Avant l'Incal
Le parcours initiatique d'un enfant des bas-fonds de la cité-puit à la recherche de la vérité. Ambiance, univers et critiques sociales sont les maîtres mots de Jodorowsky qui nous livre ici une série extraordinaire.
Jodorowsky L'univers de l'Incal La BD au féminin Les Humanoïdes Associés Prequel
John Difool est un jeune garçon, au cours d'une "sortie" avec son pére chez les aristos il regarde sa mére, une prostituée de l'anneau rouge, se jeter dans le lac d'acide. Au même moment le systéme holographique de son pére bat de l'aile et celui-ci se fait prendre, il est alors transformé en bossus. John se retrouve tout seul. Il commence sa formation de détective minable de classe "R", la mission qu'il se donne est de découvrir pourquoi les putes n'ont jamais d'enfant et pourquoi il a été caché des yeux du monde les 7 premières années de sa vie. Sa quête lui ouvre les portes de son coeur pour Louz, une aristo pur sang. Un duel s'engage entre les deux : elle veut en faire son chien docile et lui veut en faire sa femme. Aprés maintes affaires et coups tordus Difool et Louz trouvent la vérité mais ils sont soumis à un affreux chantage et sont ... John termine sa formation officielle de détective privée et louz se marie avec Diavaloo, le présentateur TV. En fin de série on voit se dérouler le commencement du devenir de John etles enjeux de l'Incal, suite dans la série l'Incal.
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Date de parution | Octobre 1988 |
Statut histoire | Série terminée 6 tomes parus |
05/03/2002
| Ottonegger
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Les avis
Je me rappelle encore de ma surprise lors de ma découverte de la 1ère intégrale à la Fnac : Comment ? quoi ? y a un préquel à une œuvre culte qui a bercé mes jeunes années et on me l’a jamais dit !! Ni une ni deux, j’ai dépensé mes maigres économies. Je ne le regrette absolument pas. L’objet en lui même est superbe, fournit dans un bel écrin (avec les couleurs d’origine). Ça c’est pour la forme. Pour le fond, c’est moins mémorable que son aîné mais ça reste fort réussi. Malgré le même univers, je trouve que cette série arrive bien à se démarquer, en nous proposant autre chose en terme d’aventure. Cette fois Jodo réfrène ses délires mystiques et s’appuie à dépeindre la jeunesse de Difool, et les mœurs de Cité-puit pas bien glorieuses (les castes, la surconsommation, les médias etc ...) qui me rappelle une certaine société tient !! C’est une lecture plus dense que L’Incal et les 6 albums se tiennent jusqu’au raccrochage à la série mère. Au dessin, la comparaison avec le maître peut être fatale, mais Janjetov s’en sort très bien, et on retrouve les couleurs psychédéliques, finalement bien plus chaleureuses que celles dans la refonte des années 2000. L’ensemble est toujours original et déjanté, un bon moment de lecture. Par contre connaissant déjà la base de cet univers et l’ayant apprécié, je ne sais pas ce que ça donnerait sans ce pré requis surtout vers la fin de l’aventure, où des passages peuvent faire Wtf. A noter qu’on est face à un John Difool au comportent bien différent, pas déplaisant du tout (mais je garde ma préférence), et avec une explication satisfaisante pour ce changement d’attitude. Un préquel qui a sa place à côté du matériau de base.
Prequel, et donc censée se dérouler avant la série mère – mais forcément lue après pour la plupart des lecteurs (c'est mon cas en tout cas), cette série pourrait légitimement souffrir de la comparaison, ne serait-ce qu’au dessin, pour lequel Janjetov succède au grand Moebius. Et je dois dire que Janjetov s’en tire plutôt bien, avec un clair effort pour se rapprocher du style de Moebius, tout en y mettant sa touche personnelle. Hélas, j’ai lu la série avec une version « remastérisée », et surtout une nouvelle colorisation, à l’informatique visiblement, qui, je trouve, trahit le dessin, et l’écarte en tout cas du modèle moebiusien (hélas, il n’y a plus ses belles planches psychédéliques aux formes géométriques). En tout cas cela gâche pas mal l’aspect visuel de l’ensemble et ne me convient pas vraiment (voir une intéressante comparaison avec les images placées dans la galerie). En plus, pour des raisons commerciales je crois (le marché américain ?), certains détails (liés au sexe généralement) ont été modifiés, cachés, dans une autocensure ridicule et aseptisante (voir certains passages avec les homéoputes, leurs seins, leur sexe étant opportunément toujours cachés par un bras, un objet ou un vêtement ; idem pour Louz de Garra dans ses ébats avec John Difool). Il faut donc dans l’absolu, si vous en avez la possibilité, préférer les éditions originales, ou alors les autres intégrales « d’avant » cette remastérisation. Quant à l’histoire concoctée par Jodorowsky, elle doit elle aussi s’imbriquer dans celle de la série mère – déjà passablement foutraque – sans avoir trop l’air de le faire de manière trop artificielle (les dernières pages pêchent un peu dans ce domaine-là). Et elle se laisse lire