Ma mère était une très belle femme (Meine Mutter war eine schöne Frau)

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Karlien de Villiers, née en 1975 en Afrique du Sud, est la deuxième fille d'un couple d'afrikaners appartenant à la classe moyenne de la région du Cap. Dans ce récit autobiographique, elle raconte son enfance rythmée par les conflits entre ses parents, avec en toile de fond la chute du régime de l'apartheid. Elle imbrique magistralement l'histoire de sa famille qui implose sous le poids des rancoeurs, avec celle d'un pays au bord de l'effondrement, déchiré par les tensions politiques et les conflits raciaux.


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Karlien de Villiers, née en 1975 en Afrique du Sud, est la deuxième fille d'un couple d'afrikaners appartenant à la classe moyenne de la région du Cap. Dans ce récit autobiographique, elle raconte son enfance rythmée par les conflits entre ses parents, avec en toile de fond la chute du régime de l'apartheid. Elle imbrique magistralement l'histoire de sa famille qui implose sous le poids des rancoeurs, avec celle d'un pays au bord de l'effondrement, déchiré par les tensions politiques et les conflits raciaux.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mai 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ma mère était une très belle femme © Cà et Là 2007
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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13/01/2008 | cac
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai pas été séduit par cette autobiographie en forme de règlements de comptes de Karlien de Villiers. Enfant blanche qui a vécu la transition historique de son pays, l'autrice a l'honnêteté d'écrire qu'elle n'avait aucune conscience affirmée de ce qui l'entourait. Cela donne une BD assez paradoxale. En effet l'événement majeur que traverse Karla est réduit à quelques brèves de discours de l'époques. Le seul passage vraiment intéressant à mon goût est de voir l'impact des sanctions internationales sur la vie des Sud Africains à cette époque. A part quelques propos racistes de la maman, on ne ressent pas l'impact de l'Apartheid sur cette vie de famille. L'essentiel du scénario tourne autour d'un récit intimiste d'un couple qui se déchire comme des millions de couples de part le monde. Je n'y ai trouvé ni originalité ni intérêt. C'est de plus accompagné d'une narration assez lourde et peu fluide d'une voix off qui annone une suite discontinue d'événements intimes. Je ne suis pas fan de ce type de graphisme qui collerait mieux à un récit humoristique. Les personnages sont trop figés pour exprimer la force des sentiments que l'autrice essaye de traduire (beauté de la mère, colère du père, angoisse des enfants). Une lecture qui m'a vite lassé.

04/07/2023 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

La vie en Afrique du sud au temps de l’Apartheid, vue par une ado blanche de la classe moyenne, avec des parents divorcés. Le dessin est très simplifié, un trait gras, des aplats de couleurs assez bien choisies, un format réduit avec une couverture rigide. La sincérité du témoignage est toujours intéressante, mais, comme dans la vraie vie : il y a un certain manque de composition. Les évènement se succèdent, sans hiérarchie particulière, ni dans les cases, ni dans le scénario, ni dans le propos. Et puis à un moment ça s'arrête. L'omniprésence de la voix off (celle de l'héroïne qui raconte les faits a postériori) fait perdre de la spontanéité à l'action. La situation raciale n'est pas vraiment abordée, parce Karla n'avait pas cette conscience politique, comme probablement la très large majorité des jeunes blancs de cette époque. C'est cet éléphant dans le couloir qui fait en fait la force de ce récit. Nous savons et nous cherchons des indices de cette domination illégitime et elle n'en fournit presque pas. Donc un certain intérêt documentaire mais pas une BD formidable.

03/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire est un long flash-back, au travers du récit d’une jeune femme, Karla, Sud-africaine revenant au pays après quelques années passées à l’étranger, qui nous présente sa mère – décédée quelques années auparavant. Au travers de sa mère, c’est en fait toute la famille, son père, sa mère, leur rencontre, leur mariage, la naissance de la narratrice et de sa sœur, le divorce de leurs parents (et les rapports tendus entre eux durant la « garde alternée » des enfants), etc, qui sont narrés sur un mode documentaire presque. En arrière-plan, quelques informations sur la société d’apartheid – même si cet aspect est finalement très peu développé au départ, puisqu’on ne voit l’Afrique du sud qu’au travers des yeux d’une gamine de l’époque, que son appartenance à la classe moyenne blanche rendait sans doute imperméable à la sinistre réalité des Noirs et du régime raciste afrikaner. Même si au bout d’un moment, lorsque Karla gagne en maturité, cela devient plus prégnant (inénarrable cours où l’instit commence par des prières, et la diffusion de propagande anticommuniste assez primaire, ou ces experts religieux analysant les influences sataniques dans la musique pop et rock !). Et d’ailleurs, l’exposition de la propagande raciste, liant Noirs, terroristes et communistes rappelle les heures sombres du XXème siècle, des Nazis au maccarthysme, sauf qu’on est là dans les années 1980 ! La dernière partie voit le contexte politique et racial devenir omniprésent, avec une aggravation des tensions politiques, raciales et sociale, mais aussi des pressions internationales : c’est l’un des intérêts de cette histoire d’ailleurs. Cette aggravation de la situation nationale va de pair avec celle de la situation de Karla et de sa sœur, ballottées entre leur mère (de plus en plus soumise à la religion et aux préjugés racistes) et leur père (indifférent et remarié avec une jeune femme qui ne les aime pas). Une lecture intéressante.

11/05/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

J'aime bien ce genre de roman graphique qui fait penser totalement à la démarche qu'avait déjà entrepris Marjane Satrapi avec son Persepolis. En l'espèce, l'auteur Karlien de Villiers nous fait revivre sa jeunesse dans l'Afrique du Sud au temps de l'apartheid. J'ai trouvé son récit très juste. Elle va vivre le divorce de ses parents puis la perte de sa mère, autant de points communs qui peuvent nous rapprocher. Ce qui est intéressant, c'est de mêler l'histoire de sa famille à celui d'une toile de fond avec la chute du régime de l'apartheid. Pour autant, on n'entendra jamais parler de Nelson Mandela. Curieux, n'est-ce pas ? J'ai admiré le fait qu'elle n'a pas inventé un personnage d'enfant qui aurait pris des positions anti-apartheid en étant politiquement engagé. Non, elle a voulu montrer la réalité qui existait comme des familles qui menaient une vie normale en plein milieu d'un conflit politique. De même, le portrait de sa mère est celui d'une femme naïve au plan politique et complice de l'apartheid par sa passivité face à ce régime entretenu également par la propagande. Ce n'est pas pour autant qu'elle aimait sa mère au point de l'idéaliser. Franchement, ce témoignage authentique m'a plu par sa sincérité.

16/04/2011 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Voilà une intéressante autobiographie car elle raconte la vie d'une enfant dans le contexte difficile de l'apartheid en Afrique du Sud dans les années 1980. Je ne suis pas vraiment fan du dessin, trop naïf et enfantin, genre Tom-Tom et Nana. Ce one-shot est à lire pour son contexte historique même si je regrette qu'il soit trop peu décrit et analysé. On se concentre beaucoup sur les petits déboires d'enfance de l'auteur, de sa relation devenue difficile avec sa soeur aînée, du divorce de ses parents et de la nouvelle belle-mère et enfin du cancer de sa mère qui fut un temps très belle car ancienne mannequin - ce qui apparemment n'est pas héréditaire... Bref des récits de vie qu'on aurait pu situer n'importe où dans le monde, sauf que là ça se passe au milieu des homelands, mais néanmoins assez peu d'anecdotes en font mention.

13/01/2008 (modifier)