Dessus-dessous (Upside Down of Little Lady Lovekins and Old Man Muffaroo)

Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)

A l'endroit comme à l'envers, une petite fille et son serviteur vivent de très curieuses aventures...


Les petits éditeurs indépendants Les Pionniers de la BD OuBaPo

Une jeune fille –Little Lady Lovekins- et son serviteur –Old Man Muffaroo- vivent parmi des êtres fabuleux… Au cours de leurs promenades ils rencontrent des monstres singuliers, inquiétants, qui surgissent d’un monde qui leur est inconnu. Ces monstres représentent un réel danger pour la petite Lovekins. Heureusement, le vieil homme la sauve toujours de ces derniers.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1978
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dessus-dessous © Horay 1978
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)
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18/12/2007 | L'Ymagier
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Par Cacal69
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cacal69

Je suis agréablement surpris par cette BD, âgée de plus d'un siècle. Il fallait bien un auteur néerlandais, avec des origines belges, né au Japon et immigré aux États-Unis pour nous pondre ça. Chaque page de cet album contient six images, mais en réalité, il faudrait plutôt dire douze !? En effet, il faut d'abord lire dans le sens normal, puis on retourne le bouquin pour continuer et terminer la lecture. Une sacrée prouesse technique que cette lecture palindromique. Unique à ce jour, enfin je crois. On va suivre sur une planche les aventures grotesques de lady Lovekins et de père Muuffaroo. Des histoires absurdes qui se laissent lire agréablement même si elles sont d'un autre temps. Du texte au bas de chaque image pour nous expliquer ce qui s'y passe, un autre temps disais-je. Un dessin qui fait lui aussi daté, mais avec le charme décrépit de la vieille pierre (c'est un compliment). Deux préfaces de l'historien Pierre Couperie, une pour les enfants et l'autre pour les adultes. Un album renversant pour un voyage dans le temps que je ne peux que conseiller. Je suis preneur pour un autre album sous cette forme. Avis aux auteurs !

29/02/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Comme le posteur précédent, je suis étonné qu’il n’y ait pas eu davantage de publications de ce genre de dessins. Mais certains auteurs s’y sont quand même essayés. Pour ne citer que lui, c’est le cas d’Etienne Lécroart, dans le cadre de publications de l’Oubapo (voir mon avis sur la « série », en particulier sur l’oupus 6). Je suis surtout étonné qu’il n’y ait pas eu plus d’avis (de lecteurs ?) sur cet album, qui reprend ce qui est sans doute l’une des premières publications (cela paraissait initialement dans des journaux il y a plus d'un siècle) d’upside-downs, et le plus grand ensemble du genre. Cet album, très « moisi » (dessins et commentaires en appoint [pas de bulles] sentent bon leur centenaire) est d’une lecture toujours aussi rafraîchissante. Même si tout n’est pas réussi, il faut dire que l’ensemble est vraiment bon, ne fait pas trop « forcé » dans l’utilisation d’un procédé extrêmement ludique. Alors, c’est sûr, il faut accepter cette poésie un peu datée, mais les aventures (au rythme certes peu trépidant) de Lovekins et de Muffaroo méritent qu’on y jette un coup d’œil. J’ai mis un certain temps à mettre la main sur cette création originale, et je m’y suis depuis plusieurs fois replongé, avec bonheur.

25/10/2017 (modifier)
Par Den
Note: 4/5

J'ai découvert cette bande-dessinée étrange et originale dans un ouvrage que l'on m'a offert intitulé "30 héros de toujours, chefs d'oeuvre de la BD 1830-1930" de Claude Moliterni publié en 2005 aux Editions Omnibus. On y découvre 6 histoires de la petite Lovekins et de Muffaroo. Ce livre est certainement plus facile à trouver que celui répertorié ici. Ces petites histoires en 12 cases sont cohérentes et je les trouve sympathiques. Mais qu'on les apprécie ou pas on ne peut que reconnaître que Gustave Verbeek a bien maîtrisé son sujet. En faisant abstraction de la représentation pas toujours convaincante des personnages lorsque l'on retourne le livre (il faut s'habituer aux jambes à l'envers au-dessus des têtes qui ne s'insèrent pas vraiment à leur chevelure ou à leur couvre-chef), j'ai été épaté par l'efficacité du procédé. On peut trouver des illustrations tirées de "The Upside-Downs Little Lady Lovekins and Old Man Muffaroo" sur le site hollandais : http://www.planetperplex.com/nl/gustave_verbeek.html Elles donnent un bon aperçu de la qualité du travail de l'auteur. En tout cas je ne peux que recommander de jeter un oeil curieux sur cette oeuvre qui mériterait d'être davantage connue et reconnue. Je m'étonne que, semble-t-il, personne depuis un siècle n'ait cherché à renouveler ce type d'exercice de style. Il faudrait rendre un hommage à Verbeeck en publiant un recueil de récits regroupant des dessinateurs contemporains invités à exploiter cette technique de l'upside-down.

19/12/2007 (MAJ le 19/12/2007) (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

J’ai essayé de résumer ce qui ne sait l’être… Cette série est vieille, très vieille… Elle débute dans les pages du « New York Herald » le 11 Octobre 1903 et s’y termine dans le n° du 15 Janvier 1905. Le postulat est on ne peut plus simple, linéaire même. Mais la forme graphique utilisée par l’auteur est, elle, assez incroyable. J’explique : vous prenez une planche, vous la lisez, vous RETOURNEZ la planche et continuez ainsi la suite de la lecture. Deux planches sont ainsi dessinées sur une seule. Une robe de Lovekins, en tournant la page à plat, devient le chapeau de Muffaroo ; ses longs cheveux deviennent la moustache du vieux monsieur, un nuage devient buisson, un reflet dans l’eau –une fois retourné- devient un village, etc… Surprenant… vraiment… et créé voici plus de cent ans !… Vérifié, cela s’appelle de la transsubstantiation (si ! si !…) ; une sorte de réversibilité de miroir (euh… vous suivez ?…). Je ne connais que deux BD novatrices créées en ces débuts des années 1900 : Little Nemo et la présente série. Mais si Nemo est un voyage dans les rêves, cette présente série est une véritable déraison graphique vraiment expérimentale. L’auteur ?… ben, il est Belge… et né au Japon en 1867. Installé aux Etats-Unis, sa principale création seront ces personnages interchangeables pour une fantaisie imaginaire au complet non sens. Unique, je pense. Qui plus est, l’auteur, dans sa mise en page, utilise la technique dite « du gaufrier » ; à savoir 6 vignettes par planches (un peu comme Jojo et Jimmy) , ce qui rend la lecture de la « seconde » planche assez aisée. Complètement oublié si Horay n’avait publié un tome en 1978. Une série étonnante, surréaliste, que l’on peut détester ou aimer. Ce que j’ai fait. Et même beaucoup.

18/12/2007 (modifier)