agréablement. Il y a ajouté (au milieu de dialogues imbibés de sexe et de drogues diverses) une sorte d’enquête policière, un petit côté thriller pas inintéressant, sans y mettre trop de ses délires habituels mystico-n’importe quoi (même s’il ne peut s’empêcher de glisser pas mal d’allusions religieuses). Et on en apprend un peu plus sur John Difool (ses origines, sa rencontre avec Deepo, etc.), personnage qui n’est pas ici aussi falot, suiveur et lâche que dans L'Incal, bien au contraire ! (Jodo nous livre les secrets de cette métamorphose). John Difool, sans doute le seul « fils de pute » auquel on s’attache ! Et cette série le réhabilite. C’est globalement plus verbeux que dans L'Incal, il n’y a presque plus de planches muettes, cela se lit donc moins rapidement. Certains passages, décrivant – dans une surenchère à la fois ridicule et baroque – une société de consommation hypnotique et délirante (avec l’omniprésence d’hyper-sociétés comme Cocalfol, l’hypermédiatisation d’événements traités sur un mode sensationnel) ont sans doute inspiré Brunschwig pour sa cité de Monplaisir, dans la série Urban. Jodo retombe donc sur ses pieds en fin du sixième album, tout est raccord pour poursuivre la lecture dans L'Incal. Même si je dois dire que c’est parfois un peu artificiel, ou plutôt un peu « brutal », « accéléré », en tout cas moins construit et alambiqué que le reste, car il fallait conclure en donnant à voir, à prévoir événements, personnages qui vont s’épanouir dans L'Incal. Reste que cette série – si je la place un peu en dessous de la série mère –, est vraiment bien fichue. La lire après L'Incal ne pose aucun problème.
Autant j'avais apprécié L'Incal, autant ici j'avoue avoir été un peu ennuyé. C'est pas que c'est mauvais mais pour moi cela a un peu le goût du réchauffé. On retrouve la plupart des ingrédients connus mais l'alchimie ne prend pas. Pourtant l'idée avait de quoi séduire, s'attarder ou découvrir ce qu'avait été l'enfance et l'adolescence de notre anti héros de classe R. Alors on découvre un père inventeur ringard, une mère prostituée (normal c'est du Jodorowsky) mais bon, pourtant grand fan de SF j'ai pas accroché. Est-ce dû au langage ? Il est vrai que les holomachins, les meds ceci et tout le toutim finissent par m'agacer. Je ne peux également m'empêcher de penser que tout cela a un petit aspect mercantile mais bon. Le dessin n'est pas mal (dur de passer derrière qui vous savez !), je retourne à la série mère qui n'aurait pas dû avoir d'enfant.
J'avais déjà lu cette fameuse série il y a longtemps. Sous la forme de la 1ère édition de l'intégrale (2000, 2001 ?). Dans une brocante j'ai retrouvé les 6 tomes à 10 euros !!! Je me suis donc empressé de les acheter et les ai lus d'une traite. Eh bien c'est vraiment très bon. C'est vrai que cette série a moins de renommée que son illustre ainée mais c'est tout de même un sacré morceau de SF jodorowskienne. L'histoire est vraiment prenante mais moins mystique et avec un peu moins d'envergure cosmique mais c'est du tout bon. Les dessins sont très bons, ils arrivent à maturité dès le 3ème album et le style du 6ème (le dernier) préfigure les technopères (les pirates). J'ai noté pendant la lecture de ces 6 tomes beaucoup d'éléments ultra modernes pour l'époque (début des années 90) préfigurant le basculement de notre societé vers une ère de plaisir de masse lobotomisé : - les personnages ont des écrans sur leurs sortes de e-pads retransmettant la télé. - le peuple boit du " cocafol dark". Comment ne pas penser au Coca 0 ou à la boisson énergisante dark dog. - Le peuple est accro à la télévision et l'arrêt des programmes crée chez eux une réelle crise de manque. Comme pour les réseaux sociaux type facebook. Les références à la drogue sont omniprésentes dans cette bd, Jodo et Janjetov ont sûrement été de grands consommateurs. En plus de la multitude de drogues futuristes consommées par les personnages, il y a des allusions partout dans chaque coins des images (mdma, acid ... ) et également des clins d'oeil à la culture techno qui va avec, alors en plein boum (TB303 écrit sur un mur, une boite à rythme synthétiseur de sons culte dans le milieu de l'acid house de cette époque). Je mets ça sur le compte de Janjetov. Et puis l'un des "méchants" principaux n'est-il pas le pouvoir techno-techno ? Pour ce qui est du scénario, j'adore. Le personnage de Louz est magnifique. On passe d'une fille à papa aristo complètement cynique et cruelle mais qui ne s'en rend pas vraiment compte. Puis à cause des évenements elle se met à changer pour devenir plus humaine et réellement amoureuse de John Difool. C'est simple mais beau et très émouvant car ce dernier ne la reconnaitra plus quand il se fera effacer la mémoire par le pouvoir techno techno. Bon après je ne vais pas revenir sur tous les élements qui m'ont plu, il y en a trop (les homéoputes, le prez qui change de corps, le présentateur bouffon ultra cynique et sadique, les terroristes anarchos-psychotiques ...) A lire tout de même après l'Incal originel.
