Koblenz
Une excellente série mettant en scéne deux personnages mysterieux évoluant dans un XIX siècle fantasmé flirtant avec Edgar Alan Poe ou Sculy et Mulder.
BoDoï Les mediums
Koblenz est un homme mysterieux qui échange ses services de détective du surnaturel contre des années de vie(pour faire fonctionner son coeur mécanique).Il est assisté dans ses enquêtes par Clara, une medium. Les albums se déroulent au XIX siècle avec des ambiances bien différenciées pour chaque album. Le premier "le désespoir d'une ombre" évoque l'architecture Art Nouveau et l'industrie du siècle passé avec ses mines et ses hauts fourneaux dans la Rhur allemande.Le superbe dessin de Robin permet de mettre en valeur tous les détails du gigantisme industriel. Pour le second tome "marcher dans Carthage une nuit sans lune", T.Robin nous transporte en Tunisie dans les souks et les médinas à l'ambiance chaude et méditerranéenne.Mais traversant le temps il recrée une Carthage mystique et inquiétante.Les couleurs illuminent l'album.(chaque début de chapitre est illustré d'une belle fresque à la Mucha).Des mosaiques intégrées à l'histoire permettent des flash-back originaux. Avec "le dernier hiver à Ishiyama" T.Robin renoue avec l'Asie de son "Rouge de Chine"(sa précédente série chez Delcourt).Le Japon médiéval lutte contre la modernité a travers le combat d'un géant mécanique le kinzoku Jin dirigé par l'Empreur face à une armée de samouraïs qui tentent de sauvegarder leur mode de vie traditionnel. Le récit plonge dans un monde onirique pour permettre à Koblenz d'achever son enquête. Au fil des albums Koblenz et Clara se dévoilent mais il reste toujours des zones d'ombre dans leurs personnalités.
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Date de parution | Avril 1999 |
Statut histoire | Une histoire par tome 4 tomes parus |
06/03/2002
| petit pere jules
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Les avis
Le dessin de Thierry Robin possède quelques accointances avec celui de Bézian, avec des visages anguleux, et un découpage (surtout dans le premier tome) très haché, comme si les cases avaient été dessinées sur des morceaux de verre brisé (cela renforce les côté tranchant, anguleux du dessin). Pour ce qui est des histoires – chaque tome est indépendant des autres (je n’ai lu que les deux premiers albums) –, elles se laissent lire. Koblenz intervient à la demande de personnes qui ont besoin de ses services, de ses pouvoirs « surnaturels ». Ses « clients » font ainsi un pacte avec lui comme avec le diable, Koblenz se faisant payer en années de vies, transférées sur la sienne. Il est accompagné dans ses interventions par une jeune femme, Clara, assistante et amoureuse du héros. Le fantastique prédomine, dans des décors et un contexte très différents d’un album à l’autre (les usines sidérurgiques et les mines de l’Allemagne du XIXème siècle pour le premier, Carthage avant l’invasion romaine pour le suivant). Les reconstitutions – ou les créations (tant Robin explique, dans un petit dossier en début du tome 2 comment il a travaillé pour les décors et les costumes de sa Carthage) sont assez bien faites. Mais j’ai préféré le premier album, plus dynamique (intrigue, cadrages, etc), avec un maître des forges caricature des Krupp, Wendel et autres Schneider, dont Koblenz et Clara vont révéler les faiblesses. C’est presque plus une histoire d’ambiance que des intrigues très fouillées, mais c’est globalement intéressant. A vous de voir pour l'achat.
