La Vie secrète des jeunes
Recueil de strips publiés dans Charlie Hebdo. Sattouf brosse un portrait de ses amis les jeunes au travers de situations tragi-comiques surprises au hasard.
BD adaptées en séries télévisées live Charlie Hebdo Ciboulette Ecole Pivaut, Nantes Gobelins, l'École de l'Image Les petits éditeurs indépendants
Petit, Riad Sattouf lisait les livres animaliers de la collection "La Vie secrète des bêtes". C'est dans l'esprit documentaire cher à cette série qu'il nous propose aujourd'hui de découvrir le quotidien d'un animal nuisible qui parasite notre civilisation : le jeune. Les premières questions qui reviennent dans la bouche de ceux qui l'interrogent sur ce strip qui paraît toutes les semaines depuis 3 ans dans Charlie Hebdo, c'est "Vous inventez, n'est-ce pas ? Ce n'est pas vraiment vrai, si ?" (et autres variations sur ce thème). Mais Sattouf l'assure, il n'invente rien, n'en rajoute pas. Aussi incroyable qu'elles puissent paraître, les conversations et situations vues dans La Vie secrète des jeunes sont des retranscriptions fidèles de faits réels dont il est témoin. Si vous n'êtes pas trop vieux et que vous avez pour habitude de parler trop fort dans votre portable, de morigéner vos enfants en public, de maltraiter votre copine, de promener votre carcasse boutonneuse sous une casquette de sous-rappeur et dans un survête sale à la jambe relevée, de raconter votre vie sexuelle scabreuse dans les cafés ou les transports en commun, vous serez peut-être un jour vous aussi le sujet d'un épisode de "La Vie secrète des jeunes".
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Date de parution | 19 Octobre 2007 |
Statut histoire | Strips - gags 3 tomes parus |
Les avis
Une bd ou je passe chaque page à vouloir crier sur Riad en disant « Mais tu veux pas intervenir là????! ». Trop nihiliste pour moi. Les pages sur les enfants maltraités par exemple qui sont horribles à lire. Pourtant parfois quelques pages redonnent du plaisir, par exemple quand il parle avec le chauffeur du taxi caf il y a un vrai dialogue. Le format veut ça et c’est complètement voulu par l’auteur donc c’est purement une question de goût et de sensibilité de ma part. Le dessin est bien et la mise scène aussi, mais on le sait déjà quand on prend Riad qui est très talentueux dans son style (ça me fait un peu penser à Titeuf dans cet album là particulièrement). J’ai pris le tome 2 qui est un peu moins déprimant (tout petit peu).
Sattouf est un auteur que je trouve inégal. Il est capable de faire des œuvres que je trouve géniales et d'autres sans grand intérêt et c'est le cas avec cette série. Bon j'imagine que c'était sympathique de lire une planche par semaine dans Charlie Hebdo, mais en album c'est vite indigeste. J'ai même pas eu envie de lire le dernier tome. Il y a quelques anecdotes intéressantes, mais plusieurs m'ont semblé banales et/ou inintéressantes. Il y a aussi le fait que c'est pas très marrant comme série humoristique vu que ce qui est montré est censé être ce que Sattouf a vu dans la vraie vie. On n'est donc pas dans la caricature et voir à quel point autant de gens pouvaient être aussi cons et méchants cela me déprime plus qu'autre chose. J'espère qu'il y avait exagération parce qu'à plusieurs reprises j'étais juste furieux face à ce que je lisais et être furieux n'est pas une émotion que j'ai envie de ressentir lorsque je lis une bande dessinée censée me faire rigoler.
