Les Royaumes engloutis

Cet album propose quelques idées originales mais présente également quelques inepties de dimension. Pour l’originalité, je citerai sa manière de revisiter le mythe des anges et des démons avec une certaine adresse. Pas de quoi crier au génie, mais plutôt plaisant, ce concept nous change des routines habituelles. Pour les inepties, je n’en citerai qu’une : le plan concocté pour l’évasion de la pauvre famille prisonnière des méchants démons. Textuellement, il se résume à : 1° Siori, accompagnée d’un chevalier novice plutôt maladroit, se rend sur place (une forteresse isolée) et repère où les prisonniers sont enfermés – 2° Siori, toujours accompagnée du boulet, libère les prisonniers et revient. Ca, c'est élaboré, comme plan ! Et vachement bien détaillé ... Franchement, il n’y a qu’Obélix ou un troll de troy pour trouver ce « plan » bien conçu. Et le pire, c’est que tout se déroule sans la moindre anicroche (ou presque). Là, on est quand même proche du grotesque. Pour le reste, la série propose beaucoup de stéréotypes du genre, à commencer par l’équipe des personnages principaux. Le coup de la vieille amitié qui unit deux personnages qui s’opposent n’est pas très original non plus, pas plus que le principe de la petite équipe qui parvient à elle seule à sauver tout l’univers. J’aurais sans doute abandonné ma lecture si la série avait été plus longue. Je ne regrette cependant pas de l’avoir menée à son terme, car, comme je le dis, certains passages sont plaisants, et le final fait partie de ces bons moments. Graphiquement, on est clairement dans le style manga « à l’européenne » / dessin d’animation. C’est bien fait mais ce n’est pas ma tasse de thé. Le trait est trop lisse, les yeux sont disproportionnés et les expressions de visages sont sur-accentuées. Par contre, j’ai trouvé les décors plutôt bien soignés et le trait d’Elias Sanchez ne manque pas de dynamisme. C’est donc du bon travail, et mon opinion mitigée provient bien uniquement de mes goûts personnels et non d’un manque de talent de la part de l’artiste. J’hésite entre le bof et le pas mal. J’opte finalement pour la première option, à cause des trop grosses facilités scénaristiques que la série propose.

07/12/2009 (modifier)

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Les royaumes engloutis est une petite série sympathique, sans prétention et relativement peu chère. Le graphisme très axé manga n'est pas mal du tout, mais j'ai vraiment du mal avec ce format Bd. Néanmoins, les décors sont jolis et les personnages plutôt attachants même si certains passages m'ont agacés (comme lorsque la belle donzelle rebelle se baise mimant ainsi une fellation sur le jeune premier inexpérimenté et met ce dernier dans une situation embarrassante.). Côté scénario, c'est sans réelle surprise, je me doutais de la fin bien avant le dénouement et j'ai donc été un peu déçu. Mais pour les amateurs de fantasy à la sauce nippone et mélangeant les autres thèmes, cela pourrait être terrible. Pour ma part, j'ai trouvé cela sympathique. Bref, pour un diptyque ça reste honnête donc pas mal, et un achat conseillé car pour une fois on s'en sort avec un tarif très attractif!

28/09/2009 (modifier)