Départ difficile lors de la lecture du premier tome, même si le scénario est bien, j'ai trouvé que l'historique des personnages n'était pas développée suffisamment. Et que ça traînait un peu en longueur. Mais peu à peu, je me suis habitué à ce rythme qui contribue en fait à l'ambiance. Les personnages étant peu nombreux dans chaque tome, c'est le moins qu'on puisse dire car ils ne sont que deux à être récurent : Koblenz et son assistante, ainsi leur personnalité ressort facilement. La colorisation est adaptée selon le contexte (lumineux pour Carthage, sombre dans les mines, etc.). Le dessin est bon, les scénarios en un seul tome sont variés, autant dans les lieux : Carthage, Japon, Allemagne, que dans les thèmes fantastiques abordés (évidemment il faut aimer ce genre). Mais ce qui a fait basculer ma note à 4, c'est le dernier tome (M pour Anarchie) qui a une dynamique, de l'action et le découpage des cases est remarquablement réalisé en cohérence avec le déroulement de l'histoire. De plus, le dessin s'entremêle aussi avec le découpage ce qui donne un rendu très original. Quand au scénario de ce tome, il est beaucoup plus fouillé que les autres, et on apprend beaucoup plus de chose sur l'historique des personnages, ce qui me semblait être un défaut au départ sur ce point, est en fait distillé au fur et à mesure des tomes et particulièrement celui-ci. J'ai hâte de voir ce que vont donner les autres tomes, si la qualité va se stabiliser, augmenter ou baisser. Même si la chute de chaque histoire est prévisible, le tout (dessin, scénario et ambiance) reste très agréable et cohérent et cela reste donc très plaisant à lire.
L’idée de départ et le personnage de Koblenz est vraiment très bien trouvée, et digne de la vision allemande du romantisme. Malheureusement, les intrigues proposées ne m’ont pas vraiment emballé. J’ai dévoré le premier tome, relativement bien apprécié les suivants mais jamais je n’ai été surpris par ces scénarios. Les événements sont convenus et prévisibles, au contraire des personnages et de l’univers, à la richesse indéniable. L’ambiance est le point fort de la série, à un point tel que lorsque Thierry Rollin s’essaie à quelques notes d’humour dans le troisième tome, je les ai trouvées déplacées, incongrues (alors qu’en règle générale, je recherche ce genre de « respiration »). C’est certainement la raison pour laquelle le premier tome, le plus noir, le plus déprimant, est également mon préféré. Le dessin de l’artiste, tout en angles, continue de me plaire par sa richesse et sa capacité à créer des ambiances baroques, médiévales ou gothiques en fonction des besoins. Une bonne série donc, agréable à lire et dont je ne déconseillerai certainement pas l’achat, mais dont les scénarios, trop prévisibles dans leurs développements, m’auront tout de même quelque peu déçu. Pas mal du tout.
Rouge de Chine du même auteur avait déjà attiré mon attention. "Koblenz" fait encore mieux ! Il y a toujours le thème du lien entre réalité et fantastique qu'on retrouve mais poussé un petit peu plus loin dans son traitement. J'ai bien aimé que les informations soient distillées à travers les différents tomes autour du héros : le personnage énigmatique de Koblenz qui offre ses services en échange d'années de vie. Tout n'est pas révélé tout de suite ce qui agrémente la lecture (voir notamment le lien entre le second et quatrième tome). Le premier tome qui traite du désespoir d'une ombre est une parfaite réussite. Le thème de l'industrialisation massive d'une société capitaliste qui fait des sacrifices est parfaitement traité. Le traitement du récit fait penser un peu au film Sleepy Hollow de Tim Burton. L'ambiance est parfaitement rendue. Le second tome, qui nous entraîne sur les traces d'une civilisation totalement disparue et qui n'acceptait pas sa fin inéluctable est une merveille. Carthage contre Rome. Ce récit est très dépaysant par rapport au premier. Le troisième tome nous entraîne dans le Japon de l'ère Meiji où il y a ce fameux combat entre la tradition et le passé des derniers samouraïs rebelles et la modernité pro-occidentale voulu par l'Empereur. Géniale idée que d'introduire ce robot samouraï. J'ai adoré l'ensemble de ce récit. Le dernier tome est le plus sombre. Il traite du terrorisme et de l'anarchisme poussé à l'extrême. On découvre également le choix peu moral qu'effectue Clara, l'assistante amoureuse. Le côté sombre de nos héros... En même temps, on découvre que le gentil bon père de famille peut être le pire des extrémistes. Tout cela n'est pas fameux pour le genre humain. C'est une véritable critique appuyée de la part de l'auteur. Au final, je peux dire que Koblenz est une Bd pas comme les autres. Le dessin est très réussi de même que l'audace des cases. Les dialogues sont fins et on sent vraiment une tendre complicité entre nos deux héros. Je conseille très vivement cette lecture. Un vrai coup de coeur ! :) Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