Riad Sattouf nous a rassemblé dans ces trois albums une longue suite de petites observations du quotidien (si tant est qu’il se soit abstenu de les créer de toute pièce), prises sur le vif dans les rues de Paris ou dans le métro (il semble bien fréquenter la ligne 9 !). Chaque petite histoire commence de la même manière (« vu et entendu à (…) ») et occupe une page – à part quelques exceptions. Elles ont été publiées en feuilleton dans Charlie Hebdo, et cela passait peut-être, comme une pastille rafraichissante, au milieu d’autres trucs. Mais là, rassemblées et lues d’une traite, cela s’avère rapidement lassant, et surtout je n’ai pas trouvé ça très intéressant – malgré quelques petites perles amusantes. C’est vraiment une lecture décevante. J’ai cru voir un moment que cette série avait été adaptée au cinéma. Indépendamment de mon ressenti après ma lecture, je suis assez dubitatif : comment faire un « film » de cette suite pointilliste de petites observations ? Cela ne peut donner qu’une suite de sketches – un peu fades étant donné le modèle.
Je ne vois pas ce que ça a de drôle… Non, franchement, si Riad Sattouf a un sens aigu de l’observation et a l’art d’appuyer le trait là où ça fait mal, les planches proposées dans cette série sont à mes yeux des appels du pied face à la consternante banqueroute de notre mode sociétal… et ça ne me fait absolument pas rire. Entre la banalisation d’une sexualité sans émotions, la montée du radicalisme, l’expansion de l’analphabétisme et de l’inculture chez les jeunes, l’abandon du sens des responsabilités, je ne sais ce qui est le plus dramatique. Et je ne me vois pas rire devant ce « gag » qui semble avoir lancé la série, devant cette jeune femme racontant le plus naturellement qui soit son viol (avec circonstances aggravantes) consenti. Oui, elle vous sort là, comme ça, que son supérieur hiérarchique (pour lequel elle avait un faible) l’a emmenée à l’hôtel, lui a demandé de se déshabiller et de se mettre à quatre pattes devant lui et lui a éjaculé au visage avant de se tirer sans autre forme de procès. Qu’est-ce que ça a de drôle ? Je me le demande… Je suis juste choqué et je trouve dramatique qu’un tel comportement soit banalisé (au point que la victime en parle sans colère ni honte dans les transports en commun) et non condamné. Car, et c’est un autre point sensible à mes yeux, Riad Sattouf ne condamne rien. Il se contente juste d’observer et de reproduire les comportements souvent absurdes et ignobles, voire dans certains cas dramatiquement dangereux de ses voisins. Il nous montre la montée du radicalisme sans la condamner (il semble même s’en amuser, comme s’il était déjà désabusé, résigné face à celle-ci). Je ne suis pas contre le fait qu’on nous mette le nez dans le caca de temps à autres (histoire de nous remettre un tant soit peu en question) mais si le but est de me faire rire, c’est pas vraiment le bon plan ! Donc voilà, je me suis retrouvé totalement hermétique face à ce genre de thématique humoristique, certainement parce qu’il s’agit d’ « histoires vraies » et non de caricatures, et que les travers et dérives de la société que Riad Sattouf expose sont trop déprimants à mes yeux pour que j’en rie.
Plus que la vie secrète des jeunes, ce sont des portraits de la misère humaine que recueillent ces albums à mes yeux. Des jeunes il y en a, mais aussi des adultes, des vieux, des riches, des pauvres, et surtout beaucoup de cons. Sérieusement, c'en est à désespérer de la race humaine. Et j'ai trouvé ça également très édifiant, avec un peu de scepticisme car quand on voit la quantité d'anecdotes pathétiques observées par Riad Sattouf et rapportées ici, j'ai du mal à croire que ce soit à ce point là. Riad Sattouf a le don pour représenter des personnages qui me débectent. J'imagine qu'il a une certaine affection pour ces racailles, ces snobs, ces jeunes décérébrés et autres parents indignes qu'il met en scène, mais je ressens un vrai rejet envers eux pour ma part. D'un autre côté, les anecdotes présentées sont véritablement surprenantes ou amusantes la plupart du temps. J'ai rigolé quelques fois, même si sur tout un album ça devient un peu lassant, alors trois encore plus. Ce ne sont pas des albums que j'achèterais ou conseillerais, mais leur lecture à petite dose est assez sympa.
