Le Grand Mort
Tout avait été prévu pour que ce soit une semaine studieuse ! Pauvre Pauline ! Elle comptait se mettre au vert pour préparer sa maîtrise de sciences éco...
Apocalypse et fin du monde Auteurs canadiens Bretagne D'un monde à l'autre Jean-Blaise Djian
La nuit recouvre la forêt bretonne et la « deuch » vient de tomber en panne d’essence juste devant chez Erwan, à 20 kilomètres de tout village. Erwan est un métis du genre placide. Solitaire, il vit simplement, entouré d’objets étranges. Il propose à Pauline de partager sa soupe et de l’héberger pour la nuit... Contrainte par les circonstances, elle finit par accepter... Tandis qu’elle mange, il parcourt un vieux grimoire traitant du « petit peuple »... Elle ricane de ces sornettes. Elle ignore, alors, que cette rencontre sera pour elle le point de départ vers un autre univers, un autre espace-temps, où toute sa vie et ses principes vont basculer... Les conséquences de cette aventure seront des plus surprenantes pour elle, pour son entourage, voire pour l’humanité... Régis Loisel s’associe à la plume talentueuse de Vincent Mallié pour mettre en images cette fantastique histoire.
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Date de parution | 13 Novembre 2007 |
Statut histoire | Série terminée 8 tomes parus |
Les avis
Très franchement, on est pas passé loin du 5* à mon gout. Et c'est probablement dû au fait que j'ai lu cette série bien plus tard que d'autres. Parce que cette série est parfaitement dans l'air du temps, c'est le moins qu'on puisse dire ! Les huit tomes s'engloutissent en un rien de temps et j'ai été tenu en haleine pendant les trois jours que m'ont pris ma lecture (parce que j'ai voulu l'étaler dans le temps et ne pas faire mon gros gourmand). Et en même temps, une fois l'histoire finie, je me suis retrouvé assez mal à l'aise. Cette BD n'est clairement pas optimiste et joyeuse, bien loin de ce que le ton du premier volume laissait présager. Et si la fin semble tendre vers l'optimisme, je trouve qu'elle donne plus une impression de tristesse et de résignation que de joie apaisée. Une fin dans le ton du récit, tout simplement. Parce que ce récit est noir, oh que oui ! Le genre noir charbon que tu te demandes si tu peux pas chauffer avec. L'optimisme du début ne m'a jamais vraiment quitté, j'ai gardé pendant longtemps la petite flamme de l'espoir en me disant que certaines choses seraient réversibles. Mais finalement, non, ça s'achève aussi mal qu'annoncé et c'est un pari osé de la part des auteurs. Je dois dire que je ne m'attendais pas au virage que prend l'histoire mais celui-ci apporte beaucoup à la réflexion que la BD porte en elle. C'est un questionnement qui est parfaitement en phase à l'actualité : comment ne pas penser au Covid, à la guerre en Ukraine, au réfugiés climatiques etc ... ? Et pourtant, la BD date d'avant bien les évènements cités. Je ne parlerais pas de prophétisme mais plutôt de lucidité sur notre monde. C'est d'ailleurs un des points les plus intéressant de la BD, le questionnement sur l'impact de l'être humain. Lorsque l'humanité détruit tout un monde, il faut l'arrêter. Et si la destruction parait monstrueuse, c'est qu'elle fait écho à celle que nous provoquons tout les jours. Lorsque des enfants meurent devant nous, c'est un reflet de ce que nous faisons subir à d'autres espèces. Contrairement à d'autres lecteurs, je n'ai pas vraiment eu l'impression d'un ventre mou. Au contraire, le long passage central avant que les personnages ne se retrouvent pour conclure l'histoire me semble très pertinent : entre le petit peuple qui se déchire sans comprendre les réels enjeux (échos assez intéressant après des actions comme l'attaque du Capitole aux USA) et notre monde qui s'embrase, nous avons une représentation assez lucide de nombreux maux que notre société vit. Que penser de ce complotiste en pleine apocalypse qui sous-entend que le monde est dévasté à cause des Illuminatis ou les rares moments de solidarité entre les survivants ? C'est une peinture qui semble criante de vérité maintenant, preuve que les auteurs ont su déceler assez vite les problématiques émergentes de notre société malade. Je pense sincèrement que cette BD est une excellent lecture de notre époque. Si je dis ça, c'est que derrière son introduction plutôt convenue et sa fantasy de décor, elle est un reflet tendu aux occidentaux pour parler de leur société. Et surtout, sa noirceur presque sans espoir et sa fin très dure la font clairement figurer dans les BD qui n'offre ni espoir, ni solution, ni rédemption. Un simple constat amer et presque résigné, mais puissamment évocateur. Loisel, Djian et Maillé ont réussis leur pari, sans aucun doute. C'est fort, c'est prenant, c'est puissant. J'en suis ressorti touché, surpris et avec une sensation assez désagréable d'avoir été passé au rouleau compresseur mental. Mais c'est la force d'une bonne BD, de mettre mal à l'aise lorsque c'est nécessaire. Excellente BD, pour sur.
