Moomin
Angoulême 2008 : essentiel patrimoine. Les petites aventures d'une famille d'hippopotames...
Albums jeunesse : 6 à 10 ans Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs nordiques Les petits éditeurs indépendants Pays scandinaves
Nous voilà au Moominland, pays des Moomins, une région tranquille aux confins de la Scandinavie…. Les quoi ?… les Moomins, de gentils hippopotames au comportement bien humain. Nos Moomins vivent à Moomins Valley. Oh ils sont très reconnaissables : il y a Moominpappa et son chapeau haut de forme, Moominmamma avec son tablier et –surtout- Moomin, le fils et héros de petites aventures. C’est vrai que Moomin vit de petites aventures, bien gentilles, des aventures qui ont pour cadre la vie de tous les jours. Car, que voulez-vous qu’il arrive de grave dans ce petit coin paradisiaque là-bas, vraiment tout là-bas dans le Nord ?…
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Date de parution | 10 Octobre 2007 |
Statut histoire | Histoires courtes (4 tomes + 1 hors-série) 5 tomes parus |
Les avis
En rencontrant une quadra russe à la BM, elle m'a appris que Moomin était la seule BD qui a bercé l'enfance de beaucoup de petits Russes. C'est dire que cette série finlandaise a eu un grand impact en dehors de la sphère franco-belge. Scandinavie, Russie, Japon ou Pologne sont parmi les pays où le petit hippopotame de Tove Jansson a donné à sourire ou à rêver à beaucoup. Avec une grande économie de moyens Jansson a su créer un univers d'une poésie où douceur et mélancolie cohabitent. Si le graphisme de la famille Moomin attire immédiatement les enfants avec sa rondeur d'hippo-nounours attendrissant c'est déjà beaucoup moins vrai pour Sniff ou Snufkin. On retrouve assez vite cette double lecture au niveau des personnalités entre des Moomin isolés dans leur bulle de tranquillité et d'insouciance très loin du matérialisme ambiant et Sniff un brin vénal ou Snufkin bien désabusé sur la réalité du monde rempli " de bruit et de misère". Graphiquement Jansson nous propose des strips de trois ou quatre cases qui s'enchaînent pour former une histoire courte d'une vingtaine de planches. Son trait fin, fluide et élégant n'a eu besoin que de quelques accessoires pour faire vivre l'univers des Moomin. Un collier pour la fiancée, un tablier pour la maman et un haut de forme pour le papa sont les seuls éléments qui habillent notre famille. Un dénuement qui éloigne d'une ambiance consumériste peut être tentante mais source de bien d'ennuis. Faut-il y voir l'esprit de populations qui vivent dans des conditions rudes et proches de la nature ? Il faut remarquer la grande importance de l'eau dans la série comme c'est le cas en Scandinavie. Peuples "amphibies" comme peut l'être cette famille hippopotame ? Avec cette eau source d'aventures mais aussi très protectrice. En conclusion je trouve cette série à l'image de son héros. L'hippopotame est une espèce menacée comme l'est la gentille naïveté des Moomin. L'aspect rond et sympathique de l'hippo cache un animal très dangereux auquel personne ne se frotte dans la savane. Ainsi en va-t-il des thèmes développés par Tove Jansson (abandon, orphelin, fidélité, misère...) bien plus adultes qu'une lecture enfantine ne le laisse croire. Une lecture très intéressante.
Moomin est un curieux personnage, un troll en forme d’hippopotame dont il n’existe qu’une seule famille, vivant dans la vallée des Moomins. Né de l’imagination d’une artiste finlandaise, il prend vie d’abord sous forme de roman jeunesse à la fin de la guerre. L’auteure le déclinera en bd dans les années 50. C’est donc vieux et pourtant, c’est d’une incroyable modernité. J’ai découvert les Moomins en cherchant de la littérature jeunesse pour mes enfants. Et bien sûr je lis tout avant de leur donner. Et je suis tombée amoureuse, littéralement. Des romans. Je n’ai lu la forme bd que bien après, et c’est ça qui me perturbe un peu dans mon avis, j’ai du mal à faire la part des choses. J’aime beaucoup la bd. Comme je le disais, malgré l’âge, je la trouve très moderne, le dessin, la mise en page, le rythme. Le dessin est incroyable, quelle expressivité sur ces hippopotames sans bouche, avec quelques traits, toutes les émotions passent. Les autres créatures peuplant cette vallée sont bien expressives aussi. Et l’auteure utilise joyeusement les objets et éléments du décor pour séparer les cases, j’adore. Le rythme est soutenu, Moomin et ses amis vivent de petites aventures de quelques pages. L’intérêt est renouvelé par les thématiques différentes. Parfois purement divertissantes mais souvent sujets de société. Le rapport à l’autorité, la reconnaissance sociale, l’amitié, le désir de posséder, l’image de soi, la jalousie… Vous ai-je dit déjà que c’était moderne ? On s’attendrait presque à voir un thème sur les réseaux sociaux et les likes… Voilà, quatre étoiles pour la bd, mais j’en aurais mis cinq pour les romans. Surtout le premier que j’ai lu, « Moumine le troll », petit pamphlet contre la société de consommation bien enrobé en conte pour enfants, j’adore. Moomin est une institution en Scandinavie. Au Japon aussi où il s’est largement exporté. Succès bien mérité.
