Exit Wounds

Note: 2.56/5
(2.56/5 pour 9 avis)

Angoulême 2008 : album essentiel. 2008 : Prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage. Will Eisner Award 2008 : Best Graphic Album: New Drôle de rencontre entre Koby, le modeste chauffeur de taxi, et Numi, que tous à la caserne où elle fait son service militaire surnomment "la girafe", et qui surgit dans la vie de Koby pour lui apprendre que son père (l’amant de Numi) a sans doute été la victime non identifiée d’un attentat kamikaze.


Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs israeliens Communauté juive Drawn & Quarterly Israël La BD au féminin Le conflit israélo-palestinien Mon père, cet inconnu Prix France Info Proche et Moyen-Orient Taxi Driver Terrorisme Will Eisner Awards

À travers la quête incertaine mais opiniâtre dans laquelle se lancent, chacun à sa façon, les deux jeunes gens, c'est toute la nouvelle société israélienne, iconoclaste, abandonnée désormais par ses pères fondateurs, qui est passée en revue. Une quête effrénée contre la disparition inadmissible, contre la fatalité. En creux, la double figure d'un père déchu. Ce récit de Rutu Modan, commel e portrait intime et symbolique d'un pays fragile, tiraillé entre deux réalités qui s'affrontent, que tout oppose et qui pourtant, au-delà de ses clivages interne fait toujours le choix en dernier lieu de l'espoir. Où pour chacun, malgré tout, la vraie vie n'est que ce saut dans le vide ou dans les bras qu'on choisit pour amortir sa chute.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Novembre 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Exit Wounds © Actes Sud 2007
Les notes
Note: 2.56/5
(2.56/5 pour 9 avis)
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20/11/2007 | Alix
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L'avatar du posteur Noirdésir

La petite définition et traduction du titre, placée en exergue, prend tout son sens quand on y repense après la lecture. Et résume bien de manière métaphorique l’histoire qui nous est contée. C’est l’histoire de Koby, et de sa rencontre avec Numi. C’est aussi l’histoire d’une recherche, celle du père de Koby et amant de Numi, deux êtres qui n’ont rien en commun, à part de connaître le père de Koby… et qu’il les a plaqués… C’est surtout l’histoire de Koby, qui cherche sans trop en avoir conscience, à refermer certaines blessures. L’histoire se lit bien, même s’il ne se passe en définitive pas grand-chose. Le contexte politique israélien (le père de Koby aurait été victime d’un attentat) n’est vraiment qu’un décor. Si je n’en reste qu’à trois étoiles, c’est surtout parce que je ne suis pas forcément fan de ce genre de publication, du pur roman graphique. Mais si c’est votre cas, vous pouvez vous laisser tenter. Autre bémol : je suis toujours gêné par ces histoires montrant les attentats et leurs conséquences sans en faire apparaître les causes (c’est-à-dire l’occupation des territoires palestiniens et les exactions israéliennes), même si ces attentats sont évidemment condamnables. Je vous conseille donc de lire les albums de Joe Sacco en complément de celui-ci pour avoir une vision peut-être moins figée de la région.

25/09/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Nous suivons le début d'une histoire d'amour de deux jeunes israélites de milieux sociaux différents à savoir un modeste chauffeur de taxi et une riche héritière pas très jolie. La recherche du père de l'un des deux protagonistes sera le leitmotiv de cette histoire rocambolesque sous bien des aspects. On le croit réellement disparu après une vague d'attentats assez sanglants touchant les lieux publics. Une enquête privée commence alors et nous entrainera vers des chemins inexplorés mêlés également de fausses pistes. Il est vrai que la terreur des attentats n'est qu'une toile de fond mais assez insistante pour nous indiquer que cet Etat vit sous une menace permanente qui est en soi condamnable pour l'horreur de ce que cela entraîne pour les populations civiles innocentes. Cependant, l'auteur nous garde bien de nous expliquer les raisons qui mènent à cet état de fait ! Les guerres de résistance face à un envahisseur peuvent prendre diverses formes et notamment celle d'une réplique terroriste. Encore une fois, l'auteur ne se borne qu'à survoler ce sujet même si c'est purement insidieux dans une espèce de banalité de la terreur. Sur le fond, j'ai trouvé qu'il y avait des situations bien puériles. La fin m'a également interloqué pour son côté assez abrupt du genre "alors, tu sautes ou pas !". J'espère à titre purement personnel que cette société en perte de repères trouve un jour le chemin de la sagesse pour célébrer la paix des braves. On peut toujours rêver !