En découvrant le premier tome, "Le désespoir d'une ombre", j'ai surtout été frappé par sa noirceur absolue. Par l'ambiance, tout d'abord, très "germinalienne" : paysage industriel sur lequel le soleil semble ne jamais vouloir se lever et où la végétation, face à ce monde de métal, de charbon, de suie et de lave, recule et se mortifie. Par le scénario ensuite : une "ghost story" assez classique mais finalement plus déprimante qu'effrayante, ce qui est d'ailleurs une qualité car l'album, en ne se limitant pas aux conventions de l'épouvante, gagne une dimension sociale bienvenue. "Le désespoir d'une ombre" se présente ainsi comme l'histoire de la fragilité humaine sacrifiée sur l'autel du rendement économique et de l'arrivisme. Le second tome dépeint une ambiance plus respirable, plus éthérée, où le rêve prend le pas sur la réalité et nous propose une histoire proche des romans de Pierre Loti. Mais je l'ai trouvé un peu creux, décoratif et assez répétitif. Bref, il n'a pas la force dramatique du premier. Le troisième est pour moi le meilleur de la série. Thierry Rollin semble décidément plus inspiré quand il s'agit de renouer avec l'univers du Japon (voir sa série Rouge de Chine). L'aspect le plus remarquable - qui le rend différent des autres tomes - est la présence bienvenue d'humour (qui n'est pas le point fort de la série) grâce à l'apparition de deux démons japonais malicieux à l'apparence cartoonesque qui mettront à rude épreuve la patience de l'austère Koblenz et de sa charmante assistante. Sans oublier un samouraï mécanique impressionnant comme adversaire. Quant au quatrième, il renoue un peu avec l'atmosphère du premier (Thierry Robin en reprend des éléments graphiques industriels tels que la lave, les chaînes...) mais dans un contexte plus politisé (l'anarchisme du XIXè). Néanmoins, le ton est plus fantaisiste, presque parodique, avec son savant fou et ses machineries bizarres. En conclusion, une série inégale, recommandable sans être inoubliable, dont il faut apprécier le style graphique anguleux et le relatif classicisme des scénarios. Et accepter les nombreuses zones d'ombre concernant le personnage principal, que l'auteur ne semble pas presser de dévoiler.
Je viens de relire les 4 tomes qui composent cette série, et je dois bien avouer que le dessin de Robin me plait toujours autant. On retrouve ici son style franc et direct avec des visages anguleux mais qui dégagent quand même une certaine douceur. Il parvient parfaitement à retranscrire les différentes atmosphères de chacun des albums qu’il s’agisse de l’Allemagne industriel, de Carthage ou encore d’un japon entre tradition et modernité. Il allie tout cela avec un découpage souvent original et parfaitement maîtrisé. J’aurai juste une petite déception sur le changement de technique de colorisation sur les 2 derniers tomes qui donne un résultat un peu trop « artificiel ». Au niveau de l’histoire, Robin nous emmène cette fois suivre les enquêtes de Koblenz et de son « assistante » Clara. Il va être confronté à des forces obscures mais il se doit absolument de réussir ces missions qui lui sont rémunérées en « années de vie » sans lesquelles son cœur « mécanique » se serait déjà arrêté. On est donc transporté dans une ambiance entre rêve et réalité où on va suivre ces deux personnages sur lesquels on en apprend un peu plus à chaque tome. Chaque histoire est distincte et nous transporte dans des lieux et des cultures différentes mais qui sont vraiment très bien décrites. Au niveau des différentes intrigues, seul le deuxième tome m’a un peu déçu car je l’ai trouvé un peu brouillon, mais les autres sont de bonne facture et bien racontés. Au final, j’ai un petit regret : en effet, le 4ème tome amène une intrigue supplémentaire sur le personnage de Koblenz qui n’est pas résolue, et même si chaque album a une fin, on aimerait avoir la suite, mais celle-ci n’est apparemment pas prévue … Je conseille donc cette série qui nous emmène dans des atmosphères bien travaillées et nous fait voyager le temps de 4 albums. Certes, tout n’est pas parfait, mais c’est quand même une très bonne lecture.
