos politique et stratégique du moment. Il y a ensuite des personnages crédibles, jeunes officiers militaires hésitant entre leur nation et l'envie de fuir la guerre et le parti national-socialiste qu'ils rejettent. Et puis il y a cette grosse part de fantastique sous les traits d'un chien doué de parole, sorte d'avatar d'un démon infiltré parmi les hommes pour les corrompre. Faust revisité dans l'univers des aviateurs. Très intéressant et franchement intriguant car ce premier tome ne permet pas de cerner encore les intentions de ce diable à quatre pattes. Quant au dessin, il est dans un style ligne claire rappelant quelques grands classiques. Les avions et décors sont très bien rendus et rehaussés par de sobres mais excellentes couleurs. Les visages, eux, rappellent ceux des anciens Buck Danny. Il faut avouer que ceux-ci ne sont hélas pas le point fort de l'auteur, leur aspect étant parfois un peu étrange dès qu'ils ne sont plus de face ou de profil. Cela ne gâche cependant pas la lecture et donne un aspect rétro assez sympathique à l'ensemble. Bref, voilà une bonne surprise, qui pêche un petit peu par le graphisme des visages des personnages et par quelques explications techniques parfois trop longues, mais qui me donne franchement envie de lire la suite.
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