Excellent ! Cynique à souhait. Satouf tire sur tout ce qui bouge, les jeunes de banlieue, les bobos, les noirs, les arabes, les blancs, les bourgeois, les ados mais aussi les jeunes parents. En fait sur toutes les personnes abruties et dieu sait qu'elles sont nombreuses sur cette planète. Bon là on est concentré sur Paris principalement et en plus je connais bien les lieux visités (métro, parcs, Chatelet les halles, supermarché ...). C'est à mourir de rire quoique un peu trop cynique car, quitte à être aussi cynique, Satouf devrait rire aussi de lui même. Et puis ses cibles ne liront jamais sa bd donc c'est un peu leur tirer dans le dos. C'est lâche. D'ailleurs il met en scène une jeune femme se faisant agresser (une gifle sans raison sur un escalator) et pointe le doigt sur l'immobilisme des passants. Mais si il a vu cette scène, c'est qu'il n'a lui même pas réagi. Donc ce Satouf est plutôt antipathique. Il n'empêche que ce travail d'observation méticuleux sur la bêtise humaine en milieu urbain est jubilatoire. Les trognes et expressions sont criantes de vérité (et tout cela avec 3 traits ). Ce n'est pas à proprement parler de la grande bd, c'est plus de l'ethnologie des jeunes de classes moyenne. On évalue l'étendue des dégats qui nous attendent en 2020 ( je ne suis pas raciste !!! ) Dans un certain sens je pourrais mettre 5 tellement c'est drôle mais j'ai des valeurs. Ce n'est pas ce que j'appelle de la bd avec un grand B. C'est plus du charlie hebdo. Se moquer des autres à longueur de temps ( les riches comme les pauvres ) ça rend petit. Mais c'est quand même très drôle niark niark niark ...
Une vraie mine d’or pour sociologues cette « vie des jeunes » !… D’ailleurs à mon avis, ce ne sont pas tant les jeunes que l’auteur a voulu représenter ici, car le titre est plutôt ironique, mais bien plutôt une certaine immaturité ou un certain crétinisme affectant sans distinction toutes les couches sociales… et puis de secret jamais il n’est question puisque la plupart du temps, dans les scènes décrites, les personnages parlent fort et semblent en représentation comme des acteurs face à leur public, jamais limités par un quelconque début de pudeur… L’ouvrage est basé sur les observations de l’auteur dans la rue, le métro, etc. Les yeux et oreilles « indiscrètes » de Sattouf se sont alliés à ses mains pour produire quelque chose de décalé, inattendu, parfois incongru, souvent drôle, même si on ne sait pas toujours s’il faut rire ou pleurer… Rien n’est inventé, et ça se sent, on se dit qu’on aurait pu nous-mêmes assister à de telles scènes, les « dialogues » sonnent vrais et c’est par son seul trait minimaliste que l’auteur exprime ce qu’il ressent… et il le fait très bien… j’adore sa façon de traduire les expressions, chaque visage tout en étant stylisé semble vraiment unique, souvent grotesque ou hilarant. Certaines scènes paraissent proprement incroyables et pourtant…ça colle parfaitement à l’époque, une époque qui tend à encourager la bêtise et à disqualifier la réflexion (pour ses dialogues, Sattouf n’hésite d’ailleurs pas à recourir au langage SMS, ce cancer moderne de la pensée). Je ne dis pas qu’on rit forcément aux éclats, car souvent c’est plutôt un rire jaune, acide ou horrifié, mais cela sera inévitablement un rire (ou un sourire) de complicité avec l’auteur. Donc un ovni, qui échappera complètement à certains sans aucun doute. Cette BD trouve son équivalent filmique avec le documentaire « Striptease », diffusé avec plus ou moins de régularité sur une chaîne du service public. Et quiconque a été fan appréciera forcément ces vies secrètes…