C'est la dernière série de l'univers Incal mettant en vedette John Difool que j'avais à lire et c'est aussi celle que j'ai le plus appréciée. Oui, j'ai préféré cette préquel à la série originale car elle possède toutes les qualités et aucun des défauts de la série mère. Tout d'abord, il n'y a pas les scènes mystiques qui m'emmerdaient dans L'Incal. C'est de l'aventure pure dans un univers totalement dérangé avec des personnages intéressants. Ensuite, je ne m'étais pas attaché à John Difool qui était juste un type ordinaire embarqué dans une histoire compliquée bien malgré lui. Ici, il est plus attachant et j'ai trouvé son histoire vraiment tragique. Toutefois, ce que j'ai aimé le plus c'est de voir à quel point le scénariste maîtrise son histoire. Même si le récit part dans tous les sens, il s'intègre parfaitement à la série originale et il nous permet de mieux comprendre les personnages de L'Incal. Chapeau l'artiste.
Après avoir lu L'Incal, il est dur d’imaginer que l’on puisse bâtir un opus sur l’avant, au pire on se dit même que ça va être une déjection commerciale. Côté dessin, on n’est pas dépaysé, si l’on a aimé l’incal on retrouve la même chose : couleurs très flash (qui vont être un chouillat plus sobre dans l’édition américaine). Avec 20 ans de décalage çà choque ! Mais une fois dedans on s’y fait. Le trait est toujours aussi dur et haché, mais c’est parfait pour décrire cette société que l’on va voir d’encore plus près ici que dans l’Incal Car oui dans cette série sont développées toutes les composantes des forces au pouvoir qui agiront dans L'Incal. On comprend petit à petit les rôles de chacun, et même si on sourit à voir comment Jodorowsky fait pour retomber sur ses pieds on adore le développement social du thème que l’on devinait dans l’incal. Moins de spiritualité et plus d’action nous sommes dans l’aventure plus que dans le mythe, mais c’est tout aussi fort. Je dirai même que tout en ayant une approche complètement différente cette série complète à merveille l’incal. A quelqu’un qui ne connaitrait pas je conseillerai la lecture de cette série avant l’autre… On apprend comment notre anti héros qui a moult défauts va devenir détective. Et contrairement à L'Incal où il est vraiment râleur et non coopératif, nous trouvons ici une esquisse de justification à tout çà. Il est vraiment le jouet d’autres volontés et pendant son initiation il va vraiment faire preuve de courage et de persuasion, même s’il est déjà flemmard couard, stupide, faible… Avant l’incal mérite une jolie place dans votre bibliothèque si vous avez aimé L'Incal.
Après la lecture des 6 tomes. J'aime l'univers dans lequel s'intègre cette série. Mais "Avant l'Incal" est la série qui m'a le moins plu. Elle n'apporte pas grand chose à l'édifice et est parfois décousue dans le scénario. Le dessin m'a surpris également à cause de la non constance dont il fait preuve, surtout le tome 4 qui m'a donné l'impression d'être en quelque sorte un "brouillon". L'ensemble se lit bien mais ne m'a pas marqué plus que ça. C'est difficile d'arriver après l'excellente série qu'est L'Incal.
L’histoire nous relate la manière dont John Difool est devenu détective de classe R dans une société très hiérarchisée. On plonge rapidement dans l’univers futuro-punk décrit par Jodorowsky, ses instances politiques, religieuses. J’ai particulièrement aimé la description de cette civilisation et des différentes couches de la société (même si le style est parfois un peu cru…). Les personnages sont intéressants, mais sans plus. Je n’aime pas particulièrement le dessin de "Avant l'Incal" comme de l'Incal. Une bonne série à lire, mais pas forcément à conserver.
Je n'ai pas du tout apprécié cette BD pour les raisons suivantes : - dessin qui n'est pas du tout à mon goût, - des couleurs trop vives, trop flashies, - un univers pas intéressant, - des dialogues et des termes trop crus. La suite de l'incal... sans moi!
Un scénario excellent, un monde dur, politiquement incorrect et sans pitié, un héros attachant que l'on va suivre de ses débuts jusqu'à son apogée intellectuelle puis sa décadence brutale pour coller au début de l'Incal. J'ai préféré l'Incal à cette série apparue ensuite seulement, mais elle permet d'approfondir encore le monde de Difool et l'histoire en elle-même se vaut très bien. Dommage que la nouvelle édition ait des couleurs aussi froides, et surtout qu'elle ait été censurée...
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