Voilà une série jeunesse bien sympa, et qui plus est, relativement universelle. Alors bien sûr, il y a un petit choc des cultures entre la Finlande et le bloc franco-belge, mais je trouve que Tove Jansson a su trouver dès les débuts de la BD un ton, et poser un univers, qui rend ses personnages attachants, bien qu'un peu clichés par moments. La mère de Moomin, par exemple, est souvent dépeinte comme la mère de famille qui suit son mari sans sourciller, même quand il est évident qu'il dit ou fait n'importe quoi. Dès le premier tome nombre de personnages étonnants et bien délimités apparaissent, comme les hatifnattes, Mymlan et sa myriade de soeurs... Les histoires sont enlevées, parfois un peu longues, mais on s'ennuie rarement, grâce à une inventivité remarquables. Sur le plan du dessin Tove Jansson a un style assez dépouillé, mais d'une grande expressivité, ce qui rend ses personnages vraiment abordables, surtout pour les jeunes lecteurs. Vraiment sympa, à découvrir.
Je connais les Moomin a travers le dessin animé japonais des années 90 et encore aujourd'hui j'adore cette série qui est remplie d'imagination et d'une galerie de personnages mémorables et attachants. C'est donc avec plaisir que j'ai appris que la bande dessinée a été traduite en français. Après lecture des trois premier tomes (je n'ai pas réussi à avoir les deux derniers), je suis à la fois content et un peu déçu. Les histoires sont sympathiques et j'ai retrouvé les personnages que j'aime, mais parfois le ton était différent du dessin animé que j'aime tant (je pense notamment à l'histoire où Moomin va sur la cote d'azur avec sa famille) et le scénario est parfois un peu trop décousu à mon goût. Bon, cela reste une bonne bande dessinée pour enfants. L'univers créé par l'auteure est excellent et c'est remplit de poésie et de bonnes idées. Je pense que j'aurais peut-être plus accroché si j'avais lu ses albums lorsque j'étais enfant. En tout cas, je recommande l'achat pour les parents qui cherchent des bandes dessinées pour leurs enfants.
Voilà des récits (logiquement) pour enfants assez étonnants. C'est une autre culture, dirons-nous puisque cette BD est Finlandaise. Mais je comprends en tout cas qu'elle ait pu marquer toute une génération de jeunes lecteurs scandinaves (puis même japonais puisqu'il semble que cette BD s'y soit très bien exportée à l'époque). Moomin a des allures de récits jeunesse à la Pif Gadget des années 50-60 et autres Gai-Luron version enfantine. Mais son ambiance est assez particulière. Elle mélange allègrement des soupçons d'onirisme, d'absurde, d'excentricité et de réalisme. Un peu de poésie, de l'humour léger mais sympathique, un peu naïveté. Le résultat est un cocktail totalement original à mes yeux dont je ne parviens à déterminer rien d'approchant. Structuré en strips sans chute qui forment des histoires courtes d'une vingtaine de pages, ce sont des histoires simples qui se lisent avec le sourire et amènent le lecteur à visiter un univers à part, surprenant et assez attachant.
C’est paru en Octobre 2007 et (gag ?) ça m’a été offert pour mes 54 balais. J’ai directement pensé : quelle est donc cette chose ?… ça existe, ça ?… Ben oui… et depuis fort longtemps d’ailleurs. Cette série vient de Finlande. En 1939 ( !) elle fut créée –sous forme d’un roman- par Tove Jansson (1914-2001). Ce livre, qui narre les aventures gentillettes d’hippopotames « humanisés » paraîtra en 1945. Au début des années 50, une agence de presse anglaise demande à Jansson de mettre ses personnages sous forme de BD. Ce qui est fait. Le 20 Septembre 1954, nos Moomins font leur entrée dans le « London Evening News ». Gros succès qui nécessitera l’intervention de Lars, frère de l’auteur, pour la rédaction des histoires. Les « Moomins » ?… ils sont à la Finlande ce que Babar est à la France. Des histoires simples, gentilles, qui mettent en scène la vie de tous les jours et les (petits) tracas qui peuvent en découler. Une véritable poésie se dégage de ces pages –où l’humour n’est pas absent- nanties d’un dessin au trait simple mais bien expressif. C’est joli. Tout simplement. Comme un rayon de soleil dans l’eau froide. Inconnue du public franco-belge, cette série vient seulement d’être éditée. J’aime bien. A découvrir. Vraiment. Cote perso : 3,5/5
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