14/04/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Note : 2.5/5 Cette BD est originale par son contexte, Israël et ses attentats. L'histoire s'articule autour d'un personnage que l'on ne voit jamais si ce n'est en photo. Les 2 protagonistes que tout oppose dans un premier temps, chercheront à retrouver un homme : celui ci est le père du premier et le petit ami de la seconde. L'histoire tient principalement sur les mensonges du disparu. Globalement, le scénario est bien ficelé même si il est manichéen dans le traitement du conflit Israëlo-palestinien. Par contre je n'ai pas aimé le dessin, beaucoup trop enfantin, ni les couleurs peu nuancées. Je m'habitue de plus en plus à la simplicité mais dans le cas présent, elle n'a aucune personnalité ni charme. C'est le style de BD que je conseillerai de lire car elle procure deux heures correctes de lecture mais l'achat me parait vraiment dispensable.

08/04/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Moi je me suis ennuyé ferme à cette lecture. Pourtant beaucoup de gens l'ont appréciée, elle a été récompensée à Angoulême... Mais personnellement je pense que je l'oublierai très vite. Le récit se déroule sur un rythme lent, il ne se passe pas grand chose. L'histoire en elle-même ne m'a pas semblée très originale, il me semble avoir vu des films sur le même thème. Je n'aime pas le dessin, que je trouve plutôt inexpressif et immature malgré une influence "ligne claire" très marquée. Seule la fin, éventuellement, sauve un peu l'ouvrage de l'ennui total.

28/09/2008 (modifier)
Par gouroute
Note: 1/5

Prix essentiel à Angoulême + prix France info 2008 = j'ai voulu essayer de lire cette BD qui pourtant ne m'attirait pas au premier coup d'oeil. Résultat : non seulement le dessin n'a aucun intérêt (autant raconter l'histoire en roman au lieu de nous infliger un dessin aussi plat, vilain et sans expression) mais, au-delà de ça, l'histoire est ennuyeuse et "gnangnan". Rien à voir avec ce qui peut se faire en ce moment en BD sur l'actualité (genre Persepolis, ou Chroniques Birmanes, ou Kaboul Disco, ou même Le Photographe) qui sont de qualité avant tout grâce à un vrai scénario bien écrit.

12/04/2008 (modifier)
Par Mael
Note: 2/5

Pour ma part je suis assez sévère avec ce genre de productions où le scénario est censé l'emporter sur le dessin. Tout comme je ne lis pas un polar au style abominable même si l'intrigue est bien ficelée, ou un essai aux arguties incompréhensibles malgré la véracité du propos, je ne lis pas une bande dessinée au dessin non maîtrisé (en dehors de considérations de goûts). Et là franchement, on est bien dans ce cas de figure : les proportions sont grossières, les perspectives s'effondrent, les visages contredisent l'expression souhaitée etc. Je n'ai donc pas fini le livre, et peu m'importe la qualité du scénario. Ca n'est pas la première fois que je me retrouve à lire une BD mal fichue encensée par la presse et couverte de prix. C'est une tendance actuelle détestable que de légitimer cette littérature aussi mal reconnue en en niant ce qui fait sa spécificité, sa qualité : le dessin. C'est un peu : "Ok c'est qu'une bd mais celle là elle dit un truc sérieux, filons lui un prix". C'est désolant.

