Ice Cream
Qu'est-il arrivé à Jesus Morales ?
Détectives privés Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs
Dans une ambiance de polar américain, une barmaid et un consommateur à l’identité incertaine s’échangent des informations autour d’un meurtre. Jesus Morales a été assassiné. Une femme, belle et mystérieuse, a été vue en sa compagnie peu auparavant. Il était descendu acheter des glaces pour deux, et puis... Mais que s'est-il passé après ?
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Date de parution | Février 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est le second album d'Anthony Pastor que je découvre, après Hotel Koral. Comme Ems, je commence par signaler que c'est la réédition de cet album que j'ai eue entre les mains. Précision importante, car cette réédition se distingue par une nouvelle couverture. Nouvelle couverture des plus ratées d'ailleurs, qui n'a rien à voir avec le reste de l'album et ne donne franchement pas envie de le lire. D'une cette couverture en couleur n'a rien à voir avec le travail tout en crayonné noir & blanc qui suit, ensuite, ce côté vieille affiche des années 60'/70' est assez moche à mon goût. Bref, en faisant abstraction de cette nouvelle couverture, on plonge dans un récit découpé en courts chapitres, en suivant les pas d'une femme mystérieuse. Suivre est un bien grand mot, car tout se fait en narration indirecte entre un narrateur qu'on ne verra jamais, et une barmaid. Pas la moindre bulle, tout est écrit hors case avec un subtil jeu de couleurs pour distinguer les intervenants. On retrouve le magistral coup de crayon d'Anthony Pastor (après on aime ou on n'aime pas) qui tout en crayonnés très réalistes rend à merveille textures et ambiances. Ici, c'est plutôt polar 70', avec vestes à carreaux, pattes d'eph, coupes afro' Jackson Five, etc. Les personnages sont truculents, les décors chiadés, et l'histoire... étrange. Car c'est ce qui m'a laissé perplexe à la fermeture de cette BD. Que vient faire ce personnage à tête de volatile dans cet album ??? Dans ce cadre si réaliste, forcément on ne peut pas le louper ; reste que la raison m'échappe toujours... Rajouter du mystère à ce récit ? Je ne sais pas... En tout cas c'est un brin énervant. Alors au final, j'ai trouvé cet album très bien réalisé, mais la part de mystère et de questions sans réponse qui restent en clôture m'a quand même gêné. C'est pourquoi, si j'en conseille la lecture, je n'en conseille pas forcément l'achat, à moins d'être un inconditionnel de l'auteur.
Sur certains points cette BD est intéressante. Le dessin noir et blanc est un régal pour les yeux, il est à mi-chemin entre la crayonné et la carte à gratter pour rendu. Je ne comprends toujours pas pourquoi un des personnages a une tête de canard mais on fait abstraction de cet originalité. Le scénario est étonnant sur la forme, les dialogues entre un homme et une serveuse de bar sont intégralement entre les cases sous forme de répliques. Les dessins sont intégralement muets mais très expressifs. La première moitié du récit est plaisante mais la suite ne réussit pas à conserver de l'intérêt. On part dans du banal sans contenu pour aboutir sur un non final. Ce one shot est à lire uniquement pour la forme hors norme. Rq : j'ai lu une réédition qui avait une couverture différente de celle de la fiche.
Comme quoi il faut aller au-delà de sa première impression. Au feuilletage, cette BD me semblait assez confuse, avec un dessin difficile à s'approprier. Puis à la lecture, c'est une histoire plutôt pas trop mal fichue. Il s'agit en fait d'une conversation entre une barmaid et une sorte de privé, au sujet d'une embrouille avec une petite frappe. Ce choix narratif n'est peut-être pas nouveau, mais je l'ai trouvé assez original pour ma part. Car Pastor a vraiment traité cette histoire comme un dialogue, avec ses temps morts, ses respirations, ses redites, ses non-dits, ses allusions, tout ce que comporte une discussion in vivo. Résultat, j'ai bien aimé ce polar, sans grande prétention, mais par contre j'ai été un peu freiné par le graphisme. Les personnages sont un peu difformes, et l'ambiance générale, en noir et blanc (carte à gratter ?) ne m'a pas vraiment convaincu. Ceci dit, les cadrages et la composition sont plutôt recherchés. Une Bd intéressante sur sa forme, mis dont le graphisme ne m'a pas trop plu.
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