Droit dans le mûr
La crise de la trentaine.
Fabcaro
A la trentaine passée, Fabcaro se rend compte qu'il est obligé de grandir, de devenir un adulte. Mais ce n'est pas toujours facile quand on a envie de rester jeune malgré tout, surtout lorsque l'on se retrouve en contradiction avec ses convictions passées. Vie amoureuse, immobilier, enfants, toute la panoplie est là.
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Date de parution | Décembre 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’apprécie les strips de Fabcaro (même si j’ai pas tout lu de lui) tout comme l’auteur lui-même, ce grand timide qui se soigne en illustrant ses maux et phobies dans des cases de bd (quelle bonne thérapie !). Avec cet album, Fabcaro aborde le douloureux passage à l’âge adulte. Finies l’insouciance et la liberté … les responsabilités d’un jeune père de famille le ramènent les pieds sur terre. L’humour sous forme d’autodérision est bien au rendez-vous. J’aime assez les ellipses graphiques usitées par Fabcaro pour illustrer une situation en la gonflant à l’extrême. Cela accentue le côté comique et affirme l’empreinte unique de l’auteur sur ses productions. L’épilogue est plutôt bien vu (même si désespéré). Je pense qu’en chacun de nous sommeille une partie de Fabcaro, de sorte qu’on se retrouve à un moment ou à un autre dans les situations présentées. Petit bémol, la lecture s’oublie bien vite, de sorte que j’ai dû relire l’album pour en faire la critique (ce qui, en soi, était loin d’être dérangeant). :) Un bon cru !
Fabacro poursuit ici son travail autobiographique chez La Cafetière. On est ici très proche de l’album précédent, Le Steak Haché de Damoclès, auquel il est ici fait référence, dans une sorte de mise en abime. Fabcaro nous montre les réactions – pas toujours anticipées, qu’a entraînées la parution du « Steack haché ». Pour le reste, on est en terrain connu. Graphiquement d’abord, un dessin simple, réaliste et efficace, avec un bon Noir et Blanc. Pour ce qui est du texte, c’est de la douce ironie, un peu de second degré, Fabcaro n’hésitant pas à se moquer de lui-même. Humour doux amer parfois. Rien de bouleversant, et cela reste une autobiographie « tranquille », dont l’achat doit peut-être être réservé aux fans de l’auteur – dont je ne suis pas loin de faire partie. Note réelle 3,5/5.
La qualité de cet album est très proche du Steak Haché de Damoclès du même auteur. Certains gags font même allusion à ceux de ce premier album, il vaut mieux les lire dans l’ordre. Si il est toujours question des névroses de Fabcaro il y a un peu plus de diversité dans les thèmes abordés, il y a notamment pas mal de gags autour des questions existentielles des trentenaires. Et ça tombe bien, c’est pile mon âge, donc je me suis un peu plus reconnu ici et du coup j’ai légèrement plus apprécié cet album là. Le dessin est sympa et contribue bien à rendre cette lecture agréable. Comme pour le steak haché une lecture me suffira. Si vous avez aimé les autres albums de l’auteur, vous aimerez celui-ci.
A force de voir passer des avis plutôt positifs sur cette BD, j’ai voulu me faire mon idée et je dois dire que dans l’ensemble, je suis restée plutôt hermétique… Pour commencer je me suis rendue compte qu’il aurait fallu commencer par « Le Steak Haché de Damoclès » puisque dès les premières planches, l’auteur parle des effets que cette première autobiographie « vachement romancée » a eu sur ses relations avec son entourage (ça donne quelques clins d’œil qui prêtent à sourire tout de même mais il manque les références). Bon ensuite, même si ça sent le vécu, que c’est frais et sincère, j’avoue que, bien qu’étant dans la bonne tranche d’âge, je ne me suis pas sentie complètement solidaire... Je pense que dans cette évocation des symptômes du passage à l’âge adulte se reconnaîtront exclusivement, ou presque, des individus de sexe masculin. A part l’histoire tournant autour du changement de régime alimentaire (« bonjour, je suis une courgette »...) ou de l’achat d’une maison qui m’ont bien fait rire, le reste m’a laissée simplement de marbre ou guère plus. Sur la forme, j’ai trouvé certaines histoires vraiment trop courtes, j’étais un peu étonnée d’être déjà passé à autre chose en tournant la page. Le dessin est ce qu’il est, il est parfait pour le genre ! A emprunter pour se faire une idée mais je pense que le courant passera mieux chez les lecteurs que chez les lectrices, à moins d’y reconnaître quelqu’un de son entourage, et encore.