20/02/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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C’est son classement en album essentiel au festival d’Angoulême 2008 qui a motivé ma lecture de « Exit Wounds ». Et puis, pour la première fois de ma vie, j’étais assez curieux de feuilleter une bd dont l’auteure, Rutu Modan, est de nationalité israélienne. Bon, autant le dire tout de suite : Ce livre m’a dérouté ! Dérouté parce que le scénario met en place une histoire assez insolite basée sur deux jeunes gens qui partent à la recherche de l’identité d’un mort. Et pourquoi cette enquête ? Parce que ce disparu a été victime d’un attentat et que la police n’a jamais pu l’identifier, et surtout –et c’est là que ça devient intéressant !- l’un des jeunes personnages, Numi, est la maîtresse du disparu et l’autre, Kobi, le fils de ce dernier… Et (ce n’est pas fini !), Kobi dont le métier est chauffeur de taxi a été approché par Numi, fille issue d’un milieu aisé, alors qu’il s’était éloigné de son paternel depuis des mois et des mois ! Ce qui m’a semblé intéressant en lisant cette bd, c’est de découvrir la réaction des gens face aux attentats. Leurs comportements me sont apparus assez loufoques, je dirais que -si Israël n’avait été l’objet d’une situation compliquée- les habitants de ce pays savent manier l’ironie ! Derrière l’intrigue principale, j’ai ressenti cette ambiance oppressante qui règne chez ce nouveau peuple. Quant aux personnages principaux, ils me sont apparus eux aussi assez bizarres. J’ai eu l’impression de suivre deux jeunes gens désabusés, désoeuvrés qui vivent au jour le jour. Le dénouement, quant à lui, m’a semblé très déroutant lui-aussi car très ouvert… Dérouté parce que le graphisme de Rutu Modan n’est pas franchement ce que j’apprécie le plus dans le monde de la bd. En fait, c’est l’absence d’ombre qui me dérange dans ce dessin : les voitures semblent immobiles, les décors me sont apparus effacés –ce qui n’est pas trop pénalisant étant donné que cette histoire fait la part belle aux relations entre les personnages-, les visages des femmes notamment sont assez laids. En fait, le point fort de cette bd est, à mon avis, dans sa capacité à nous donner l’envie de suivre cette histoire, je pense que cela a pu être possible grâce à la simplicité de ces deux héros. Finalement, « Exit Wounds » m’est apparue comme une bd assez intéressante à lire car elle m’a permis de suivre les péripéties de jeunes Israéliens dans leur pays où la population semble être blasée par la guerre et les attentats. De plus, les personnages me sont apparus attachants par leur simplicité. Si le graphisme de Rutu Modan ne vous rebute pas, il y a -à mon avis- une bonne chance que vous passiez un bon moment de lecture avec « Exit Wounds » ! Note finale : 3,5/5

20/02/2008 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
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Un livre étonnant sur la recherche de l’identité et sur le manque : absence d’un père pour Kobi le chauffeur de taxi, absence d’un amant pour Numi la jeune fille issue d’une famille très aisée ; ces deux absences se conjuguant en la même personne : un homme qu’on ne voit jamais... Rutu Modan observe la société israélienne dans son histoire récente : référence aux attentats-suicides dont le père de Kobi semble avoir été une des victimes non identifiées. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de bandes dessinées sur ce pays (au moins, depuis les œuvres engagées de Joe Sacco). En fait, cette œuvre pourrait être intitulée recherche d’un fantôme (sans référence à un certain Nicolas de Crécy…) car ce « père-amant » est le fil conducteur de l’histoire bien qu’étant graphiquement absent… Derrière chaque scène, on sent l’atmosphère pesante qui règne en Israël. Les personnages traînent une sorte de spleen désabusé qui les entraîne dans un sentiment de névrose. Un point négatif cependant : les dessins. De ce côté là, je n’ai pas été très charmé par le style de l’auteure (du moins en ce qui concerne les personnages, les décors sont beaucoup plus chiadés).

09/02/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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L’avis enthousiaste de Joe Sacco au dos du bouquin et la couverture classieuse m’ont convaincu de faire ce que je ne fais pourtant que rarement : acheter une BD dont je n’ai jamais entendu parler, d’une auteure que je ne connaissais même pas. Le pari a payé, j’ai passé un excellent moment de lecture. Le contexte politisé (Tel Aviv, attentats suicides) ne sert que de toile de fond, et l’histoire elle-même est très « roman graphique ». Un homme part à la recherche de son père disparu, et découvre lors de son « enquête » de nombreux détails et faits surprenants sur ce personnage dont il ne connaît finalement pas grand chose. C’est facile à lire, très humain, et je trouve la fin vraiment belle (ah, cette dernière case !) Le dessin est plutôt du genre « ligne claire », dépouillé, et s’il n’impressionne pas techniquement, on peut quand même dire qu’il a un style bien à lui. Une belle découverte…

20/11/2007 (modifier)