La vie secrète des jeunes est une compilation d'anecdotes glanées par l'auteur. Pas forcément toutes sur les jeunes d'ailleurs. Leur particularité : ça fait peur de voir des cas comme ça. Et beaucoup des lecteurs, parfois mis en scène par la suite, se disent que ce n'est pas possible que Sattouf ait "vu et entendu" de telles choses comme il l'écrit au début de chaque planche. Les lieux de prédilection de l'auteur pour traquer ces cas d'espèce sont les transports (métro, TGV), la rue et les fast foods. Globalement, tout n'est pas drôle, c'est plutôt atterrant parfois, et au final peu d'éclats de rire sur l'ensemble de cet album assez volumineux. Mais Sattouf a un talent pour se moquer de ces contemporains dotés de 2 de QI. Je ne sais pas si elles lui sont toutes arrivées personnellement où lui ont été racontées, parce qu'il y a quand même un paquet de situations qui prêtent à rire tellement elles font état de bêtise humaine. Le tome 2 est du même acabit avec en plus une petite histoire sur la rencontre d'extraterrestres : l'auteur qui essaie de placer 2 mots auprès de Christine Albanel. On trouve également une histoire sur Cizia Zykë que je ne connaissais pas. Il s'agit d'un aventurier auquel Sattouf voue un grand culte. Une histoire m'a fait particulièrement halluciner. On est dans le métro, 3 hommes parlent ensemble quand l'un d'eux sort une scie égoïne de son sac et lacère le visage de l'autre homme sous le regard indifférent du 3ème. J'ai dû mal à croire que l'auteur ait assisté à cette scène en personne, ou alors il a le chic pour attirer ce genre de situation tant cet album recèle de cas tout plus affligeants les uns que les autres.
Sans aucune connaissance de cet auteur, je me suis lancé à la découverte. Au premier abord c’est le dessin qui marque : il s’agit de trait noir très simpliste, le genre à être fait sur une table de bistrot en papier du quartier latin avec un stylo bille. Il ne faut pas chercher de fioritures d’arrière plan, de technique de plis de vêtements, de perspective, ou même de finesse dans les expressions, il n’y a rien que du gras et du vulgaire. Niveau scénario ça ne vole pas haut non plus, pire on a l’impression de lire un manifeste de ce qu’il faut penser et ne pas penser, de ce qui est bien et de ce qui ne l’est pas. La stigmatisation systématique de tout comportement n’entrant pas dans le mode de pensée de l’auteur est raillée. La méchanceté succède au matraquage gratuit. Alors certes ce n’est souvent pas la plus fine frange de l’espèce humaine qui est représentée, et bien souvent sont présentées des réactions humaines stupides. Est-ce pour autant une raison pour en tirer autant de violence ? Car honnêtement si nombre des situations évoquées sont stupidement banales, la façon dont elles sont présentées (souvent avec un point de vue unique qui parait parfois de très mauvaise foi) ressemble à de la justice de jury populaire digne des plus sombres heures révolutionnaires. Je ne connaissais pas cet auteur, à mon sens la méchanceté gratuite des propos inintéressants qu’il nous présente n’a d’égale que la vacuité artistique de ses dessins. Se réfugier derrière je ne sais quel intellectualisme me parait de la pure mauvaise foi ! le tome 2 confirme les propos, mêmes propos gratuits, mêmes dessins bâclés. A oublier.
"La vie secrète des jeunes", qu'on aurait pu renommer "La vie secrète des cons" : ça marcherait aussi comme titre. Quand j'ai feuilleté ce joli livre (toute une partie de la couverture est en relief doré), je ne trouvais pas cela très drôle mais finalement plusieurs raisons m'ont fait emprunter ce livre (l’auteur : Riad Sattouf que j’aime beaucoup, j’avais lu des extraits dans "Charlie hebdo", c’est une bd d'humour de chez L'Association). Finalement une fois que j'eus entamé la vraie lecture, je n'ai pas pu décrocher. Bien entendu à chaque histoire vraie, je trouvais les protagonistes très très cons. Cependant, j'ai rarement ri. Bref, c'est accrocheur, mais rarement drôle. Au niveau du dessin, c'est du Riad Sattouf simple et caricatural : j'aime. A part pour les gros fans de Riad Sattouf, je ne conseille pas l'achat de cette BD (et puis ça passe mieux dans "Charlie Hebdo").
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