Cette série est globalement excellente mais je trouve qu'il y a un gros ventre mou entre le troisième et le sixième tome. Au début j'avais du mal à m'arrêter mais par la suite, il y a des moments où j'ai dû me forcer pour continuer parce que c'était chiant. Ça avance très lentement, parfois dans un tome de 60 pages, il ne va y avoir que 5-6 pages qui font vraiment avancer l'histoire... Mais au final l'histoire se tient très bien, les personnages sont très attachants, juste que ça aurait été mieux en 5 tomes à mon avis. L'ambiance est tout de même extrêmement noire, ce qui n'est pas forcément évident à la lecture du premier tome plutôt léger, plein de magie et d'émerveillement. C'est noir mais très cohérent, certains trucs font écho à la crise du COVID et à la guerre en Ukraine alors que la série s'est finie en 2019, donc il y a petit un côté visionnaire de la part de Loisel. Même si bien sûr, la situation de notre monde n'est pas tombée aussi bas que celle de série (en tout cas pas encore). Côté dessin, j'ai trouvé ça excellent très coloré, un style assez léger qui tranche avec l'histoire très sombre (et la fait mieux passer).
Je réécris mon avis après lecture de l’intégrale de cette série… et je laisse ma note à « franchement bien ». J’avais peur que 8 tomes, ça fasse trop long, peur que les auteurs aient trop allongé la sauce… mais non, je dois avouer que le rythme est très soutenu, et que je n’ai pas vu passer les albums. L’histoire mélange les codes des genres fantasy et post apocalyptique pour offrir quelque chose d’original, mais surtout une parabole écologique intéressante, avec ce « petit peuple » dont la survie est compromise par la bêtise humaine, par notre mode de vie. Pas de manichéisme cependant, les « factions » de ce petit peuple n’étant pas spécialement moins guerrières que nous. Le ton de l’histoire est souvent sombre et violent, et j’ai adoré le personnage de « Blanche », qui m’a vraiment fasciné. La fin est un peu convenue, mais satisfaisante et logique. La mise en image de Vincent Mallié est superbe, et se rapproche finalement du style de Loisel, surtout sur les paysages du « petit monde »… ah, la représentation du Grand Mort. Un excellent moment de lecture, et une série que je recommande chaudement.
Alors je vois que je suis pas le seul à me demander où cette histoire va nous mener et surtout combien de temps ça va prendre ! Oui le rythme est plutôt lent, oui l'histoire n'a pas beaucoup avancé dans les 4 tomes, oui il reste beaucoup d’interrogations, mais c'est quand même bien bon ! C'est comme déguster un bon verre de vin, il faut prendre son temps, et dans "Le Grand Mort", on prend son temps ! J'aime bien car même si l'histoire avance doucement, j'ai ressenti un vrai plaisir lors de ma lecture, la narration est fluide, ça glisse tout seul, c'est dépaysant, on voyage dans L'Autre Monde, puis on retrouve dans la campagne bretonne, avant de partir sur un Paris tantôt classique tantôt apocalyptique... Graphiquement c'est splendide ! Très "Loiselesque", à tel point qu'on peut légitimement se demander à quel point Loisel est impliqué dans le dessin. Je sais que Vincent Mallié bosse sur "Avant la quête..." et que son trait colle parfaitement avec le style de Loisel, mais tant de mimétisme, c'est presque troublant... Les regards, les expressions, c'est vraiment du Loisel craché ! Même les formes généreuses de Gaëlle m'ont fait pensé à Clochette dans Peter Pan. Moi cette ressemblance graphique ne me dérange pas du tout car c'est un graphisme que j'adore, j'en redemande même ! Bref, après 4 tomes, je suis conquis par "Le Grand Mort", j'attends le 5e et dernier tome avec impatience, il risque d'être dense !