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Parce que cette série est terminée (ce qui est devenu rare chez les éditions Paquet qui commence à rivaliser sur ce plan avec l’éditeur Soleil…), parce que j’ai acheté les deux tomes neufs pour vraiment pas chers (9€00 en tout avec le coffret ! Je ne sais pas combien les auteurs ont gagné en réalisant cette série mais ceci est une autre histoire…) et parce que j’avais envie de lire de la fantasy, je me suis offert « Les Royaumes engloutis ». Première surprise : moi qui n’aime pas en général le style manga, j’ai apprécié le coup de patte tout en finesse d’Elias. J’ai aimé ses représentations du monde citadin où pullulent la foule (ses perspectives sont vraiment convaincantes !), marin où les vagues semblent bouger et où les navires fourmillent de détails, montagnard où les cimes sont menaçants, des personnages où les expressions me sont apparues bien rendues (sans que ça aille dans l’exagération comme j’ai l’habitude de le constater dans nombre de mangas), des créatures qui semblent réelles et qui ont fait l’objet d’un minimum de recherches de la part du dessinateur pour les rendre originales. J’ai adoré aussi sa mise en couleurs (à partir du deuxième tome, Elias assure lui-même cette tâche) où les tons employés me sont apparus très plaisants à contempler et qui sont –à mon avis- particulièrement bien adaptés à l’histoire. Deuxième surprise : moi qui n’aime pas en général le fantasy, j’ai apprécié cette histoire. En fait, j’ai notamment aimé les principaux personnages même s’ils sont stéréotypés (on y retrouve comme d’habitude la nénette bien roulée, le jeune benêt, le costaud super balèze, le mec plus intelligent que moi tu meurs, le méchant vraiment très méchant et très laid, etc…). J’ai apprécié aussi le monde dans lequel évolue nos protagonistes qui m’est apparu cohérent et dont le scénariste a eu l’intelligence de ne pas d’appesantir sur les détails. J’ai aimé ensuite l’humour distillé de part et d’autres tout au long du récit. Et enfin, j’ai ressenti du plaisir à suivre ce récit qui ne comporte aucun temps mort. Alors, pourquoi ne mets-je pas plus de trois étoiles à cette série ? Tout simplement parce que ce n’est pas exactement le genre de bd que j’aime lire et que quand je le fais, c’est uniquement pour reposer un peu mes neurones (oui, je sais, c’est nul comme explication !). Plus sérieusement, c’est parce que le monde des « Royaumes engloutis » est tellement vaste et intéressant que cette série aurait –à mon avis- gagnée à être développée sur au moins trois albums ! (Voila que je me surprends à réclamer plus de tomes sur une bd maintenant ! Moi qui déteste les feuilletons ou les séries interminables, je deviens fou !). Franchement, j’ai passé un bon moment à lire « Les Royaumes engloutis ». Certes, cette série est classique dans son genre, on y retrouve les principaux ingrédients qui font un (bon) récit de fantasy comme une équipe composée de protagonistes aux talents complémentaires, des créatures imaginaires, un monde moyenâgeux dont la magie est omniprésente, etc… mais cette bd nous propose un graphisme alléchant et une trame sans temps mort qui devraient satisfaire amplement les amateurs de fantasy (et les autres lecteurs aussi !)… Distrayant !

06/07/2009 (modifier)

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Une excellente surprise que ce petit diptyque, dont le seul défaut serait de ne pas avoir plus de tomes. J'ai longtemps hésité à lire cette série à cause des visages de style manga des personnages. Mais si l'on prend le temps de bien regarder, on se rendra compte que le dessin est très travaillé ; une grande quantité de petits détails se faufilent dans les cases et les scènes d'arrière-plan sont tout aussi détaillées que celles de premier plan. Les couleurs bien qu'informatisées sont belles, vives et colorées ; quelques cases en dégradés de gris son intercalées dans l'histoire - très belles aussi, voire même plus que celles en couleur. Visuellement excellent. Le scénario mélange plusieurs genres : fantasy avec son lot de dragons, post-apocalyptique avec un monde immergé par les eaux, moderne avec quelques machines d'aujourd'hui et fantastique avec son lot de dieux. Pour ceux qui seraient sceptiques je vous confirme que le tout est très bien dosé, tout se mélange à la perfection, sans que rien ne détonne ni ne paraisse bizarre. Les personnages sont attachants et drôles. Certes on y retrouve le beau gosse bien musclé, la belle petite nana gâtée par mère nature, le petit jeune inexpérimenté mais qui va vite apprendre, le vieux expérimenté, lui... L'histoire est prenante, se déroule bien, logiquement et sans raccourcis. Du suspense et de l'action. Comme je le dis au début la seule chose que l'on peut regretter c'est que l'auteur n'ait pas fait vivre plus d'aventures à ses personnages dans d'autres tomes. Allez en dehors d'un dragon rose qui m'a fait ouvrir de grands yeux, tout y est superbe.

27/01/2009 (modifier)

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