« Droit dans le mûr » fait directement suite à Le Steak Haché de Damoclès, au point qu’on pourrait presque parler de 2eme tome d’une même série. Les gags sont similaires, et l’humour toujours aussi efficace. Ca tombe bien, j’en redemandais, donc je n’ai pas été déçu. Donc mon conseil est simple : Commencez par « Le Steak Haché de Damoclès ». Si vous aimez, « Droit dans le mûr » ne devrait pas vous décevoir !
Une agréable lecture pleine de fraicheur que ces petites histoires tournant autour de la crise de la trentaine. On suit le quotidien d’un grand ado de 34 ans, qui a du mal a complètement passer le cap adulte, comme l’exprime d’ailleurs très bien le titre de l’album : Droit dans le mûr. Ce qui rend ce personnage très attachant, c’est que l’on se reconnaît souvent dans ses réactions, ses doutes ou ses convictions de jeunesse beaucoup plus durs à assumer avec le poids des responsabilités. Bien sûr tout cela est assez poussé à l’extrême dans certaines histoires, le but étant avant tout de s’amuser. Et ça fonctionne plutôt bien, j’ai souvent ri aux différentes situations, touchant la plupart du temps à des sujets du quotidien. Le dessin noir et blanc est agréable et sert parfaitement l’ambiance générale. Un regret tout de même, l’album est peu épais et se lit très vite, j’en aurait voulu un peu plus… Enfin, ce Fabcaro m’apparaît également très sympathique pour une raison plus personnelle, il est né comme moi dans la belle ville de Montpellier ! Note : 3,5.
Jusqu'ici, je m'étais concentré sur les oeuvres produites par les grandes maisons d'édition qui composent le paysage de la bande dessinée. Cependant, j'ai l'occasion désormais de découvrir une multitude d'oeuvres émanant de maisons moins connues. J'ai souvent été déçu car non seulement le dessin est plutôt brouillon mais les récits ne cassent pas des briques. C'est souvent du domaine de l'expérimental où le minimalisme graphique est roi. J'ai même l'impression que c'est le terreau véritablement idéal pour des jeunes auteurs encore inexpérimentés. Ils seront peut-être remarqués par les principaux éditeurs pour venir un jour les rejoindre ce qui doit constituer une consécration dans leur vie d'auteur pour peu que leur série fonctionne par la suite. Bon, ceci n'est que mon avis tout à fait personnel. "Droit dans le mûr" sera mon premier 4 étoiles et coup de coeur par rapport à un auteur que je ne connais pas mais qui pourrait aisément égaler les plus grands. Fabcaro mériterait d'être embauché à côté de Manu Larcenet. Son humour et son style m'ont totalement séduit. Bien sûr, le sujet ne pouvait que me plaire à savoir la crise de la trentaine où l'on devient adulte peu à peu. Je vais allègrement sur les 40 ans et pourtant dans ma tête, je réagis souvent comme un adolescent attardé (ne suis-je pas un lecteur de bd? ). J'ai pourtant des enfants ainsi que le poids des responsabilités. Je me reconnais presque totalement en lui quand il doit affronter les dîners de groupe où il n'arrive pas à sortir un mot. Je me reconnais également quand il n'arrive pas à dire "non" et à s'affirmer davantage. Bon, j'ai évolué depuis mais je suis également passé par toutes ces étapes. A travers cette autobiographie, je me suis clairement identifié. Il est clair que dès lors, tout devient plus facile. Bon, je sais quand même remplir un formulaire administratif et je n'utilise pas des lotions pour me faire pousser des cheveux. Il ne faut quand même pas exagérer ! Pour le reste, je vais essayer de faire un régime pour perdre au moins 12 kilos afin de faire disparaître ma bedaine. J'étais si mignon dans la vingtaine. Oui, c'est la vraie crise de la trentaine ! :((
Eh bien moi j'aime beaucoup ce que fait Fabcaro. J'avais déjà bien apprécié Le Steak Haché de Damoclès, pour son humour, son évocation décalée, ses petites faiblesses, mais aussi le dessin bien sympa de Fabcaro. "Droit dans le mûr" se situe dans la même veine autobiographique. L'auteur y évoque, avec beaucoup d'humour, mais surtout un humour bon enfant, la crise de la trentaine, avec son cortège de petites défaites, de concessions à ses anciennes convictions, ses doutes, ses phobies même. Du glissement du tutoiement au vouvoiement quand on lui adresse la parole, des kilos superflus, de l'achat d'une maison, de la découverte de la vie active (ou du moins de l'obligation d'y rentrer à partir de 30 ans), l'auteur décline le sujet à l'infini, ou presque. Mais il ne se répète pas, traite tout ça avec un humour ravageur, et je dois bien l'avouer, même si ça a l'air d'un argument de VRP, je me suis entièrement reconnu dans certaines séquences, mais je ne vous dirai pas lesquelles. Bref, un vrai coup de coeur pour cet auteur qui continue à tracer un sillon sympathique, et la confirmation d'un vrai talent à mon sens.
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