On est ici typiquement dans l’univers de Loisel. Et même si ce n’est pas lui aux dessins, on pourrait presque y croire tant sa patte est là. Graphiquement donc, on est dans du connu quant au style du susnommé. Les dessins sont agréables, avec des personnages bien marqués, des femmes callipyges et des décors qui gagnent en finesse au fil des tomes. Côté scénario, là encore on retrouve l’influence marquée de Loisel avec un rythme assez lent, mais contribuant à insuffler à cette histoire cette ambiance si particulière et attachante. On suit les péripéties de Pauline et Erwan avec un intérêt grandissant. Les informations sont données au compte goutte, mais suffisamment pour maintenir la curiosité. La série est prévue en 5 tomes et j’ai hâte que le dernier sorte pour nous livrer tous ses secrets.
Un scénario qui rappelle la Balade au bout du monde ou les aventures de Philémon par Fred, un monde de fantasy qui ressemble beaucoup à ce que Loisel a pu faire auparavant. Mais au delà des ressemblances, l'album se singularise par la qualité des personnages, loin d'être aussi caricaturaux et lisses qu'on pourrait l'attendre dans une série de ce genre. Le personnage de Pauline, l'héroïne, surtout, est très réussi. Pour une fois, une BD nous offre un personnage féminin complexe et loin de toute caricature, mignonne sans être une Barbie, râleuse, intello, bavarde... On partage sans peine son incrédulité d'étudiante parisienne rationnelle, faisant connaissance avec des bretons amateurs de grimoires qui lui assurent qu'ils se baladent régulièrement dans un monde parallèle. On croit à son effaremment lorsqu'elle s'y retrouve elle-même soudain. Petit complément après la lecture du tome 2 : à l'entame de cette suite, c'est d'abord la surprise. On quitte en quelques pages le décor onirique et écologique du monde parallèle découvert au tome 1, qui faisait penser à la planète d'Avatar, pour un retour très douloureux à la réalité. Le temps s'écoulant différemmment dans les deux mondes, plusieurs années ont passé en France pendant les quelques jours d'escapade des deux héros dans le monde parallèle. Erwan, l'apprenti alchimiste qu'on suit désormais seul, à la recherche de Pauline, revenue avant lui, découvre une France de 2011 en déclin accélérée pour cause de réchauffement climatique et de crise économique mondiale. Le contraste est sans doute voulu, mais on tombe du même coup dans le cliché : les bons primitifs magiciens et respectueux de la nature du monde parallèle, contre les méchants humains qui n'ont que ce qu'ils méritent à force de détruire la planète. On n'est pas loin du manichéisme naïf d'Olivier Rameau. Sans compter que l'effondrement fulgurant de l'économie française paraît tout de même un tantinet exagéré : des milliers de chômeurs campent désormais en pleine rue et il n'y a plus que Mc Do, devenu le nec plus ultra de la cuisine française, qui embauche encore. Un peu gros, tout de même. Reste l'histoire, un peu frustrante à force d'être répétitive et de ne pas aboutir : Erwan piste Pauline d'une adresse à l'autre, arrivant toujours trop tard, ramassant des bribes d'information sur l'étrange grossesse de Pauline (un clin d'oeil à Betelgeuse, la suite d'Aldébaran ?). A la fin du tome, ni lui ni nous ne sommes beaucoup plus avancés. J'attends le tome 3 pour me faire une opinion définitive. S'il repart fort et parvient à m'étonner, je remonterai la note. J'espère qu'il ne terminera pas en eau de boudin pour tenter de renouer les fils d'une histoire qui a peut-être un peu trop promis...