Après lecture des trois premiers tomes, je dois dire que je suis conquis par cette série, mélange intime du réel et du surnaturel auquel un soupçon d’imaginaire vient s’ajouter dans les 2 et 3e opus. Le point fort de "Koblenz" réside dans la visite de lieux, d’époques, voire de civilisations, différentes à chaque tome. Ainsi, les trois premiers opus nous emmènent successivement dans une cité métallurgique allemande du 19e S, dans la fabuleuse cité de Carthage du temps de sa splendeur et dans le Japon post-médiéval des Samouraïs en déclin. A chaque fois, j’en ai appris un peu plus sur les civilisations visitées : le code des Samouraïs et surtout le passé de Carthage, la ville où tout a commencé me concernant. Même si tout n’est pas dévoilé et si, en fin de compte, on sait peu de choses sur Koblenz et son assistante Clara (quoique, le tome 2 en dit plus long sur elle), je n’ai eu à aucun moment le sentiment d’être en face d’histoires brouillonnes. Il est vrai que le final des tomes 2 et 3 n’est que suggéré mais ce n’est nullement gênant puisque le destin de Carthage et celui des Samouraïs sont connus . . . Les planches, alliant lignes tendues et virevoltantes dans des cadrages variés, bénéficient d’un encrage exemplaire. En fait, cette série présente selon moi bon nombre de similitudes avec "les Fées noires" de Damien : même encrage, même technique de colorisation pour mettre en images une histoire d’enquête fantastique se déroulant au 19e S. De plus, le fait que chaque tome représente une histoire complète n’est pas pour me déplaire, bien au contraire ! :)
Une série assez moyenne à mon avis. Les histoires sont intéressantes, des événements surnaturels y prennent place. La première m'a moins plu, trop noire, trop sombre, même si elle est lourde de sens. Koblenz et sa partenaire tombent au milieu d'un drame familial. Koblenz, parlons-en, reste bien mystérieux. Au bout de 3 tomes, on n'a aucun indice sur ce qu'il est, pourquoi il a besoin de "vie", etc. Les tomes 2 et 3 sont plus rêveurs, ils nous emmènent dans des mondes imaginaires peuplés d'étranges personnages. Les dessins font un peu manga, surtout dans le tome 3 je trouve. Une lecture intéressante, mais je ne recommande pas l'achat, lisez-le en bibliothèque.
Nous voila plongé dans un monde d'une noirceur "Tim-Burtonienne" avec pour héros un professeur grandiloquent au ridicule qui y va de sa prose et des ses épanchements verbaux à tout bout de champ (qui à dit "Exactement comme toi ?"). Cependant, pour déraidir un peu notre Zygomar pète-sec, on l'a flanqué d'une assistante assez énergique sans être mémére franchouillarde, et qui agit selon ses sentiments à l'instar de notre Zygomar qui laisse prévaloir la raison et la réflexion. Un duo bien équilibré donc qui voyage dans les époques pour se mettre aux service de particuliers de tous types en échanges d'"années de vie". Mais on ne les appelle pas (vous vous en doutez) pour éplucher les carottes. Non, Zygoto et Zygomar (leurs vrais noms sont Koblenz et Clara) doivent faire face à des phénomènes surnaturels. Ils sont accompagnés dans leurs aventures... par un dessin du type "polygone et triangles", bref, y a pas un seul trait rond dans les trois albums, tout est tiré à la règle mais c'est beau (quoi ? si, c'est vrai!). On aimerait un peu plus de second degré, ça deviendrait divertissant, là, un album et c'est fini (qui à dit "Pourquoi, t'a lu les trois ?"... euh... par integrité par rapport à mes critiques... non... par ennui).
Belle, sombre: cette serie est assez originale dans le theme mais helas peu dans le reste ( les persos: Mulder et Scully ). On regrette un peu le cote theatrale parfois un peu nunuche. Le dessin est beau et tout a fait dans le ton.
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