Ah ouais ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu de séries comme ça. Si je devais donner un mot pour décrire ces deux albums : poétiques. Oui, c'est une série qui prend son temps. Elle pose les bases d'une histoire. Très peu d'action, et franchement, il faut bien le dire, il ne se passe pas grand chose en 2 albums. Mais des séries comme ça, ça me repose (au même titre que le premier tome de Où le regard ne porte pas... ou même que Quartier lointain), et je trouve qu'il se dégage d'albums comme ceux-ci une sensation de fraîcheur, de légèreté et de 'bonheur'. Le scénario ? Avec des personnages assez attachants on se retrouve embarqué dans monde étrange et enchanteur. À mi chemin entre Nävis et Lanfeust De Troy... J'ai aimé ! Le dessin est quant à lui très beau. Mallié maîtrise son trait fin et sophistiqué à la perfection, mais il est aussi assez simple ce qui rend la BD très esthétique à regarder. Pour l'instant un coup de cœur, j'attends la suite avec impatience ! Je pense grâce à ces tomes suivre l'œuvre de Loisel de plus près. Et ça c’est une bonne chose.
Tout est fait pour ne pas passer à coté de cette série : scénariste renommé, couvertures qui attirent l'oeil, dessins splendides. Et la lecture se révèle être un pur moment de bonheur. En à peine quelques pages on est plongé dans l'histoire de Pauline et Erwan, personnages attachants aux caractères bien différents, avec qui on va voyager, rêver, trembler, ... Ce récit nous emmène de Bretagne à Paris, en passant par le monde du petit peuple. Tout comme Pauline, on commence petit à petit à croire à son existence, et finalement il paraît bien réel ce monde imaginaire, bien aidé par un dessin magnifique et des superbes couleurs. Dans le second tome l'histoire gagne en intensité. Mais qu'est-il arrivé à Pauline ? Que cherche-t-elle à cacher ? Tant d'éléments qui vous tiennent en haleine si bien qu'on ne voit pas les pages défiler. Le grand mort n'a pas encore livré tous ses secrets, tant mieux, on a qu'une envie : lire la suite !
"Le grand Mort", voyage parmi le petit peuple de Bretagne... Loisel et Mallié nous livrent une histoire purement fantastique, où une jeune étudiante au caractère bien trempé (Pour être plus clair : une chieuse), se retrouve bien malgré elle, après un concours de circonstances, embarquée dans une dimension parallèle, celle du petit peuple. Rien de révolutionnaire mais un récit fluide avec une narration bien orchestrée et de bons dialogues. Ce premier tome est introductif, et on ne sait pas encore vraiment ce qui attend nos héros car leur mission reste assez floue mais la suite promet d’être intéressante, tout du moins, je l’espère, tout en étant confiant. En feuilletant cet album, j’ai d’abord cru que c’était Loisel aux pinceaux mais en lisant la répartition des tâches sur la page de garde, je me suis rendu compte que c’était en fait Mallié. Tout ça pour dire que les styles sont très proches et que c’est forcément et logiquement très beau. En y regardant de plus près je trouve que son trait fin pour les visages des personnages est plus soigné, léché et épuré que celui de son illustre confrère mais moins nerveux, en revanche pour ce qui est des magnifiques paysages verdoyants, on se croirait vraiment dans La Quête de l'Oiseau du Temps ou encore dans le pays imaginaire de Peter Pan. Rien à redire sur les couleurs de Lapierre, de l’excellent travail, pas d’esbroufe c’est juste pile dans le ton. Bravo. Comme le prouve: Magasin général, Avant la quête et maintenant Le grand mort, je crois bien que Loisel s’est trouvé un coloriste de qualité qu’il ne compte pas lâcher comme ça. La couverture, tout de rouge vêtue, est très jolie. Elle accroche bien le regard sur les étals.
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